| Aurignac est une commune de France, située dans le département de la Haute-Garonne. Population : 1250 habitants. On peut y voir les ruines d'un château féodal dont le donjon cylindrique (XIVe siècle) est assez bien conservé; fortification de la même époque. L'église, qui est l'ancienne chapelle du château, a un portail du XVe siècle et un clocher également du XVe siècle établi sur l'une des anciennes tours de défense. Le site est surtout connu pour ses vestiges préhistoriques. A environ 500 m du village, sur une colline qui domine de 18 m le ruisseau du Rodes, se trouve une caverne sépulcrale rendue célèbre par les recherches qu'y a faites Ed. Lartet, et par sa publication : Mémoire sur la station humaine d'Aurignac, 1860. La présence de cette caverne a été reconnue dès 1852, par suite de circonstances accidentelles. On en retira alors pas mal d'ossements qui, transportés aussitôt dans le cimetière sur l'ordre d'un maire inintelligent, furent perdus pour l'étude. - Aurignac sur une ancienne photo. Lartet ne la visita qu'en 1860. Il ne put alors recueillir qu'une centaine de fragments osseux et une trentaine de dents d'homme, la plupart dans les déblais. Mais il découvrit au-devant de l'entrée un foyer avec des silex taillés et des os de mammifères tels que mammouth, ours et hyène des cavernes, rhinocéros tichorhinus, etc. Ces derniers débris étaient visiblement des débris de repas. A l'intérieur de la grotte au contraire, dans les couches encore intactes, Lartet ne trouva que des os de mammifères entiers, avec quelques objets d'ornements, rocher de cheval et coquilles de cardium perforées pour former collier. On crut d'abord à la contemporanéité des uns et des autres, et le foyer de l'entrée de la caverne fut représenté comme le témoin de repas funéraires. Mais des recherches postérieures (Trutat et Cartailhac, 1873) ont montré que le site avait d'abord été occupé par des humains, avant d'être investi par des animaux sauvages. | |