|
. |
|
|
Le nom de Corée
est une transformation européenne du nom chinois Kao-li, prononcé
par les Coréens Kô-rie et par les Japonais
Ko-raï; toutefois,
depuis le XVe
siècle, le pays a été désigné sous le nom de Tchao-sien
(= Sérénité du matin); ce nom, également chinois, indique la position
de la Corée par rapport à l'empire du Milieu,
caractérisée davantage encore par l'appellation parfois usitée de
Toung-Kouo, royaume de l'Est; les Mandchous, voisins de la Corée,
l'ont désignée sous le nom de Sol-ho.
Dates clés : 668 av. JC - Dynastie de Silla.
Pendant l'âge du bronze (vers 1000-300 av. JC) et l'âge du fer (vers 300 av. JC - 300 apr. JC), la Corée a vu l'émergence de sociétés plus complexes avec des hiérarchies sociales, des systèmes politiques et des échanges commerciaux plus développés. Des objets en bronze (armes, outils et ornements), ainsi que des objets en fer, ont été produits et échangés. Les premiers États véritables commencent à se former. Le
royaume de Gojoseon.
Selon les chroniques traditionnelles coréennes, le royaume de Gojoseon aurait été fondé par Dangun, le fils de Hwanin, le dieu du ciel dans la mythologie coréenne. Dangun est censé avoir établi sa capitale à Pyongyang, une ville qui est restée importante dans l'histoire et la politique de la Corée jusqu'à nos jours. On localise généralement cet État vers le nord de la péninsule coréenne, bien que les frontières exactes et la période de son existence varient selon les sources. Certains historiens estiment que Gojoseon a existé du deuxième millénaire av. JC jusqu'au début du Ier millénaire av. JC, tandis que d'autres pensent qu'il a pu durer jusqu'au IIe siècle av. JC avant d'être remplacé par d'autres États. Les Trois Royaumes
(57 av. JC. - 668 apr. JC).
Le
Goguryeo.
Le Goguryeŏ était également remarquable pour son système politique et culturel. Il a développé une administration centralisée et une société stratifiée, avec une classe dirigeante aristocratique et une population paysanne. La culture de Goguryeŏ comprenait des éléments de bouddhisme, de taoïsme et de chamanisme, ainsi qu'une langue et une écriture distinctes. Ce royaume a finalement succombé à une combinaison de pressions extérieures, notamment les invasions des dynasties chinoises Sui et Tang, ainsi que des conflits internes. En 668, après une campagne militaire prolongée, Le Goguryeŏ a été conquis par une alliance entre les dynasties chinoises Tang et Silla, mettant fin à son existence en tant qu'État indépendant. Le
Baekje.
Le Baekje était un État prospère avec une culture florissante. Il a entretenu des relations commerciales et diplomatiques avec la Chine, le Japon et d'autres régions de l'Asie de l'Est, facilitant ainsi les échanges culturels et économiques. Sa culture était influencée par le bouddhisme, qui a été introduit dans le royaume depuis l'Inde via la Chine. Le Baekje a joué un rôle important dans la diffusion du bouddhisme en Corée, construisant de nombreux temples et édifices religieux. Cependant, Baekje a également été confronté à des conflits avec ses voisins, en particulier le royaume de Silla à l'est et le royaume de Goguryeŏ au nord. Ces conflits ont finalement conduit à la chute de cet État en 660, lorsque le royaume de Silla, avec le soutien de la dynastie chinoise Tang, l'a envahi et conquis. Silla.
Sous la dynastie de Silla, la péninsule a connu une période de prospérité économique et culturelle. La société de Silla était divisée en une classe aristocratique, une classe de guerriers et une classe paysanne. L'élite aristocratique avait un pouvoir considérable et contrôlait souvent les fonctions gouvernementales et militaires. Cette période est également célèbre pour son épanouissement culturel, en particulier dans les domaines de l'art, de la littérature et de l'architecture. La capitale de Gyeongju était renommée pour ses magnifiques temples, palais et tombes royales, dont beaucoup sont reconnus aujourd'hui par l'Unesco comme sites du patrimoine mondial de l'Unesco Cependant, malgré sa période de prospérité, le royaume de Silla a finalement décliné en raison de conflits internes et d'invasions étrangères. En 935, le royaume de Goryŏ a renversé le dernier roi de Silla, établissant ainsi une nouvelle dynastie qui allait dominer la Corée jusqu'à la fin du XIVe siècle. Les dysnasties
Goryeo et Joseon.
Période
de Goryeŏ (918-1392).
La dynastie de Goryeŏ
a également dû faire face à des invasions des tribus nomades du nord,
comme les Khitans et les Jurchens, ainsi qu'à des conflits internes entre
différentes factions politiques et militaires. La fin de la dynastie de
Goryeŏ est survenue en 1392, lorsque le général Yi Seong-gye a renversé
le dernier roi de Goryeŏ et a fondé la dynastie Joseon, marquant ainsi
le début d'une nouvelle ère dans l'histoire coréenne.
Le palais royal de Gyeongbokgung, au Nord de Séoul. Bâti primitivement en 1394, il a été reconstruit en 1867. Dynastie
Joseon (1392-1910).
Joseon est souvent considéré comme une période de prospérité et de grande avancée culturelle pour la Corée. Elle a vu l'émergence de la littérature classique coréenne, de la peinture traditionnelle, ainsi que le développement du système d'écriture coréen, le hangul, sous le règne du roi Sejong le Grand. Le confucianisme est devenu la doctrine officielle de l'État à cette époque, influençant tous les aspects de la société, de la gouvernance aux valeurs culturelles. Cela a également eu un impact sur la structure sociale, où la classe des lettrés (yangban) a joué un rôle prédominant. Cependant, la fin de la dynastie Yi a été marquée par des périodes de troubles internes et d'invasions étrangères, notamment les invasions japonaises de la fin du XVIe siècle et l'invasion mandchoue du XVIIe siècle. En 1897, le Joseon est devenu l'Empire coréen, mettant fin à la période des dynasties. Mais la Corée est devenue l'objet d'une intense rivalité entre les empires chinois (son bienfaiteur traditionnel), japonais et russe dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe. Après la guerre sino-japonaise (1894-1895) et la guerre russo-japonaise (1904-1905), la Corée a été occupée par le Japon impérial. La Corée depuis
1910.
Malgré l'oppression
japonaise, des groupes clandestins se sont constituées et des manifestations
et des soulèvements sporadiques ont eu lieu, culminant avec la création
du gouvernement provisoire de la République de Corée en 1919 à Shanghaï.
Le "Pont sans retour", dans la zone démilitarisée entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Il a été utilisé pour l'échange de prisonniers au lendemain de la guerre. Images : The World Factbook. La
Corée après la Seconde Guerre mondiale.
En 1950, la Corée du Nord envahit la Corée du Sud, déclenchant la guerre de Corée qui dure trois ans et se termine par un cessez-le-feu en 1953. La frontière entre les deux Corées reste l'une des zones les plus militarisées du monde. Depuis la fin de cette la Corée du Sud, qui s'est engagée à la fin des années 1980 sur la voie d'une démocratie mature, a connu un développement économique spectaculaire, passant d'une économie agraire à l'une des économies les plus avancées technologiquement au monde, tandis que la Corée du Nord s'est enfermée chaque jours davantage sous la coupe d'un régime totalitaire. Les relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud sont restées tendues, avec des périodes de détente et de rapprochement suivies de tensions et de provocations de la Corée du Nord (essais nucléaires et des tirs de missiles). |
. |
|
|
||||||||
|