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 La musiqueLe passĂ© des arts
L'histoire de la musique
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 Arabie, Perse
La musique est un des arts les plus anciens, parce que son moyen d'expression, le son, a été donné à tous les humains, et que tout sentiment vif cherche à se manifester par des sons. Tous les essais que les Hébreux, les Chinois, les Indiens et autres peuples anciens ont pu faire n'ont rien de commun avec l'art actuel. Chez les Grecs la musique fut en quelque sorte partie intégrante de la religion par les hymnes de toute sorte consacrées à tous les dieux et à toutes les fêtes, par les airs que les instruments exécutaient pendant les processions et les sacrifices. Elle fut aussi de toutes les cérémonies publiques. Les Argiens allaient au combat au son des flûtes, les Crétois au son de la cithare, presque tous en entonnant le Péan ou tout autre chant de guerre. Quand Épaminondas fit construire Messène, des musiciens, au dire de Pausanias, excitèrent l'ardeur des travailleurs en exécutant des airs de Pronomos. Dans les jeux publics, il y avait des luttes de chant et d'instruments, et la musique s'associait à la poésie pour célébrer les vainqueurs. Il y avait, pour les oeuvres scéniques, une sorte de déclamation musicale, et la voix de l'acteur était doublée et soutenue par la fête; ces oeuvres étaient entremêlées de choeurs.

Les oracles, les lois mĂŞmes furent primitivement chantĂ©es en public. Ne pas savoir chanter Ă©tait une honte. La musique avait si bien pĂ©nĂ©trĂ© dans les habitudes et les moeurs, qu'il existait des nomes, c. -Ă -d. de certains genres consacrĂ©s de chansons, pour toutes les professions et toutes les circonstances de la vie. LiĂ©e aux mathĂ©matiques par les proportions de ses consonnances, Ă  la mĂ©trique, Ă  la danse et Ă  la mimique (Pantomime) par le rythme, elle Ă©tait un Ă©lĂ©ment nĂ©cessaire de l'Ă©ducation, Ă  laquelle elle donnait son nom mĂŞme, mousikh. Ce mot indiquait toutes les attributions des Muses. Suivant Platon, Ie nombre et l'harmonie, s'insinuant de bonne heure dans l'âme, y font entrer en mĂŞme temps la grâce et le beau, et Aristide Quintilien dit que la musique donne Ă  l'âme les moeurs par l'harmonie au corps l'Ă©lĂ©gance par le rythme. Les lĂ©gendaires Amphion, Ă©levant les murs de Thèbes aux sons de sa lyre, et OrphĂ©e, adoucissant les bĂŞtes fĂ©roces, Ă©taient l'image du pouvoir de la musique sur la Grèce encore barbare; quand Platon dĂ©clarait que la musique Ă©tait nĂ©cessaire quiconque voulait gouverner l'État, il pensait Ă  la puissance de cet art pour le maintien des moeurs publiques dans la Grèce civilisĂ©e. 

Malheureusement nous ne pouvons nous faire une idée de la musique grecque que par les écrivains théoriciens; et il est assez difficile de comprendre ces écrivains, si l'on n'oublie pas le sens attaché par les modernes à un certain nombre de mots, tels que mode, ton, harmonie, diatonique chromatique enharmonique, entendus tout autrement par les Anciens. Les fragments de chants qui ont été recueillis sont peu nombreux, très courts, et à peu près insignifiants. Ils ont été publiés par Bottrigari et Galilei en 1581, puis dans l'édition d'Aratus, qui parut à Oxford en 1672, enfin par Burette dans les Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1re série, t. V. Le christianisme a pris pour ses chants quelques-unes des mélodies païennes, qu'il est aujourd'hui impossible de distinguer; tout le reste a péri avec les sociétés antiques. Le vieux système musical et la notation ayant été changés au Moyen âge, les manuscrits de la musique ancienne parurent n'avoir plus aucun sens; on les laissa se perdre, ou bien les copistes les grattèrent pour employer le même parchemin à la transcription d'autres oeuvres.

La musique instrumentale était moins en faveur que le chant. Aristote déclarait le jeu des instruments, et surtout des flûtes, indigne de l'homme libre; il ne voulait cependant parler que de la profession, et, en effet, presque tous les instrumentistes furent des esclaves ou des étrangers. Les préventions contre la flûte venaient de ce qu'elle était d'origine barbare ou asiatique, défigurait les traits de l'exécutant, et ne pouvait servir à s'accompagner en chantant. Longtemps le jeu isolé des instruments fut inconnu, et on ne les employa que pour prendre le ton et soutenir la voix. Les airs de danse, qui semblent réservés .aux instruments, étaient souvent chantés, ou bien l'on se contentait de marquer le rythme à l'aide du tympanon ou des crotales.

Les Romains n'ont pas été un peuple artiste. Longtemps ils ne connurent de la musique que ce qui leur avait été enseigné par les Étrusques, et l'on ne peut supposer une grande valeur au chant des frères Arvals, ou celui des prêtres Saliens qui dansaient en frappant sur des boucliers. Servius Tullius créa deux centuries de joueurs de cor et de trompette. On employa les flûtes dans les cérémonies funèbres, puisque les Douze-Tables en fixent le nombre à huit, De bonne heure les musiciens grecs et asiatiques affluèrent à Rome, mais lorsque déjà la musique grecque était en décadence : ils figurèrent par bandes considérables dans les spectacles publics. Ainsi, à la première naumachie, qui eut lieu sur le lac Fucin, Jules César produisit 11000 chanteurs et instrumentistes. A la suite d'un meurtre commis au théâtre, Tibère chassa de Rome tous les musiciens; mais ils furent rappelés par Caligula. Néron eut 5000 musiciens attachés à sa maison. La pompe des exécutions musicales pouvait être grandiose et la sonorité puissante, mais il est douteux que l'art y trouvât son compte.
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Loches : animal musicien sur un bas-relief.
Un Animal musicien sur un bas-relief de l'Ă©glise Saint-Ours, Ă  Loches (XIIe s.).
© Photo : Serge. Jodra, 2013.

L'enfantement de la musique moderne a été laborieux et long. Au VIe siècle, le pape Grégoire le Grand forme de l'ancienne mélopée des Grecs le plain-chant, ou chant ecclésiastique. Puis, l'harmonie commence à naître : elle se manifeste d'abord dans de faible essais appelés déchant, et, s'améliorant per à peu, elle arrive au contre-point. Les premières combinaisons de l'harmonie ne suffirent pas longtemps pour rompre l'uniformité de la musique, qui en était toujours à l'ordre unitonique. En établissant l'échelle musicale diatonique, Gui d'Arezzo opéra une nouvelle révolution, et bientôt, par l'adoption de la mesure, on distingua la musique plane et la musique mesurée.

Au XVe, et au XVIe siècle, apparaissent les premiers véritables compositeurs, originaires, pour la plupart, de la Flandre ou de la France du Nord : Guillaume Dufay, un des créateurs de la fugue, Joachim Desprez, Arcadelt, Roland de Lassus, Goudimel, Gilles Binchois, Villaert, Jannequin, musiciens savants, virtuoses du contrepoint, parfois au détriment de la mélodie proprement dite. Quelques-uns vont passer en Italie, où ils menaceront un instant de troubler les traditions de la musique religieuse, en prenant librement pour thèmes de leurs compositions sacrées les motifs parfois licencieux de chansons populaires, où toute la science du musicien ne réussit pas à sauver l'irrévérence de la gageure. En 1560, le concile de Trente veut interdire à la musique l'accès de l'Eglise, et il faudra tout le génie de Palestrina, fait autant de piété que de science, pour sauver la musique religieuse en lui rendant son caractère véritable de simplicité grandiose, et en créant pour elle un style sévère et sobre, dont les grands maîtres n'ont jamais tenté depuis de s'écarter.

En même temps que la musique sacrée, l'art profane, représenté par les menestrels, les trouvères, les Minnesinger (Clemens non papa, Hans Sachs, etc.), s'était développé depuis Adam de La Halle, dans des formes déjà arrêtées : le canzone, la ballade, la villanelle, le jeu-parti, et surtout le madrigal, d'où paraît sortir, vers le milieu du XVIe siècle, l'opéra moderne. Un nom domine cette transformation : c'est celui de l'Italien Monteverdi. A Monteverdi est dû, par l'emploi des dissonances doubles et triples, des accords diminués et altérés, un système d'harmonie plus varié et plus libre que le contrepoint, et par là même infiniment plus propre à exprimer les mouvements de la passion dramatique. Il est à noter que cette transformation de l'harmonie coïncide d'une part avec la disparition du système compliqué des muances, et d'autre part avec l'introduction dans l'orchestre d'éléments nouveaux : la famille des violons, perfectionnés par les grands luthiers : les Amati, les Stradivarius, les Guarnerius, etc.; la viola di braccia, la viola di gamba, prototypes de l'alto et du violoncelle, la trompette marine, l'épinette, qui deviendra le clavecin, etc. Après Monteverdi, le XVIIe et le XVIIIe siècle, seront, en Italie et en France, comme l'âge d'or de la musique dramatique et de la musique de chambre. Il suffit de citer, en Italie, les noms de Scarlatti, Vinci, Galilée, Porpora, Durante, Marcello, Leu, Pergolèse, Guglielmi, Piccini, Sacchini, Salieri, etc., et, en France, ceux de Cambort, Lulli, Campra, Destouches, Charpentier, Rameau, Gluck; enfin les créateurs de l'opéra-comique français Philidor, Grétry, Monsigny, Gossec, Dalayrac, etc.

Nous atteignons ici presque au début du XIXe siècle; mais, dès lors, l'étroite affinité qu'il était possible de constater entre les différents groupes de musiciens disparaît, tandis que s'accentuent entre divers pays des tendances parfois contradictoires, chaque nation tendant à posséder son école. Cette opposition des systèmes se manifeste déjà dès la fin du XVIIIe siècle, dans la querelle célèbre de Gluck et de Piccini. C'est à l'étude particulière des beaux-arts qui est faite pour chaque pays que nous devons renvoyer, en nous contentant d'indiquer brièvement ici les caractères généraux de chacune des grandes écoles allemande, italienne et française.

L'école allemande, d'abord nettement classique, de 1780 à 1830, est caractérisée par son vif souci de la forme, dont elle a hérité des anciens contrepointistes, par la profondeur et le sérieux de son inspiration, enfin par le soin qu'elle donne à la partie orchestrale. Un peu gênée à la scène, elle triomphe dans la musique dechambre, dans la symphonie. Il suffit de citer les noms de Bach, le grand maître de la fugue, Haendel, Haydn, Mozart, Beethoven, Hummel, etc.

Après 1830, elle subit profondément l'influence romantique, montrant plus de liberté dans l'harmonie et dans l'emploi de l'orchestre, affirmant une inspiration plus mélancolique, parfois douloureuse et tourmentée, avec Weber, Mendelssohn, Schubert, Chopin, Schumann, Liszt, etc. L'oeuvre de Richard Wagner, qui peut être discutée en certaines de ses tendances, résume, toute la science de l'harmonie et de l'orchestration modernes, qui souvent prennent ici le pas sur la partie vocale.

L'école italienne, au contraire, qui fut surtout heureuse au théâtre dans l'opéra bouffe et dans l'opéra mi-sérieux, est restée, depuis Piccini, l'école de la mélodie et du bel-canto; l'orchestre s'efface devant la voix; la virtuosité prime quelquefois l'émotion. Il faut citer les noms de Paesiello, de Cimarosa, de Salieri, de Clementi, de Paer, de Spontini, de Pergolèse, de Carafa, de Mercadante, de Bellini, et ceux, surtout, de Rossini et de Verdi.

Quant à la musique française, il semble qu'elle se soit préoccupée surtout de la clarté de la forme, et de la vérité dans l'expression dramatique. Dans la première partie du XIXe siècle, Méhul, Cherubini, Berton, Boieldieu, Nicolo, Auber, Adam, Halévy, Donizetti, Hérold, Victor Massé, Flotow, Maillart, Félicien David, Ambroise Thomas, etc., parfaitement à l'aise dans un genre éminemment français, l'opéra-comique, se rapprochent des musiciens italiens par leur sens très vif de la mélodie vocale claire et colorée, mais les dépassent par le souci de l'orchestration, chez eux à la fois travaillée et légère. Les mêmes tendances prédominent chez les musiciens belges de l'époque dont quelques-uns au moins, tels que Grisar et Gevaert méritent une mention. Le nom de Charles Gounod marque l'apogée de cette école. Vers le milieu du XIXe siècle, Meyerbeer fut un musicien dramatique merveilleusement doué et puissant. Après lui, sans nous attacher à marquer les différences individuelles, il semble que les tendances allemandes aient quelque peu réagi sur les musiciens français, surtout avec Berlioz, Lalo, Delibes, Bizet, et, pour nous arrêter à ceux qui marquent le passage dans le XXe siècle, Reyer, Paladilhe, Massenet, Saint-Saëns, etc., chez qui, sans que la mélodie perde ses droits, l'orchestre parait prendre une part de plus en plus large. (B. / NLI).

L'héritage de la tradition classique

Dans les premières années du XXe siècle, les derniers grands compositeurs romantiques comme Gustav Mahler et Richard Strauss continuent de dominer la scène musicale avec leurs oeuvres symphoniques et opératiques. Parallèlement, Claude Debussy et Maurice Ravel développent l'impressionnisme musical, caractérisé par des harmonies innovantes et des structures formelles plus libres. La période voit également des expérimentations avec des compositeurs comme Arnold Schoenberg, initiateur de la musique dodécaphonique (système des douze tons), en Autriche, qui commence à s'engager sur les voies de l'atonalité.

Igor Stravinsky révolutionne la musique avec Le Sacre du printemps (1913), et provoque même un scandale à sa première représentation à Paris. Ce ballet marque une rupture avec les traditions passées par ses rythmes irréguliers et ses orchestrations audacieuses. La Première Guerre mondiale (1914-1918) a un impact profond sur la musique, influençant les thèmes et les compositions des musiciens européens.

Au cours de l'entre-deux guerres, Stravinsky se tourne vers le néoclassicisme. Même chose pour Prokofiev. Ces musiciens cherchent à retrouver des formes plus traditionnelles tout en intégrant des éléments modernes. Le jazz commence aussi à influencer la musique européenne, avec des compositeurs comme Darius Milhaud qui intègrent des éléments de jazz dans leurs oeuvres. Béla Bartók et Alban Berg, entre autres, continuent de suivre des voies nouvelles en intégrant des éléments de la musique folklorique et en développant des systèmes harmoniques innovants.

Dans les années 1930, la montée des régimes totalitaires, notamment le nazisme, conduit de nombreux compositeurs juifs et avant-gardistes à fuir l'Europe. Des compositeurs comme Arnold Schoenberg et Béla Bartók émigrent aux États-Unis. En Union soviétique, le régime stalinien impose le réalisme socialiste, exigeant des oeuvres qui glorifient l'État. Dmitri Chostakovitch navigue prudemment ces contraintes dans ses compositions.

Après la Seconde Guerre mondiale, la musique en Europe voit une période de reconstruction. Les compositeurs reprennent leurs travaux interrompus par la guerre. John Cage, Pierre Boulez et Karlheinz Stockhausen, parmi d'autres, cherchent à créer de nouvelles structures musicales rigoureusement contrôlées et développent la musique sérielle et électronique.

La musique électronique se développe rapidement à partir des années 1950 avec des centres comme le Studio für elektronische Musik à Cologne. Stockhausen est une figure clé de ce mouvement. Tandis que les avant-gardistes poursuivent des explorations complexes, le minimalisme émerge, avec des compositeurs comme Steve Reich et Philip Glass, principalement aux États-Unis. En France, dans les années 1960 émerge le spectralisme, avec des compositeurs comme Gérard Grisey et Tristan Murail, engagés dans des explorations des propriétés acoustiques du son. La musique interagit désormais davantage avec d'autres formes artistiques, comme la danse, le théâtre et les arts visuels.

Le post-modernisme des années 1970, qui en littérature et en philosophie se manifeste avec une remise en question des grands récits, se traduit en musique par une fusion des styles et l'intégration de plus en plus manifeste des éléments de musiques populaires et traditionnelles. Parallèlement, des compositeurs continuent de repousser les frontières de la musique, avec des oeuvres de György Ligeti et Krzysztof Penderecki, intéressés par la découverte de textures et de structures innovantes.

Les influences musicales deviennent plus globales dans les années 1980, avec une incorporation croissante de styles non occidentaux dans la musique contemporaine. Les avancées technologiques permettent aussi de nouvelles formes de composition et de performance, notamment avec les outils numériques et l'informatique musicale.
 Au cours des dernières dĂ©cennies, la musique contemporaine a continuĂ© de parcourir les possibilitĂ©s offertes par les technologies numĂ©riques et Internet. Les compositeurs utilisent des logiciels de composition et des instruments Ă©lectroniques pour crĂ©er des oeuvres innovantes. La musique actuelle est marquĂ©e par une grande diversitĂ© stylistique, intĂ©grant plus que jamais des Ă©lĂ©ments de musique traditionnelle, populaire et d'avant-garde.

Les autres traditions musicales depuis 1900

La musique aux Etats-Unis.
Au cours de la première dĂ©cennie du XXe siècle, le ragtime, popularisĂ© par des compositeurs comme Scott Joplin, mène Ă  l'Ă©mergence du jazz Ă  la Nouvelle-OrlĂ©ans. Le jazz est une musique qui combine des Ă©lĂ©ments de ragtime, de blues et de musique europĂ©enne. Les figures clĂ©s sont Buddy Bolden et Jelly Roll Morton. Le jazz gagne en popularitĂ© au cours de la dĂ©cennie suivante et commence Ă  se rĂ©pandre hors de la Nouvelle-OrlĂ©ans, notamment grâce Ă  l'enregistrement et Ă  des artistes comme Louis Armstrong. Les annĂ©es 1920 seront l'âge d'or du Jazz, avec des big bands et des artistes tels que Duke Ellington, Robert Johnson et Bessie Smith. Cette pĂ©riode voit Ă©galement l'essor de la musique country avec des artistes comme Jimmie Rodgers. 

Par la suite, le jazz se diversifie. Dans les années 1930, au temps de la Grande dépression, le swing domine la scène musicale avec des chefs d'orchestre comme Benny Goodman et Glenn Miller. Dans les années 1940 et 1950, le bebop, caractérisé par des tempos rapides et des harmonies complexes, émerge avec des figures comme Charlie Parker et Dizzy Gillespie. Un peu plus tard, Miles Davis et John Coltrane développent le cool jazz et le hard bop.

C'est l'Ă©poque (annĂ©es 1950) oĂą rock 'n' roll Ă©merge, avec des artistes comme Elvis Presley, Chuck Berry et Little Richard,qui  fusionnent le blues, la country, le gospel et le rhythm and blues (R&B). Le rock devient dans les annĂ©es 1960 le genre dominant avec des groupes comme The Jimi Hendrix Experience. En Angleterre, les Beatles et Rolling Stones prennent le relais du rock amĂ©ricain, tandis que le jazz fusion commence Ă  Ă©merger, mĂŞlant jazz, rock et funk. Toujours dans les annĂ©es 1960, des artistes comme Bob Dylan et Joan Baez ramènent le folk au premier plan (folk revival). Leur musique est souvent liĂ©e aux mouvements de protestation. Parallèlement, des labels comme Motown Records propulsent des artistes comme The Supremes, Marvin Gaye et Stevie Wonder sur le devant de la scène, tandis que de groupes comme The Doors, Jimi Hendrix et Grateful Dead dĂ©finissent avec le rock psychĂ©dĂ©lique la contre-culture de l'Ă©poque.

A partir des annĂ©es 1970, le rock progresse vers le rock progressif et le punk. Les annĂ©es 1970 voient aussi l'explosion du disco, avec des artistes comme Donna Summer et le groupe australo-britannique des Bee Gees, tandis que le funk, avec James Brown et Parliament-Funkadelic, influence lui aussi a musique dance. Le hip-hop naĂ®t dans le Bronx (New York) et se propage dans les autres grandes villes amĂ©ricaines au dĂ©but des annĂ©es 1980. Il est initiĂ© par des DJ et des MC comme DJ Kool Herc et Grandmaster Flash,  Run-D.M.C. et Public Enemy.

Dans les annĂ©es 1990, Nirvana, Pearl Jam et Soundgarden dĂ©finissent le grunge, tandis que l'alternative rock se dĂ©veloppe avec des groupes comme R.E.M. et Radiohead. Des artistes pop comme Whitney Houston,  Madonna et Michael Jackson dominent les charts Ă  cette Ă©poque, au mĂŞme titre, d'ailleurs que le grunge, avec des groupes comme Nirvana et Pearl Jam, et la musique alternative. Le hip-hop continue de croĂ®tre avec des artistes comme Tupac Shakur et The Notorious B.I.G., tandis que le R&B devient Ă©galement très populaire avec des artistes comme Mariah Carey et Boyz II Men. La musique Ă©lectronique se popularise avec des genres comme la techno et la house, puis la trance et le drum and bass.

Au début du XXIe siècle, la pop et le hip-hop restent les musiques les plus marquantes De nos jours, des artistes comme Beyoncé, Drake, Kanye West, Rihanna, et Taylor Swift continuent d'influencer massivement la musique populaire. L'électro et la musique dance connaissent aussi une montée en popularité avec des artistes comme Skrillex. La musique devient plus diverse et globale, incorporant des éléments de différents genres et cultures.

La musique en Amérique latine
Le tango se développe en Argentine et en Uruguay, devenant un phénomène international dans les années 1920 avec des figures comme Carlos Gardel. Au cours des premières décennies du XXe siècle, la samba, née dans les favelas de Rio de Janeiro, devient le symbole musical du Brésil, avec son émergence.

Dans les années 1950 et 1960, la bossa nova émerge au Brésil. Elle combine samba et jazz, et est popularisée par des artistes comme João Gilberto et Antônio Carlos Jobim. La Nueva Canción, un mouvement de musique folklorique et politique se développe en Amérique du Sud dans les années 1960 et 1970, avec des artistes comme Violeta Parra et Victor Jara. Vers la même époque, la cumbia se répand de la Colombie vers d'autres parties de l'Amérique latine, tandis que la salsa, mélange de rythmes afro-caribéens, prospère à New York avec des artistes comme Celia Cruz et Willie Colón.

Originaire de Porto Rico dans les années 1990, le reggaeton devient un genre majeur de la musique populaire mondiale, avec des artistes comme Daddy Yankee et Bad Bunny. Au même moment, le rock en espagnol se développe avec des groupes comme Soda Stereo et Maná. Des genres comme la música urbana et la trap latino deviennent populaires. Ils intègrent des éléments de hip-hop, de reggaeton et de musique électronique.

La musique en Asie.
Au dĂ©but du XXe siècle, la musique classique occidentale commence Ă  se mĂŞler aux traditions musicales de l'Asie. Cette forme d'occidentalisation  s'exprime, par exemple, au Japon avec des compositeurs comme Kosaku Yamada, qui intĂ©gre des Ă©lĂ©ments de la musique classique occidentale dans ses oeuvres. Le phĂ©nomène se constate aussi en  Inde, avec Ravi Shankar et d'autres musiciens populaires, qui commencent Ă  fusionner la musique classique indienne avec des Ă©lĂ©ments occidentaux. MĂŞme chose en Chine, oĂą l'on note par ailleurs l'Ă©mergence d'une musique populaire urbaine Ă  Shanghai, connue sous le nom de shidaiqu.
  
L'après l'indépendance de l'Inde, en 1947, le pays voit l'émergence de la musique de film Bollywood, mélangeant musique traditionnelle indienne et influences occidentales. Au Japon, laa musique moderne continue d'évoluer avec des compositeurs comme Toru Takemitsu qui continuent d'intègrer des éléments de la musique traditionnelle japonaise et des techniques occidentales contemporaines. Dès les années 1970 et 1980, la musique pop commence à émerger dans des pays comme la Thaïlande, les Philippines et l'Indonésie, influencée par la musique occidentale.

La CorĂ©e du Sud voit l'explosion de la K-pop Ă  partir des annĂ©es 1990, qui deviendra  un phĂ©nomène mondial dans les annĂ©es 2000 avec, au cours des dernières annĂ©es, des groupes comme BTS et Blackpink. De nos jours, la scène Ă©lectronique se dĂ©veloppe dans des villes comme Tokyo et Shanghai, et influence la musique populaire locale. Des artistes comme Anoushka Shankar continuent de fusionner des traditions musicales indiennes avec des genres occidentaux contemporains.

La musique en Afrique.
Dans la première moitié du XXe siècle, la musique traditionnelle reste dominante en Afrique de l'Ouest, mais les influences occidentales commencent à apparaître à travers les missions chrétiennes et les écoles coloniales. En Afrique du Sud, le marabi, un style de musique influencé par le jazz américain, commence à émerger dans les townships de Johannesburg.

Après les indépendances, la musique africaine aussi s'émancipe. Fela Kuti en Nigeria popularise l'afrobeat, un genre, également florissant au Ghana, et combinant highlife, funk, jazz et éléments de musique traditionnelle yoruba. La musique devient un outil de résistance contre les régimes coloniaux et l'apartheid. Miriam Makeba et Johnny Clegg en Afrique du Sud et d'autres artistes jouent un rôle clé dans cette lutte. Les genre Highlife et Juju prospèrent en Afrique de l'Ouest, avec des artistes comme King Sunny Adé.

A partir des années 1980, de nombreux artistes africains gagnent une reconnaissance internationale. Youssou N'Dour, Salif Keita et Angelique Kidjo, par exemple. Le hip-hop et le rap se développent dans de nombreux pays africains, avec des scènes florissantes en Afrique du Sud, au Sénégal et au Nigeria. Une nouvelle vague de musique populaire africaine, appelée afrobeats (différent de l'afrobeat des années 1970), émerge dans les années 2000, avec des artistes comme Burna Boy et Wizkid.

Les musiques du monde.
Le terme world music (musique du monde) a été popularisé pour des raisons purement commerciales à partir de 1987 par des maisons de disques britanniques. Peter Gabriel et d'autres artistes collaborent alors avec des musiciens africains et asiatiques, tandis que des labels comme Real World Records (fondé par Peter Gabriel) et WOMAD (World of Music, Arts and Dance) jouent un rôle clé dans la promotion des musiques du monde.

Avant cela, les musiciens occidentaux avaient dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  s'intĂ©resser aux musiques issues d'autres traditions.  Dans les annĂ©es 1930 Ă  1950, les enregistrements de musique traditionnelle deviennent plus courants. L'intĂ©rĂŞt pour les musiques du monde croĂ®t avec les voyages et l'exploration anthropologique. Les expositions coloniales et les foires mondiales prĂ©sentent des artistes de diverses cultures. La vague de mouvements de contre-culture des annĂ©es 1960 et l'intĂ©rĂŞt pour l'exotisme conduisent Ă  une popularisation accrue de ces musiques en Occident. Des artistes comme Ravi Shankar popularisent la musique indienne et influencent des groupes comme les Beatles.

Dans les annĂ©es 1970, les musiciens occidentaux commencent Ă  collaborer avec des artistes de cultures diverses. Paul Simon, par exemple, s'intĂ©resse aux rythmes brĂ©siliens et africains. La musique jamaĂŻcaine (reggae) devient mondialement populaire grâce Ă  des artistes comme Bob Marley. La globalisation et l'accessibilitĂ© croissante des technologies de communication depuis les annĂ©es 1990  permettent une diffusion encore plus large des musiques du monde. Des genres comme la musique raĂŻ (AlgĂ©rie), la salsa (AmĂ©rique latine) et la musique bhangra (Inde/Pakistan) gagnent en popularitĂ© mondiale. Des festivals et des Ă©vĂ©nements mondiaux cĂ©lèbrent cette diversitĂ© musicale. Depuis le dĂ©but du XXIe siècle, 'Internet permet aux artistes indĂ©pendants de diffuser leur musique Ă  une audience globale. Des collaborations transculturelles se multiplient, et des artistes comme Manu Chao et M.I.A. mĂ©langent des sons et des styles de diffĂ©rentes parties du monde. Dans les annĂ©es 2010, les plateformes de streaming comme Spotify et YouTube jouent un rĂ´le crucial dans la dĂ©couverte et la diffusion de la musique du monde. Des genres comme l'afrobeats (NigĂ©ria), le K-pop (CorĂ©e du Sud) et la musique latine (reggaeton, bachata) connaissent un succès international. Aujourd'hui, les musiques du monde sont devenues une partie intĂ©grante de la culture populaire globale.

Les principaux courants musicaux depuis 1970

Années 1970

• Disco. - Ce genre de musique dance a émergé au milieu des années 1970 avec des artistes comme Donna Summer, les Bee Gees, et Chic. Il est caractérisé par des rythmes entraînants, des lignes de basse syncopées et une forte présence de cordes et de cuivres.

• Punk Rock. - Né en réaction contre le rock progressif et le mainstream, le punk rock est caractérisé par sa simplicité musicale, ses paroles souvent provocatrices et son attitude rebelle. Des groupes comme The Ramones, les Sex Pistols, et The Clash sont emblématiques de ce mouvement.

• Funk . - Ce genre met l'accent sur des grooves rythmiques forts et des lignes de basse proéminentes. James Brown, Parliament-Funkadelic et Sly and the Family Stone sont des figures clés du funk.

 â€˘ Reggae. - PopularisĂ© par des artistes jamaĂŻcains comme Bob Marley, le reggae est caractĂ©risĂ© par son rythme syncopĂ©, ses paroles souvent axĂ©es sur des thèmes sociaux et politiques, et son influence de la culture rastafari.

• Hard Rock et Heavy Metal. - Ces genres sont caractérisés par des guitares distordues, des solos virtuoses, et une attitude souvent agressive. Des groupes comme Led Zeppelin, Black Sabbath, et AC/DC ont défini le hard rock et le heavy metal.

Années 1980

• Thrash Metal. - Ce sous-genre du heavy metal est caractérisé par des tempos rapides et des riffs de guitare agressifs. Metallica, Slayer, et Megadeth sont des figures de proue du thrash metal.

• New Wave. - Fusionnant le punk avec des éléments de la musique électronique, la new wave est marquée par des synthétiseurs, des rythmes dansants, et des visuels avant-gardistes. Des groupes comme Duran Duran, The Cure, et Depeche Mode sont représentatifs de ce courant.

• Synthpop. - Ce sous-genre de la new wave met l'accent sur l'utilisation de synthétiseurs et de boîtes à rythmes. Des groupes comme Depeche Mode, A-ha, et Human League sont emblématiques de ce style.

• Hip-Hop. - Né dans le Bronx à New York, le hip-hop est caractérisé par le rap, les DJing, le breakdance et le graffiti. Des pionniers comme Grandmaster Flash, Run-D.M.C., et Public Enemy ont marqué cette décennie.

• Gothic Rock. - Issu du post-punk, ce genre est marqué par des atmosphères sombres et des thèmes lyriques souvent mélancoliques. Des groupes comme Bauhaus, Siouxsie and the Banshees et The Sisters of Mercy en sont des exemples.

Années 1990

 â€˘ Grunge. - Originaire de Seattle, le grunge mĂ©lange des Ă©lĂ©ments de punk et de heavy metal, caractĂ©risĂ© par des guitares distordues et des paroles introspectives. Nirvana, Pearl Jam, et Soundgarden sont des groupes phares du grunge.

 â€˘ Britpop. - En rĂ©action contre la dominance de la musique amĂ©ricaine, des groupes britanniques comme Oasis, Blur et Pulp ont popularisĂ© un son distinctif axĂ© sur des mĂ©lodies accrocheuses et des paroles souvent centrĂ©es sur la vie en Grande-Bretagne.

• Hip-Hop et Rap. - Cette décennie voit l'essor du gangsta rap avec des artistes comme Tupac Shakur, Notorious B.I.G. et Dr. Dre, ainsi que l'émergence de mouvements comme l'alternative hip-hop avec des groupes comme A Tribe Called Quest et The Fugees.

• Electronica et Rave. - La musique électronique gagne en popularité avec des genres comme la techno, la house, et la trance. Des artistes comme The Prodigy, Daft Punk, et Underworld deviennent emblématiques de la scène rave.

 â€˘ Rock alternatif. - Un genre large englobant des groupes aux styles variĂ©s, souvent en opposition Ă  la musique mainstream. Radiohead, R.E.M., et Smashing Pumpkins sont des exemples de ce courant.

Années 2000

• Pop Punk et Emo. - Ces genres combinent des éléments du punk rock avec des mélodies pop et des paroles souvent émotionnelles. Green Day, Blink-182 et My Chemical Romance sont des figures de ce mouvement.

• Indie Rock. - Ce genre englobe une variété de styles souvent associés à des labels indépendants. Des groupes comme Arcade Fire, The Strokes et Arctic Monkeys sont représentatifs de l'indie rock.

• R&B et Hip-Hop. - Cette décennie voit une fusion croissante entre le R&B et le hip-hop, avec des artistes comme Beyoncé, Usher et Kanye West dominant les charts.

 â€˘ Electronic Dance Music (EDM). - La musique de danse Ă©lectronique devient une force majeure avec des artistes comme David Guetta, Deadmau5, et Skrillex.

 â€˘ Nu-Metal. - Une fusion de heavy metal avec des Ă©lĂ©ments de genres comme le hip-hop et le grunge. Des groupes comme Linkin Park, Korn, et Limp Bizkit sont emblĂ©matiques du nu-metal.

Depuis 2010

• Trap. - Un sous-genre du hip-hop caractérisé par des beats de batterie agressifs, des hi-hats rapides, et des lignes de basse lourdes. Des artistes comme Migos, Future, et Travis Scott sont des figures du trap.

 â€˘ K-pop. - La musique pop sud-corĂ©enne gagne une Ă©norme popularitĂ© mondiale avec des groupes comme BTS, BLACKPINK, et EXO.

•Indie Pop et Folk : Des artistes comme Tame Impala, Bon Iver, et Florence + The Machine fusionnent des éléments de pop et de folk avec des sonorités indépendantes.

• Latin Pop et Reggaeton. - Des genres comme le reggaeton et la musique latine connaissent un essor mondial avec des artistes comme Daddy Yankee, J Balvin, et Bad Bunny.

• Future Bass et Tropical House. - Des sous-genres de la musique électronique qui gagnent en popularité avec des artistes comme Kygo, Marshmello et The Chainsmokers.



Bernard Wodon, Histoire de la musique, Larousse, 2008. - L'histoire des compositeurs et des oeuvres, du langage musical, des courants et des grandes écoles esthétiques. L'ouvrage couvre toutes les époques : de la musique hellénique et romaine au chant grégorien, du baroque au répertoire classique et romantique, jusqu'à la musique contemporaine et actuelle. Présentation du contexte historique et culturel ; notions indispensables sur la notation et la théorie musicale; brève biographie des compositeurs les plus marquants et caractéristiques de leur langage musical et des oeuvres jalons. Avec encadrés thématiques, index et bibliographie. (couv.).

Marie-Claire Beltrando-Patier, Histoire de la musique, Bordas, 2004.

En bibliothèque - Plusieurs écrits de l'Antiquité sur la musique nous sont parvenus, tels que ceux d'Aristoxène, d'Euclide, de Nicomaque, d'Alypius, de Gaudentius, de Bacchius, et d'Aristide Quintilien. Meibom les a réunis sous le titre de Antiquae musicae auctores septem, grec-latin, Amsterdam, 1652, avec celui de Martianus Capella en appendice. Une autre collection, publiée par J. Willis, contient les Harmoniques de Ptolémée, le Commentaire de Porphyre sur cet ouvrage, et les Harmoniques de Manuel Bryenne. Plusieurs chapitres d'Aristote, d'Elien et d'Athénée, les ouvrages de Plutarque, de St Augustin, de Boèce, et de Michel Psellos sur la musique doivent aussi être consultés. Les principaux théoriciens du moyen âge ont été recueillis par Gerbert, 1784, 3 vol. in-4°. De tout temps on a publié en Allemagne des Dictionnaires de Musique; nous citerons ceux de Walter (Leipzig, 1732); de Wolf (Halle, 1787); de J.-H. Knecht (Ulm, 1795); de Burkhard (Ulm, 1832); de Haeuser (2e édit., Meissen, 1833). En France, on connaîtt surtout ceux de Brossard de J..-J. Rousseau (1768); de Castil-Blaze (1821 et 1825), et de MM. Escudier (1853); ou la traduction de celui de Lichtenthal (1839). - Parmi les ouvrages théoriques, outre ceux qui ont été indiqués aux art. COMPOSITION, Contre-point, harmonie, on peut mentionner le Traité spéculatif, pratique et philosophique de musique par Alex. Malcolm (Édimbourg, 1721, in-8°), les Principes élémentaires de musique par les membres du Conservatoire; la Musique mise à la portée de tout le monde, par Fétis; les Idées sur l'esthétique de la musique par Schubert (en allem., 1806); l'Essai d'une esthétique de la musique par G.-C. Müller (en allem., Leipzig, 1830), 2 vol. in-8°. Les principaux écrivains qui se sont occupés de l'histoire de la musique sont : Galilei, Dialogo della musica antica e moderna, Florence, 1581 et 1602, in-fol.; Bontempi, Historia musica, Pérouse, 1695, in-fol.; Kircher, Musurgia universalis, 1650, 2 vol. in-fol.; Bonnet, Histoire de la musique et de ses effets, Paris, 1795, in-81, où il n'est guère question que du compositeur Lulli; Marpurg, Introduction critique à l'histoire de la musique, en allem., Berlin, 1754; Blainville, Histoire générale, critique et philologique de la musique, Paris, 1767, in-4°, ouvrage plein de faits erronés et d'une érudition factice; le P. Martini, Storia della musica, Bologne, 1757-81, 3 vol. in-4°, livre très savant, mais malheureusement inachevé; Laborde, Essai sur la musique ancienne et moderne, Paris, 1780, 4 vol. in-4°, amas indigeste de matériaux recueillis sans discernement et sans goût; Hawkins, Histoire géné rale de la musique, en anglais, Londres, 1770, 5 vol. in-4°; Burney, Histoire générale de la musique, en anglais, Londres, 1770-89, 4 vol. in-8°; Forkel, Histoire générale de la musique, en allem., Leipzig, 1788-1801, 2 vol. in-8°, excellent ouvrage, inachevé; Kalkbrenner, Histoire de la musique, Paris, 1802, 2 vol. in-8°, où il n'est guère question que de la musique des Hébreux et des Grecs; Busby, Histoire générale de la musique, en anglais, Londres, 1819, 2 vol. in-8°, extraite de Burney et de Hawkins; Fétis, Curiosités historiques de la musique, Paris, 1830, in-8°; Cooke Stafford, Histoire de la musique, traduite de l'anglais par Mme Fétis, Paris, 1832, in-12; Fink, Histoire primordialede l'art musical, en allem., Essen, 1831, in-12; Kleinsmidt et Buschendorf, Histoire abrégée de la musique, en allem., Leipzig, 1832; Kiesewetter, Histoire de la musique de l'Europe occidentale, en allem., Leipzig 1834 in-4°; Adrien de Lafage, Histoire de la musique, Paris, 1844, 2 vol. in-8°; Labat, Études philosophiques et morales sur l'histoire de la musique, Paris, 1852, 2 vol. in-8°; Félix Clément, Histoire générale de la musique religieuse, Paris, 1800, gr. in-81; Fétis, Biographie universelle des musiciens, 2e édit., 1860 et suiv.

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Dictionnaire Musiques et danses
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