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Reims |
Reims,
Durocortorum puis Remi. -est une ville de France,
dans le département de la Marne,
à 156 km de Paris, à 43 kilomètres
au Nord-Ouest de Châlons-en-Champagne,
sur les rives de la Vesle, au fond d'une plaine crayeuse transformée
par les amendements, encadrée de coteaux couverts de vignobles et
couronnés de bois. Population : 189 000 habitants.
La vieille cité archiépiscopale, la ville des sacres est devenue un centre important de l'industrie lainière, de l'industrie et du commerce des vins de Champagne. On remarque la cathédrale, un des plus admirables chefs-d'oeuvre de l'architecture gothique du XIIIe siècle, l'église de Saint-Remi, un arc de triomphe romain (la Porte de Mars) et de belles promenades. Reims, ancienne capitale des Remi, devint, sous les Romains, la capitale de la Belgique IIe. Clovis y fut baptisé par saint Remi en 496. Louis VII attribua à cette ville le sacre des rois de France, et tous, de Philippe-Auguste à Charles X, y ont été sacrés, à l'exception de Henri IV, qui le fut à Chartres, et de Louis XVIII, qui ne l'a pas été. Un grand nombre de conciles y ont été tenus. Le cardinal de Lorraine fonda, en 1548, une université qui subsista jusqu'à a Révolution. Presque complètement détruite par les bombardements allemands au cours de la Première Guerre mondiale, a été reconstruite et presque tous ses plus beaux monuments ont été restaurés dès l'entre-deux guerres. Histoire.
La ville se relevait de ses ruines, quand le roi des Francs, Clovis, vint y recevoir le baptême des mains de l'évêque Remi (496). Ce grand fait consacrait l'importance exceptionnelle du siège métropolitain de Reims, qui devenait comme le centre religieux du pays des Francs. Sous les Mérovingiens, Reims fut le chef-lieu d'un comté-: le pagus Remtianus ou Remensis. Au Xe siècle, l'archevêque de Reims reçut du roi des Francs la dignité de comte avec le droit de battre monnaie (940). L'ancien diocèse de Reims était le plus étendu du royaume : d'après le pouillé rédigé en 1777, il comprenait : 1° l'archidiaconé de Reims (doyennés de Reims, la Montagne, Hermonville, Fismes, Lavannes, Saint-Germainmont, Charleville, Braux, Rumigny, Mézières, Rethel, Mouzon-Bar, Mouzon-Meuse);A l'époque féodale, l'archevêque de Reims avait dû, de gré ou de force, abandonner la possession, de fait, de la plus grande partie de son domaine temporel à des barons ses voisins, parmi lesquels les comtes de Troyes, devenus au XIIIe siècle les possesseurs du poissant comté de Champagne. Dès les débuts
de la dynastie capétienne, les
archevêques de Reims furent investis d'une importante prérogative,
celle de sacrer les rois. Une bulle de Sylvestre II (999) la leur reconnaît;
l'archevêque Guillaume aux Blanches Mains obtint en 1179 un bref
d'Alexandre III, qui défendait
à tous autres que les archevêques de Reims, de procéder
au sacre des rois. Louis
VII régla lui-même le cérémonial du sacre.
A cette occasion, le comté, que les archevêques avaient reçu
de Louis d'Outremer, fut érigé
par Louis VII en duché et en pairie du royaume.
Après avoir fait l'expérience malheureuse d'une commune dont l'érection leur fut accordée par le roi Louis VII (1439), les habitants reçurent de l'archevêque Guillaume aux Blanches Mains une charte organisant un échevinage : les échevins élus avaient des attributions administratives et judiciaires sous le contrôle du bailli de l'archevêque (1182). Au XIVe siècle apparaît un lieutenant qui représente le pouvoir exécutif. A partir de 1448, ce lieutenant est assisté d'un conseil qu'il préside et auquel prenaient part l'archevêque ou son grand vicaire, les deux sénéchaux du chapitre, les abbés de Saint-Remi, Saint-Nicaise et Saint-Denis, deux échevins et le procureur-syndic de la ville. Les droits de l'échevinage et les attributions du conseil se trouvant fréquemment en conflit, un arrêt du conseil d'Etat (1636) sanctionna la réunion des deux corps; et l'administration municipale prit alors le titre général de lieutenant, gens du conseil et échevins de la ville de Reims. Reims fut de bonne heure une ville d'industrie, de commerce et un grand centre de population. Au Moyen âge, ses foires, celle de Pâques fondée par l'archevêque Henri de France (1170) et celle de Saint-Remi (1183), étaient fort achalandées. En 1471, ces foires furent déclarées par Louis XI foires de Champagne, c.-à-d. que, comme celles de Châlons, Troyes et Provins, elles devinrent franches de tous droits d'entrée. En 1521, François ler institua deux nouvelles foires. Reims fut le principal entrepôt des laines de la Champagne; ses draperies (serges, étamines, burats, droguets, tiretaines, etc.) et ses tapis avaient une grande renommée; ses marchands étaient riches et honorés : Colbert était le fils d'un marchand-drapier de Reims. En 1732, Reims comptait 1360 maîtres et 3000 ouvriers occupés au tissage des étoffes de laines; un grand nombre de bourgs et villages de la Champagne travaillaient la laine pour les fabricants de Reims. A la fin du XVIIIe siècle, Reims était devenu également le principal centre de la préparation des vins mousseux de Champagne. En 1792, le chiffre de la population s'élevait à 30.000 habitants. Les armes de Reims
sont : D'azur, semé de fleurs de lys d'or, coupé
d'argent à deux rainceaux de laurier de sinople, enlacés
en forme de sautoir; au-dessus, une couronne murale à cinq créneaux,
surmontée de la devise (lettres d'or sur fond blanc) : Dieu en
soit garde; sur les côtés et au-dessus de l'ecu, des pampres
de vigne auxquels on a joint des épis de blé.
Reims en 1918, après les destructions de la Première Guerre mondiale. Le quartier autour de la cathédrale a été entièrement dévasté par les bombes et les incendies. Les monuments.
Malgré ces transformations, Reims a gardé l'aspect des vieilles villes champenoises. Sans doute, elle a une gare majestueuse qui se dresse en face de belles promenades, bordées par les hôtels particuliers des grands industriels rémois; les boulevards de ceinture (boulevard Foch, Pasteur, Paul Doumer, etc.), les rues qui aboutissent de la gare au coeur de la ville (rue Thiers, arcades de la place Drouet-d'Erlon), la place Royale, ne sont pas dépourvus d'un air de grandeur; mais le centre, le Reims du Moyen âge, a aussi conservé quelques-unes de ses petites rues, qui autrefois étaient bordées de maisons basses, irrégulières, construites pour la plupart en bois. La vieille cité gallo-romaine, située au croisement des routes d'invasions, était trop exposée pour n'avoir pas eu à en souffrir. Des monuments de son éclatant passé, Reims n'a conservé que des débris : la mosaïque des Promenades découverte en 1860, le sarcophage de Jovin, préfet des Gaules, l'Arc de Triomphe ou Porte de Mars, à l'extrémité Nord-Est des Promenades; de ses thermes, de ses aqueducs, de ses temples, de ses basiliques, rien n'est resté debout. L'héritage monumental du Moyen âge est plus riche. Les deux principales églises, la cathédrale et la basilique Saint-Remi, sont admirables. La
Porte de Mars.
La Porte de Mars, à Reims. Source : INHA. La
cathédrale Notre-Dame de Reims.
Sur l'emplacement d'une église bâtie par les soins de Saint Nicaise vers 401, et dans laquelle Clovis reçut le baptême, un nouvel édifice fut élevé au temps de Louis le Débonnaire par l'architecte Romuald. Flodoard, dans son histoire de l'église de Reims, en a décrit les magnificences. En 1211, un incendie dévora une partie de la ville, et la cathédrale dut être reconstruite. On y travailla dès 1212. Robert de Coucy donna les dessins du monument actuel, qui occupe une superficie de 6650 m², et qui est une des plus belles oeuvres de l'architecture gothique pour la régularité du plan, l'unité du style, l'ordonnance des parties, l'harmonie des détails et la perfection des ornements. Le chapitre put prendre possession du choeur en 1241; les tours de la façade principale furent achevées en 1430. Un incendie, en 1481, consuma cinq clochers qui surmontaient la croisée; on ne les a pas rétablis. La cathédrale
de Reims est en forme de croix latine : elle a 133 m de longueur et 31
mètres de largeur; la croisée est large de 50 m. Robert de
Coucy avait conçu son édifice avec des dimensions colossales,
auxquelles on renonça bientôt : c'est ce que prouve la puissance
des soubassements, à laquelle les étages supérieurs
sont loin de répondre; on reconnaît qu'on a diminué,
autant que possible, le volume primitif des points d'appui; la base des
contre-forts a une saillie et une force
que ne motive pas la légèreté de la partie supérieure.
La cathédrale de Reims. Le grand portail occidental, qui a 47 m de largeur, est une merveille, et, dans les idées populaires, il constituerait avec la nef d'Amiens, le choeur de Beauvais, la flèche de Chartres ou de Strasbourg, un corps véritablement parfait. Sa partie inférieure, divisée par trois ouvertures, offre une certaine ressemblance avec la partie correspondante de la cathédrale d'Amiens : elle a peut-être moins de majesté dans l'ensemble, mais beaucoup plus de richesse dans les sculptures, et l'on ne saurait trouver rien de plus intéressant que cette réunion de niches, de dais, de statues et statuettes (au nombre de 530), de pinacles, de feuillages, d'aiguilles et de clochetons. Des trois arcades en ogive, celle du milieu est plus haute que les autres : elle a 11,66 m d'ouverture, et les autres 7 m. Leurs parois latérales sont décorées de 35 statues colossales (2,75 m de hauteur) de patriarches, de prophètes, de rois, d'évêques, de vierges et de martyrs, reposant sur un stylobate d'assez mauvais goût et qu'on croit avoir été refait au XVIIIe siècle. Au pilier qui partage en deux l'entrée principale est adossée une statue de la Vierge, et les bas-reliefs qui couvrent les faces de ce pilier représentent la chute du premier homme. La voussure
offre cinq rangs de petites figures, au nombre de 160; ces rangs sont séparés
par des guirlandes de fleurs. Les voussures des deux autres portes ont
chacune 97 statuettes. Les tympans sont à
jour et vitrés. Les pieds-droits et les linteaux des trois portes
sont chargés aussi de sculptures historiques ou allégoriques.
L'arcade du milieu représente le couronnement de la Vierge, celle
de droite le Jugement dernier, et celle de
gauche la Passion. Le second étage du
portail présente quatre contreforts d'une rare élégance
: ils accompagnent la grande rosace, surmontée
d'un arc ogival dont la voussure est ornée
de dix statues ayant rapport à l'histoire de David.
Le sommet de la façade est formé par la galerie des Rois,
où 42 statues de rois de France,
depuis Clovis jusqu'à Charles VI, remplissent autant d'arcades aiguës,
ornées de découpures en trèfles et surmontées
de petits frontons triangulaires. Deux tours sveltes et élégantes,
de 7 m de côté, complètent cet ensemble : entourées
de statues d'évêques, evidées à jour par de
larges ouvertures, flanquées à leurs angles de tourelles
également découpées, elles ont une apparence tout
aérienne; leur hauteur est de 83 m.
Les portails latéraux offrent aussi de beaux détails d'architecture et de sculpture. Du côté du Nord, il y a deux portes voisines l'une de l'autre, et de même dimension que les petites du grand portail : à l'une, qui est fermée depuis longtemps, on voit la Résurrection des morts, le Jugement dernier, le Supplice des réprouvés, et les Joies du Paradis; l'autre, flanquée de 3 grandes statues de chaque côté, présente, également en bas-reliefs, le martyre de Saint Nicaise et les miracles de Saint Remi. A l'extrémité de l'abside s'élève, de 18 m au-dessus du toit, une gracieuse flèche en charpente recouverte de plomb, dite flèche de l'Ange, parce qu'elle porte à sa pointe un ange doré qui tient une croix sa base est supportée par 8 figures colossales, espèces de caryatides, dont l'attitude, l'expression et les attributs ont exercé en vain jusqu'ici la sagacité des archéologues. Toute l'église est couverte en plomb. Alentour règnent 22 contre-forts à doubles arcs-boutants, et couronnés chacun par une statue d'ange ou de roi. L'intérieur de la cathédrale de Reims a un aspect imposant. La voûte de la grande nef s'élève à une hauteur de 37,60 m; elle est peinte en azur et parsemée de fleurs de lis, décoration qui fut faite pour le sacre de Charles X. Les nefs latérales, comme dans tous les édifices du XIIIe siècle, sont dépourvues de chapelles, mais il y en a sept qui rayonnent autour du chevet. Les piliers sont ronds, cantonnés toutefois de quatre colonnes cylindriques d'un diamètre moins considérable, et portent d'élégants chapiteaux à volutes recourbées, à feuillages légers et gracieux, d'où s'élancent des colonnettes qui vont soutenir les nervures de la voûte. Les travées sont réunies les unes aux autres par de belles galeries, composées de petites colonnes à chapiteaux et d'ouvertures ogivales de 3,30 m d'élévation. Les fenêtres ont pour la plupart conservé leurs verrières (restaurées après les destruction de 1914); les plus remarquables oeuvres des peintres verriers dans cet édifice sont les roses des portails, surtout celle du portail méridional, qui représente le Père Eternel sous les traits et les attributs de Jupiter, et entouré des 12 Apôtres. La rose du Nord offre les 12 signes du zodiaque. Dans la cathédrale
de Reims, le transept est beaucoup plus
rapproché du chevet que dans la plupart des autres églises
du Moyen âge : il en est résulté
que le choeur, trop étroit pour les grandes cérémonies
du sacre des rois de France, a été
agrandi aux dépens de la croisée et même de la grande
nef, sur laquelle il empiète de trois travées. C'est une
disposition défectueuse, qui a pour effet de rétrécir
les proportions des autres parties : le choeur proprement dit et le sanctuaire
ont leur destination naturelle; mais l'arrière-choeur,
qui renfermait avant la Révolution
le Trésor de l'église, vases sacrés,
reliquaires, saintes images, riches offrandes des rois, des seigneurs et
des prélats, n'a plus d'emploi aujourd'hui. Il y avait autrefois
une clôture de choeur en pierre sculptée et un très
beau jubé : ces oeuvres ont été
détruites. L'orgue,
fait en 1481, réparé en 1647, et de nouveau par John Abbey
en 1849, est regardé comme un chef-d'oeuvre : il est haut de 20
m, et on y employa 7,250 kg d'étain. Dans le collatéral
de droite, on voit le cénotaphe
en marbre de Jovin, préfet de la Gaule celtique : c'est un des plus
beaux morceaux de sculpture antique qu'il y ait en France. Il provient
d'une église Saint-Nicaise, détruite à la Révolution.
Sa longueur est de 2,78 m, sa largeur et sa profondeur de 1,50 m; le bas-relief
représente une chasse au lion. Au-dessus de la sacristie
est une curieuse horloge à figures mécaniques.
La
basilique Saint Rémi.
La basilique Saint-Rémi. L'ordonnance intérieure
est pleine de majesté. De belles galeries règnent sur toute
la largeur des collatéraux, comme à Saint-Étienne
de Caen et à Notre-Dame de Laon;
elles s'ouvrent sur la nef par deux arcades cintrées qui reposent
sur une élégante colonnette centrale. Le sommet de chaque
travée est éclairé par une fenêtre
à plein cintre surmontée d'un oeil circulaire. Dans la région
absidale, les arcades sont ogivales; la galerie principale est surmontée
d'une autre galerie, composée de six ouvertures étroites
à ogive aiguë; au-dessus s'ouvrent trois fenêtres à
lancette simple. Une belle rose flamboyante éclaire le côté
méridional du transept, et, de ce côté, le portail
extérieur offre une ornementation remarquable.
Coupe de la basilique Saint-Rémi. La galerie supérieure, aussi large que le bas côté était probablement voûtée de la même manière. Sur cette figure, on asupposé les charpentes des bas côtés enlevées, afin de laisser voir l'extrados des berceaux de ces collatéraux. (D'après Viollet-le-Duc). Le choeur, comme à l'église métropolitaine, est sorti de ses limites naturelles, et est entouré d'une riche clôture en style de la Renaissance, laquelle a beaucoup souffert au fond s'élève un mausolée moderne de Saint Remi , où l'on a employé 12 statues de pairs de France et un groupe de Saint Remi catéchisant Clovis, qui appartenaient au mau solée ruiné pendant la Révolution. Les cinq chapelles absidales offrent une disposition architecturale pleine d'originalité, et qu'on ne retrouve que dans la collégiale de Saint-Quentin; celle de la Vierge, qui occupe le fond, a 14,28 m de longueur, sur 7,50 m de largeur. Les
autres monuments.
Mais c'est au XVIIIe siècle que Reims a reçu les plus remarquables embellissements : de cette époque date le magnifique quartier de la place Royale dont le plan, conçu par l'ingénieur Legendre, a été exécuté sous la direction du lieutenant de la ville, Lévesque de Pouilly (mort en 1750); sur la place, la statue de Louis XV est ornée de figures allégoriques, oeuvre du sculpteur Pigalle; sous préfecture dans l'ancien hôtel des Fermes; l'hôtel Ponsardin, 30 rue Cérès, qui abrite la Chambre de Commerce, date du XVIIIe s.; des élèves rémois de Le Nôtre dessinèrent les Promenades (1731); la Porte de Vesle, en fer forgé, fut exécutée sous Louis XVI par un artiste rémois. Parmi les monuments élevés au XIXe siècle, nous citerons : l'église Saint-Maurice reconstruite en 1867, les églises Saint-Thomas (1847-1866), Saint-André (1857-1864), Sainte-Geneviève (1878); la fontaine Godinot (1843); la lourde statue de Drouet d'Erlon (1849); la statue de Colbert par Guillaume (1860), sur la promenade qui occupe l'emplacement des anciens remparts; le Théâtre (1866-1873). Mentionnons encore la chapelle néo-romane de la Paix (rue du Champ-de-Mars), décorée par le peintre Foujita (mort en 1968) et qui y est enseveli. Reims possède un musée lapidaire dans une portion du cloître de l'ancienne abbaye de Saint-Remi (Hôtel-Dieu); l'hôtel de ville contient un musée rétrospectif rempli de souvenirs locaux de toute nature, un musée archéologique, un musée de peinture et de sculpture, un musée rémois où sont réunis non seulement les oeuvres d'artistes rémois, mais encore des portraits de personnages, des vues de monuments, etc. Une riche bibliothèque est annexée à ces musées. (Emile Chantriot / B. / P.). |
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