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La
Palestine (de l'hébreu Pelischtim = les Philistins)
est une région historique du Proche-Orient (Asie occidentale) s'étendant
le long du rivage de la Méditerranée depuis le Liban jusqu'aux frontières
de l'Égypte. En raison de ce qu'elle a été le berceau de la religion
chrétienne, les auteurs chrétiens la désignent souvent encore sous le
nom de Terre Sainte, et on lui donne aussi le nom de Terre Promise parce
que, selon la Bible, Yahveh avait annoncé à Abraham qu'elle appartiendrait
un jour aux descendants de ce patriarche.
Géographie.
Palestine
cisjordane et Palestine transjordane.
Sur la rive gauche
du Jourdain s'étend la Palestine transjordarne (Sud-Ouest de la
Syrie et Nord-Ouest de Jordanie actuelles), relativement large au Sud de
Damas, où elle comprend tout le bassin du Yarmouk, mais allant ensuite
sans cesse en se rétrécissant jusqu'aux rives de l'Arnon, torrent qui
est un affluent de la rive orientale de la mer Morte. Cette seconde région
de la Palestine est un vaste plateau dénudé d'une altitude moyenne de
700 à 800 mètres et confinant aux sables du désert arabique.
La Palestine transjordane est à un niveau notablement supérieur à celui du reste de la contrée, et elle se termine à l'Ouest par une chaîne de montagnes dont les flancs abrupts encaissent la vallée du Jourdain. L'autre partie du pays, la Palestine cisjordane, est une région montueuse que la ligne de faite, dirigée du Sud au Nord partage en deux versants dissemblables, l'un qui s'incline par une pente modérée vers la mer Méditerranée ou Intérieure, l'autre qui présente une succession de terrasses étagées le long de la rive droite du Jourdain. A l'Est la Palestine s'étend d'abord jusqu'à , la plaine de Damas et au massif de l'Hauran. Puis sa limite se dirige du Nord-Est au Sud-Ouest en se rapprochant sans cesse de la vallée du Jourdain jusqu'à ce qu'elle atteigne le cours de l'Arnon et l'ancien pays des Moabites. Au Sud elle finit à l'extrémité de la mer Morte et aux montagnes de l'antique Idumée et du pays des Amalécites. La
côte de la mer Méditerranée.
Les
montagnes.
Au Nord de la Galilée, des hauteurs confuses (djebel Djermak, 1220 m; djebel Zeboud, 1114 m; mont Thabor, 580 m) couvrent l'Ouest et le Centre; à l'Est, la chaîne du djebel Safed domine le cours supérieur du Jourdain; dans le Sud, la fertile plaine d'Esdrelon occupe la vallée du Nahr-el-Mouatta. En Samarie et en Judée, tandis que dans l'Est un escarpement continu domine la dépression médiane, c'est, dans le Centre et l'Est, un plateau qui s'incline vers la mer; le dominent la chaîne du djebel Mar -Elias, le Merdj el-Garak, le Nebi Bayazid, le Nebi Samyil, le mont des Oliviers, le Dhor-ès-Salah. Les montagnes aux flancs escarpés qui bordent à l'Est la vallée du Jourdain et supportent les hautes steppes qui la séparent du désert de Syrie sont, en allant du Nord au Sud, l'extrémité méridionale de l'Anti-Liban, le Grand Hermon, les monts de Galaad et les monts Abarim. Les plateaux qui couronnent cette chaîne et dont l'altitude croît progressivement du Nord au Sud sont : le Djaoulan, entre la rivière de Damas et le Yarmouk; le Djebel Adjloun, entre le Yarmouk et l'Arnon, le Belka, au Sud de l'Arnon et dans le pays de Moab. Le
Ghôr ou vallée profonde du Jourdain et de la mer Morte.
Cette sorte de fossé abrupt prend le nom de Ghôr, c'est-à -dire la vallée. Au-dessous de Banian, autrefois Césarée de Philippe, au-dessous de l'emplacement où se trouvait la ville de Dan, si souvent nommée dans la Bible; le Jourdain prend sa source dans le massif neigeux nommé aujourd'hui Djebel-el-Cheikh (le mont Hermon des Hébreux), coule du Nord au Sud, traverse le petit lac de Houleh (anciennement les eaux de Mérom), puis le lac de Tabarieh ou de Tibériade, et se jette dans la mer Morte. Tout le bassin est environné de montagnes très escarpées sur la rive orientale, et étagées en terrasses sur la rive occidentale. Au Sud-Est, une presqu'île de la côte, que les Arabes appellent et-Litan (la langue) pénètre en forme de coin dans la masse des eaux. Celles-ci, beaucoup plus pesantes que l'eau de mer, dont la densité moyenne, par rapport à celle de l'eau douce, est de 1,27, atteignent le chiffre de 1,225. Ces eaux sont d'un beau bleu ou d'un bleu verdâtre limpide, mais extrêmement salées, très riches surtout en chlorure de magnésium, d'une odeur forte. Elles sont si lourdes, que les personnes qui s'y baigneant ne peuvent y enfoncer; mais lorsqu'on sort de ces flots, on a le corps couvert d'efflorescences salines, et la peau reste gluante tant qui on ne s'est pas lavé dans l'eau douce. A une seule exception près, ni poissons, ni mollusques, ni crustacés ne peuvent vivre dans ce lac; mais, contrairement à une opinion qui été très répandue, les oiseaux peuvent, bien sûr, voler au-dessus de ses ondes sans tomber asphyxiés. De temps en temps on voit nager à la surface de la mer Morte des plaques de bitume qui remontent des profondeurs. C'est dans le voisinage de la Mer Morte, que la Genèse place une terre appelée la vallée de Siddim ou la Pentapole, et que sur son sol s'élevaient les villes légendaires de Sodome, Gomorrhe, Adama, Séboïm et Ségor, détruites, dit le mythe biblique, par le feu du ciel en punition de leurs iniquités. On ne connaît pas l'emplacement de ces cités, à supposé qu'elles aient existé. Les
petits cours d'eau.
Tous les monts de la Palestine sont séparés les uns des autres par du profondes gorges, où coulent des torrents pérennes ou temporaires, qui se rendent à la Méditerranée, Parmi ceux de ces cours d'eau qui méritent le nom de fleuves côtiers, nous nous bornerons à citer, du Nord au Sud : 1° Le Léontes ou Nahr-el-Litani, désigné dans la partie inférieure de son cours sous le nom de Nahr-el-Kasimiyeh. Venu du mont Liban, il sépare la Phénicie de la Galilée; sa direction générale est du Nord-Est au Sud-Ouest; mais il remonte ensuite vers le Nord pour atteindre à la Méditerranée, entre Saïda (Sidon) et Tyr. 7° Le Sni, qui reçoit de nombreux torrents du pays d'Hébron. Le versant oriental des monts de la Palestine envoie au Jourdain ou au lac de Tibériade quantité de torrents parmi lesquels nous citerons le Méir, tributaire du lac, et le Fara, affluent direct du Jourdain, qui a sa source au Nord du mont Ebal.Sur la rive gauche, au nombre des multiples torrents qui versent leurs eaux dans la Mer Morte, on remarque l'Arnon, qui formait la limite entre les Ammonites et les Moabites. Toute cette zone orientale de la Palestine est un plateau élevé et couvert de steppes, qui sépare le Jourdain du désert de Syrie. Dans les vallées, au fond des ravins et sur les flancs des montagnes, la végétation s'y développe mieux que dans la partie de la Palestine qui est à l'Ouest du Jourdain et de la mer Morte. Les villes et les anciennes cités de Palestine. En dehors des deux ports d'Akko (Acre) et de Haïfa, les localités les plus remarquables de la Galilée inférieure sont : Tabaryeh, l'ancienne Tibériade, Cana, Nazareth, Zerin, l'antique Jezraël, Madadrillony qui fut Maggeddo, Jenine. Quand on a franchi vers le Sud la plaine d'Esdrelon, on pénètre dans la montueuse Samarie, suite de plateaux, dédale de vallées qui vont en s'abaissant vers la Méditerranée, sur la plaine sableuse de Saron, parsemée de quelques oasis. La ligne de faite de la Samarie en est sensiblement l'axe central. C'est sur cette ligne que se trouvent les hauts sommets, le mont Ebal, le mont Garizim, où les Samaritains adoraient; et une suite d'autres hauteurs qui s'alignent jusqu'aux environs de Jérusalem. Vers le Nord'Ouest, la Samarie est couverte par le massif du mont Carmel, qui se termine sur la mer par le cap Carmel, où il existe un couvent de religieux. Les principales villes de la Samarie sont aujourd'hui Naplouse, l'ancienne Sichem, entre le mont Ebal au Nord et le mont Garizim au Sud; Sébastieh, qui fut Samarie, et, sur la côte, la ville presque ruinée de Césarée. La Samarie est actuellement la contrée la plus fertile de la Palestine. La Judée, qui en est voisine au Sud, contraste avec elle par son aridité et sa nudité. C'est une région pierreuse où la végétation ne peut se développer que dans les vallées. Les montagnes y sont beaucoup plus hautes qu'en Samarie, et elles augmentent assez régulièrement d'altitude du Nord au Sud. Jérusalem, construite sur une de ces hauteurs, est déjà à 753 mètres au-dessus du niveau de la mer, et le massif d'Hébron, au Sud, est encore beaucoup plus élevé. La Judée renferme une foule de localités dont les noms antiques ont été rendus familiers aux Chrétiens par les Evangiles. C'est d'abord Jérusalem, la ville sainte des Juifs, des chrétiens et des Musulmans; Jéricho, dans la vallée du Jourdain; Bethléem, où naquit Jésus, si l'on en croit la Bible; Hébron, au Sud de la vallée de Mambré, dans laquelle la Genèse fait camper Abraham. A l'Est de la route de Jérusalem à Hébron, s'étend, le long du rivage de la mer Morte, le désert de Judée, qui occupe l'une des terrasses disposées sur la pente des hauteurs qui bordent de ce côté la mer Morte. A l'Ouest des derniers mamelons de la Judée, la Méditerranée est longée par la plaine de Séphala et le pays des anciens Philistins. C'est une terre fertile. Le littoral possède les ports de Jaffa, d'Ashkelon et de Gaza. Sur toute cette côte, on voit encore un grand nombre de monuments chrétiens presque entiers, élevés par les Croisés. Le
climat.
La
flore.
La
faune.
Les chameaux de la Palestine cisjordane semblent participer à l'indigence de la végétation de cette contrée; ceux du bassin de Yarmouk sont beaucoup plus forts et plus beaux. Les ânes sont encore nombreux, de grande taille et robustes. Il n'y a dans le pays de beaux chevaux que ceux que l'on amène d'Arabie. Comme dans l'Antiquité, le porc est toujours inconnu en Palestine. Histoire.
Les Romains conquirent le pays à partir de 65 av. J.-C et donnèrent le nom de Palaestina à toute la région située entre la Syrie et l'Arabie (moins la Phénicie) : c'est la Judée dans sa plus grande extension. Ils la divisèrent en 4 parties : Galilée, Samarie Judée, Pérée. Accrue de plusieurs districts voisins, elle fut divisée au IVe s. en 3 parties : Palestine 1re, sur les deux rives du Jourdain : ch.-lieu, Scythopolis;Depuis la mort de Jésus, la Palestine devint l'objet d'une vénération religieuse et fut Continuellement visitée par un grand nombre de pèlerins. Les Musulmans s'empaeèrent de ce pays dès le VIIe s.; longtemps les califes arabes respectèrent les lieux saints; mais, au XIe, les Turcs, devenus maîtres de la Palestine, les profanèrent et commirent sur les pèlerins toutes sortes de violences. De là les Croisades, qui mirent pour quelque temps la Palestine au pouvoir des Chrétiens. Après la conquête, on créa, en 1099, un royaume de Jérusalem qui comprenait la partie de la Palestine l'Ouest du Jourdain, mais il ne dura que 88 ans : en 1187, Saladin, soudan d'Egypte, s'empara de tout le pays, qui resta sous la domination égyptienne jusqu'au XVIe siècle; elle fut alors réunie par Sélim I à l'empire turc (1517), qui en fit un pachalik ressortissant de l'eyalet de Damas. Elle fut alors divisée en 9 districts : 1° El-Kods (Jérusalem et le Nord de la Judée);La Palestine fut cédée à l'Egypte par la convention de Koutaieh, en 1833, et rendue à la Turquie par le traité de Londres, en 1840. Elle restera turque jusqu'au démantèlement de l'Empire ottoman au lendemain de la Première Guerre mondiale. Sauf pour sa partie septentrionale (portions du Liban et de la Syrie), placée sous mandat français, elle fut alors placée sous administration britannique (mandat de la Société des Nations). La Palestine transjordane a constitué la partie orientale de la Jordanie, Etat créé en 1946. Quant à la Palestine cisjordane, elle se trouva divisée après la création d'Israël, en 1948, entre ce nouvel Etat, la Jordanie (Cisjordanie) et l'Egypte (Bande de Gaza). Cisjordanie et Gaza formant ce que l'on appelle depuis les Territoires Palestiniens. Ils ont été occupés par Israël en 1967 qui y a construit des colonies. La bande de Gaza a été évacuée en 2005. (attention : page à relire et à actualiser). |
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