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Le Système solaire
Portrait de groupe

Aperçu
Le Système solaire se compose du Soleil et de la multitude des corps (planètes, astéroïdes, comètes, poussières), qui tournent autour de lui, dans le vide de l'espace. Ces corps, constitués de matière solide, que ce soit de roches (principalement des silicates) ou de glace (majoritairement d'eau), sont très petits par rapport à l'étoile. Quand ils ont une production interne d'énergie, elle est incomparablement plus faible que celle du Soleil, et pour l'essentiel c'est à lui qu'ils doivent l'énergie. Formés tous à peu près à la même époque, c'est-à-dire il y a un peu plus de 4,5 milliards d'années, les divers corps qui gravitent autour du Soleil peuvent être considérés comme des sous-produits de la formation de l'étoile. 
L'époque de la formation - Notre Soleil s'est formé comme les autres étoiles par un processus d'abord de fractionnement d'une portion de nuage interstellaire, puis d'accumulation de matière sous l'effet de la gravitation. Les planètes sont issues pour leur part de l'accumulation secondaire de la matière résiduelle qui entourait le Soleil lors de sa formation. Jusqu'ici, les théories donnaient l'image d'un contexte relativement tranquille de ce système, que l'on imaginait s'être bâti initialement dans les tréfonds d'un obscur et froid nuage de gaz et de poussières. Mais la découverte dans des météorites d'éléments issus de la désintégration de fer-60, un isotope qui ne peut être synthétisé que dans le coeur des étoiles massives a confirmé, en 2004, l'idée (jusqu'ici émise seulement parmi d'autres possibilités) que le Système solaire s'est formé bien plus certainement dans un environnement violent, à proximité d'étoiles massives. 

Ces ogres redoutables soufflaient dans l'espace autour d'elles divers éléments qu'elles avaient synthétisés (dont le fer-60 décelé dans les météorites, qui les a trahies). De plus, leur intense rayonnement UV a dû aussi attaquer vigoureusement et éroder la matière interstellaire environnante. Tout était dès lors joué pour notre notre Système solaire. En quelques dizaines de milliers, il a émergé  de ce que les astronomes appellent un EGG (= evaporating gaseous globule), formé autour d'une concentration dense de gaz et de poussières. Et cela a dû donner pour commencer un spectacle très similaire à celui que nous offrent aujourd'hui, par exemple, les plans rapprochés de de M 16 (nébuleuse de l'Aigle dans le Serpent) et de M 20 (nébuleuse Trifide dans le Sagittaire). Après quelques dizaines de milliers d'années, "l'oeuf", isolé dans l'espace, et dans lequel avaient commencé à se former les planètes autour d'un Soleil encore embryonnaire a dû ressembler cette fois aux proplyds que l'on observe dans M 42, (la Nébuleuse d'Orion).

Le Soleil, une étoile plus brillante qu'environ 80 % des étoiles de la Galaxie, est de loin le membre le plus massif du système solaire. C'est une énorme boule d'environ 1,4 million de kilomètres de diamètre, avec des couches superficielles de gaz incandescent et une température intérieure de millions de degrés. Le Soleil et chacun des corps gravitant autour de lui ont suivi très tôt une évolution différente, qui explique la diversité observée actuellement. 
Facteurs évolutifs - L'intérieur des corps a pu se structurer (différentiation interne) ou pas, selon que la matière a été suffisamment meuble pour permettre au matériaux les plus lourds de se concentrer dans les régions centrales. La surface a pu également être plus ou moins transformée par des processus qui ont affectée les corps au long de leur histoire. Le grand bombardement météoritique qui terminé la phase de formation du Système solaire est le principal responsable des cratères observables à la surface des corps dépourvus d'atmosphère. Le volcanisme sous des formes diverses, qui correspond à une évacuation de l'énergie interne, a pour sa part rajeuni les surfaces, et parfois gommé presque tous les cratères.
Ce qui assure la cohésion des corps qui constituent le Système solaire c'est la force de gravitation. Elle fait que que tous ces objets, le Soleil compris, tourne autour du centre de masse de l'ensemble du Système. Comme la masse du Soleil est largement dominante, on ne commet pas un gros abus de langage en disant que les planètes et les petits corps tournent autour de lui. Leurs trajectoires, appelées orbites, sont proches du cercle, pour les plus gros objets, mais souvent elliptique pour les moins massifs d'entre eux. Le mouvement sur ces trajectoire s'appelle le mouvement de révolution (à ne pas confondre avec la rotation des corps sur eux-mêmes).

En général, les objets qui entourent le Soleil, et en tout cas les plus massifs d'entre eux, parcourent des orbites dont les plans sont assez proches. Pour la commodité, on a choisi pour plan de référence le plan (à une époque de référence) de l'orbite de la Terre ou écliptique, par rapport auquel on pourra définir l'orientation ou inclinaison des autres plans.
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La ceinture des glaces

La logique qui préside aux orbites dans les régions internes du Système solaire n'est plus aussi exacte à sa périphérie. Cette ceinture des glaces est peuplée d'objets de petites dimensions qui peuvent se répartir en deux groupes selon leurs orbites : ceux qui restent proches du plan de l'écliptique, forment la Ceinture de Kuiper - il s'agit essentiellement de comètes; ceux qui peuvent circuler sur n'importe quel plan, et sont les plus éloignés de tous les corps qui gravitent autour du soleil forment le Nuage de Oort.

Le Nuage de Oort est le principal réservoir de comètes. Ils en compterait des milliards. Celles-ci constituent une sorte de cocon sphérique, qui s'étend très loin du Soleil et peuvent servir à définir la limite extrême du Système solaire, en termes d'objets soumis directement à son influence gravitationnelle.

Notez qu'on peut aussi définir les limites du Système solaire autrement, en considérant la "bulle", appelée héliosphère, soufflée par le vent solaire tout autour du Soleil et d'une grande partie du Système solaire. Les particules du vent solaire, chargées électriquement, entrent en collision avec le milieu interstellaire à la périphérie de l'héliosphère et y font naître alors une onde de choc, l'héliopause. La position de cette limite est variable et dépend de l'activité du Soleil.

Souvent, les plus petits objets ne tournent pas directement autour du Soleil, mais autour d'un objet plus gros, dont on dit alors qu'ils sont le satellite. Par exemple, la Lune est le satellite de la Terre.


Inventaire
Les deux familles d'objets.

En première instance, on peut répartir les objets circumsolaires en deux familles. Les plus gros d'entre eux forment les planètes (planètes géantes, planètes telluriques et planètes naines). Les autres, qui n'ont pas de dénomination propre, et que l'on distingue souvent par leurs caractéristiques orbitales, seront qualifiés sur ce site de petits corps. Ce sont de très loin les plus nombreux.

Les planètes

La découverte, à partir de 1995, de milliers de planètes en dehors du Système solaire (exoplanètes ou planètes extrasolaires), aussi bien que la découverte de nouveaux objets transneptuniens, s'ajoutant à  Pluton, découverte en 1930, a provoqué beaucoup de débats sur ce que c'est que d'être une planète - quelques-un de caractère scientifique (par exemple, autour de la distinction observationnelle d'une planète extrasolaire et d'une mini-étoile), mais beaucoup très vains ("Pluton est-elle une planète?"). Les astronomes ont ainsi été invités à produire une nouvelle définition du terme "planète". Les discussions devaient à trancher entre entre deux option extrêmes-: l'option conservatrice, se fondant sur des critères historiques et culturels, consiste à s'en tenir à la liste des "Neuf planètes", celle qui est enseignée à l'école; l'option réaliste, se fondant sur des caractères observationnels et théoriques, consiste à chercher des critères objectifs permettant de distinguer des classes d'objets. Après des débats interminables et quelques insomnies, les chercheurs impliqués dans cette tâche au sein d'un Comité de définition des planètes formé par  l'Union internationale (UAI), ont proposé 2006, une définition de ce qu'est une planète :
Une planète est un corps céleste qui
1) a la suffisamment de masse pour que le poids qu'elle exerce sur elle-même [auto-gravitation] surmonte la rigidité de la matière qui le compose, de sorte qu'il a acquis une forme hydrostatique d'équilibre [ = il est à peu près rond]; 

2) est en orbite autour d'une étoile, et n'est ni lui-même ni une étoile, ni le satellite d'une planète

Cette proposition a été légèrement aménagée le 24 août 2006, lors de l'assemblée plénière de l'UAI, à Prague (République tchèque), et complétée par une définition des planètes naines. Il a ainsi été reconnu dans le Système solaire huit planètes classiques (Mercure, Vénus, La Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune), et, provisoirement, quatre planètes naines (un astéroïde, Cérès, et trois objets situés au delà de Neptune : Pluton, Charon et Eris, qui forment la nouvelle classe des plutons), soit douze planètes au lieu de neuf auparavant. 

Le critère d'auto-pesanteur conduit, en principe, à ne ranger parmi les planètes que des objets dont la masse est supérieure à 5.1020 kg et le diamètre supérieur à 800 km. En fait, la situation est moins simple. La forme "à peu près ronde" à laquelle peuvent être arrivés aujourd'hui les objets considérés, peut dépendre de leur composition, de leur histoire collisionnelle, et aussi de ce qu'on entend par "à peu près ronde".  Le choix de "Douze planètes" n'a pas donc pas plus de caractère plus absolu que ne l'avait le nombre de "Neuf planètes", et sera sans doute, comme le prévoit l'UAI, appelé à évoluer dans l'avenir. 

Dans ce site, on a rangé les planètes comme suit :

1) les quatre planètes géantes, qui rassemblent l'essentiel de la masse de matière qui entoure le Soleil : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.

2) les trois planètes telluriques, plus petites que les précédentes et similaires à la Terre : Vénus, La Terre, Mars. (Nous excluons ici Mercure de cette catégrorie).

3) et les planètes naines, parmi lesquelles nous placerons la Lune et Mercure, et dont on connaît plusieurs dizaines d'autres d'exemples : les plus gros des satellites de planètes géantes, mais aussi de gros astéroïdes  (un peu plus petits que Cérès ) et des objets transneptuniens (un peu plus petits que Pluton). -

Photo de la surface de la Lune.
La Lune
Photo de la surface de Mercure.
Mercure
Nous avons choisi de ranger Mercure parmi les planètes naines au même titre que La Lune et Pluton. On notera cependant, que ce n'est pas le choix qui est fait généralement : Mercure est ordinairement rangée parmi les planètes telluriques (certains auteurs rangent aussi dans cette catégorie la Lune). Des divergences qui n'ont pas beaucoup d'importance pour notre propos.

Les planètes géantes.
Circulant relativement à l'écart du Soleil, les quatre planètes géantes sont, par ordre de distance croissante au Soleil : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Jupiter est 318 fois plus massif que la Terre. Saturne a une masse de 25% de celle de Jupiter, et Uranus et Neptune sont 5% moins massifs. 

Toutes ces planètes ont des atmosphères épaisses et des nuages opaques, et toutes tournent rapidement avec des périodes de 10 à 17 heures. Les quatre sont entourées de nombreux satellites et d'anneaux. Seuls les anneaux de Saturne sont assez brillants pour être observés facilement depuis la Terre. 

Jupiter, Saturne et Neptune ont d'importantes sources de chaleur internes, obtenant autant (ou plus) d'énergie de leur intérieur que par le rayonnement du Soleil. Uranus n'a pas de chaleur interne mesurable. Jupiter est la planète qui possède le champ magnétique le plus puissant et la plus grande magnétosphère.

Chimiquement, chaque planète géante est dominée par l'hydrogène et ses nombreux composés. Presque tout l'oxygène présent est combiné avec de l'hydrogène pour former de l'eau (H2O). 

• Les chimistes qualifient de réduite une telle composition dominée par l'hydrogène. Dans tout le Système solaire externe, nous trouvons de l'eau en abondance (principalement sous forme de glace) et une chimie réductrice.
Jupiter et Saturne, ont presque la même composition chimique que le Soleil. Ces deux géantes sont constituées principalement d'hydrogène (75% de leur masse) et d'hélium (25 %). Sur Terre, l'hydrogène et l'hélium sont tous deux des gaz, c'est pourquoi Jupiter et Saturne sont parfois appelées planètes gazeuses. Mais, ce nom est trompeur. Jupiter et Saturne sont si gros que, dans leurs profondeurs, le gaz est comprimé au point que l'hydrogène devienne liquide. Parce que la majeure partie des deux planètes est constituée d'hydrogène comprimé et liquéfié, on devrait plutôt les qualifier de planètes liquides.

Sous la force de gravité, les éléments les plus lourds s'enfoncent vers les parties internes d'une planète liquide ou gazeuse. Jupiter et Saturne ont donc tous deux des noyaux composés de roches plus lourdes, de métal et de glace, mais les nuages et l'opacité de leur atmosphère empêchent d'observer ces régions directement. On déduit l'existence et les caractéristiques du noyau de ces planètes à partir des études de la gravité de chaqcune d'elles.

Uranus et Neptune sont des objets beaucoup plus petits que Jupiter et Saturne, mais chacun possède également un noyau de roche, de métal et de glace. Uranus et Neptune ont été moins efficaces pour attirer l'hydrogène et l'hélium gazeux, ils ont donc des atmosphères beaucoup plus petites en proportion de leurs noyaux.

Les planètes telluriques.
Le second groupe de planètes est constitué des planètes telluriques du Système solaire. Cet ensemble rassemble la Terre, comme l'appellation le suggère (tellus = terre, en latin) et de deux autres planètes de tailles à peu près similaires, et qui partagent avec elle un grand nombre de caractéristiques : Vénus et Mars. Elles ont, en particulier, une taille et une masse assez similaires, ce qui en fait un premier point par lequel elles s'opposent aux planètes géantes. La Terre et Vénus, par exemple, sont environ mille fois plus petites que Jupiter.

Les planètes telluriques circulent sur des orbites proches, toutes situées dans la région interne du Système solaire, et sont clairement distinctes, en ceci aussi, des planètes géantes qui évoluent à des distances sensiblement plus importantes du Soleil.
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Vénus : Galindo Regio.
La région vénusienne de Galindo reconstituée grâce aux relevés altimétriques de la sonde
Magellan. Au premier plan une structure volcanique, la corona Nagavonyi, d'un diamètre de 200 km.
(le relief est fortement exagéré; le tracé en pointillés est un artefact).

Vénus, la Terre et mars sont une composition chimique très similaire. Ce sont des corps composés principalement de roches et de métaux. Ceux-ci, à leur tour, sont constitués d'éléments peu courants dans l'univers dans son ensemble - en tout cas bien moins abondants que l'hydrogène et l'hélium. Les roches les plus abondantes (deux-tiers de la masse des planètes telluriques), appelées silicates, sont constituées de silicium et d'oxygène, et le métal le plus courant est le fer. Les combinaisons fer-nickel ou fer-soufre représentent environ le tiers de la masse de ces planètes.

• Parce que les planètes telluriques sont en grande partie constituées de composés oxygénés (tels que les minéraux de silicate de leurs croûtes), leur chimie possède un caractère oxydant.
Les métaux les plus denses se trouvent dans un noyau central, avec les silicates les plus légers près de la surface. Si ces planètes étaient liquides, comme les planètes géantes, nous pourrions comprendre cet effet comme le résultat de la migration  des éléments plus lourds dans les régions les plus profondes en raison de l'attraction gravitationnelle. Cela nous amène à conclure que, bien que les planètes telluriques soient solides aujourd'hui, elles ont dû être, dans le passé, assez chaudes pour fondre.

On appelle différenciation le processus par lequel la gravitation aide à séparer l'intérieur d'une planète en couches de compositions et de densités différentes. Les métaux les plus lourds s'enfoncent pour former un noyau, tandis que les minéraux les plus légers flottent à la surface pour former une croûte. Plus tard, lorsque la planète se refroidit, cette structure en couches est préservée. Pour qu'une planète rocheuse se différencie, elle doit être chauffée jusqu'au point de fusion des roches, qui est généralement supérieur à 1300 K.

Les planètes naines.
Le troisième groupe de planètes rassemble quant à lui une bonne trentaine d'objets, que l'on trouvera désignées ici sous le nom de planètes naines. Elles ont des dimensions plus petites que les planètes telluriques - en général du même ordre que celles de la Lune. On compte dans cette famille des objets qui gravitent directement autour du Soleil. C'est le cas de Mercure, des plus gros des astéroïdes (Pallas, Cérès, Vesta) ou encore des plus gros des objets de la ceinture de Kuiper, appelés naines de glace (et dont Pluton est le plus connu). La plupart des planètes naines, cependant sont des satellites de planètes plus grosses : cela concerne la Lune, les satellites galiléens de Jupiter, les gros satellites de Saturne et d'Uranus, ou encore Triton, le principal satellite de Neptune.

Les planètes naines affectent une forme sensiblement sphérique, et ont été dans le passé le siège d'une activité géologique suffisamment importante pour assurer une structuration interne. Dans certains cas l'activité géologique se poursuit de façon intense, comme sur Io.

Les deux planètes naines évoluuant dans le Sysstème solaire intérieur peuvent être rapprochées des planètes telluriques. Ce sont des objets faits de roches et de métaux. Mercure a une plus grande proportion de métaux, similaire en cela à celle des noyaux des planètes telluriques, et la Lune une proportion plus faible,  comparable celle-ci à celle du manteau terrestre. Les autres satellites rangés parmi les planètes naines se trouvent dans le Système solaire externe, et ils ont des compositions similaires aux noyaux des planètes géantes autour desquelles ils orbitent. Les trois plus gros satellites des planètes géantes (Ganymède et Callisto, autour de Jupiter, et Titan, autour de Saturne) sont composés pour moitié d'eau gelée et pour moitié de roches et de métaux. La plupart de ces satellites se sont différenciés au cours de la formation, et ils possèdent aujourd'hui des noyaux de roche et de métal; les couches supérieures et les croûtes de ces astres sont formées de glace très froide et donc très dure.

Les petits corps

Plus petits que les planètes comme leur désignation le suggère, les petits corps peuvent au demeurant être de tailles très variables. Certains peuvent dépasser les cent kilomètres, d'autres se réduisent à de simples cailloux de quelques centimètres ou millimètres. On peut d'ailleurs ranger aussi dans cette catégorie les poussières interplanétaires, qui dans ce cas ont des dimensions de l'ordre du micron. Le principal point commun entre tous ces objets est leur forme irrégulière. Ils n'ont pas acquis une forme sphérique soit parce qu'ils ont été brisés par des collisions, soit parce que leur température n'a jamais été suffisante pour les rendre suffisamment meubles et que la forme sphérique s'impose. On peut distinguer trois types principaux de petits corps : les petits astéroïdes, les noyaux cométaires, les météoroïdes et les poussières.

Les petits astéroïdes.
Ce groupe rassemble des corps rocheux, qui forment l'immense majorité des astéroïdes, et qui se regroupent surtout dans une région appelée la ceinture principale, entre Mars et Jupiter. On rencontre aussi ces objets dans des régions plus internes. Ceux qui s'approchent de la Terre prennent le nom de circastéroïdes, et ceux qui croisent l'orbite de notre planète de géocroiseurs. Quelques astéroïdes circulent aussi sur la même orbite que plusieurs planètes, tout en en restant séparés d'une soixantaine de degrés. Ce sont les astéroïdes troyens. Jupiter et Mars possèdent chacun une collection de troyens qui les suit eu autre qui les précède. Certains petits astéroïdes, enfin, sont satellisés autour de planètes, tels Phobos et Deimos, les deux satellites de Mars, ou encore les petits satellites de Jupiter, et les petits satellites de Saturne, ainsi que ceux d'Uranus et de Neptune.

Les noyaux cométaires.
Le second groupe est représenté par les noyaux des comètes. Il n'existe pas de différence essentielle avec les précédents, sinon qu'ici le constituant principal est la glace et non la roche - ce sont, selon l'expression consacrée des "boules de neige sale. Cette glace ou cette neige est présente, parce que contrairement aux petits astéroïdes, les noyaux cométaires passent l'essentiel de leur temps, sinon toute leur existence, à la périphérie froide du Système solaire. Lorsque, pour diverses raisons, les noyaux cométaires pénètrent dans les régions intérieures du Système solaire, cette glace et les éléments volatiles qu'ils contiennent sont vaporisés dans l'espace et donnent naissance à la queue des comètes proprement dites. A terme, le noyau cométaire peut perdre tous ces éléments volatiles, et ne plus manifester d'activité cométaire. On parle alors de comète éteinte, mais la différence avec un petit astéroïde n'est plus vraiment qu'une affaire de convention.

La plupart des astéroïdes et des comètes, ainsi que les plus petits satellites, n'ont probablement jamais été chauffés au point de fusion. Cependant, certains des plus gros astéroïdes, tels que Vesta (que nous avons rangée parmi les planètes naines), semblent être différenciés; d'autres sont des fragments de corps différenciés. Parce que la plupart des astéroïdes et des comètes conservent leur composition d'origine, ils représentent un matériau relativement non modifié remontant à l'époque de la formation du système solaire. En un sens, ils font figure des fossiles chimiques, nous aidant à découvrir une époque lointaine dont les traces ont été depuis longtemps effacées sur les planètes.
Les météoroïdes et poussières.
On peut définir un météoroïde de façon un peu vague comme un corps rocheux plus petit qu'un astéroïde. Lorsqu'ils s'abattent sur une planète, on les désigne comme des météorites. La plupart du temps, les météoroïdes peuvent se comprendre comme des fragments arrachés à des astéroïdes lors de collisions. Parfois, ils sont aussi tout ce qui reste de débris d'un astéroïde détruit. Les plus petits d'entre eux peuvent avoir la taille de poussières, et l'on parle alors de micro-météoroïdes et de micrométéorites. Les poussières proviennent cependant la plupart du temps de la désagrégation des noyaux cométaires lors de leur passage dans les régions internes du Système solaire. Dispersées le long de l'orbite de ces comètes, ils donnent lieu aux phénomènes d'étoiles filantes et d'essaims d'étoiles filantes, lorsque la Terre croise leur route, et qu'ils se consument dans son atmosphère. Dans une proportion plus faible, mais sans doute non négligeable, les poussières peuvent aussi provenir du milieu interstellaire. Notez enfin, que les anneaux des planètes géantes sont constitués de météoroïdes et de poussières.


Charles Frankel, Dernières nouvelles des planètes, Seuil , 2009.
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En ces premières années d'un nouveau siècle, l'exploration du système solaire se poursuit au gré des mises en service de nouveaux télescopes et, surtout, du lancement de sondes spatiales de plus en plus sophistiquées. Tandis que des robots autonomes roulent sur Mars, que des comètes sont analysées in situ, que la sonde Huygens s'est posée en douceur sur Titan, satellite de Saturne, et que l'homme s'apprête à remettre le pied sur la Lune, ces Dernières Nouvelles des planètes soulignent autant l'infinie diversité des mondes qui nous entourent que l'ingéniosité, la patience et l'enthousiasme nécessaires pour en saisir et en comprendre les subtilités à des milliards de kilomètres de distance. Le passionnant récit - scrupuleusement documenté, illustré et actualisé - d'une aventure unique. (couv.).

Tim Haines, Christopher Riley, Voyage autour du Soleil, Flammarion, 2005. - Qui n'a pas rêvé de parcourir l'espace comme on parcourt le monde, d'aller de planète en planète comme de pays en pays, de découvrir les paysages fabuleux de Saturne, puis de faire un détour du côté du Soleil avant de mettre le cap sur Mars? Qui n'a pas rêvé de percer les mystères aussi incommensurables qu'inaccessibles de l'espace? Certains ont même réservé leur place dans les premières navettes touristiques censées, un beau jour, concrétiser ce fantasme. Mais aucun livre n'avait encore offert la possibilité de vivre ce fabuleux voyage au jour le jour, de partager les émotions et l'expérience des astronautes, de découvrir les images inédites des planètes les plus lointaines, des fusées les plus secrètes, et surtout de recueillir le fruit des connaissances accumulées au cours des siècles par les penseurs, scientifiques et philosophes ayant chacun contribué à la conquête de l'espace.

Illustré par des centaines d'images époustouflantes - des photos scientifiques et de fidèles reconstitutions permettant de visualiser pour la première fois les phénomènes dont nous n'avions jusqu'alors qu'une connaissance théorique -, complété par d'innombrables documents retraçant toutes les étapes, des origines à nos jours, de la fabuleuse histoire de l'homme et de l'espace, ce carnet de voyage intergalactique qui relate 40 années d'exploration et de recherche spatiale représente une source d'information inégalable. Un livre de référence assez fiable pour avoir été accrédité par l'Agence spatiale européenne, assez ludique pour avoir inspiré une fiction TV et assez somptueux pour transcender le rêve d'infini incarné par l'espace. (Couv.).

Thérèse Encrenaz, Système solaire, EDP Sciences, 2003. - De la même, Les atmosphères planétaires, origine et évolution, Belin, 2000. - Yves-Marc Ajchenbaum, Voyage dans le Système solaire, J'ai Lu, 2003. - Gianluca Ranzini, Le Système solaire, Proxima, 2003. - A. Braccesi, G. Caprara, M. Hack, Le Système solaire, Gründ, 2001. - Serge Brunier, Voyage dans le Système solaire, Bordas, 2000. - Antoine Broquet, Le Système solaire (carte), Broquet, 1990.

Pour les plus jeunes : Guillaume Cannat, Cap sur le Système solaire (9-12 ans), Nathan, 2002. - Christina Coster-Longman, Le Système solaire, Père Castor, 2001. - Collectif, Carte du système solaire pour les enfants, Könemann, 2001. - Jacques Lindecker, Cap sur le système solaire, Nathan, 1999. - Jane Walker, Le Système solaire (apprentissages fondamentaux), Gamma, 1998. 

Conjonction de La Lune, Vénus et Jupiter.
Rencontre de la Lune, de Vénus (en bas) et de Jupiter (en haut, à droite), peu avant le
lever du Soleil (17 novembre 2017). Photo : ©S. Jodra, 2017.
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