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Les
grands dieux
Divinités
reconnues dans toute la Phénicie.
Les divinités du premier rang,
formant la triade tyro-sidonienne, sont Baal*,
Melqart* et Astarté*.
Baal.
Le mot baal signifie en hébreu,
en chaldéen et en phénicien,
posséder, propriétaire, maître. En sanscrit
pâla signifie maître, conservateur. Avec l'article (Habaal)
c'est le maître par excellence, le seigneur suprême, le premier
dieu des Phéniciens, le Bélus
des Babyloniens.
Les Grecs
et les Romains l'assimilent à
leur Zeus olympios, Jupiter
optimus maximus. Quelquefois on y ajoutait le nom de samin, ciel;
de là baalsamin, maître du ciel, ou seigneur de l'univers.
C'était à celui-là que, si l'on en croit la propagande
romaine, on sacrifiait des enfants dans des circonstances solennelles.
Il avait ses prophètes, nebieh
Habaal (I Reg., 18, 22, 25) , et on lui élevait des statues,
habaalim (Jud. 2 , 11 ; 3, 7 ; I Sam. 7, 4 ; 12 ,
10). Son principal temple, beth Habaal (= maison du seigneur), était
à Tyr.
L'idée de Baal était en dehors du cercle anthropomorphique
de la mythologie; c'était un dieu lointain, comme le sont souvent
les dieux suprêmes. Le Baal étan (Belitan), c'est-à-dire
le Seigneur éternel, était en quelque sorte le Yahveh
des Hébreux; car ce nomen ineffabile (dérivé
du verbe haïah, être) signifie en même temps éternel.
Il porte aussi le nom de Baalram, c'est-à-dire de maître suprême
(Num., 8, 3 ). Les Grecs
le comparaient à leur Cronos. La Baal-Zebub
(maître de l'habitation) était chez les Juifs
le chef des démons (Belzébuth).
Melqart.
Le nom Melqart ou Baal-Melqart est une
abréviation de Mélekh-Karth, qui signifie roi de la ville,
c'est-à-dire de Tyr. De la on a fait Melicertus. Contrairement à
Baal, c'est un dieu actif : il est le distributeur de toutes les richesses;
c'est lui que les marchands de Tyr invoquaient plus particulièrement.
C'était le grand patron de Tyr. Suivant Cicéron,
il était fils de Baal et d'Astéria
(Astarté). Les Phéniciens introduisirent
et propagèrent le culte de Melqart dans presque toutes leurs colonies.
Le grand prêtre de cette divinité, était à Tyr
le personnage le plus important après le roi. Melqart a été
assimilé à l'Héraclès
des Grecs
et à l'Hercule des Romains,
bien qu'il soit beaucoup plus ancien que ce dernier. Il présidait
au mouvement du Soleil
et au retour des saisons.
C'est pourquoi on l'appelait aussi dieu du printemps,
dieu de la moisson, etc. Les Tyriens le représentaient enchaîné,
comme les Égyptiens leur Amon,
et les Romains leur Saturne. Melqart, adoré
comme symbole du Soleil, rappelait aussi le Djom des Égyptiens.
On lui sacrifiait des cailles. Le commerce était dans ses principales
attributions : on lui donnait alors le surnom de Harokêl,
le marchand, d'où dérive peut-être le Heraclès
des Grecs. D'ailleurs, le dixième travail d'Héraclès
(expédition contre Chrysaor, sur les côtes de l'Ibérie
) appartient d'évidence à Melqart, qui par ses Colonnes limita
à l'ouest la navigation des Phéniciens dans les temps primitifs.
A Carthage
Melqart était, comme à Tyr, vénéré tout
à la fois comme un dieu solaire et comme le dieu du commerce. Tous
les ans on lui brûlait un bûcher d'où l'on faisait voler
un aigle, symbole du phénix,
qui devait revenir au bout de chaque grande année. Cette fête
du phénix, instituée en l'honneur de Melqart et célébrée
probablement aux environs de l'équinoxe
du printemps,
était une des fêtes les plus solennelles. Toutes les colonies
envoyaient à Tyr, plus tard à Carthage, des députés
qui devaient renouveler devant le dieu national le serment fédéral.
C'est en souvenir de cette fête que Melqart prenait le surnom de
Baal Bérith, c'est-à-dire dieu de l'alliance. Suivant Pline
(Hist. Nat., XXXVI, 5) les Carthaginois lui offraient, semble-t-il,
des sacrifices humains.
Melqart avait sur l'île de Malte,
à Gadès et à Tartessos, des temples dont on voit encore
aujourd'hui quelques vestiges. Sur ses autels
brûlait le feu éternel. Mais, on ne
lui élevait pas de statues. Le temple de Melqart à Tartessus,
dont Arrien fait mention, était construit
dans le style phénicien. Au rapport de Justin,
les habitants de Gadès en répandirent le culte dans presque
toute l'Espagne.
Astarté.
Le nom d'Astarté (Açtart)
est sans doute dérivé du syriaque astar (ashtar, açtar,
ishtar, içtar...), étoile. Astarté était une
divinité féminine, assimilée souvent à l'étoile
(ou plutôt planète) Vénus.
Elle était représentée portant sur sa tête une
étoile ou les insignes de la royauté. Elle avait un temple
très ancien à Sidon.
La Bible
la désigne sous les noms d'Ascherah ou d'Ascheroth (Jud.,
2, 13; 1 Sam., 7, 4; 12, 10). Le prophète Jérémie
la mentionne deux fois (7, 18; 44, 17) sous le nom de reine du ciel. Ses
prêtresses étaient des femmes, qui se prostituaient aux étrangers;
ce qui rappelle le culte de la Melytta-Ascherah à Babylone. L'Astarté
des Phéniciens avait des analogies évidentes avec l'Ischuari
des Indiens et l'Isis
des Égyptiens.
Lucien (de Dea Syria) la déclare
sans hésiter pour la déesse de la Lune.
D'après Cicéron, Astarté
est la quatrième Vénus, fille de
Syria et de Tyrus, et épouse d'Adonis.
Quoi qu'il en soit, le culte d'Astarté était fondé
sur un antagonisme mystérieux, qui paraît avoir échappé
aux auteurs grecs
et latins. L'Astarté sidonienne, assimilée à la Lune,
était une déesse chaste, la Vierge
céleste, Numen Virginale. On pouvait la comparer à
l'Artémis des Grecs.
C'était le contraire pour la Vénus terrestre, l'Aschra de
la Bible,
dont les prêtresses étaient des prostituées. L'Astarté
sidonienne avait les mêmes attributs
que la déesse perso-assyrienne Tanaïs. L'Aschra était
l'épouse de Baalsamin, et avait son principal temple à Tyr;
elle était assimilée à la planète Vénus.
On pouvait la comparer à l'Aphrodite
des Grecs.
Divinités
reconnues dans le nord de la Phénicie.
Les tribus qui habitaient la partie septentrionale
de la Phénicie différaient sensiblement de celles du midi
par leurs moeurs et leur religion. Ainsi, chez les Giblites, à Byblos
(Jbail) et à Berytus
(Beyrouth), on trouve, au lieu de la triade
tyro-sidonienne, les trois divinités principales : El, Baaltis et
Adonis.
El.
El, analogue au Cronos
des Grecs,
était regardé comme le fondateur des plus anciennes villes
phéniciennes, Byblos et Berytus; c'était le Melqart,
c'est-à-dire le patron de ces villes, comme Baal
était le Melqart de Tyr. Sous beaucoup de rapports il est identique
avec le Baalsamim du culte tyro-carthaginois : El et Bel ou Baal étaient
les noms de la divinité suprême chez les Phéniciens,
les Syriens et les Babyloniens.
Baaltis.
Baaltis était la divinité
protectrice de la ville de Berytus. C'est là qu'elle aborda, après
être née de l'écume de la mer, comme dans le mythe
grec
d'Aphrodite; et elle y eut d'Adonis
une fille dont les grecs feront une nymphe,
Béroé ou Berytus. Les mythographes grecs lui donneront aussi
indifféremment les noms de Rhéa,
de Dioné, d'Astronoé, d'Aphrodite.
Elle offre également quelque ressemblance avec l'lsis-égyptienne,
que l'on fait voyager jusqu'en Phénicie. On lui consacrait des poissons,
comme à la déesse tyrienne Dercéto.
La déesse d'Aphaka et la déesse Architis étaient des
modifications du culte de Baaltis. La première avait un caractère
sidéral :
«
Une étoile, dit Sozomène, qui
tomba dans le lac d'Aphaka fut prise pour la déesse. »
Quant à Architis, elle avait
son culte à Cesarée; on voyait son image sur le mont Liban;
sur les monnaies de Césarée on la représente la tête
voilée, inclinée tristement sur l'épaule gauche. Elle
est le symbole de l'hiver,
et rappelle la déesse tyro-babylonienne Salambo, pleurant la perte
d'Adonis, symbole de la force génératrice
du printemps.
Baaltis porte quelquefois le surnom de Bérouth, cyprès, sans
doute par allusion au culte de ces arbres.
Adonis.
Adonis (de adon,
seigneur) représente symboliquement, sous la forme d'un beau jeune
homme, le principe mâle, fécondateur, constamment associé
au principe femelle, dont nous venons de parler. C'est le dualisme sous
la forme créatrice. Adonis était particulièrement
adoré à Byblos,
comme Baaltis l'était à Berytus. Il y portait le nom de Gauas,
qui signifie le sublime, l'élevé, de Gavan, élevé.
C'est à ce nom que Sanchoniathon fait allusion quand il dit que
chez les Bybliens la divinité (de l'endroit) s'appelle par excellence
le plus grand des dieux. Le Gauas des Bybliens présidait à
l'agriculture : c'était tout à la fois le dieu des semences
et le dieu des moissons .
Le culte d'Elioun (suprême) était
une modification de celui d'Adonis. Peut-être était-il identique
avec celui de Kalaat-Fakna, aux environs de Byblos. Le mythe qui fait périr
l'Elion sous les dents d'une bête féroce rappelle celui d'Adonis,
déchiré par un sanglier, dans le voisinage de Byblos.
Eshmoun,
Zerahk.
A ranger dans la même catégorie
de divinités locales du nord de la Phénicie appartiennent
Eshmoun et Zerakh. Eshmoun jouait un grand rôle dans la religion
des Carthaginois. Il avait son sanctuaire dans la citadelle Byrsa, de Carthage,
où résidait. aussi le patrium numen. C'est dans ce sanctuaire
que le sénat tenait ses séances et que, l'on conservait les
archives de l'Etat. Pour ce qui est de Zerakh, assimilé à
Memnon par les Grecs,
on en cite trois temples : l'un à Apamée,
le second près de Paltos, au bord du fleuve
Baudas, et le troisième au bord du fleuve Belus.
Zerahk signifiait Soleil levant. De là le nom persan Khourousch,
Soleil,
d'où l'on a fait Cyrus. Son culte, qui rappelle
celui du Soleil , a été probablement
d'origine persane.
Les Kabirim.
Les Kabirim (mot qui signifie puissant),
parmi lesquel on rangeait Melqart, Astarté et Eshmoun déjà
mentionnés ( et dont les Grecs
on fait, par emprunt, leurs Cabires) figuraient
également au nombre des dieux qui étaient vénérés
dans tous les États phéniciens. Les Kabirim, au nombre de
huit, s'appellent ordinairement enfants de Zadyk (enfants de la justice)
ou, pour les Grecs, Patèques, c'est-à-dire enfants de Ptah.
Ils étaient figurés symboliquement sur des médailles
de Béryte,
de Tripoli, d'Orthosia , de Tyr et Paltus. On en plaçait les images,
semblables à celles d'un nain (Hérodote,
III, 37 ), sur les proues des navires de guerre, tandis que la poupe portait
l'emblème du dieu protecteur spécial de la contrée
ou du navire. Ils étaient comme les dieux Lares
des navigateurs.
Le culte des Puissants (Kabirim), fils
de la Justice (Zadyk), est fort ancien. La métropole primitive de
la Phénicie paraît en avoir été le foyer. De
là il se propagea en Egypte.
La station limitrophe entre la Phénicie et l'Égypte, le mont
Kasius, était célèbre par un temple où se pratiquaient
les mystères de ces divinités.
Nous ne savons presque rien sur ces mystères ni sur les attributs
particuliers des huit Cabires, qui paraissent avoir été dans
leur ordre de prééminence :
1°
Chusor-Ptah ou Usor.
Ce nom se trouve chez le Sidonien Mochus,
cité par Sanchoniathon, qui le compare à l'Héphaistos
des Grecs.
Il dérive du mot phénicien ou hébreu khusor,
qui signifie ordre, et du mot qui signifie ouvrir. S'il faut
entendre ce dernier mot dans le sens où il est généralement
employé dans l'Ancien Testament
(ouvrir le bas-ventre, c'est-à-dire engendrer, Genèse,
29, 31; 30, 22; 20, 18; 1 Sam., 1, 5), Chusor-Phtha aura été
le dieu qui ouvre, engendre l'ordre, c'est-à-dire le principe générateur
par excellence. Dans le sens mystique, autant
qu'il nous est permis de le conjecturer, c'est le dieu qui ouvre l'oeuf
du monde, l'un des grands mystères de l'art
sacré et de l'alchimie. Ce qui paraît
certain, c'est qu'il a eu pour attribut un
phallus, comme l'égyptien Ptah, ce qui expliquerait
le rapprochement fait entre les deux divinités. Lucien
(de Syra Dea, cap. 16) a sans doute fait allusion à la manière
dont ou le figurait, en disant :
Un
petit homme d'airain, ayant un grand pénis.
Le nom de Ptath, Phath ou Phthahi, c'est-à-dire
celui qui ouvre l'oeuf du monde, pour en faire sortir le ciel et la terre,
est littéralement rendu chez Sanchoniathon par ouvreur .
De Ptah, on l'a dit, les Grecs ont fait Patèques, descendants de
Ptah. Ou peut aussi entendre par Ptah celui qui ouvre le sein de la terre
pour en retirer des minerais; car ce dieu passe pour l'inventeur du fer
et des métaux en général, ce qui était tout
à fait dans les attributs de l'Hephaistos
des Grecs. Sur les médailles phéniciennes trouvées
à Malaga on le voit représenté avec la coiffure caractéristique
des Kabirim, et portant des tenailles. Sur les médailles antiques
d'Ébusus (Ibiza) on le voit en costume de Vulcain,
avec le tablier et le marteau. Parmi les localités où Chusor-Phtha
était en vénération particulière on cite Tyr,
Carthage
et plusieurs autres villes d'Afrique et de l'Espagne.
2°
Chusartis.
A Chusor était associé la
divinité femelle Chusarthis, dont le nom dérive évidemment
de khousor ou khosereth, ordre, et de thora, loi. Chusarthis signifie
donc ordre, loi. C'était, la personnification de la loi qui maintient
l'ordre dans l'univers. Cette dyade cosmogonique se retrouve aussi chez
les Babyloniens : Assoros, ordre, était joint à Kissereh,
union.
La Chusarthis phénicienne rappelle
l'Harmonie des Grecs, l'une des Cabires
de Samothrace.
On rencontre des traces de son culte à Sidon,
à Tyr,
à Gabala, à Béryte, en Chypre,
etc. A Gabala elle portait le nom araméen de Dotho, loi; on y conservait
son voile. Sur les médailles de cette ville elle est représentée
la figure voilée, et assise sur un trône porté sur
le dos d'un lion. Dans le sens mythologique Chusarthis
était l'interprète des livres sacrés de Taaut (voir
ci-dessous), et conservait les annales célestes d'Aïon Ophion
et d'Ulom. Elle avait plus d'une analogie avec la déesse Onka (une
sorte d'Athéna phénicienne), qui
rappelle aussi l'Anouket, déesse égyptienne,
associée à la Neith de Saïs.
Sur quelques médailles de Malaga elle est représentée
comme symbole de la Lune,
éclairée par le Soleil,
et en conjonction sexuelle avec Chusor.
3°
Astarté.
Astarté, divinité protectrice
de la Phénicie, était aussi au nombre des Kabirim. Le mot
cabirah, puissante, était l'une de ses épithètes.
Dans le sens mystique elle représentait la terre, comme Taaut le
ciel. Elle jouait alors un rôle identique à celui de l'Isis
des Égyptiens.
Sur quelques monnaies phéniciennes on la trouve figurée à
côté de deux autres Kabirim.
4°
Taaut.
Taaut, que les Grecs
assimilaient à leur Hermès, était,
selon toute apparence lui aussi au nombre des Kabirim. Le mythe grec
de Cadmus le Tyrien, quittant son pays à
la tête d'une colonie, et allant à la recherche de sa soeur
Europe (Harmonie),
se rapporte aussi en grande partie à Taaut. Ce dieu passait pour
l'inventeur de la métallurgie, de la médecine et de l'écriture.
Aussi était-il surtout en grande vénération chez les
savants, chez les physiciens, les chimistes, etc. Comme inventeur de la
médecine, il est représenté sur quelques monnaies
avec une patère à la main. En Thrace,
disait-on, il avait fait connaître la manière de travailler
l'or, et en Béotie
la manière de travailler le cuivre. Taaut, comme auteur des annales
sacerdotales, et comme conseiller de l'Être suprême, était
selon toute vraisemblance un emprunt fait par les Phéniciens
au Thot des Égyptiens.
On en a fait symbole du ciel, et on on l'a invoqué
en même temps qu'Astarté, symbole
de la Terre.
5
et 6° Adad et Demarus.
Adad et Demarus rappelaient les Dioscures
des Grecs.
Ils constituaient avec Astarté la grande triade,
qu'on voit figurée sur beaucoup de monnaies phéniciennes.
Adad ou Hadad était appelé le roi
des dieux, et associé à la divinité femelle Atargatis.
Suivant Hésychius, Adad ou Adod était
aussi adoré chez les Phrygiens. Les Syriens et les Phéniciens
en représentaient la figure entourée de rayons descendants,
tandis que les Phrygiens le figuraient avec des rayons ascendants, symboles
de la puissance fécondante du Soleil.
Demarus ou Baal Demaroun rappelle le nom d'un fleuve
de la Phénicie, Damouras, aujourd'hui Nahr-Damur. Son nom signifie
tout à la fois colonne (obélisque)
et palmier, l'un et l'autre hiéroglyphe du phallus. Ainsi, Adad
et Demarus paraissaient avoir représenté les grands principes
de la fécondation : la chaleur solaire et l'humidité. Voilà
peut-être leur signification dans le culte des Kabirim.
7°
Melqart.
Melqart paraît avoir été
également au nombre des Kabirim, mais nous ne disposons pas d'information
supplémentaire à ce sujet.
8°
Esmoun.
Eshmoun ou le Huitième était
le dernier des Kabirim, parmi lesquels il occupe cependant un rang élevé.
Il était vénéré à Béryte
: on ne trouve pas ailleurs en Phénicie des traces de son culte;
mais, on l'a dit, il était surtout vénéré à
Carthage,
dans l'île de Chypre et dans plusieurs villes phéniciennes
de l'Espagne
et de la Sicile. Sur les monnaies cabiriques des îles Baléares
on le voit représenté avec la tête entourée
de huit rayons. |
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