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Akbar

Mohammed Akbar est un empereur moghol de l'Inde. II appartient à la dynastie moghole; fils de l'empereur Houmayoun, petit-fils de Sultan (Bâber) Babour, issu lui-même de Tamerlan. Né le 15 octobre 1542, l'an 949 de l'hégire, à Amerkot dans le Sindh, mort à Agra le 13 octobre 1605. Son père, chassé du trône par l'usurpateur Cher-Khan, s'était réfugié dans le Sindh où naquit Akbar. Houmayoun remonta sur le trône, mais mourut en 1556, laissant Akbar sons la tutelle du vizir Bairam-Khan. Celui-ci abusant de son pouvoir, Akbar voulut bientôt régner par lui-même (1560). 

Le jeune empereur s'occupa tout d'abord de faire rentrer sous sa domination les provinces qui avaient jadis appartenu à l'empire du Grand Moghol et qui étaient devenues des principautés indépendantes. Il conquit à l'Est le Bengale et le Bihar, au Sud Malva et une partie du Deccan, à l'Ouet le Gujarat (Goudjerat) et le Sindh, au Nord le Cachemire (1568-1576).

Les soins de la guerre ne l'empêchèrent pas de protéger les sciences et les arts; en outre, Akbar ordonna des recherches sur la population, sur les productions naturelles et industrielles de chaque province, établit un cadastre (1574), un système uniforme de poids et mesures, et fit rédiger sous ses yeux, par son grand vizir, ami Aboû'l Fazl (Aboul-Fazel), un ouvrage qui renferme la description de l'Inde et l'histoire de son règne. En 1583, il en acheva l'organisation financière. 

La grande  pensée politique de son règne fut d'opérer une fusion entre les divers éléments de l'empire : Mongols et Radjpoutes, musulmans et brahmanes. Lui-même était musulman de naissance, mais son scepticisme et l'intolérance des oulémas lui firent abandonner l'Islam. Il eut des conférences avec les missionnaires jésuites de Goa, avec les Guèbres, fit traduire en persan les livres sacrés des différents peuples et enfin fonda une religion nouvelle dont il se déclara le chef spirituel. Cette religion qu'il nomma Dîn-i-Ilâhi, "foi divine", n'était à vrai dire qu'un pur déisme, accompagné des rites du culte de Zoroastre, et constituait aussi une sorte de franc-maçonnerie politique.

Les dernières années d'Akbar furent attristées par la conduite de ses fils. Deux d'entre eux étaient morts jeunes, victimes de leur intempérance ; le troisième, Salim, se révolta plusieurs fois contre son père. Akbar mourut à Agra, à l'âge de 63 ans, et son corps fut déposé dans un magnifique mausolée à Sikandra, près d'Agra. De l'année de son avènement date la grande ère orientale dite aussi ère d'Akbar.  (J. Preux).



Maurice Magre, Un Français à la cour de l'empereur Akbar, Jean de Fodoas, Kailash, 2009.
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Toulouse, 155..., un jeune noble fougueux et fier doit s'enfuir. Son cousin, jésuite érudit, est sur le point de s'embarquer pour le long voyage vers les Indes et lui donne la seule possibilité de s'échapper en lui proposant de se joindre à son équipée; toutefois il ne lui divulguera pas le vrai motif de cette offre généreuse... Après une longue traversée, Jean de Fodoas, 20 ans, découvre les Indes et se retrouve attaché à la cour du Grand Moghol Akbar, alors au sommet de sa puissance. Il y découvre les richesses inouïes, la tolérance religieuse et les aventures de cape et d'épée trépidantes au milieu des fastes et des intrigues de la cour moghole. (couv.).
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Dictionnaire biographique
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