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Ciel (du grec koilos, creux), nom donné à l'espace qui s'étend autour du globe terrestre, et qui semble former comme une voûte on calotte hémisphérique au-dessus de l'horizon de chaque homme. Les Anciens se figurant le ciel comme solide, les Septante traduisirent le mot hébreu rakiah, qui le désigne dans la Bible, par le mot grec de stereoma, solidité, en latin firmamentum, d'où est venu le nom de firmament. Le Ciel, que les Grecs divinisèrent et appelèrent Ouranos, et qui, dans la philosophie chinoise, est le nom de Dieu même, désigne pour nous, par extension, le séjour des bienheureux, le lieu de la félicité éternelle, le Paradis, que l'on conçoit vulgairement comme placé au delà de l'enveloppe azurée de la Terre. Au figuré, le mot Ciel ou Cieux se prend pour Dieu même, pour la Providence. Les arts ont symbolisé le Ciel : les Anciens le représentèrent par une figure d'homme, tenant de ses deux mains un voile déployé au-dessus de sa tête; les premiers chrétiens conservèrent ce symbole, en le plaçant sous les pieds du Christ, comme on le voit sur le sarcophage de J. Bassus. Dans beaucoup de cosmogonies se trouve l'idée de la pluralité des cieux. Ainsi, la religion de l'ancienne Égypte admettait trois cieux : l'air, séjour des âmes; l'éther, où étaient les étoiles et le Soleil; et le ciel proprement dit, habité par les dieux. La religion scandinave divisait également la région céleste en Liosâlfaheim ou monde des génies de lumière, Muspilheim ou monde du feu, et Asaheim ou Asgard, monde des Ases. St Paul dit qu'il fut ravi au 3e ciel, et St Bonaventure divise aussi le ciel en trois parties. La croyance à l'existence de sept cieux ne fut pas moins répandue, et dut sans doute son origine à ce qu'on attribuait un ciel différent à chacune des sept planètes. L'ouvrage apocryphe intitulé Testament de Lévi fait du 1er ciel un séjour de tristesse, parce qu'il est voisin des iniquités de la Terre; le 2e renferme le, feu, les neiges, le cristal, et les justes qui attendent le jugement de Dieu; le 3e, les puissances qui doivent châtier les méchants à la fin du monde; le 4e, les saints; le 5e, les anges qui servent Dieu; le 6e, les anges qui portent les réponses de Dieu aux prières; le 7e, les trônes et les puissances qui célèbrent l'Éternel dans leurs hymnes. Les Musulmans admettent l'existence de sept cieux les uns au-dessus des autres, comme le firent aussi les scolastiques du Moyen âge (La cosmographie médiévale). On réduisit quelquefois le nombre des cieux à cinq, probablement en adoptant la théorie pythagoricienne des cinq éléments; mais d'autres les ont singulièrement multipliés : Eudoxe en compta 23, Aristote 47, Fracastor 70, etc. (B.). Le ciel bouddhique. Région du désir. Nous ne donnerons pas tous les noms, bien plus rarement cités, des habitants des six étages du deuxième et du troisième Dhyâna, non plus que ceux des habitants des sept étages du quatrième Dhyâna. Citons toutefois les Âbhâsvaras (ceux de la pure lumière), placés au sommet du troisième Dhyâna; les Alsandjnisattvas (sans conscience d'eux-mêmes), au deuxième étage du quatrième Dhyâàna, et surtout les Akanichthas (non les plus petits), qui occupent l'étage le plus élevé du quatrième Dhyâna. Leur nom est cité plus fréquemment, non pas qu'ils se distinguent par une activité particulière, mais ils sont considérés comme placés aux confins du monde sensible ou plutôt sentant. Ils résident à l'extrême limite où les bruits de la vie pénètrent et sont encore perçus. Au delà, ces bruits ne sont plus perceptibles; c'est la région sans forme. Région sans forme. Distances, durée. Carte du ciel. Le ciel dans la Bible. Les étoiles sont placées dans le Ciel, ou dans le firmament. Les Hébreux concevaient le ciel des étoiles comme une voûte solide et étendue. Dieu plaça le Soleil et la Lune dans le firmament du Ciel (Gen. I, 14, 15, 16, 17). Les astres sont nommés la milice du Ciel (Deutéronome, XVII, 3). Dieu, comme un puissant monarque , impose les noms aux étoiles (Psaumes, CXLVI, 4), et leur donne ses ordres. Le Dieu des Hébreux est nommé, non seulement par les Juifs; mais, aussi par les païens et par les peuples étrangers, le Dieu du ciel (I Esdras,I, 2, V, 11, VI, 9, 10, VII, 12, etc.; Judith, V, 9, 12; Jonas, I, 9 ), parce que lés Juifs n'adoraient rien de sensible, et qu'ils disaient que leur Dieu était au ciel, qu'il y avait son trôné, et qu'il exerçait sa domination souveraine sur toutes les créatures. Le Ciel des cieux est le plus haut des cieux, comme le Cantique des cantiques est le plus excellent cantique; le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs : le plus grand des dieux, le plus puissant des seigneurs. C'est aussi le troisième ciel dont parle saint Paul (II Corinthiens, X, 1, 2); car les Hébreux connaissent trois cieux : 1° le ciel aérien, où les oiseaux volent, où les vents règnent, et où les pluies se forment;Les noms des saints, des prédestinés sont écrits dans le ciel (Luc, X, 20; Epître aux Hébreux, XII, 25), dans le livre, de vie. Les Tables du ciel, dont il est fait mention dans le Testament des douze Patriarches, et dans quelques autres anciens ouvrages , étaient apparemment certains livres apocryphes, où l'on avait ramassé diverses prophéties. D'autres croient que c'étaient des secrets de l'astrologie judiciaire; d'autres, que c'étaient les prototypes des lois de Moïse, et même, du Nouveau Testament , que l'on croyait être dans le ciel. |
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