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Le Soleil a occupé une place symbolique chez de nombreux peuples (tout en n'étant que rarement associé au dieu suprême) sous des divers noms : chez les Égyptiens, c'était Osiris et Rê; Chez les Chaldéens, Bel ou Baal; chez les Phéniciens et les Syriens, Tammuz ou Adonis; chez les Perses, Mithra; chez les Grecs et les Romains, Titan, Phébus et Apollon; chez les Péruviens, Pachacamac, qu'on donnait pour père aux Incas. Il existait en Perse un ordre honorifique du Soleil, créé en 1808 par Feth-Ali-Chah : l'insigne représentait le Soleil se levant sur le dos d'un lion. - Un tombeau des anciens adorateurs du Soleil en Iran. Le Soleil dans la Bible. Le soleil se lève, le soleil se couche, Et il se hâte de retourner à sa demeure, D'où il se lève de nouveau. Eccle., I, 5. On avait remarqué les « retours périodiques » du soleil, c'est-à-dire probablement les solstices, qui servaient à régler les « vicissitudes des temps » et le cours des années. Sap., VII, 18. Le Soleil a un splendide aspect. Eccli., XLII, 16. Sa clarté n'est pas la même que celle de la Lune. I Cor, XV, 41. Il préside au jour, qu'il constitue par sa présence au-dessus de l'horizon. Ps. CXXXVI (CXXXV), 8; Eccli., XXXIII, 7; Jer., XXXI, 35. En Orient, l'action du Soleil se manifeste plus sensiblement encore par sa chaleur que par sa lumière. Cette chaleur se fait sentir dès son lever, Jud., v, 31; I Reg., XI, 9; Il Reg., XXIII, 4; II Esd., VII, 3; Sap., XVI, 27, et S'accroît â mesure que le Soleil monte dans le ciel, Exod., XVI, 21, dissipant les nuées, Sap., II, 3; mûrissant les fruits, Deut., XXXIII, 14; brunissant les visages, Cant., I, 5, et faisant parfois souffrir gravement les humains et les plantes. Eccli., XLIII, 4; Is., XLIX, 10; Bar., II, 25; Jon., IV, 8; Matth., XIII, 6; Marc., IV, 6; Jacob., I, 11; Apoc. VII, 16. Il s'obscurcit miraculeusement à la mort de Jésus. Luc,, XXIII, 45. Pendant les tempêtes, les nuages le dérobent complètement à la vue durant un temps variable. Act., XXVI, 20. En remplissant ainsi son rôle, le Soleil loue Dieu à sa manière. Ps. CXLVIII, 3; Eccli., XLIII, 2; Dan., III, 62. « Du levant au couchant » indique toute la surface de la Terre. Ps. L (XLIX), 1; CVII (CVI), 3; CXIII (CXII), 3; Mal., I, 11; etc. « Sous le soleil » est une expression fréquemment employée par l'Ecclésiaste, I, 3, 10, 13, 14, etc., pour désigner le séjour des humains, la terre. Ceux qui voient le Soleil sont les vivants. Eccle., VII, 12. Il est doux de voir le Soleil, c'est-à-dire de vivre. Eccle., XI, 7. Ne pas voir le Soleil, c'est ne pas naître, Ps. LVIII (LVII), 9; Eccle., VI, 5, ou seulement être aveugle. Act., XIII, 11. Le Soleil s'obscurcit pour le vieillard dont la vue s'affaiblit. Eccle., XII, 1. Il se couche pour celui qui meurt, Jer., XV, 9, ou qui n'a plus l'assistance de Dieu. Mich., III, 6. « A la face du soleil », en plein soleil, marque qu'une action s'accomplit à la vue de tous. Num., XXV, 4; « Tant que subsistera le Soleil » signifie toujours, Ps. LXXII (LXXI), 5, 17; LXXXIX (LXXXVIII), 38; Eccli,, XXVII, 12. Dieu « fait lever son Soleil sur les méchants et sur les bons » c'est-à-dire accorde à tous les humains sans exception les dons de la nature. Matth., V, 45. - Il ne faut pas que le Soleil se couche sur la colère, c'est-à-dire la colère doit être apaisée avant la fin du jour. Eph., IV, 26. 3° Comparaisons. Dieu a sa tente dans le Soleil, par conséquent au sein de la gloire. Ps. XIX (XVIII), 6. Ses yeux sont plus brillants que le Soleil. Eccli., XXIII, 28. Lui-même est le Soleil des justes, Is., LX, 19, 20; le Soleil de justice, Mich., IV, 2, Jésus-Christ transfiguré, Matth., XVII, 2, et glorieux, Apoc., I, 16, brille comme le Soleil. Dans le ciel, il, sert de Soleil aux bienheureux. Apoc., XXI, 23; XXII, 5. L'épouse du Cantique, VI, 9, est belle comme le Soleil; la sagesse est plus belle que lui. Sap., VII, 29. Au soleil sont encore comparés le grand-prêtre Simon,. Eccli., L, 7; les justes, Matth., XIII, 43; les bonnes oeuvres. Eccli., XVII, 16. Les idoles n'ont rien de commun avec cette ressemblance. Bar., VI, 66. Le Soleil de l'intelligence est la lumière de la sagesse. Sap., VI, 6. Dans le songe de Mardochée, le soleil représente la sécurité et la prospérité rendues aux Juifs. Esth., X, 6; XI, 11. Saint Paul voit sur le chemin de Damas une lumière plus éclatante que le Soleil. Act., XXVI, 13. Dans ses visions, saint Jean voit un ange dont le visage brille comme le Soleil, Apoc., X, 1; un autre ange debout dans le Soleil, Apoc., XIX, 17, et une femme revêtue du Soleil. Apoc., XII, 1. Ces images donnent l'idée de la gloire divine dont ces personnages sont environnés. Dans les grandes manifestations de la justice divine, le Soleil, figure de la bonté et de la grâce de Dieu, est obscurci et voilé. Is., XIII, 10; XXIV, 23; Ezech., XXXII, 7; Jo., II, 10, 31; III, 15;. Am., VIII, 9; Hab., III, 11; Matth., XXIV, 29; Marc., XIII, 24; Luc., XXI, 25; Act., II, 20; Apoc., VI, 12, VIII, 12; IX, 2; XVI, 8. Pour annoncer le salut, au contraire, le Soleil devient plus éclatant que jamais. Is., XXX, 26. Les cultes du Soleil, d'après la Bible. Si, en voyant le Soleil jeter ses feux,D'après Baudissin, le culte du Soleil n'aurait pas existé chez les anciens Hébreux; son introduction chez eux serait due à des influences étrangères. Les grands propagateurs de ce culte sont les Araméens, qui l'ont eux-mêmes probablement emprunté aux Baby Ioniens. Le Shamash de Sippar serait le type de tous, les dieux solaires sémitiques. 2° La transgression. L'auteur de la Sagesse, XIII, 2, se moque de ceux qui, prenant les créatures pour des dieux, ont honoré en conséquence les « flambeaux du ciel ». D'après Josèphe, Bell. jud., II, VIII, 5, 9, les Esséniens, sans adorer le Soleil, lui rendaient cependant une sorte de culte; ils « lui adressaient des voeux traditionnels, comme pour le prier de se lever », et ils dérobaient à sa lumière tout ce qui aurait pu offenser les rayons du dieu. Au commencement de l'ère chrétienne, le culte du Soleil se perpétuait encore à Ascalon, à Gaza, à Damas et dans le Hauran. (H. Lesètre). |
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