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Lion. -
Cet animal a été considéré
de tout temps comme le symbole de la force et de la majesté. Les
anciens Perses, Venise,
la Belgique, plusieurs ordres
de chevalerie, l'ont pris pour emblème. Chez les Grecs,
il était spécialement consacré à Cybèle.
- Le lion ailé de Saint-Marc, sur la Tour de l'Horloge, à Venise. En Égypte il fut le symbole de la vigilance, et quelquefois du Nil. Au Moyen âge, le lion fut un animal héraldique : il est dit naissant, quand il ne paraît qu'à moitié sur le champ de l'écu; morne, s'il n'a ni dents ni langue; affamé, sans queue; issant, lorsque étant sur un chef ou une fasce il ne montre que la tête, le bout de ses pattes de devant et l'extrémité de sa queue; léopardé, quand il semble marcher; lampassé, quand sa langue et ses griffes sont d'un autre émail que son corps. La figure du lion a toujours été
employée pour orner les trônes et les entrées de sanctuaires
et de palais. Quand le sculpteur ne pouvait placer l'animal entier, il
en rappelait l'idée, en ornant de griffes les appuis de différents
meubles.
Lion sculpté du portail de la chapelle des Hosties, à Songeons (Oise). © Photos : Serge Jodra, 2009 - 2012. On vit assez fréquemment des effigies
de lions décorer les portails des
églises du Moyen
âge : ces lions étaient l'image de la juridiction ecclésiastique,
qui s'exerçait à la porte des églises, et, comme le
disent certaines chartes inter leones. Il y en a au porche
méridional de la cathédrale
du Mans, aux entrées de beaucoup d'églises
italiennes, notamment à Reggio, Bologne,
Foligno, Plaisance etc. Quelquefois un lion soutient la chaire épiscopale
et le cierge pascal. Le lion est un attribut du prophète Daniel,
de Saint Marc, de Saint Venant, de Sainte Thècle, etc. (B.).
Héraclès et le Lion de Némée, par Frans van den Wyngaerde (ca. 1660). |
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