|
La préhistoire de l'Asie
Paléolithique.
Les premières traces
d'hominidés en Asie remontent à environ 1,8 million d'années. L'Homo
erectus est l'un des premiers à avoir habité l'Asie, avec des sites importants
comme Zhoukoudian près de Pékin, en Chine.
Les populations du Paléolithique utilisaient des outils en pierre pour
la chasse et la cueillette. Les bifaces et les hachereaux sont des exemples
typiques de cette période.
L'arrivée des Homo
sapiens en Asie se situe autour de 50 000 à 40 000 ans avant notre ère.
Ils ont apporté des techniques plus avancées de fabrication d'outils
et d'armes. Des traces d'art rupestre, comme celles trouvées dans les
grottes de Bhimbetka en Inde, montrent l'expression artistique et les croyances
spirituelles des peuples de cette époque.
Mésolithique.
Vers la fin du Paléolithique
et le début du Mésolithique, les sociétés asiatiques ont commencé
à adopter des modes de vie plus sédentaires. La domestication des plantes
et des animaux a marqué le début de l'agriculture. Les outils microlithiques,
plus petits et plus sophistiqués qu'aux époques précédentes, sont devenus
courants, reflétant des techniques de chasse et de pêche plus avancées.
Néolithique.
Le Croissant fertile,
qui s'étend de l'Égypte à l'Irak
actuel, est considéré comme l'un des berceaux de l'agriculture. Vers
10 000 avant notre ère, des cultures comme le blé et l'orge y étaient
pratiquées. En Asie de l'Est, la culture du riz a commencé à se développer
dans la vallée du Yangtsé en Chine vers 7000 avant notre ère.
L'un des premiers
villages néolithiques en Chine, Jiahu, montre
des signes d'une culture complexe avec la domestication des animaux, la
culture des céréales et même des formes rudimentaires de musique. Situé
dans la vallée de l'Indus au Pakistan actuel, Mehrgarh est l'un des premiers
sites à montrer des preuves de pratiques agricoles et de domestication
des animaux en Asie du Sud.
Chalcolithique.
La période chalcolithique,
ou âge du cuivre, a vu l'introduction de la métallurgie. Les outils et
les armes en cuivre ont progressivement remplacé ceux en pierre. Les sociétés
ont commencé à se structurer davantage, avec des signes de hiérarchies
sociales, de commerce à longue distance et de spécialisation artisanale.
Ces développements
ont préparé le terrain pour les grandes civilisations comme celles de
la Mésopotamie, de la vallée de l'Indus,
de la Chine et de bien d'autres.
Les premières civilisations
L'Asie renferme les
civilisations les plus vieilles de l'histoire (en exceptant l'Egypte qui
touche à l'Asie), Non seulement la civilisation européenne y a une partie
de ses origines, mais deux autres civilisations aussi importantes s'y sont
développées et continuées jusqu'à nos jours, en Inde et en Chine. Dans
la Chine, l'Inde et la Mésopotamie, la plaine
de l'Asie antérieure, l'histoire commence à s'écrire environ 3000
ans avant notre ère.
Civilisation de
la vallée de l'Indus.
La civilisation
de la vallée de l'Indus (civilisation harappéenne ou civilisation
de Mohenjo-Daro) florissait dans la vallée de l'Indus (actuel Pakistan
et nord-ouest de l'Inde) entre 3300
et 1300 av. JC. Elle se signale par des cités au plan bien ordonnée avec
systèmes d'égouts, une architecture avancée, avec des constructions
en briques et l'exsitence d'un système d'écriture (non encore déchiffrée).
Son économie était basée basée sur l'agriculture, le commerce, et l'artisanat.
Son déclin, puis sa disparition, sont encore mal compris. Ils ont probablement
été dû à des changements environnementaux ou des invasions.
Civilisation de
la Chine ancienne.
Le dynasties Xia
(2070 - 1600 av. JC), Shang (1600 - 1046 av. JC),
et Zhou (1046 - 256 av. JC) sont les premières
dynasties chinoises. Le développement de l'écriture chinoise date de
la dynastie Shang. Sous la dynastie Zhou est introduit le du mandat céleste,
ainsi que les philosophies confucianiste
et taoïste. Dès cette époque, la société
chinoise est hiérarchisée avec une forte influence religieuse et
philosophique. Parmi les inventions significatives, on compte la soie,
la porcelaine et une métallurgie avancée.
Civilisation mésopotamienne.
La civilisation
babylonienne s'est épanouie entre les fleuves Tigre et Euphrate (actuels
Irak, Syrie). Elle recouvre plusieurs puissance susccessives, celle de
Sumer, d'Akkad, de Babylone et de l'Assyrie. Vers 2500 av. JC. nous trouvons
le vieil empire babylonien, aux prises avec ses voisins de l'Elam
(Susiane) qui avaient succédé aux peuples
moins bien connus d'Akkad et de Sumer. A partir du XIXe
siècle avant notre ère, les Babyloniens reprirent le dessus. Vers 1100,
la prépondérance passa aux Assyriens établis dans la Mésopotamie septentrionale
ils dominèrent l'Asie, des terrasses de l'Iran aux côtes de l'Asie Mineure,
et pénétrèrent jusqu'en Egypte; en 625, Ninive
leur capitale, tomba; sa chute fut suivie de celle de Babylone
(533). Les babyloniens ont développement l'écriture cunéiforme. Ils
ont produit les premiers codes de lois écrits (Code de Hammurabi) et ont
fait des avancées en astronomie, en mathématiques et en agriculture.
Civilisation perse
(empire achéménide).
Les Perses, sortis
du Sud-Ouest de l'Iran, réunirent
toute l'Asie antérieure, de l'Indus et de l'Iaxartes (Syr-daria), jusqu'Ã
la Méditerranée. Leur empire a duré de 550 à 330 av. JC. C'était un
empire multiculturel, marqué par la tolérance religieuse et culturelle.
On lui doit des infrastructures comme la Route Royale, qui reliait les
diverses parties de l'empire. Au bout de deux siècles,
Alexandre
conquit cet empire, dont il recula les frontières vers le Touran
et le Pendjab (336-323). A sa mort sa monarchie fut démembrée; un royaume
grec s'établit dans la Mésopotamie et la Syrie (Séleucides),
un autre dans la Bactriane (Turkestan
méridional, Iran oriental et septentrional). Ces peuples partagèrent
l'Asie antérieure avec les Romains, qui jamais
n'entamèrent l'Iran; les deux peuples sa disputèrent l'Arménie.
Par la la suite, les Perses remplacèrent les Parthes,
au IIIe siècle ap. J.-C.
Civilisation indienne
(empires Maurya et Gupta).
L'empire Maurya
(322 - 185 av. JC) et l' mpire Gupta (320 - 550 de notre ère) ont régné
sur le sous-continent indien. L'empire Maurya correspond à unification
de l'Inde sous Ashoka et à la propagation
du bouddhisme. L'empire Gupta est une période de prospérité culturelle,
scientifique et artistique (âge d'or de l'Inde ancienne). On note des
avancées en mathématiques (concept du zéro), en astronomie,
en médecine et en littérature.
Civilisation japonaise
(périodes Yayoi et Kofun).
Au Japon, les périodes
Yayoi (300 av. JC. - 300 ap. JC) et Kofun (250 - 538 de notre ère) correspondent
à l'introduction de la riziculture inondée, au développement de la métallurgie
(fer et bronze), aux premiers grands tertres funéraires (Kofun) et Ã
la formation des premières structures étatiques.
L'Asie du VIIe
siècle au XVIe siècle
L'expansion de l'Islam.
Au VIIe
siècle, les Arabes, restés jusqu'alors en dehors du mouvement, sortirent
de leur presqu'île et conquirent en quelques années toute l'Asie orientale
jusqu'Ã l'Indus, en y ajoutant le Touran
au début du VIIIIe siècle. A partir du
IXe siècle, le déclin de leur empire
en amena le démembrement;, les Samavides régnèrent sur le Touran et
l'Iran
oriental, les Bouides (Les
dynasties musulmanes au Moyen-âge) sur la Mésopotamie et l'Iran occidental.
Puis, apparurent les Ghaznévides,
dont le principal, Mahmoud (998-1030),
conquit l'Iran oriental, la Touran et l'Inde
septentrionale, annexant le bassin de L'Indus et dévastant celui du Gange.
Son rapide déclin permit l'élévation des Ghourides (Afghanistan
et Pendjab); mais surtout il ouvrit la route à des conquérants nouveaux,
les nomades de Touran, les Turks. Dirigés
par les Seldjoukides, ils conquirent,
au XIe siècle, le Kharezm
(Turkestan
méridional), la Perse, la Mésopotamie, L'Arménie,
la Syrie, l'Asie Mineure où ils dominaient sous la prééminence
nominale du calife de Bagdad.
Al-Mouktadi (1075-1092) régnait de Kashgar
à Jérusalem et à Nicée.
A sa mort son royaume fut démembré; c'est le sort commun des grandes
monarchies orientales. La Perse, le Kirman, l'Asie Mineure, la Syrie, se
retrouvèrent indépendants. Un empire se formait dans le Kharezm, au début
du XIIIe siècle quand il fut surpris par
l'invasion mongole.
L'Inde.
Entre le VIIe
et le XIIe siècle, l'Inde
a connu l'essor de plusieurs dynasties régionales telles que les Chalukya,
les Rashtrakuta et les Chola dans le sud, et les Palas et les Pratiharas
dans le nord. Ces dynasties ont favorisé l'expansion du commerce et des
échanges culturels à travers l'Asie du Sud. Les trois siècles suivants
sont marqués par l'arrivée des sultanats musulmans, tels que le sultanat
de Delhi, qui ont apporté des changements
importants dans la société indienne avec l'introduction de nouvelles
pratiques politiques, sociales et religieuses. Le sud de l'Inde a également
connu l'émergence de l'empire Vijayanagar, qui a été un important centre
de culture et de pouvoir dans la région.
La Chine.
La dynastie Tang
a dominé la Chine du VIIe
au XIe siècle, établissant une période
de prospérité et d'expansion culturelle. La capitale Chang'an est devenue
l'une des plus grandes villes du monde à cette époque. Du Xe
au XIIIe, La dynastie Song
marque une période de développement économique et technologique
remarquable. Les innovations telles que l'imprimerie, la poudre à canon
et la boussole ont émergé pendant cette période. Du XIIIe
au XVIe siècle, la dynastie mongole Yuan,
fondée par Koubilai Khan, a gouverné
la Chine. La dynastie Ming a succédé aux Yuan,
ramenant la Chine sous le contrôle des dirigeants chinois Han et établissant
une période de prospérité économique et culturelle.
Le Japon.
Entre le VIIe
et le XIIe siècle, la période Heian a
marqué une ère de développement culturel, littéraire et artistique
au Japon, caractérisée par l'émergence
de la cour impériale à Kyoto et l'influence
de la culture chinoise. Les périodes Kamakura et Muromachi qui suivent
ont vu l'ascension du shogunat militaire et le début d'une ère
de guerres féodales (ère Sengoku). Cela a conduit à des conflits constants
entre les seigneurs de guerre locaux pour le pouvoir, marquant une période
de bouleversement politique et social.
Les Mongols.
L'empire fondé
pour Gengis-khan,
par les pasteurs mongols, s'étendit sur
presque toute l'Asie; en 1206, ils avaient reconnu Gengis pour chef; en
1209, ils forcèrent la grande muraille, en 1245 ils prirent Pékin;
en 1220 l'empire de Mohammed, le Kharezmien fut détruit, le Kharezm
et le Tran compris jusqu'à Kélat et à Tabriz;
des dévastations terribles ruinèrent ces pays; en 1224, les Mongols s'emparèrent
du Kiptchak (steppes du Nord de la Caspienne et de la mer Noire); en 1241,
ils étaient en Silésie et en
Hongrie.
Sous Ogotaï et Koubilaï, successeurs
de Gengis Khan (mort en 1227), les conquêtes continuèrent; le califat
de Bagdad sombra en 1258, la Mésopotamie
et la Syrie furent dévastées; enfin le Sud de la Chine fut conquis définitivement;
l'Indochine
suivit son sort. Karakoroum fut alors la capitale du plus vaste empire
qu'on ait vu sur la terre; mais il se morcela bientôt : la Chine, la Boukharie,
le Kiptchak (La
Horde d'or), la Perse suivirent des destinées
séparées. A la fin du XIVe siècle, Tamerlan
rétablit autour de sa capitale, Samarcande,
un empire presque aussi vaste; en trente-cinq campagnes il dompta le Touran
(Kharezm et Kachgarie), l'Iran, l'Arménie
et le Caucase, le Kiptchak, l'Inde septentrionale
; vainqueur de Bayézîd I, il conquit encore
la Syrie et l'Asie Mineure. Il préparait la conquête de la Chine quand
la mort l'arrêta (1405). L'Asie ne revit plus de conquérants de cette
taille. Ses diverses régions reprirent leur vie à part. La Chine, en
1368, avait rejeté les Mongols dans leurs steppes; les héritiers de Tamerlan
dominèrent en Inde ; les Turks reprirent,
dans l'Asie occidentale, le cours de leurs succès.
La puissance ottomane.
Les Turcs
Ottomans, maîtres de Constantinople,
s'étendirent, au XVIe siècle, jusqu'aux
terrasses de l'Iran et firent reconnaître leur nomination à l'Arabie
Occidentale. Dans l'Iran, les Persans reprirent l'ascendant; la dynastie
nationale des Sofis supplanta la dynastie
mongole
(1499); mais au XVIIIe siècle les montagnards
afghans,
conduits par Madischaq, s'emparèrent de tout l'Iran et, en 1794, la dynastie
turkmène
des Qadjars occupa le trône de Perse.
L'Inde septentrionale fut conquise par Baber,
souverain du Ferghana, descendant de Tamerlan;
ses descendants, parés du titre de grand Moghol, réunirent presque toute
la péninsule (sans Akbar); mais leur empire était déjà en décadence
quand arrivèrent les Européens. L'Indochine,
intermédiaire entre l'Inde et la Chine, a subi tour à tour les deux influences.
Elle est restée en dehors de l'histoire générale de l'Asie (Vietnam,
Birmanie,
Cambodge,
Malacca, Siam (Thaïlande), etc.]. La
Chine, affranchie des Mongols, vit, deux cents ans plus tard, sa frontière
du Nord envahie par les Mandchous; ceux-ci, groupés par Taché (1616),
finirent par conquérir, la Chine vers 1640;
Kangxi
(1662-1722) y ajouta la Mongolie et le Tibet,
à la fin du XVIIe siècle, les Dzoungares
fondèrent un empire qui s'étendit de l'Altaï à l'Himalaya; en 1757,
les Chinois le détruisirent. Depuis, la Chine est restée maîtresse de
l'Asie centrale; elle a subi , dans la seconde moitié du XIXe
siècle, deux crises terribles lors de la révolte des Thaïping et des
Musulmans
(Dzoungares de l'Illi, Nienfei des provinces du Nord-Ouest. et insurgés
du Yun-nan).
-
That
Dam, le Stupa Noir, à Vientiane (Laos). - Il est supposé contenir
des
reliques
bouddhiste. Selon la légende, un dragon à sept têtes vit sous l'édifice
et
protège la ville. Source : The World Factbook.
Du XVIe
siècle à nos jours
Les Européens en
Asie.
Au XVIe
siècle s'était produit un fait capital, l'établissement de colonies
européennes en Asie : les Portugais,
d'abord, dominèrent sur toutes les côtes de l'océan Indien, de la mer
Rouge à Malacca, les Hollandais leur succédèrent;
au XVIIe siècle, les Français
et les
Anglais s'y installèrent ; ils
se la disputèrent au XVIIIe, et elle resta
aux Anglais qui en achevèrent la conquête et arrondirent leurs possessions
dans le cours du XIXe siècle; ils s'emparèrent
de l'lndochine occidentale; les Français, à partir de 1860, conquirent
l'Indochine orientale. Anglais et Français obligèrent la Chine à ouvrir
ses ports (guerre de l'opium, 1840-1842, guerre et expédition de Chine,
1856-1860), tandis que le Japon subissait
une révolution intérieure qui porta au pouvoir des partisans de l'occidentalisation.
Portugais, Hollandais,
Anglais et Français ont abordé l'Asie par mer; les Russes,
venus par terre, s'y sont taillé au Nord un immense empire; de 1579 Ã
1581, le cosaque'
Ermak
conquit le royaume de Sibri (Sibérie),
il en fit hommage à Ivan le Terrible; en 1639
les Cosaques atteignaient la mer d'Okhotsk; en 1689 fut conclu avec la
Chine le traité de Nertchinsk qui laissait aux Chinois tout le bassin
de l'Amour; il n'empêcha pas les colons et chasseurs russes de s'y établir
: l'expédition de Middendorf en révéla toute l'importance et, en 1860,
les Russes se firent céder, non seulement tout le pays jusqu'à l'Amour,
mais la Mandchourie maritime entre l'Oussouri et la côte; ils y fondèrent
le port de Vladivostok. Ensuite, les Russes ont tourné leurs efforts du
côté du Touran; ils ont fait reconnaître leur suprématie aux Kirghiz
et, depuis 1863, se sont emparés de tout le bassin du Syr-daria, Khiva
a été soumise en 1874, Merv s'est soumise en 1882; Boukhara et
Khiva n'eurent plus qu'une indépendance nominale et Hérat
fut sérieusement menacée. La conquête du Caucase a été plus laborieuse;
il a fallu d'abord enlever à la Turquie et à la Perse les provinces du
Sud (XVIIIe siècle), puis soumettre les
montagnards désormais enveloppés de tous côtés, ceux de l'Ouest, dirigés
par Chamyl, ont résisté jusqu'en 1864. En 1878, un nouveau lambeau de
territoire a été arraché à la Turquie.
A la fin du XIXe
siècle, les Russes, maîtres de l'Asie
septentrionale, et les Anglais, maîtres de l'Asie méridionale, sont naturellement
rivaux; dans la région du Pamir leurs frontières se touchent presque
et leurs protégés turkmènes ou afghans
sont déjà aux prises. Dans toute l'Asie antérieure, de Constantinople
/ Istanbul Ã
Kaboul, l'influence russe et
l'influence anglaise se disputent la terrain; dans le Pacifique, les Anglais
ont un instant occupé Port-Hamilton pour surveiller Vladivostok.
(GE).
L'Asie depuis
la moitié du XXe siècle
Après la Seconde
Guerre mondiale, de nombreux pays asiatiques ont obtenu leur indépendance
par rapport aux puissances coloniales européennes, en particulier l'Inde
(1947) et l'Indonésie (1949). La victoire
des communistes sous la direction de Mao Zedong a abouti à la fondation
de la République populaire de
Chine, marquant un tournant majeur dans l'histoire de la Chine et de
l'Asie.
Entre 1950 et 1953,
la Guerre de Corée a opposant la Corée du Nord, soutenue par la Chine
et l'Union soviétique, à la Corée du Sud,
soutenue par principalement les États-Unis.
Ce conflit a profondément affecté la péninsule coréenne et les relations
internationales en Asie orientale.
Autre conflit, qui
a eu non seulement des répercussions régionales, mais aussi, celui-ci,
un impact international, la Guerre du Vietnam, entre 1955 et 1975,
a opposé le Nord du Vietnam, communiste soutenu par l'Union soviétique
et la Chine, et le Sud soutenu par les États-Unis.
La Révolution iranienne,
en 1979, a été aussi un épisode majeur de l'histoire du XXe
siècle. Renversant le régime du Shah soutenu par l'Occident, cette révolution
a établi une république islamique en Iran,
transformant la politique et la géopolitique de la région du Moyen-Orient.
À partir des années
1980, de nombreux pays asiatiques ont connu une croissance économique
rapide et une industrialisation, notamment les dragons asiatiques (Corée
du Sud, Taiwan, Hong Kong, Singapour) et les tigres de l'Asie du Sud-Est
(Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Philippines).
Par ailleurs, depuis les réformes économiques lancées par Deng Xiaoping
à la fin des années 1970, la Chine est devenue une puissance économique
mondiale majeure, ayant un impact significatif sur l'économie mondiale
et les relations internationales.
Dans les années
2000-2010, les Révolutions de couleur et les Printemps arabes ont été
des mmouvements qui ont secoué plusieurs pays asiatiques et du Moyen-Orient,
illustrant les aspirations pour la démocratie
et les droits humains dans la région.
L'Asie est ainsi
devenue au fil du temps un acteur clé dans les relations internationales,
avec des tensions géopolitiques persistantes comme les conflits en mer
de Chine méridionale, les relations entre l'Inde et le Pakistan, et les
défis posés par la montée en puissance de la Chine.
|
Olivier
Roy, L'Asie
centrale contemporaine, PUF (QSJ), 2010.
- Les cinq républiques d'Asie centrale, créées par le système soviétique,
sont devenues indépendantes en 1991. Quelles références identitaires
font aujourd'hui des républiques d'Asie centrale un ensemble homogène?
En analysant les origines du nationalisme qui constitue leur soubassement
idéologique, cet ouvrage donne au lecteur la clef des enjeux politiques
majeurs de cette région du monde. (couv.).
François
Gipouloux, La
Méditerranée asiatique : villes portuaires et réseaux marchands en Chine,
au Japon et en Asie du Sud-Est, XVIe-XXIe siècle, CNRS Editions,
2009. - La
Méditerranée
au XIVe siècle, un modèle pour comprendre l'Asie de l'Est du XXIe siècle?
C'est la thèse de François Gipouloux dans cette somme ambitieuse qui
bouscule les représentations dominantes, avec pour illustration l'un des
grands poumons de l'économie mondiale, un espace
maritime bordé de villes-Etats, de pôles industriels et de places financières
: la Méditerranée asiatique, de Vladivostok à Singapour en passant par
la mer Jaune et la mer des Célèbes. Un modèle géographique et institutionnel
innovant, qui se caractérise par l'autonomie des centres urbains, une
souveraineté diffuse et des pratiques d'affaires communes. Aspirée par
la dynamique à l'oeuvre dans ce corridor maritime, la Chine
bascule lentement de son assise continentale, collectiviste et autarcique,
vers l'Asie maritime, ouverte et commerçante. Elle réactive ainsi une
tradition éteinte depuis la fin des grandes expéditions qui, au début
du XVe siècle, avaient conduit les flottes chinoises sur les côtes de
l'Afrique. Une étude fondamentale, dans
la tradition des grands travaux de Fernand Braudel. (couv). |
|
|