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Neptune
est la plus éloignée des quatre planètes
géantes du Système solaire.
Elle doit sa couleur bleue à la réflexion du rayonnement
bleu du Soleil par le méthane présent
en petite quantité (et accompagné d'eau liquide en gouttelettes
et d'ammoniac) dans une atmosphère
essentiellement constituée d'hydrogène
et secondairement d'hélium comme celle les autres planètes
géantes.
Cette atmosphère
est parcourue de vents violents. Ce sont les plus rapides du Système
solaire. Leur souffle pousse, à des vitesses dépassant les
1000, voire les 2000 kilomètres par heure, les rares nuages que
l'on peut y distinguer. Des ouragans géants peuvent aussi voir le
jour et rester très stables, comme la Grande tache sombre, une tempête
tourbillonnante repérée en 1989, et qui ressemblait beaucoup
à la Grande Tache rouge de Jupiter,
mais dont on a perdu la trace depuis 1996. Ajoutons que les observations
à l'aide du télescope spatial Hubble ont montré en
2003 un accroissement de la luminosité de l'hémisphère
austral de la planète qui a été interprétée
comme l'effet de changements saisonniers.
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Variations
saisonnières observées dans l'atomosphère de Neptune
par
le télescope saptial Hubble. (Source : NASA).
Neptune
est la dernière découverte des quatre planètes géantes
du Système solaire. Son histoire est donc courte et se résume
à trois chapitres principaux : celui de sa découverte, celui
de son exploration in situ, par la sonde spatiale Voyager 2, et,
enfin, celui de la découverte de ses satellites et de ses anneaux,
qui s'est faite en partie depuis la Terre et en
partie sur place.
Déjà
vue à plusieurs reprises, Neptune mais n'a été reconnue
comme planète, avec la première observation qu'en a faite
Galle,
le 23 septembre 1846, et qui se basait sur les prédictions de Le
Verrier
et d' Adams.
Une découverte remarquable, témoin du haut degré de
précision que pouvaient atteindre à cette époque les
calculs astronomiques.
Pendant
longtemps ensuite, on apprendra peu de chose sur la planète. Des
études spectroscopiques conduites par Moore et Menzel, à
l'observatoire Lick ont montré en 1928 que celle-ci a une rotation
directe dont la période est estimée à une quinzaine
d'heures. Les grands instruments, tels que la lunette du Pic du midi, ont
également révélé quelques détails sur
le disque bleuté. Ainsi à partir de 1948, y signale-t-on
des taches sombres ou claires peu contrastées. Depuis ce même
observatoire, Henri Camichel mesure par ailleurs le disque et estime son
diamètre à 44300 km, sans pouvoir constater d'aplatissement
notable aux pôles, malgré les déductions que Tisserand,
au XIXe siècle, avaient faites à partir de la précession
de l'orbite du principale satellite de Neptune. Kuiper
en 1954, qui utilise le télescope du mont Palomar, note la probable
absence de bandes comparables à celle de Jupiter ou Saturne, mais
observe une zone équatoriale brillante.
Sans doute les grands
télescopes actuels, et l'accès qu'ils ouvrent aux divers
domaines du spectre électromagnétique (U.V., radio et infrarouge...)
permettent désormais d'aller beaucoup plus loin dans les observations
de la planète depuis la Terre. Reste que l'on doit l'essentiel de
ce que l'on sait aujourd'hui sur Neptune à l'exploration spatiale,
qui à ce jour, n'a d'ailleurs été le fait que d'une
seule sonde, Voyager 2, parvenue à proximité de la planète
le 25 août 1989.
La mission Voyager
a également permis la découverte de plusieurs satellites,
ainsi que d'anneaux autour de Neptune. Auparavant, on n'en connaissait
que deux : Triton et Néréide. L'observation du premier satellite
de Neptune avait été dès 1847 par Lassell.
Pour le second, il avait fallu attendre plus d'un siècle pour que
Kuiper, l'observe en 1959.
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Structure
hypothétique de l'intérieur de Neptune.
Satellites
Neptune possède au moins treize
satellites
(2008); cinq nouveaux, et peut-être un sixième, pourraient
avoir été repérés en 2005. A l'exception de
Triton, ce sont des corps minuscules, ne dépassant
pas la centaine de kilomètres de diamètre. Ils sont de forme
irrégulière, extrêmement sombres, et couverts de cratères.
Certains sont peut-être les fragments d'un satellite détruit,
dans le passé, par une collision avec un gros météorite.
Anneaux
Quatre anneaux entourent Neptune. Ils
sont composés de petites particules de roche et de poussière.
Sur l'anneau extérieur, se détachent
quatre renflements lumineux qui correspondent à des accumulations
plus importantes de matière. Ces arcs ont été baptisés
Liberté, Égalité, Fraternité et Courage. |
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