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00 N, 1 00 W |
L'usage
prévaut en France de donner à l'ensemble des
ÃŽles
Britanniques le nom du pays qui en a peu à peu opéré la réunion
à son profit; mais il ne sera question ici que de la géographie de la
partie de la Grande-Bretagne spécialement
appelée Angleterre. L'Angleterre, en anglais England, est
la partie centrale et méridionale de la Grande-Bretagne : la Tweed, les
monts Cheviots et le Solway Firth la séparent de l'Ecosse;
politiquement et géographiquement.
Superficie : 131
700 km². Population : 51 millions d'habitants. Sa capitale, Londres,
est aussi la capitale du Royaume-Uni. Autres
grandes villes : Birmingham ,
Leeds ,
Manchester ,
Liverpool,
Bradford, Nottingham, Leicester ,
Coventry ,
Sheffield, Kingston-upon-Hull, Plymouth ,
Bristol .
Le sol est formé
au Nord et à l'Ouest de terrains primitifs ou paléozoïques,
longuement travaillés par l'érosion, et au Sud-Est de roches plus récentes,
mais que n'ont pas affectées les derniers mouvements orogéniques de l'Europe.
Le relief est donc médiocre et assez confus. Les monts Cheviots (que l'Angleterre
partage avec l'Ecosse), les Cambriens (principalement
gallois,
mais dont les contreforts pénètrent en Angleterre), la chaîne Pennine,
les hauteurs de la Cornouailles et du Devon ne forment pas un système
orographique. Ce sont des massifs largement séparés par des plaines marneuses
ou sablonneuses et par l'échancrure du canal de Bristol. Dans ces massifs,
les chaînons de calcaire et schistes'
carbonifères
ou de granit se croisent en tout sens, les rivières, canaux et chemins
de fer circulent librement; l'altitude est faible.
Au Sud-Est, les collines,
appelées hills ou downs, ne sont que des falaises irrégulières
de calcaire et de craie, qui dominent de 100 m au plus les plaines d'Oxford
et de Londres.
A l'Est, et partout
où la terre se termine par des plaines, les côtes sont plates et peu
accidentées; on n'y trouve que des estuaires plus ou moins étroits et
tortueux (Mersey, Severn,
Tamise,
Humber).
Le Wash est un golfe analogue au Zuyderzee, qui baigne les polders du Fen.
Mais, quand la montagne
est en contact avec la mer, on a des côtes accidentées,
comme celles de la Cornouailles, qui ressemblent aux côtes de Bretagne,
ou des falaises, comme celles de Beachy Head, pareilles aux falaises normandes.
L'Angleterre et la France ont d'ailleurs été autrefois unies et reposent,
maintenant sur un plateau sous-marin très peu profond, surtout dans le
Pas-deCalais (moins de 50 m).
Les plaines orientales
et méridionales ont été autrefois des marais
ou des bruyères, mais les efforts persévérants de l'agriculture ont
transformé ces surfaces stériles en champs fertiles et en riches prairies.
On retrouve çà et là les traces des anciens marais et des bruyères
(moors), dans les fens (marais) et les mosses (tourbières)
des comtés de Cambridge et de Lincoln ,
dans le bois du comté de Kent ,
dans les wealds (plateaux calcaires et stériles) et les heath
(bruyères) du Lincolnshire et de l'Est Riding, dans les broads
(petits lacs très poissonneux) du Norfolkshire,
dans les fells (collines) du Cumberland
et du Westmoreland, dans le Dartmoor forest, plateau marécageux du Devonshire,
et dans l'Exmoor forest, lande granitique du Somerset. Actuellement l'Angleterre
est presque entièrement déboisée, et les arbres
ne s'y trouvent pour ainsi dire plus que dans les parcs.
Industrie.
Au point de vue
économique, l'Angleterre est une des grandes puissances. Ce fut jusque
vers la fin du XVIIIe siècle un pays surtout
agricole. A cette époque, l'industrie commença à s'y développer sous
l'influence des progrès de la science, et grâce aux ressources du sol
en houille et en fer. En
même temps, le traité de Paris (1763),
en mutilant la France
et l'Espagne ,
seules rivales coloniales de l'Angleterre ,
inaugura pour celle-ci une suprématie maritime et commerciale qui s'est
encore affirmée ensuite.
L'agriculture est
très florissante. Les régions agricoles par excellence sont les plaines
du sud-est où les grandes cultures industrielles, celles du houblon et
des pommes, se mêlent aux céréales
et aux prairies artificielles (boeufs de Norfolk, Suffolk ). Les plaines
du centre et du pourtour de la chaîne Pennine, quoique centres industriels,
ont aussi des cultures et surtout de riches pâturages (chevaux du Yorkshire
et boeufs de Durham, moutons de Leicester ou « Dishlez », vaches de Chester).
Dans les Cheviots, les Downs, on élève beaucoup de moutons. La surface
cultivée atteint, malgré les parcs et landes, 80% du total, et le perfectionnement
des procédés donne des rendements uniques.
Mais la richesse
de l'Angleterre vient principalement de l'industrie et du commerce. Le
socle sur lequelle le pays a bâti sa prospérité a d'abord consisté
dans les industries manufacturières et dans les industries lourdes, ces
dernières bénéficiant d'un sous-sol très riche. Dans la vaste zone
carbonifère ont été disséminés 17 districts houillers, dont le principal
est Newcastle ,
et qui ont produit au début du XXe siècle
presque autant de combustible que les Etats-Unis;
on extraiyait des montagnes plus de 6 millions de tonnes de minerai de
fer. Les industries métallurgiques ont eu leur centre à Birmingham ,
Sheffield (ainsi qu'Ã Cardiff ,
au Pays de Galles); celle du coton, qui arrive
par Liverpool, Ã Manchester ;
celle de la laine à Leeds .
Cependant cette structuration de l'industrie n'a cessé de décliner depuis
les années 1970. Et si l'Angleterre reste hautement industrialisée, cette
activité est tournée aujourd'hui davantage vers les industries chimiques
et pharmaceutiques, ainsi que vers l'aérospatiale.
Les voies de communication
rapidement développées (chemins de fer et canaux) ont facilité la production,
et ont groupé à Londres une grande partie
des industries. Corrélativement, une grande partie de la population est
groupée autour des ports et dans les régions industrielles. Près de
Londres, Birmingham, Manchester, la densité kilométrique atteint 650,
et les agglomérations urbaines de plus de 100.000 habitants se sont soudées
peu à peu.
Le climat.
Bien que moins directement
exposée que l'Irlande aux vents
et aux courants tièdes de l'Atlantique,
l'Angleterre a encore un climat maritime, c'est-à -dire égal, doux et
humide. La moyenne de température du mois de janvier est partout entre
+3 °C et +6 °C, et celle de juillet ne dépasse nulle part +18 °C; ce
qui donne, avec un écart très faible, la même moyenne annuelle (+10°
C) que pour Vienne. Mais c'est surtout Ã
l'Ouest que l'action de l'Océan se fait sentir : en hiver, Bristol
a la même température que, Bordeaux; les
brouillards y sont beaucoup plus fréquents qu'à Londres.
Ces conditions expliquent pourquoi l'Angleterre avait autrefois beaucoup
de forêts, presque toutes remplacées aujourd'hui
par des cultures et des parcs de chasse. Dans la Cornouailles, le sol est
trop pauvre pour porter, malgré le climat, autre chose que des landes
et des pâturages.
Le littoral.
Les côtes
sont partout découpées de rades spacieuses et sûres, de havres et de
ports. Près de l'entrée du canal de Douvres ou Pas-de-Calais, se trouve
l'ancrage bien connu des Downs, vis-à -vis de Deal et de Sandwich. La côte
orientale présente une succession de grèves sablonneuses et d'escarpements
calcaires,
terminés çà et là par des promontoires ou creusés de grottes
spacieuses. Une forêt sous-marine gît le long de la côte du Lincolnshire.
La côte méridionale, depuis South Foreland jusqu'au delà de Folkestone
est caractérisée par une longue suite de falaises crayeuses très élevées.
A l'ouest, la côte, plus irrégulière, est haute et rocheuse jusqu'Ã
la baie de Minehead, sur le canal de Bristol.
Côte
orientale.
La côte de l'Angleterre
sur la mer du Nord, entre la Tweed
et le Pas de Calais, est généralement basse, sablonneuse et bordée de
dunes, ou marécageuse; partout elle est exposée aux invasions de la mer,
et souvent elle est protégée par des digues, surtout dans le Holderness
(entre le cap Flamborough et l'Humber) et sur
les côtes du Wash où, principalement à l'embouchure de l'Ouse,
la mer fait sans cesse, malgré les digues, de terribles ravages. Les côtes
des comtés de Norfolk et de Suffolk, qui forment un saillant très prononcé,
entre le Wash et le golfe de la Tamise, sont assez
élevées, mais formées par des falaises argileuses que la mer ronge sans
relâche.
Les accidents principaux
du littoral de l'Angleterre sur la mer du Nord sont : l'île Holy, le cap
Flamborough, l'estuaire de l'Humber, le Wash, golfe vaseux et bordé de
plages basses et inondées, l'estuaire de la Tamise avec les îles Sheppey
et Thanet, les caps Nord et Sud-Foreland, et entre ces deux caps les sables
de Goodwin (Goodwin's sands), dangereux banc de sable, long de 12 kilomètres.
placé parallèlement et à 6 kilomètres de la côte du Kent ,
et qui donne à la rade des Dunes sa sécurité. Ces sables faisaient autrefois
partie de la terre ferme et ont été submergés en 1100.
Les ports situés
sur la mer du Nord sont : Berwick, port de commerce; Tynemouth, port de
refuge et port de commerce; Newcastle-sur-Tyne ,
Sunderland, Hartlepool, Witby, Hull, ports de com merce; Yarmouth port
de pêche; Ipswich, port de commerce; Harwich, avec une belle rade, sûre
et profonde, qui est la seule de toute cette côte et qui sert de station
à la marine militaire sur la mer du Nord; Harwich a aussi un port de refuge
et renferme divers établissements de la marine militaire; Londres,
grand port de commerce; Deptford, Woolwich, Chatham et Sheerness, arsenaux
et chantiers de construction de la marine militaire; Ramsgate, port de
refuge, et Deal, petite ville maritime, sur la rade des Dunes.
Côte
méridionale.
La côte de l'Angleterre
sur la Manche, entre Douvres et le cap Land's
End (Finistère), est généralement haute et formée par des falaises
crayeuses et blanches, Ã l'Est, et par des rochers granitiques,
à l'Ouest. Les accidents principaux sont : le cap Dungeness; le cap Beachy-head
(Bénéziers en français), où Tourville battit la flotte anglaise en
1690; l'lle de Wight "la perle de l'Océan", si
remarquable par la douceur de son climat et la beauté de ses falaises;
elle forme avec la côte d'Angleterre la rade de Spithead, au Nord-Est,
et la rade du Solent, au Nord-Ouest; les presqu'îles de Purbeck et de
Portland; Torbay, baie dans laquelle Guillaume
III débarqua en 1688; le cap Lizard, le cap Land's End et les îles
Scilly.
Ces îles appelées en français les Sorlingues, pourraient être, pense-t-on,
les Cassiterides
des Anciens; elles forment un groupe de 150 îlots ou rochers, et sont
peuplées de marins et pêcheurs.
-
Paysage
de Cornouaille (Land's End), par T. Creswick.
Les ports situés
sur la Manche sont : Douvres, port de commerce
et de refuge; Folkestone, port de commerce; le port de refuge du cap Dungeness;
Hastings, un des cinq ports; Seaford et Newhaven, ports de refuge; Brighton,
port de commerce; Portsmouth ,
grand port militaire, arsenal de la marine anglaise; Gosport, sur la rade
de Spithead; Southampton, grand port de commerce; Weymouth, au fond de
la baie de Portland, dans laquelle on a établi un port de refuge; Darmouth,
port de refuge; Plymouth et Falmouth, ports militaires et de refuge.
L'Angleterre possède,
sur la côte de France, un débris de l'ancien
duché de Normandie ,
les îles Anglo-Normandes, composée
, de l'île d'Aurigny (Alderney en anglais), chef-lieu Sainte-Anne, de
Guernesey,
chef-lieu Saint-Pierre, et de Jersey, chef-lieu
Saint-Hélier.
Il existe un port de refuge à Alderney et un autre à Sainte-Catherine,
sur la côte orientale de Jersey.
Côte
occidentale.
Les côtes de l'Angleterre,
entre le cap Land's End et le golfe de Solway, sont baignées par l'océan
Atlantique, le canal Saint-George et la mer
d'Irlande.
Elles sont en général
élevées, escarpées, découpées, et forment un grand nombre de baies
et de golfes. Les accidents principaux sont la baie de Barnstaple; le canal
de Bristol, golfe étroit et profond, au fond duquel se jette la Severn.
La côte se prolonge ensuite au Pays de Galles et revient anglaise après
l'estuaire de la Dee.
Viennent ensuite
les estuaires de la Mersey et de la Ribble; les
baies de Lancaster et de Morecambe; le golfe de Solway (Solway Firth),
dont la rive Nord appartient à l'Ecosse et l'Ile
de Man, au centre de la mer d'Irlande. Les principaux port sont Bristol ,
au Sud et, au Nord du Pays de Galles, Liverpool,
Preston, Lancaster, Douglas, dans l'île
de Man, tous ports de commerce, dont le plus important est Liverpool.
Le relief.
Le nord et l'ouest
de l'Angleterre, constitués par les roches anciennes
du plissement hercynien, voient dominer les districts montagneux, plus
ou moins disloqués et pénéplainés, qui forment du nord au sud, les
monts du Cumberland
et la chaîne Pennine; la péninsule de Cornouailles, fort semblable d'aspect,
de structure et de relief à la Bretagne qui lui fait face. A l'est, depuis
l'embouchure de la Tyne, dominent les formations sédimentaires, d'abord
étranglées entre la mer et la montagne
dans le Yorkshire, puis de plus en plus étalées vers l'ouest, et formant
le bassin tertiaire du sud-est, dont le bassin de Londres
figure assez bien le noyau central.
-
Swaledale,
une vallée dans le Yorkshire (Nord de l'Angleterre).
Le
Lake district (Cumberland) et la chaîne Pennine.
Au nord de l'Angleterre
les formations de granit et de gneiss
constituent l'ossature de ce que les anciennes géographies britanniques
nommaient volontiers l'épine dorsale de l'Angleterre. Un premier massif,
les monts du Cumberland, a conservé la direction générale des plis calédonien
et hercynien, et dessine, au sud des monts Cheviot, une ride qui leur est
sensiblement parallèle, mais entre ce massif et le Pays
de Galles, une portion du territoire plissé n'a pu prendre place et
s'est allongée, presque perpendiculairement à l'ensemble du système
: c'est la chaîne Pennine.
Les deux groupes
montagneux présentent, au reste, sensiblement les mêmes caractères;
dans l'un comme dans l'autre ce sont les mêmes formes usées et arrondies,
le même aspect en dômes des sommets. L'érosion a enlevé toutes les
terres arables et n'a laissé subsister que les roches anciennes, peu propices
à la culture; des croupes chauves semées de landes violacées couronnent
ces monts, au-dessus des bois qui garnissent les pentes. L'altitude générale
est médiocre. Nulle part elle n'atteint mille mètres; le point culminant
est le Scawfell (Scafell Pike), aux environs de 978 mètres, puis viennent
l'Helvellyn (950 m) et le Skiddaw dans les monts du Cumberland, et
le Cross Fell (893 m), dans la chaîne Pennine qui ne dépassent guère
ou atteignent à peine 900 mètres.
C'est cependant la
contrée la plus pittoresque de l'Angleterre, notamment dans le Cumberland ,
l'érosion glaciaire y a creusé entre les massifs des vallées longitudinales
devenues des lacs; quelques-uns sur les hauteurs
ont conservé la forme de cirques; tous contiennent dans leurs vasques
aux parois abruptes une eau fraîche où se reflète la végétation changeante
des pentes. A leurs pieds, les arbres fruitiers
mettent au printemps une neige de fleurs,
les escarpements plus élevés voient s'étager les verdures de plus en
plus sombres, des arbres à feuilles caduques
puis des conifères. Tout en haut, quand la
neige
hivernale ne recouvre pas les sommets, les bruyères mauves et les genêts
d'or parent de leur éclat l'aridité native de la lande. La mer
d'Irlande vient mourir à la base même des monts. Des crêtes du Cumberland
on la découvre en entier par temps clair; elle ceinture d'un vert de jade
un peu laiteux la masse sombre du Lake district.
-
Chemin
bordé de murs de pierres empilées, dans le District des Lacs.
Photos : The
World Factbook.
Les vents
d'ouest chassent sur les pentes une humidité continuelle; les précipitations
dépassent deux mètres; et les eaux, que la roche imperméable ne retient
pas dans leurs courses, dégringolent en cascades écumantes le long des
bois sonores, pour se perdre dans le calme éternel des lacs
aux eaux dormantes. Toute une école poétique anglaise a trouvé là le
thème essentiel de son inspiration; elle en a tiré jusqu'à son nom-:
les lakists, et Wordsworth ,
Coleridge ,
Southey ,
Quincey, Harriet Martineau
demeurent parmi les gloires littéraires les plus sûres de l'Angleterre
( La Littérature anglaise ).
Ces lacs pourtant ne sont pas d'immenses nappes; le plus grand, le Windermore
n'a guère que 20 kilomètres carrés; les autres l'Ulleswater, le Derwentwater,
le Watwater n'atteignent même pas dix kilomètres; mais allongés entre
les montagnes, profonds d'une cinquantaine de
mètres, accrochés en quelque sorte à une centaine de mètres d'altitude
au-dessus de la vallée, ils « ajoutent grandement à la beauté de ce
paysage montagneux, et cette région est bien nommée le district des lacs».
(A. Morley Davies).
Un peu plus au sud,
et continuée à peu près jusqu'à Derby, la chaîne Pennine, présente
les mêmes aspects moins pittoresques et plus monotones. C'est moins une
chaîne qu'un dos de pays que les vallées des rivières
ont disséqué en groupes distincts, séparés les uns des autres par de
larges dépressions, chemins faciles ouverts d'un versant à l'autre, et
dont la plus évasée ne dépasse pas 392 mètres d'altitude. L'ensemble
est formé de terrains carbonifères enserrés dans des roches anciennes
où domine le granit. Mais dans une grande partie du tracé les calcaires
enrobent les vieux terrains qui disparaissent sous leur manteau. Les pentes
orientales et occidentales s'abaissent doucement vers les plaines;
mais au sud, dans la région de Derby
la chaîne Pennine s'achève par des brusques escarpements sur les plateaux
calcaires du Peak. C'est encore un site classique de tourisme; les contreforts
de la chaîne dominent le plateau : (point culminant 603 m) qui se prolonge
jusqu'Ã Derby. Le contraste est saisissant des riantes campagnes qui s'y
pressent avec les masses sombres des sommets. Des eaux vives coulent en
abondance; la verdure, fréquemment arrosée par un ciel nuageux, est d'un
lustre sans cesse renaissant, où serpente l'éclat d'argent de mille ruisseaux.
Des circulations souterraines ont foré en maints endroits le sous-sol
calcaire, et creusé des grottes pittoresques d'où pendent les dentelles
pétrifiées des stalactites. Certaines ont autrefois été des galeries
de mines pour la recherche du plomb argentifère; toutes, d'après les
débris qu'on y rencontre, durent servir d'asiles et de demeures à la
population autochtone au temps de la conquête romaine ( L'Angleterre
antique ).
Le
Lancashire.
Resserré entre
la côte et la chaîne Pennine le district de Lancaster a toute sa vie
orientée vers la mer qui le borde de la baie de Morecambe à l'embouchure
de la Mersey. Son ancienne importance de centre agricole est complètement
disparue, sous l'envahissement des villes cotonnières; Lancaster est demeurée
la capitale du comté, mais ce n'est plus qu'une très médiocre ville,
que cette ancienne tête de pont romaine, perdue dans l'importance de Manchester,
de Liverpool, même de Preston, de Blackburn, de Bolton ou de Salford.
La plaine basse qui s'étend de la côte découpée au pied de la chaîne,
n'offre que d'insignifiants reliefs (le Ward's Stone a 561 m), dans la
monotonie de son étendue, constituée de grès récents de limons et de
sables. Les arbres et les buissons courbés vers l'est, ébranlés vers
l'ouest, y attestent la permanence des vents de mer. C'est une région
qui ne présente ni grandes beautés naturelles ni ressources agricoles
exceptionnelles. Mais les eaux descendent de la chaîne avec une vitesse
suffisante pour actionner les roues des filatures d'autrefois : et dès
le milieu du XVIle siècle, là , se sont
créées, ont grandi et proliféré les cotton-towns qui transformèrent
cet insignifiant pays agricole, pendant plus d'un siècle, en l'un des
plus grands centres de l'activité industrielle non seulement de l'Europe,
mais du monde.
La
Cornouailles.
L'aridité du sol
et pauvreté des cultures caractérisent la péninsule ancienne que l'Angleterre
détache au sud-ouest vers le large : la péninsule
de Cornouailles (on entend ici les comtés de Cornouailles et du Devon).
Comme la Bretagne qui lui fait face, la Cornouailles est une pénéplaine
de relief atténué, où s'intercalent les schistes
et les granits.
Un isthme
d'Ã peine trente mille de large relie cette langue de terre au reste de
la Grande-Bretagne entre les baies de
Bridgwater et de Charmouth. Encore les alluvions
marines l'ont-elles élargie de près d'un tiers. La presqu'île ainsi
isolée est une péninsule triangulaire qui se termine par deux pointes
: le cap Land's End et la pointe Lizard, diversement affouillées par la
mer. L'ensemble a conservé la direction générale du plissement originel.
Mais le relief actuel est entièrement dû à l'érosion qui a diversement
entaillé le socle primaire. Les parties de gneiss
et de granit ont le mieux résisté. Elles forment à la surface des bombements
allongés et tourbeux que les Anglais nomment des moors. Les cinq
principaux sont le Dartmoor, où se trouve le point culminant de la Cornouailles,
l'Exmoor, les Bodmin moors, les pointes de St. Austell et. du Land's End.
Nulle part du reste le granit n'occupe autant
de place à la surface du sol britannique. La pluie
l'a parfois disséqué en blocs isolés, appelés par les Anglais des tors
: Graat Links Tor (620 mètres), Yes tor (619 mètres), sorte d'obélisques
dénudés, dressés au-dessus de la plaine. Les dépressions sont formées
par des schistes tendres, quoique anciens, qui opposèrent une moindre
résistance aux forces destructrices. Dans ces sortes de vallées, l'agriculture
tire un parti satisfaisant d'une terre néanmoins médiocre, peu riche
en éléments fertilisants. Le reste est le domaine de la lande, où de
rares moutons paissent la bruyère et les ajonc. Une humidité continue
baigne l'ensemble et les précipitations y sont fortes sans atteindre les
maxima des zones plus montagneuses des Galles
ou de l'Ecosse.
Mais, entre les couches
des granits et des gneiss sont injectées des veines métallifères qui
attirèrent autrefois sur la Cornouailles la convoitise des conquérants.
On y trouva de l'étain, du cuivre,
même du plomb argentifère. Dès l'époque romaine
ces richesses étaient exploitées. Elles sont encore une ressource de
la péninsule, bien que la découverte de gîtes miniers d'une toute autre
importance en ait amené la décadence. L'argile
à kaolin s'y rencontre aussi dans les régions
de St. Austell et de Dartmoor; on l'utilise non seulement pour la fabrication
des porcelaines ,
mais pour le blanchiment du papier et des cotons.
Sauf sur la côte
sud, où la proximité d'une mer tiède a développé une zone agricole
bordière assez analogue - quoique moins prospère, - à la ceinture dorée
qui lui fait face, l'ensemble de la Cornouailles demeure pauvre, malgré
le développement du tourisme. Les richesses minières sont pratiquement
épuisées; l'agriculture reste peu rémunératrice. La densité kilométrique
des habitants est largement inférieure à la moyenne même des centres
ruraux du reste de l'Angleterre.
Les hauteurs de la
Cornouailles et du Devon
se prolongent par des plateaux et des collines dans les comtés de Somerset
et de Dorset. Au delà du Dorsetshire les comtés de Wilts, du Surrey,
du Sussex et du Kent sont traversés par deux chaînes parallèles de collines
peu élevées, appelées Downs, et qui vont se terminer au Pas de
Calais. Ces collines, formées de craie, sont basses et nues. La rangée
du Nord porte le nom de North Downs et finit au cap Sud-Foreland; la rangée
du Sud porte le nom de South Downs et se termine au cap Beachy.
Le
Sud-Est de l'Angleterre.
La structure de
l'Angleterre du Sud-Est est très différente. Sur les terrains paléozoïques
de la chaîne Pennine, du Pays de Galles
et de Ia Cornouailles se sont appuyées des bandes concentriques de terrains
représentant presque toutes les formations mésozoïques
et cénozoïques, du grès,
du triassique aux alluvions les plus récentes.
Ainsi s'est formée une plaine doucement inclinée du Nord-Ouest au Sud-Est,
où l'action des eaux courantes a mis en saillie les différentes bandes
de terrain et qui, de ce fait, présente quelque analogie avec le bassin
de la Seine (l'un et l'autre ayant, d'ailleurs,
formé une même unité géologique). On distingue donc, barrant la plaine
du Nord au Sud ou du Nord-Est au Sud-Ouest, mais sans jamais former de
hauteurs très accentuées, plusieurs lignes d'escarpements : la première
est formée par le rebord de la chaîne Pennine; la seconde par les hauteurs
jurassiques
particulièrement bien marquées dans les collines des Cotswold (326 m
près de Cheltenham), entre la Tamise et la Severn
et la ligne de hauteurs située à l'est du Trent; la troisième par les
escarpements crétacés des Chiltern Hills, qui
n'atteignent pas 300 m et, parallèlement aux Cotswold, barrent la Tamise
moyenne.
De même que le bassin
de Paris, la plaine anglaise a subi, à l'époque
tertiaire, des ondulations qui ont amené la formation d'un dos de terrain
Sud-Est Nord-Ouest, la disparition au centre de ce bombement de la couverture
(Crétacé supérieur) et l'apparition de terrains
plus anciens (Crétacé inférieur), bordés par des hauteurs crayeuses.
C'est, au Sud de l'Angleterre, le bombement du Weald. Au Centre, une dépression,
mais où la disposition rayonnante des cours d'eau (qui partent tous du
centre de cette dépression) montre qu'elle fut autrefois une hauteur.
Au Nord et au Sud, les North Downs et les South Downs, qui forment des
hauteurs arrondies, ne dépassent guère 200 mètres.
Entre les Chiltern
Hills et le Weald s'ouvre, à une altitude qui ne s'élève guère au-dessus
du niveau de la mer, le bassin tertiaire de Londres.
Certaines parties de l'Angleterre du Sud-Est sont de formation toute récente.
La région du Wash, située au Nord de la large péninsule du Suffolk,
est encore marécageuse. C'est le pays des fens, analogues aux polders
des Pays-Bas.
Hydrographie
Les cours
d'eau sont courts. La Severn et la Tamise
ont à peine 300 kilomètres. Mais ces fleuves et rivières sont nombreux,
voisins les uns des autres, d'un débit constant et abondant, et, grâce
aux estuaires, la marée
pénètre très avant dans leur lit ; tous avantages très précieux pour
la navigation. Les lacs sont, rares, car le pays
a été admirablement drainé : il n'y a que des lacs de plaisance dans
les plaines. Le phénomène hydrographique capital
est, en somme, l'estuaire : tous les ports de l'Angleterre, sauf ceux de
la Manche, sont des ports d'estuaire.
L'Angleterre, comme
du reste la Grande-Bretagne, est partagée
en trois versants : le versant oriental, tributaire de la mer
du Nord, Le versant occidental, tributaire de l'océan
Atlantique et de la mer d'Irlande, Le
versant méridional, tributaire de la
Manche
:
Vers
la Mer du Nord.
Le premier tributaire
de la mer du Nord, en commençant par le Sud, est la Grande Stour (87 km,
bassin, 1189 km²), qui passe à Ashford, à Canterbury,
et, grossie de la Petite Stour, se termine des deux côtés de l'île de
Thanet. La Medway (71 km; bassin, 1761 km), qui débouche dans l'estuaire
de la Tamise, passe à Tunbridge, Maidstone, entre
Rochester ,
Chatham et Strood; elle reçoit l'Eden (g.), le Bealt (dr.). Son bassin
comprend une partie du Weald et possède des houblonnières renommées.
La Tamise
n'est pas le plus long (346 km) fleuve, mais parce qu'il passe à Londres ,
le plus important des îles Britanniques;
Elle se forme à Lechlade, dans le comté de Berks, de la réunion de plusieurs
ruisseaux, et porte d'abord les nom d'Isis; sépare les comtés d'Oxford,
Buckingham, Middlesex, Essex, de ceux de Berks Surrey, Kent, reçoit Ã
Oxford
la Charwwell, Ã Dorchester la Thames ou Tamise, dont elle conserve le
nom, baigne Reading, Windsor ,
Kingston ,
Brendford, Richmond, sépare Londres en deux parties, arrose encore Greenwich,
Deptford, Woolwich, Sheerness, Margate, et va tomber dans la mer
du Nord par un Large estuaire, après un cours d'environ 400 km qui
se dirige généralement de l'Ouest à I'Est. Ses rives sont fort
belles. Elle est navigable sur une grande longueur. La marée
remonte jusqu'à Londres, où peuvent arriver des bâtiments de 800 tonneaux.
Les affluents principaux de la Tamise sont : Ã droite, la Wey, qui arrose
Guildford : la Medway, qui passe à Chatham et finit à Sheerness; à gauche,
la Lea, qui arrose Hertford. La Tamise est unie par la Severn
par le canal de Stroud.
Entre les bassins
de la Tamise et du Wash, la péninsule d'Estanglie
est arrosée par de petits fleuves côtiers. Le
Chelmer passe à Chelmsford et Maldon et reçoit à gauche le Pant, qui
passe à Coggleshall et à Witham. Il débouche dans l'estuaire de Blackwater,
où vient aussi se perdre la Colne, rivière de Halstead et Colchester.
- La Stour passe à Sudbury et Manningtree, reçoit à gauche le Brett.
- Le Deben passe à Woodbridge. - Le Waveney passe à Bungay, Beccles et
Lowestoft.
La Yare et le Stour
sont deux petits cours d'eau qui finissent, le premier à Yarmouth, le
second à Harwich. Le Yare (85 km; bassin, 291 km² avec celui du Waveney),
plus abondant, réunit les eaux du Blackwater et du Wensum, qui passe Ã
Norwich; dans son estuaire débouche la Bure.
Le golfe envasé
du Wash reçoit quatre petits fleuves qui peuvent être regardés comme
formant un bassin unique de près de 15,000 km² : l'Ouse, le Nene, le
Welland et le Witham :
La Grande-Ouse
(230 km; bassin, 7163 km²) a sa source dans le comté de Northampton,
traverse ceux de Buckingham, Bedford, Huntingdon et Cambridge
(ville dans laquelle elle reçoit la Cam), qu'elle sépare en partie de
ceux de Suffolk et de Norfolk, et se jette dans le Wash, au-dessous de
Lynn-Regis, après un cours de 230 km.
Le Nene (159 km; bassin,
2732 km²) arrose le comté de Northampton et son chef-lieu, passe à Wellingborough,
près de Fotheringay, à Peterborough; là il se divise en trois bras :
Old Nene; New River, canalisé, qui rejoint le précédent en aval de Wisbeach;
Shire Dain, qui le rejoint à Sutton Bridge. Navigable depuis Northampton,
le Nene n'a qu'un affluent notable : l'Ise (g., 49 km).
Le Welland (116 km;
bassin, 1968 km²) sépare le Northampton
du Leicestershire, traverse des landes, terre classique de la chasse au
renard, baigne Stamford, Spalding; son cours inférieur est canalisé.
Il reçoit à gauche le Glen.
Le Witham (103 km; bassin,
2795 km²) décrit, dans le comté de Lincoln ,
une grande courbe au sommet de laquelle est Lincoln; il arrose en amont
Grantham, grand centre de chasse; en aval Boston, reçoit à gauche le
Bain.
L'Humber
(Abus des Romains ) est un estuaire formé
par l'Ouse et la Trent. Long de 50 kilomètres, il passe à Hull
et à Grimsby.
La Trent
prend sa source dans le Staffordshire, coule du Sud au Nord, dans une vallée
fertile, et a 175 km de long. Son affluent principal est le Don qui passe
à Sheffield.
L'Ouse
(du Yorkshire) sort des montagnes du Westmoreland, coule du Nord au Sud,
passe par York et reçoit le Derwent, la Wharfe et l'Aire qui arrose Leeds .
Son cours est de 150 km.
Au Nord du bassin de
l'Humber, l'Angleterre, de plus en plus resserrée, n'a plus que de petits
fleuves côtiers. La Derwent et l'Esk sont insignifiants.
La Tees (127 km;
bassin, 1927 km²) descend du Crossfell (montagnes
du Westmoreland), traverse une vallée pittoresque, le Teesdale, passe
à Middleton, Barnard Castle, près de Darhington et de Stockton et finit
à Middlesborough; deux brise-lames de 3292 m en protègent l'entrée.
Elle sépare les comtés d'York et de Durham .
-
La
Tees franchissant une barre rocheuse.
La Wear (105 km;
bassin, 1181 km²) parcourt après une série de défilés un bassin houiller;
elle arrose Bishop, Auckland, Durham, Chester-le-Street et finit à Sunderland.
La Tyne (117 km;
bassin, 2727 km²), formée par la jonction de la Tyne du Nord (North Tyne),
née dans les monts Cheviots sur la frontière écossaise, et de la Tyne
du Sud (South Tyne), née au Crossfell (Cross Fell). Elles fusionnent Ã
Hexham. Ensuite le fleuve entre dans les grandes villes de Newcasle-upon-Tyne,
Gateshead, North et South Shields, et finit à Tynemouth. Son principal
affluent est la Reed venue du Carterfell qui passe à Bellingham. Le bassin
supérieur de la Tyne est une région pittoresque et couverte de vieux
castels; le bassin inférieur est une vaste cité houillère et manufacturière.
Le Wansbeck passe
à Morpeth; le Coquet passe à Rothbury; l'Aln à Alnwick; ces trois derniers
ruisseaux descendent des monts Cheviots.
Vers
l'océan Atlantique.
Les principales
rivières tributaires de l'océan Atlantique
sont : l'Eden, la Mersey, la Dee et la Severn
:
L'Eden (145 km; bassin
2290 km²) descend des monts du Westmoreland, arrose le Cumberland,
passe à Appleby, Kirkoswald, Carlisle ,
et se jette dans le golfe de Solway.
La Mersey
sort du High Peak et se jette dans la mer d'Irlande,
au-dessous de Liverpool, après un cours
de 113 km (bassin : 4680 km²). Un de ses affluents de droite, l'Irwell,
passe à Manchester.
La Dee (110 km; bassin
:1817 km²) sort des montagnes du Pays de Galles,
passe à Chester
et à Flint ,
et finit dans la mer d'Irlande.
La Severn
(Sabrina des Romains) est la plus longue rivière de l'Angleterre
(354 km; bassin : 11.420 km²); elle sort du Plynlimmon, dans les montagnes
du Pays de Galles, coule dans une vallée fertile et couverte de riches
prairies, et arrose, en décrivant un demi-cercle, le Pays de Galles et
les villes de Shrewsbury, Worcester
et Gloucester .
La Severn se jette par une large embouchure dans le canal de Bristol, où
les marées atteignent une grande hauteur; son
cours est de 250 km. Les principaux affluents de la Severn sont : Ã droite,
la Wye, qui descend aussi du Plynlimmon et arrose Hereford et Monmouth;
à gauche, l'Avon (Lower-Avon), qui passe à Bath
et à Bristol .
Parmi les petits fleuves
côtiers , on peut mentionner le Derwent, sur le versant Nord; le Leven,
déversoir du Winandermere, sur le versant Sud. Les autres cours d'eau
de ce littoral sont également fort abondants. La Lune passe à Lancaster ;
la Ribble (87 km; bassin, 1515 km²), descendue du Whernside, passe Ã
Cliteroe et Preston et finit dans la mer d'Irlande.
Des fleuves
côtiers de la péninsule de Cornouailles, aucun n'a d'importance. Par
ordre, il faut nommer : l'Axe qui arroce Shepton Mallet et Wells; la Brue
qui passe à Glastonbury; le Parret (61 km; bassin 1453 km²) qui passe
à Bridgewater, reçoit le Yeo (dr.) et le Tone (g.) lequel passe à Taunton;
le Taw, qui baigne Barnstaple; le Torridge, qui passe à Torrington et
Bideford; enfin l'Alan, qui passe près de Bodmin.
Vers
la Manche.
Les tributaires
de la Manche sont, de l'Est à l'Ouest : le Rother, qui finit à Rye; l'Ouse
(50 km), qui passe à Lewes, sous le beau viaduc du chemin de fer de Londres
à Brighton
et finit à Newhaven; l'Arun, rivière d'Arundel; l'Itching, qui arrose
Winchester
et Southampton; l'Anton ou Test, qui forme le second estuaire de Southampton;
l'Avon de Salisbury (98 km, bassin, 1745 km² ), dont le nom signifie rivière
en celtique ,
sort des Downs du Wiltshire et passe à Salisbury ,
où il reçoit la Bourne (g.), le Wily (dr.) grossi du Nadder; il aboutit
à Christchurch, où il absorbe la Stour, venue du Nord-Ouest se jette
dans la baie de Poole. L'Exe (89 km; bassin, 1512 km²) vient des coteaux
d'Exmoor, passe à Twerton, Exeter, Topsham; son estuaire est Exmouth;
elle reçoit le Culm (g.). Le Teign finit à Teignmouth. Le Dart, venue
du Dartmoor, finit par un estuaire où s'élève Darmouth. Celui qu'utilisent
Devonport et Plymouth
reçoit le Tavy, rivière de Tavistock, et le Tamar (96 km), principal
cours d'eau de Cornouailles, qui finit à Plymouth, navigable depuis Launceston,
reliée par un canal à la baie de Bude, sur la mer septentrionale. Citons
encore le Fal, ruisseau dont l'estuaire forme le port de Falmouth.
-
Carte
de l'Angleterre et du Pays de Galles.
Canaux.
Les principaux canaux
d'Angleterre sont : le canal de Leeds
à Liverpool, joignant la mer
d'Irlande à la mer du Nord, par l'Aire et
l'Ouse; le canal de Bridgewater, de Manchester
à Runcorn, sur la basse Mersey ; le canal
de Trent et Mersey, ou Grand Tronc, joignant la
mer du Nord à la mer d'Irlande; il commence à Preston, sur le canal de
Bridgewater, et finit à Nottingham, sur la Trent; le canal d'Oxford,
le canal de Coventry
et le canal de Fazely, qui forment une grande ligne entre la Tamise
et le canal de Grande-Jonction ; - le canal du Régent, le canal de Paddington
et le canal de Grande-jonction, qui forment une grande ligne entre Londres
et le Grand Tronc; le canal de Tamise et Severn,
entre Lechdale, sur l'Isis, et la Severn, au-dessous de Cloucester ;
le canal de Wilts et Berks, entre Bristol ,
sur l'Avon, et Abingdon, sur la Tamise ; le canal d'Ellemere, entre la
Mersey et la Severn, par Chester et
Shrewsbury ; les canaux d'Ashton et de Hudders feld, entre Stockport, sur
la Mersey, et Hudderfield, sur la Calder (affluent de l'Aire, qui se jette
dans l'Ouse); ces canaux mettent Manchester en communication
avec la mer d'Irlande et la mer du Nord; le canal de Lancaster ,
entre le canal de Liverpool, Ã Leeds, et Kendale, dans le Westmoreland,
par Preston et Lancaster.
Ces lignes principales
sont reliées entre elles, ou avec les grands centres d'industrie, de commerce
ou d'exploitation de houille, par un très grand nombre de canaux secondaires.
(L.
Dussieux / A.-M. B. / G. Martin / L. Abensour).
Lacs.
Les lacs
sont très nombreux dans les montagnes du Cumberland ;
ou les appelle ordinairement water, et les plus petits sont désignés
sous le nom de tarn. Voici les principaux :
-
Nom
du lac |
Superficie
(ha) |
Altitude
(m) |
Profondeur
(m) |
Windermere ou Winandermere
Ulleswater
Derwentwater
Basenthwaitewater
Coniston
Wastwater
Crummockwater
Haweswater |
2000
800
700
600
500
400
300
200
|
41
116
70
65
45
62
74
136
|
73
64
22
21
53
76
41
80
|
|
|