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Les arts du dessin L'architecture. L'architecture bouddhique. L'architecture jaïnique. Après la disparition du bouddhisme, le jaïnisme vint donner de nouvelles formes et de nouveaux motifs à l'art décoratif. Cette architecture est très pittoresque. Les temples du mont Abou et de Parisnath s'élèvent dans des sites riants; certains sont groupés sur le flanc des collines, comme ceux de Palitana. Dans l'Inde du Sud, il y a deux sortes d'édifices affectés au culte jaïniste : les bettus, vastes cours à ciel ouvert, renfermant la statue d'un personnage, tel que le colosse de Sravana Belgola (Mysore), qui rappelle les statues égyptiennes et les bastis, pareils aux temples du Nord, mais modifiés par le contact avec l'art dravidien. L'architecture hindoue.
L'architecture musulmane de l'Inde.1° le temple principal ou vimana, qui contient la cella, où se trouve la statue du dieu ou son emblème;Le temple est toujours entouré de réservoirs, d'étangs, de dépendances ou loge le personnel. On peut suivre, depuis les monolithes de Mahabalipour (Madras), jusqu'au grand temple d'Ellora, les efforts des artistes avant d'arriver à produite une merveille comme le temple de Tanjaour, dont le vimana dresse son dôme monolithe, sur une pyramide de treize étages, à une hauteur de 63 mètres. Les temples de Bangalore, de Tritchinapaly, de Burramahl et de Maïssour ne sont pas moins importants. Mais une des plus complets est celui de Chalembroum, sur la côte de Coromandel. Les temples en plein air se terminent par une coupole renflée sur les côtés, ou par un dôme écrasé; elles ont des plafonds voûtés et des façades fermées; le caprice a présidé à leur construction : on en voit qui reposent sur le dos de gigantesques éléphants. Les musulmans vinrent au Moyen âge imposer à ces nations leur religion, leurs usages et leur goût dans les art. Alors on vit les mosquées et les minarets remplacer les temples antiques de l'Inde. Les princes seldjoukides, mongols et persans élevèrent un grand nombre de monuments. Ces dynasties musulmanes ont aussi donné à l'Inde un style spécial. Une période fort intéressante est celle du XIVe siècle, où règne une simplicité sévère. Dans le Goudjerat, à Ahmedabad, on constate une heureuse influence de l'art jaïnique. Mais c'est sous les Mongols que se développa le plus bel art musulman, Rappelons le Taj Mahal, élevé sur les bords de la Djemna par Châh-Djihan (1648), les palais d'Akbar à Agra, la mosquée de Fatehpour, le palais de Châh-Djihan à Delhi, enfin les mosquées d'Agra, la Mouti Masjid et la Jama Masjid, les tombeaux d'Houmayoum et d'Akbar. L'architecture européenne. Les colonisateurs européens ont bâti en Inde leurs chétifs et maigres monuments dans le goût classique, qui font un étrange contraste avec les colossales constructions des temps antérieurs. Ce qui reste de leur passage à Madras, Bombay, Calcutta, Chandernagor rappelle les villes grecques. La sculpture. Sculpture représentant une scène mythologique. (Musée national de New Delhi). Photo : © Serge Jodra, 2011.. Les sculpteurs, au contraire, avaient une latitude plus grande; leur art avait aussi ses règles et ses principes, ses types pour les divinités, mais ils avaient toute liberté pour inspirer le respect et l'effroi aux Hindous, en donnant aux parties architectoniques et aux décorations les formes les plus bizarres et les plus capricieuses. Les Hindous trouvaient, dans leur mythologie, des sujets inépuisables; mais la symbolique arbitraire qu'y rattachaient les idées populaires rendait très difficile une exécution artistique. Les sculpteurs indiens ont traité le bas-relief aussi bien que la ronde bosse et la statuaire. Leurs oeuvres ont souvent beaucoup l'expression. La peinture. Les arts décoratifs. La musique La musique indienne compte 84 modes, dont on n'emploie ordinairement que 36, et qui ont chacun une expression particulière destinée à agir sur tel sentiment ou telle affection. Ces modes empruntent leurs noms aux saisons de l'année, aux heures du jour et de la nuit, et sont censés posséder chacun quelque qualité appropriée au temps d'où il a pris son nom. Les airs hindous se ressemblent presque tous, et sont remarquablement doux et plaintifs : l'exécution la plus favorable est celle à une seule voix, accompagnée par la vîna, instrument qu'on appelle la lyre indienne; mais le plus souvent on accompagne avec des instruments à cordes et des tambours, et les chanteurs ne dominent tout ce bruit qu'en poussant des cris déchirants. La gamme des Indiens procède par octaves, comme celle des Occidentaux; mais ils ne connaissent pas l'harmonie. Parmi les instruments qui sont particuliers à l'Inde, nous citerons : le song, buccin dans lequel les Brahmanes soufflent de toutes leurs forces pour appeler le peuple; le gautha, petite cloche de bronze, ornée d'une tête et de deux ailes, qu'ils sonnent soir et matin dans les vestibules des temples avant de commencer les sacrifices; le capliu ou bin, composé de deux calebasses d'inégale grosseur, jointes par un Iong tube de bois sur lequel sont tendues plusieurs cordes de fil de coton gommées et deux cordes d'acier; le tamboura, dont le corps est formé d'une gourde avec un long manche, et qui est monté de trois cordes qu'on frappe avec un plectre; le sarangui, qui a du rapport avec le violoncelle, bien que plus petit et monté d'un plus grand nombre de cordes; le sarinda, violon grossier dont les cordes sont en coton; l'omerti, espèce de timbale formée d'une noix de coco qu'on a recouverte d'une peau très mince, et sur laquelle sont tendues quelques cordes; l'urni, instrument du même genre, mais à une seule corde; le hauk, énorme tambour orné de plumes et de crin, dont on fait usage dans certaines fêtes, moyennant une permission de l'autorité, et le payement d'une certaine somme; l'hula, tambour plus petit dont on bat avec la main; le mirdeng ou khole, tambour dont le corps est en terre cuite; le domp, grand tambour de forme octogonale; le thobla, composé de deux tambours, l'un de terre et l'autre de bois; le tikora, formé aussi de deux tambours, mais d'inégale grandeur; le djugo ou djumpa, cylindre de terre cuite, sur lequel on a tendu une peau, et dont on tire une espèce de bourdonnement par le frottement d'un archet sur cette peau; le surmonglah, formé de longs morceaux de bambou unis par de petites cordes qui les traversent; le ramsinga, grande trompette composée de quatre tubes de métal très mince qui entrent les uns dans les autres; le baunk, qu'on peut comparer à la trompette pour la forme et pour la qualité du son; le sunaraé, sorte de clarinette; le tabri, qui ressemble à la cornemuse; le bansy, flûte à bec, et le crishma, sorte de flageolet, qu'on insuffle avec le nez. (E. L.). |
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