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L'histoire de la Nouvelle-Guinée
Les premiers habitants de la Nouvelle-GuinĂ©e, dont les descendants sont dĂ©signĂ©s aujourd'hui sous le nom de Papous, sont arrivĂ©s vers le milieu du PalĂ©olitique supĂ©rieur. Une partie de ce peuplement est Ă  l'origine aussi de celui de l'Australie, reliĂ©e alors par un pont de terre Ă  la Nouvelle-GuinĂ©e. Après que celui-ci ait disparu pour laisser la place au dĂ©troit de Torrès et Ă  la mer d'Arafura, le peuplement s'est encore poursuivi pendant des millĂ©naires. Deux populations se sont ainsi cĂ´toyĂ©es et  mĂŞlĂ©es Ă  partir de cette Ă©poque, les Papous largement majoritaires, et les nouveaux venus, issus de la pĂ©ninsule Indochinoise et de la Chine du sud, et qui ont Ă©galement migrĂ© vers les autres Ă®les de la MĂ©lanĂ©sie. On a aussi identifiĂ©, dans les rĂ©gions centrales un reliquat de population pygmoĂŻde, elle aussi extrĂŞmement ancienne.
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Nouvelle-Guinée :une fęte papoue ŕ Lae.
Une fête à Lae, en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Le mot Papou vient du malais papouwah, qui signifie « crĂ©pu ». Les Papous eux-mĂŞmes n'ont dans leurs langues aucune appellation spĂ©ciale commune; la population de chaque village a un nom propre. 

Dans certaines rĂ©gions, par exemple dans le Sud-Est de la Nouvelle-GuinĂ©e, les Papous semblent ĂŞtre fortement mĂ©langĂ©s aux MĂ©lanĂ©siens (Haddon) et peut-ĂŞtre aux PolynĂ©siens (Finsch). De MĂŞme, chez les Papous de l'embouchure du fleuve Fly (cote Sud de la Nouvelle-GuinĂ©e), on peut dĂ©celer la prĂ©sence des caractères propres aux NĂ©gritos. 

Parmi les nombreuses tribus entre lesquelles se partagent les Papous; les plus connues sont les suivantes : les Vandessa ou Vandamen de la baie du Geelwink (Nord de la Nouvelle-Guinée); les Arfak, leurs voisins de l'intérieur; les Asmat; les Karons, sur la côte Nord; les Onimes, sur le pourtour du golfe de Mac-Clure; les Koviaï, au Sud de la baie de Triton (côte Ouest); les Kiwaï, à l'embouchure du Fly; les Daoudaï, à l'Ouest des précédents; les Toaripi, les Motou, les Kerepouna de la presqu'île Sud-Est; les Dahonnis et les Massim, de l'extrémité de cette presqu'île et des îles de la Louisiade qui la prolongent au Sud-Est.-

Papous : un raid fluvial.
Un raid vers une île côtière lors d'une guerre tribale au début du XXe s.

Une agriculture ou plutôt une horticulture existe de longue date sur l'île. En attestent les restes de très vieux canaux de drainage révélés par l'archéologie dans des zones marécageuses, aussi bien que la transformation que l'on observe dans les outils.

"Ce n'est qu'avec l'apparition des lames de pierre taillées puis celle de lames polies à section ovale que put commencer une agriculture d'abord très rudimentaire sur des essarts arrachés à la forêt. A cette période, les produits de la chasse et de la cueillette devaient encore avoir un rôle important dans l'alimentation. L'arrivée des lames polies à section quadrangulaire, beaucoup plus efficaces que les précédentes, qui se situe à environ -3000 ans, permit d'accroître les surfaces cultivées. A cette époque les agriculteurs ne disposaient que de tubercules saisonniers tel l'igname qui est, comme la plupart des plantes vivrières de la Nouvelle-Guinée, originaire de l'Asie du Sud-Est. Pour faire la soudure entre deux récoltes on devait très probablement avoir recours à des graines de plantes sauvages que l'on broyait dans des mortiers. On pense que ceux-ci furent abandonnés lors de l'introduction de la patate douce qui fructifie toute l'année. Cette plante importée très récemment en Nouvelle-Guinée - il y a environ. 300 ans - est la seule qui soit originaire d'Amérique. On pense qu'elle a pu être importée soit d'Indonésie, soit par les premiers navigateurs espagnols." (Françoise Girard, 1972).
MalgrĂ© cette Ă©volution, malgrĂ© les objets mĂ©talliques qui ont peut parvenir dans l'Ă®le (par exemple des haches de bronze, qui pourraient dater de 300 av. J.-C et provenir de l'Assam), la Nouvelle-GuinĂ©e est restĂ©e figĂ©e dans l'âge de pierre jusqu'Ă  l'arrivĂ©e des EuropĂ©ens au XVIe siècle, et mĂŞme jusqu'au XXe siècle pour les montagnes de l'intĂ©rieur. 
 
Les modes de vie traditionnels des Papous

Le costume papou est fort simple; un morceau d'Ă©corce battre (Ă  la mode polynĂ©sienne) autour des reins et entre les cuisses, ou bien une ceinture en fibres da cocotier avec un fourreau de, bambou ou une feuille de pandanus, pour cacher les organes gĂ©nitaux. Comme ornement, des colliers de dents d'animaux, une baguette en os, longue parfois de 15 Ă  20 cm, passĂ©e Ă  travers la cloison du nez, etc. La coiffure peut ĂŞtre très compliquĂ©e. 

Dans le Nord de l'île, les Papous habitent par groupes de familles dans de grands phalanstères à long corridor central dans lequel s'ouvrent les nombreuses chambres familiales, Ces maisons sont bâties sur pilotis et recouvertes d'un toit en forme de bateau renversé. Sur la côte Sud-Ouest on se contente de petites huttes en branchages.

La plupart des Papous du Nord et de l'Est de la NouvelleGuinĂ©e font de l'agriculture Ă  la houe, cultivant le maĂŻs, le bananier, les patates, le tabac. Les populations cĂ´tières s'adonnent aussi Ă  la pĂŞche, et prennent le poisson surtout en empoisonnant les eaux des lagunes. 

Les Papous ont développé une poterie. Plusieurs tribus préparent le kava, boisson enivrante si répandue parmi les polynésiens, D'autres çhiquent le bétel comme les Malais. L'anthropophagie a été pratiquée jusqu'à une époque récente.

Le mariage est le plus souvent individuel; la polygamie est peu pratiquĂ©e. Les rites funĂ©raires varient suivant les tribus : enterrement chez les uns; dessèchement du cadavre ou ensevelissement et exhumation des os au bout d'un certain temps chez les autres. Souvent, après la mort d'un individu, on procède Ă  la fabrication du Korvar, image grossière de « l'esprit » du dĂ©funt, que l'on.conserve dans la hutte. La religion est un animisme. 

Les Papous sont passionnĂ©s pour les arts graphiques; ils ornent leurs armes, comme les ustensiles les plus communs, de dessins Ă  motifs pour la plupart « zoomorphes ». Des dessins commĂ©moratifs des batailles, fĂŞtes ou chasses, sur planchettes de bois ou sur feuille, sont conservĂ©s dans chaque village. Les fĂŞtes sort frĂ©quentes, souvent les habitants de plusieurs villages se rĂ©unissent Ă  plusieurs centaines et passent trois ou quatre nuits de suite en ripailles, danses, chants et libations. 

Toutes les affaires touchant les intérêts communs sont débattues dans des réunions formées de l'ensemble des hommes adultes de la tribu. La justice est basée sur la loi du talion avec l'admission des épreuves (ordalies). Très belliqueux, les Papous ont été réputés pour être constamment en escarmouches, rapts, embûches, de tribu à tribu. La chasse aux crânes, c.-à-d. l'usage (si répandu autredois en Malaisie) de couper la tête à un ennemi et de la porter comme trophée, était aussi pratiquée dans la plupart des tribus encore dans les premières décennies du XXe s. (J. Deniker, ca. 1900).

Histoire des découvertes.
L'Ă®le de Nouvelle-GuinĂ©e fut connue des EuropĂ©ens après sa dĂ©couverte en 1526 par Jorge de Meneses, envoyĂ© du vice-roi de Goa. Elle fut vue de nouveau en 1528 par un compagnon de Cortès, Saavedra. Le nom de Nueva Guinea lui aurait Ă©tĂ© donnĂ© en 1545 par Yñigo Ortiz de Retez, Ă  cause de la couleur de ses habitants. Les Portugais ne connurent d'ailleurs que la cĂ´te septentrionale. Le cĂ´te Sud fut dĂ©couverte par Valz de Torrès en 1605. Mais le secret de cette dĂ©couverte resta cachĂ© jusqu'en 1762, annĂ©e oĂą les Anglais s'emparèrent de Manille, et l'on continua de croire que la Nouvelle-GuinĂ©e faisait partie de l'Australie (La dĂ©couverte et l'exploration de l'OcĂ©anie). 

En 1606, les Hollandais s'avancèrent sur la cĂ´te Sud jusqu'au Valsche Kaap. En 1705, le navire hollandais Geelvink dĂ©couvrit la grande baie du Nord Ă  laquelle il donna son nom. 

Le voyage de James Cook, en 1770, eut une importance capitale : il doubla le cap York, refit le chemin de Torrès et donna au dĂ©troit le nom de son navire : Endeavour. Ce ne fut que plus tard que les gĂ©ographes lui restituèrent celui de Torrès. 

La fin du XVIIIe siècle et le commencement du XIXe furent l'ère des grands voyages dans le Pacifique : en 1794, Mac Cluer explora le golfe Ă©troit qui porte son nom, entre les deux presqu'Ă®les du Nord-Ouest. D'Entrecasteaux en 1793, Duperrey en 1825, Dumont d'Urville en 1827 et 1839, firent de nombreux relevĂ©s sur la cĂ´te Nord de la Nouvelle-GuinĂ©e. En 1835, les Hollandais dĂ©couvrirent le dĂ©troit de la Princesse-Marianne (Dolak), entre la grande Ă®le et l'Ă®le du Prince Frederik Henry (Pulau Yos Sudarso) qu'on croyait jusque-lĂ  rattachĂ©es. En 1845, le capitaine Blackwood dĂ©couvrit dans le golfe des Papous le delta d'un grand fleuve qu'il remonta pendant 37 km et auquel il donna le nom de son navire, le Fly. L'exploration du fleuve fut continuĂ©e par Yule, par Owen Stanley et surtout par d'Albertis qui le remonta jusqu'Ă  200 km dans l'intĂ©rieur, en 1875. En 1874, le capitaine Moresby, Ă  bord de la Basilisk, parcourut toute la cĂ´te de la pĂ©ninsule Sud-Est; Russell Wallace et Allen firent des excursions zoologiques autour de la baie du Geelvink, et, Ă  deux reprises; le Russe Mikloukho Maklay sĂ©journa sur la cĂ´te de la baie de l'Astrolabe. 
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La Nouvelle Guinée dans l'Atlas d'Ortelius.
La Nouvelle Guinée, telle qu'elle est représentée dans l'atlas d'Ortelius (Theatrum orbis terrarum, 1570) et, ci-dessous, une des "zones blanches" subsistant encore sur une carte de la Nouvelle-Guinée (Irian Jaya), publiée en 1971. (Service cartographique de l'Armée des Etats-Unis).
Nouvelle Guinée : zone blanche.

A partir du traitĂ© de 1885 (V. ci-dessous), les Anglais, les Allemands et les Hollandais ont poussĂ© avec vigueur l'exploration de leurs possessions respectives. Le rĂ©sident hollandais de Ternate, de Clercq, a surtout fait connaĂ®tre les deux presqu'Ă®les du Nord-Ouest et les Ă®les de la baie du Geelvink. Les Allemands Finsch, Dallmann, Schleinitz, ont dĂ©couvert et explorĂ© le fleuve Sepik, auquel ils donne le nom de l'ImpĂ©ratrice Augusta. Schleinitz a Ă©galement explorĂ© la baie de Huon et le fleuve Markham. En 1895; une expĂ©dition allemande mal prĂ©parĂ©e, sous la conduite d'Otto Ehlers, Ă©choua complètement; mais cet Ă©chec a Ă©tĂ© compensĂ© en 1896 par le succès de l'expĂ©dition de Lauterbach, Tappenbeck et Kersting. 

Les Anglais ont aussi fortement poussé la reconnaissance de leur colonie. Chalmers a découvert à I'Est du Fly le Wickham et a exploré une partie de la péninsule Sud-Est. En 1883, la partie de la côte encore inconnue, comprise entre le détroit de Torres et l'île Frederik Henry, fut explorée par Robert Drew qui y trouva le Chester River. Des missionnaires catholiques ont découvert le fleuve Saint-Joseph. En 1887, Hartmann et Hunter ont atteint la crête de l'Owen Stanley. De 1893 à 1896, le lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Guinée anglaise, sir William Mac Gregor, entreprit l'exploration méthodique de la péninsule du Sud-Est qu'il parvint à franchir de part en part.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les premiers prospecteurs commencent Ă  s'intĂ©resser aux possibles riches minĂ©rales que recèlerait l'intĂ©rieur  restĂ© totalement inexplorĂ©. Dans les annĂ©es 1930, une expĂ©dition dans les hautes terres de la partie australienne, organisĂ©e par les frères Leahy, a la surprise de dĂ©couvrir des rĂ©gions incroyablement peuplĂ©es - peut-ĂŞtre un million de personnes qui, jusque lĂ , n'avaient eu aucun contact direct avec le reste du monde. Cette rencontre fera l'objet d'un documentaire, First contact, qui fait date dans l'histoire des dĂ©couvertes. En 1961, un autre film, Le Ciel et la Boue de Pierre-Dominique Gaisseau, fournira lui aussi le tĂ©moignage spectaculaire d'un monde, dans la partie hollandaise cette fois, restĂ© jusqu'alors inconnu. 
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Le contact des cultures, à l'Est de la Nouvelle-Guinée, dans les années 1950.

Histoire politique.
Par un acte du 17 mai 1885, l'Allemagne et l'Angleterre ont reconnu implicitement la souveraineté des Pays-Bas sur la partie de la Nouvelle-Guinée située à l'Ouest du 141e méridien Est, et elles se sont partagé I'Est de l'île, l'Angleterre gardant la côte Sud et la péninsule de l'Est presque tout entière. On distingue alors trois entités :

• La Nouvelle-GuinĂ©e britannique, qui Ă©tait placĂ©e sous le rĂ©gime administratif  Ă©tabli par un acte de novembre 1887 et des lettres patentes du 5 juin 1888. Le paiement des frais d'administration avait Ă©tĂ© garanti pendant dix ans par le Queensland; mais ces frais furent partagĂ©s Ă©galement entre le Queensland, la Nouvelle-Galles du Sud et Victoria (les diffĂ©rents Ets du Commonwealth australien). La Nouvelle-GuinĂ©e devenait ainsi une colonie de la Couronne. Le territoire fut divisĂ© en quatre districts et le centre de l'administration fut Ă©tabli Ă  Port -Moresby. On y institua des magistrats et une police papoues dans les villages. L'armĂ©e, exclusivement papoue, comptait 60 hommes. 

• La partie allemande de la Nouvelle-GuinĂ©e, qui portait le nom de Kaiser Wilhelms Land. Le protectorat allemand y avait Ă©tĂ© Ă©tabli en 1884. Le territoire n'Ă©tait pas administrĂ© par des agents de l'Etat, mais par une compagnie commerciale. La capitale Ă©tait Finschhafen. 

• La Nouvelle-GuinĂ©e hollandaise, la plus vaste, mais qui n'avait qu'une importance très faible au point de vue Ă©conomique et politique. Elle Ă©tait administrĂ©e par le rĂ©sident gĂ©nĂ©ral de Ternate, dans les Moluques. Quelques comptoirs, Amberbaken, Doreh, s' Ă©taient Ă©tablis au Nord de la pĂ©ninsule de Berau ("TĂŞte d'oiseau").  (Ludovic Marchand).
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Papous d'autrefois.
A partir de 1902, l'Australie s'est vue confier entièrement l'administration de la Nouvelle-Guinée britannique, et elle occupe aussi la partie allemande au moment de la Première guerre mondiale. Après la guerre, en 1920, la Société des Nations confie l'administration de la Nouvelle-Guinée du nord-est à l'Australie sous un mandat international, tandis que la Papouasie reste un territoire australien. L'administration australienne impose des réformes, notamment dans l'agriculture et l'éducation, mais la majorité de la population autochtone reste marginalisée.

La Nouvelle-GuinĂ©e devient un théâtre majeur de la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique. Les Japonais envahissent la Nouvelle-GuinĂ©e en 1942, mais les AlliĂ©s, avec une importante contribution des troupes australiennes et amĂ©ricaines, mènent des campagnes difficiles pour repousser les forces japonaises, notamment la cĂ©lèbre campagne de Kokoda. Le conflit dĂ©vaste la Nouvelle-GuinĂ©e, laissant des infrastructures en ruines et causant d'importantes pertes humaines parmi les populations locales. Après la Seconde Guerre mondiale, les territoires de Papouasie et de Nouvelle-GuinĂ©e sont administrativement unifiĂ©s sous l'autoritĂ© australienne en 1949, et forment le Territoire de Papouasie et Nouvelle-GuinĂ©e. 

Le mouvement pour l'indĂ©pendance gagne en force dans les annĂ©es 1960, avec une participation accrue des autochtones dans l'administration et la politique locale. En 1973, la Nouvelle-GuinĂ©e obtient l'autonomie interne. Ll'ancienne colonie britannique, devenue le Territoire de Papouasie, et les archipels voisins (Louisiade, Bismarck et l'Ă®le de Bougainville) forment, le 16 septembre 1975, la  Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e (PNG), un État indĂ©pendant. Michael Somare devient le premier Premier ministre du pays. Le processus d'indĂ©pendance est relativement pacifique, bien que des dĂ©fis subsistent en matière de dĂ©veloppement Ă©conomique et d'unitĂ© nationale. Après l'indĂ©pendance, la PNG adopte une constitution dĂ©mocratique, mais les tensions ethniques et rĂ©gionales restent une source de troubles, notamment la rĂ©bellion dans la province de Bougainville Ă  partir des annĂ©es 1980, liĂ©e Ă  des conflits sur les ressources minières.

Quant à la partie occidentale, l'ancienne Guinée hollandaise, elle n'est passée sous la domination de l'Indonésie, que plusieurs années après que l'indépendance de ce pays, proclamée dès 1945. Deux options se présentaient : soit l'indépendance, à laquelle avaient fini par se résoudre les Pays-Bas et que défendra l'Organisation pour l'Indépendance de la papouasie, fondée en 1965, soit le rattachement à l'Indonésie, qui correspondait aussi au souhaits des Etats-Unis. Au final, après une parodie de consultation des Papous en 1969, c'est cette seconde option qui fut adoptée. La Guinée hollandaise devint la province indonésienne de l'Irian Jaya (aujourd'hui Papouasie). Depuis son incorporation à l'Indonésie, la région connaît des conflits violents entre les forces indonésiennes et les mouvements séparatistes papous. La région est également affectée par des violations des droits humains, une militarisation accrue et l'exploitation intensive des ressources naturelles.

Depuis l'indĂ©pendance, la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e a luttĂ© pour stabiliser son Ă©conomie et son gouvernement. Le pays est riche en ressources naturelles, mais la corruption, l'instabilitĂ© politique, et les conflits locaux freinent le dĂ©veloppement. 
A partir de 1988, ce nouveau pays a Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  une rĂ©volte sĂ©cessionniste dans l'Ă®le de Bougainville, dont le sous-sol recelle les principales richesses minĂ©rales (cuivre, principalement). Ce conflit  n'a pris fin qu'en 1998. Un rĂ©fĂ©rendum en 2019 s'est prononcĂ© largement en faveur de l'indĂ©pendance, bien que la mise en oeuvre de ce rĂ©sultat reste en discussion. La Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e est aujourd'hui un acteur important dans la rĂ©gion du Pacifique, participant activement au Forum des ĂŽles du Pacifique et maintenant des relations Ă©troites avec l'Australie. CĂ´tĂ© Papouasie IndonĂ©sienne, les tensions entre le gouvernement indonĂ©sien et la population papoue persistent, alimentĂ©es par des revendications d'autonomie et de respect des droits humains. L'extraction des ressources, notamment dans la mine de Grasberg, l'une des plus grandes mines d'or et de cuivre au monde, reste une source majeure de conflit. La rĂ©gion de la Nouvelle-GuinĂ©e sous contrĂ´le indonĂ©sien est de plus en plus intĂ©grĂ©e dans l'Ă©conomie indonĂ©sienne, bien que les questions de droits humains et d'autonomie continuent de dominer les relations avec Jakarta.
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Une habitation traditionnelle, à Maprik, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Source des photos : National Library of Australia et (NB) Library of Congres (Wahington)..
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