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United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland |
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![]() 54 00 N, 2 00 W |
Le Royaume-Uni![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() - ![]() Carte du Royaume-Uni. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Monarchie
constitionnelle, dont la reine est aussi celle des autres autres Pays du
Commonwealth, le Royame-Uni est divisé en près de 150 entités administratives
(comtés, boroughs de Londres La population de du Royaume-Uni est de
68 millions d'habitants (2023). Capitale Londres. Autres grandes villes
: en Angleterre : Birmingham Géographie physiqueL'Angleterre et le Pays de Galles.L'Angleterre forme la région Sud de la Grande-Bretagne dont elle constitue la partie la plus étendue et de beaucoup la plus importante. Elle est flanquée à l'Ouest du Pays de Galles ![]() ![]() ![]() Au Sud du canal de Bristol, on entre dans
la grande presqu'île qui termine l'Angleterre
au Sud-Ouest; IÃ , dans le Devon et la Cornouailles, court du Nord-Est
au Sud-Ouest la chaîne des collines Ochriniennes, composées de granits
et de porphyres, riches en minerais d'étain et
de cuivre et présentant les plus grandes analogies avec les masses cristallines
de la Bretagne Parallèlement au littoral Sud de la Manche, dans la partie la plus méridionale de l'Angleterre, s'étendent de l'Ouest à l'Est, entre la Tamise et la mer, les deux chaînes de collines crayeuses des North Downs et des South Downs, entre lesquels est la plaine argileuse du Weald, si connue des géologues. Tandis que les montagnes du Nord et de l'Ouest de l'Angleterre ont leurs sommets et leurs flancs recouverts de bruyères et de tourbières, les collines des Downs sont tapissées d'un gazon court, mais succulent, où paissent de beaux troupeaux de brebis. Rien de particulier à dire de la grande plaine orientale de l'Angleterre, sinon que la partie la plus basse de cette plaine entoure le golfe de Wash et rappelle tout à fait les Pays-Bas par ses marais, ses tourbières, ses canaux et ses digues; elle a été surnommée à bon droit la Néerlande anglaise. Un voyageur qui, partant d'un point quelconque de la côte occidentale de l'Angleterre, traverserait ce pays en se dirigeant du Nord-Ouest au Sud-Est, foulerait successivement sous ses pas les divers étages géologiques disposés dans l'ordre chronologique de leur apparition. D'abord il rencontrerait les terrains granitiques, siluriens, dévoniens et carbonifères. De là il atteindrait le triasssique, puis aurait à traverser le sol jurassique et sol crétacé pour atteindre les terrains cénozoïques qui, au Sud-Est de l'Angleterre, longent la mer du Nord. La chaîne Pennine est formée de calcaire carbonifère; les massifs du Pays de Galles et de Cornouaille se composent de roches cristallines siluriennes et dévoniennes. Une ligne à peine ondulée tirée de l'embouchure
de la Tees à Bristol Le versant oriental de l'Angleterre, beaucoup plus large et plus étendu que le versant occidental, est arrosé par la Tweed qui le sépare de l'Écosse; par la Tyne, par la Tees entre les comtés de Durham et d'York; par l'Ouse aux nombreux affluents, et le Trent, descendant, la première du Nord-Est et le second du Sud, et dont la réunion forme l'Humber : par les tributaires du golfe de Wash disposés en éventail et dont les principaux sont la Witham, la Wolland, le Nen, l'Ouse-du-Sud, le Trent, et par la Tamise, le fleuve le plus important de l'Angleterre. Le versant occidental est arrosé par la Mersey, qui se jette dans la mer d'Irlande, et par la Severn, qui prend sa source sur le versant oriental du Pays de Galles et qui, grossie de l'Avon, se déverse dans le canal de Bristol. Le versant Sud n'est arrosé que par des fleuves peu importants dont le principal est l'Avon. Les principales plantes
cultivées sont : blé, avoine, fèves, haricots, orge, seigle, navets,
pommes
de terre Les mammifères indigènes sauvages sont le cerf, le daim, le chevreuil, le renard, le blaireau, le putois, la loutre, la belette, la martre, le hérisson, la taupe, l'écureuil, le lièvre et le lapin. Principaux poissons que l'on pêche sur les côtes: morue, hareng, sardine, maquereau et saumon. On y trouve aussi des huîtres et des homards. L'Ecosse.
Pour nous en tenir à ce que nous appellerons la terre ferme, en l'opposant aux petites îles, l'Ecosse mesure 463 kilomètres de Dunnet Head au Mull de Galloway; sa plus grande longueur du Nord au Sud, de Durness (comté de Sutherland), à Burrow Head (comté de Wigtown) est de l'ordre de 437 km; sa plus grande largeur, de l'Est à l'Ouest, de Peterhead (comté d'Aberdeen) à Applecross (comté de Ross), est d'environ 250 km. Sa plus petite largeur entre l'estuaire du Forth et celui de la Clyde, de Grangemouth (comté de Stirling) à Bowling (comté de Dumbarton) n'est que de 57 km. La forme de l'Ecosse est extrêmement irrégulière. Elle est très profondément découpée par la mer : les côtes offrent un grand nombre de golfes, dont les principaux sont ceux du Forth, du Tay et de Murray sur la cote orientale, et ceux de la Clyde et de Solway sur la côte occidentale. A première vue, on distingue ainsi trois tronçons (sans parler des îles); de la frontière méridionale à l'étranglement entre le Forth et la Clyde; depuis celui-ci jusqu'à la dépression du Glenmore entre les golfes de Moray et du Loch Linnhe, distants de 445 km; et le tronçon septentrional. Si l'on fait abstraction des archipels des Orcades et des Shetland placés au Nord, les îles se trouvent presque toutes du côté occidental, le plus capricieusement entaillé par la mer. La frontière orientale est formée par la mer du Nord, la frontière septentrionale et occidentale par l'Océan Atlantique; au Sud-Ouest est le canal du Nord qui sépare l'Ecosse de l'Irlande; au Sud sont le golfe de Solway, dépendance de la mer d'Irlande, et la frontière terrestre qui sépare l'Ecosse de l'Angleterre. Cette frontière terrestre est formée par l'enclave de Berwick, la Tweed, une ligne qui se dirige vers le Sud pour gagner la crête des monts Cheviots, qu'elle suit du Nord-Est au Sud-Ouest, puis le ruisseau de Kershope (affluent du Liddell), le Liddell (affluent de l'Esk), enfin le ruisseau de Sark qui débouche dans les grèves du golfe de Solway. Cette ligne assez irrégulière mesure 145 km de la mer du Nord au golfe de Solway; mais, à vol d'oiseau, la distance n'est que de 412 km. Le développement des côtes (en faisant abstraction des petites îles, des petites baies et anfractuosités du littoral, est de 3540 km). L'Ecosse est donc une contrée essentiellement maritime. Aucun point n'est distant de la mer de plus de 120 km. L'Ecosse se compose de deux régions physiques distinctes : la basse Ecosse, pays des Lowlanders, qui s'étend des Cheviots au pied des Grampians, et la haute Ecosse, pays des Highlanders, qui forme la partie septentrionale de la grande île. La basse Écosse se rétrécit à ses deux extrémités Nord et Sud. Sa partie méridionale et centrale est occupée de l'Ouest à l'Est par les Cheviots, montagnes' siluriennes que percent ça et là des roches volcaniques. Au Nord de ce massif se développent les vallées de la Clyde et du Forth; puis la grande plaine dite Strathmore, qui s'étend du Sud-Ouest au Nord-Est jusqu'au pied des Grampians, et est traversée perpendiculairement par une foule de cours d'eau. Les vallées de la Clyde et du Forth sont les régions les plus productives de la basse Ecosse, Le versant oriental de la basse Ecosse, tributaire de la mer du Nord, est arrosé par la Tay, grossie de ses nombreux affluents et formant en aval de Perth un profond estuaire; par le Forth et par la Tweed. Le versant occidental, dont les eaux coulent vers la mer d'Irlande et le canal du Nord, a pour principal cours d'eau la Clyde. La haute Écosse, terre la plus septentrionale de la Grande-Bretagne, n'est guère qu'un massif granitique, flanqué d'assises siluriennes ait voisinage de la mer. Elle apparaît hérissée du Nord-Est au Sud-Ouest de chaînons parallèles laissant entre eux de profondes vallées où coulent des torrents aux eaux noires. La partie méridionale de ce massif constitue le système des monts Grampians, dépourvus d'arbres, mais revêtus de bruyères et de tourbières, lieux de pâturages pour les moutons et les bêtes à cornes. Ce dédale de monts est brusquement interrompu au Nord-Ouest par un large fossé aux talus abrupts hauts de 300 à 400 mètres, dont le fond présente une série de lacs reliés par le canal Calédonien qui met la mer du Nord en communication avec l'Atlantique : c'est le Glenmore. Au delà de ce gigantesque fossé sont les Hautes-Terres du Nord, à la population rare, mais qui nourrissent de nombreux troupeaux de moutons. Les deux sommets les plus importants de la haute Écosse, le Ben Nevis (point culminant du Royaume-Uni, avec une altitude de 1343 m) et le Mac-Dhui, n'ont pas une hauteur très considérable; mais le paysage qui les entoure leur donne un aspect des plus imposants. Toute l'Écosse doit sa célébrité à la succession de pics et de gracieux lacs que les touristes vont y visiter. L'Irlande du Nord
("Ulster").
Les côtes de l'Irlande du Nord sont très
découpées. Elles commencent au Sud-Est avec la rive septentrionale du
Lough Carlinford, que dominent les Monts Mourne. Au delà de ceux-ci, ont
trouve la baie Dundrum, que ferme au Nord la pointe Saint-John; puis l'anse
de Killough et l'étroite ouverture (baie Millquarter) du golfe de Strangford,
qu'une longue presqu'île recourbée sépare de la mer : à l'entrée sont
Strangford et Portaferry; au Sud-Ouest Downpatrick; Ã l'Est, le long de
la mer, l'anse de Cloghy, l'îlot Burial, le promontoire le plus oriental
de l'Irlande, le bourg de Donaghadee, les îlots Copeland et Mew, à l'Ouest
desquels s'ouvre la baie de Belfast La côte se dirige vers le Nord-Nord-Ouest; signalons les écueils des Maidens, la pointe Gasson, Red bay, l'anse de Cuashendun, le promontoire de Tor Head (ou Torr Head) que l'anse de Murlogh sépare de celui de Benmore ou Fair head, dont les colonnades basaltiques ont plus de 100 m de haut. La baie où s'abrite le petit port de Ballycastle, le promontoire de White head, celui de Bengore nous amènent à la fameuse Chaussée des Géants avec ses 40 000 fûts basaltiques. Au Nord de cette côte, l'île Rathlin a la même structure. Ces basaltes ferrugineux, qui semblent défier l'assaut des vagues, marquent la limite entre l'océan Atlantique et la mer d'Irlande : l'Ecosse y touche presque l'Irlande. Les invasions ont souvent franchi cet étroit passage, et des deux côtés la population est la même, quelle que soit l'origine primitive des Scots. La côte septentrionale, à partir des promontoires terminaux du plateau basaltique d'Antrim, participe à la nature des rivages océaniques d'Ecosse et d'Irlande. Elle est profondément découpée. Après Porthush, Port Stewart, l'embouchure du Bann, s'ouvre le lough Foyle, estuaire lacustre d'une petite rivière près de l'embouchure de laquelle est Londonderry; le lough Foyle est bordé à l'Est de plaines basses conquises sur ses eaux; à l'Ouest sont les hautes terres de Donegal, qui appartiennent à l'Eire. Au Nord de la baie de Carlingford sont les monts Mourne, composés de granites variés de basalte, de trapps micacés, de porphyre; le Slieve Donard y atteint 852 m.; le mont Eagle est un peu moins haut. Au Nord, le Slieve Croob est formé de granites plus anciens; quant à ceux des monts Mourne. Les monts Divis, à l'Ouest du golfe de Belfast (taillé dans des terrains du Triassique), sont intermédiaires entre ce groupe et celui du plateau d'Antrim, également d'origine volcanique, mais plus récente. Les monts d'Antrim ont des substructions triassiques recouvertes de roches jurassiques et crétacées, mais surtout d'une épaisse couche de basalte; c'est la partie la plus jeune de l'Irlande. La plus grande partie du comté d'Antrim et l'Est de celui de Derry sont formés de ces basaltes découpés sur la mer en escarpements abrupts; le contraste entre le noir manteau basaltique des summets et la teinte blanche des dépôts sous-jacents est très frappant; en plusieurs endroits, comme à la Chaussée des Géants les basaltes descendent jusqu'au-dessous du niveau de la mer où s'enfoncent leurs piliers hexagonaux. Le plateau d'Antrim n'est pas très élevé; le Trostan (Slieve Anee) n'atteint que 654 m; les saillies volcaniques ont été rasées par les actions glaciaires ou atmosphériques; souvent les craies inférieures se creusent, entraînant l'effondrement de la masse supérieure. A l'Ouest de la vallée du Bann sont les monts Carntoghea et les monts Sperrin, un peu plus élevés, qui dominent la vallée du Foyle; le mont Sairel a 683 m. Seuls des cours d'eau sans importance se jettent dans la mer d'Irlande. Ce sont la rivière de Newry (reliée par un canal au Lough Neagh, le Lagan qui passe à Dromore, Lisburn et Belfast, le Glenhesk qui finit à Ballycastle. Le principal fleuve du versant septentrional est le Bann (137 kilomètres de long, bassin de 5707 km²); né dans les monts Mourne, il arrose Banbridge, Portadown où il devient navigable et d'où se détache le canal de Newry, entre dans le lough Neagh. Ce lac mesure 397 km², est à une altitude de moins de 15 m, a une profondeur extrême de 12,6 m; il a les deux tiers de la surface du lac de Genève, mais renferme vingt-quatre fois moins d'eau. Le lough Neagh reçoit du Nord-Est le Six mile water qui finit à Antrim; du Nord le Main, dont un affluent, le Braid, passe à Ballymena, et un autre, le KeIlt, à Kells; du Nord-Ouest le Moyola; du Sud-Ouest le Blackwater qui passe à Clogher et prête son lit au canal d'Ulster (qui le joint au lac Erne); un des affluents de ce Blackwater, le Callon, passe à Armagh. Le Bann sorti du lac passe à Coleraine. Le lough Foyle reçoit le Roe, le Flaughan et le Foyle (117 km de long; superficie du bassin, 2926 km²); ce dernier, qui marque la frontière avec l'Eire, ne reçoit d'affluent coulant en Ulster que sur sa rive droite. Il est formé à Strabane par la jonction du Mourne Strule et du Finn. Le Mourne Strule qui passe à Omagh, recueille les eaux du Cloghfin (dr.), du Drumragh (g.), du Fairy (g.), de l'Owenkillew (dr.), du Derg (g.), déversoir du lac de ce nom. Biogéographie du Royaume-UniLa diversité écologique du Royaume-Uni repose sur une grande variété de milieux naturels, qui vont des landes et tourbières du nord aux haies bocagères du sud, des montagnes écossaises aux estuaires riches du littoral atlantique. Malgré une nature très transformée par les humains, le pays conserve des paysages vivants, modelés par des siècles de cohabitation entre activités humaines et diversité biologique. Cette biogéographie hybride, entre conservation et transformation, fait de l'espace britannique un laboratoire écologique singulier à l'échelle européenne.Le nord et l'ouest sont dominés par des reliefs anciens (Highlands écossais, monts Cambriens, montagnes de Mourne) constitués de roches précambriennes ou paléozoïques, très érodées, qui donnent naissance à des sols pauvres, acides, fréquemment couverts de landes (heaths) et de tourbières (bogs), où dominent les bruyères, les mousses, les sphaignes et les graminées résistantes. Ces milieux abritent des espèces adaptées aux conditions humides et fraîches, comme le lagopède d'Écosse, la sarcelle d'hiver ou la loutre. Les plaines du sud et de l'est de l'Angleterre sont constituées de formations plus récentes, souvent crayeuses ou argileuses, qui donnent des sols plus fertiles qui ont favorisé l'agriculture intensive. La végétation naturelle y est aujourd'hui fortement fragmentée, mais il subsiste des bois de feuillus tempérés (principalement chênaies, hêtraies et frênaies) ainsi que des prairies semi-naturelles riches en espèces, particulièrement dans les zones protégées comme les Downs ou les Cotswolds. Le climat favorise la persistance de forêts tempérées humides, notamment en Écosse de l'ouest, où l'on trouve des forêts atlantiques relictuelles à chênes sessiles et mousses épiphytes, considérées comme un écosystème rare en Europe. Ces zones abritent des espèces endémiques ou menacées, comme le chat sauvage d'Écosse (Felis silvestris grampia) ou le balbuzard pêcheur, en pleine recolonisation depuis les années 1990. Alternant falaises calcaires (Douvres), plages sableuses, estuaires vaseux, marais salés (saltmarshes) et dunes côtières, le littoral britannique est extrêmement varié. Ces milieux jouent un rôle essentiel pour l'avifaune migratrice : les estuaires de la Severn, de la Humber, de la Tamise ou du Wash accueillent des centaines de milliers d'oiseaux migrateurs et hivernants (bécasseaux, barges, oies sauvages, pluviers). La flore halophile y est spécialisée, comprenant salicornes, obiones et asters maritimes. Les îles périphériques comme les Hébrides, les Orcades, les Shetland ou l'île de Man présentent une biodiversité particulière avec des espèces insulaires et des habitats peu modifiés. Ces milieux accueillent d'importantes colonies de macareux, de fous de Bassan et de phoques gris. Les zones marines sont également riches : les eaux côtières de l'ouest écossais et de la mer d'Irlande sont des refuges pour le marsouin commun, le grand dauphin, et occasionnellement la baleine à bosse. Sur le plan floristique, le Royaume-Uni compte environ 1400 espèces de plantes à fleurs indigènes, mais de nombreuses espèces introduites y ont été naturalisées. Les écosystèmes traditionnels, tels que les haies bocagères, les prairies maigres de fauche, les forêts anciennes et les zones humides tourbeuses, sont considérés comme des réservoirs majeurs de biodiversité, bien qu'en forte régression sous la pression de l'agriculture moderne, de l'urbanisation et du drainage. La fragmentation des habitats, la pollution, les espèces invasives (comme la renouée du Japon ou l'écureuil gris) et le changement climatique posent des défis importants à la conservation de la biodiversité. En réponse, le Royaume-Uni a mis en place un réseau de réserves naturelles, de parcs nationaux (comme le Lake District, Snowdonia ou Cairngorms), et des désignations européennes telles que Natura 2000 ou les Sites of Special Scientific Interest (SSSI). Des efforts de rewilding (réensauvagement) et de renaturation sont également en cours, notamment dans les Highlands et le sud-ouest de l'Angleterre. Géographie humaine du Royaume-UniPopulation.Le Royaume-Uni compte environ 68 millions d'habitants (2023), répartis de manière inégale. L'Angleterre est la région la plus peuplée avec environ 56 millions d'habitants. Londres, sa capitale, est la plus grande ville du Royaume-Uni, avec une population de plus de 9 millions d'habitants. C'est également un centre financier mondial. L'Écosse compte environ 5,5 millions d'habitants. Glasgow est la plus grande ville, tandis qu'Édimbourg, la capitale, est un centre politique et culturel important. Le Pays de Galles est peuplé d'environ 3,1 millions d'habitants. Cardiff, la capitale, est également la plus grande ville. L'Irlande du Nord compte environ 1,9 million d'habitants. Belfast, la capitale, est le principal centre urbain et économique. Le Royaume-Uni est fortement urbanisé. Environ 83 % de la population vit dans des zones urbaines, concentrées principalement en Angleterre. La densité de population varie considérablement, avec des concentrations urbaines élevées en Angleterre, notamment autour de Londres, Birmingham et Manchester, et des zones beaucoup moins peuplées dans les Highlands écossais, certaines régions rurales du Pays de Galles et de l'Irlande du Nord. Le coût élevé du logement, surtout à Londres et dans les grandes villes, est un problème majeur pour la population, avec un manque de logements sociaux et abordables. Le Royaume-Uni est caractérisé par une grande diversité culturelle et ethnique, surtout dans les zones urbaines. Cela s'explique en partie par l'histoire coloniale du pays, qui a conduit à des vagues d'immigration depuis le sous-continent indien, les Caraïbes, l'Afrique, ainsi que des pays européens. L'anglais est la langue principale. D'autres langues comme le gallois (au Pays de Galles), le gaélique écossais (en Écosse) et l'irlandais (en Irlande du Nord) sont également parlées. L'immigration a introduit des langues comme l'ourdou, le polonais, le bengali et l'arabe dans les villes multiculturelles. Les grandes villes du Royaume-Uni
Groupes ethnolinguistiques. Bien que l'anglais soit dominant sur l'ensemble du territoire, le paysage linguistique et ethnique est bien plus nuancé, et intégre des langues celtiques, des créoles, des langues issues de l'immigration postcoloniale, ainsi que des identités ethniques plurielles. La politique linguistique du Royaume-Uni est asymétrique. Si le gallois et le gaélique écossais bénéficient d'un soutien public actif, la reconnaissance des autres langues minoritaires dépend des contextes régionaux et politiques. La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires est en vigueur, mais l'application reste inégale selon les langues concernées. La diversité linguistique contemporaine reflète donc à la fois un héritage ancien et les transformations démographiques récentes d'un pays multiculturel en constante redéfinition. Le groupe majoritaire est constitué des Anglo-Britanniques, qui parlent l'anglais britannique dans ses diverses variétés régionales (cockney, scouse, geordie, estuary, etc.). L'anglais est la langue officielle de facto du Royaume-Uni, utilisé dans tous les domaines de la vie publique, de l'éducation à l'administration. Il est la langue maternelle de plus de 85 % de la population. Les populations celtiques autochtones forment plusieurs minorités linguistiques historiquement enracinées. Au Pays de Galles, le gallois (cymraeg), langue celtique brittonique, est parlé par environ 18 % de la population galloise, surtout dans le nord et l'ouest. Il est langue co-officielle du pays de Galles et enseigné à l'école. En Écosse, le gaélique écossais (gà idhlig), une langue celtique goïdélique, ne compte plus que 1 % de locuteurs, concentrés principalement dans les Hébrides et les Highlands occidentaux, mais bénéficie d'un soutien culturel et symbolique croissant. En Irlande du Nord, l'irlandais (gaeilge), langue goïdélique étroitement liée au gaélique écossais, est parlé par une minorité, souvent en lien avec une identité nationaliste irlandaise. La langue est soutenue dans les milieux scolaires et culturels, mais reste minoritaire dans l'usage quotidien. La population écossaise des Lowlands, majoritairement anglophone, utilise également une forme dialectale distincte appelée scots, parfois considérée comme une langue à part entière. Elle possède une tradition littéraire et culturelle propre, notamment en poésie. Le Ulster scots, variante parlée en Irlande du Nord, conserve également une reconnaissance dans le cadre des droits linguistiques locaux. Les minorités issues de l'immigration postcoloniale constituent une composante majeure du paysage ethnolinguistique moderne. Les Britanniques d'origine sud-asiatique (Pakistanais, Indiens, Bangladais) forment l'un des plus grands groupes non-européens. Le pendjabi, l'ourdou, le gujarati, le bengali et le hindi sont largement parlés dans les communautés, notamment dans les grandes villes comme Londres, Birmingham, Leicester ou Bradford. Ces langues sont généralement transmises au sein de la famille et dans les institutions religieuses, même si l'anglais reste la langue principale d'intégration. Les populations afro-caribéennes, issues de la migration des années 1950-1970, parlent l'anglais mais maintiennent parfois des formes de créole caribéen dans les interactions familiales ou communautaires, comme le patwa jamaïcain. Leur identité linguistique s'exprime aussi à travers la musique (reggae, grime, drill) et la culture urbaine. Les Britanniques d'origine chinoise représentent également un groupe visible, parlant parfois le cantonais ou le mandarin, notamment dans les quartiers chinois des grandes villes. D'autres groupes importants sont les Polonais, les Roumains, les Lituaniens et les Bulgares, qui sont arrivés en nombre depuis l'élargissement de l'Union européenne en 2004. Le polonais est aujourd'hui la deuxième langue la plus parlée au Royaume-Uni après l'anglais. L'Irlande du Nord présente un paysage ethnolinguistique politisé. L'usage de l'irlandais et de l'anglais se superpose aux identités nationales (républicaine vs. unioniste). De même, les tensions historiques entre protestants et catholiques ont laissé des marques profondes sur les dynamiques culturelles, bien que l'anglais y soit partagé par l'ensemble de la population. Enfin, le Royaume-Uni accueille des populations nomades et marginalisées comme les Travellers irlandais et les Gitans romani (Roma), qui possèdent leurs propres variétés linguistiques : shelta pour les premiers, romani pour les seconds. Ces langues sont cependant en danger, en raison de la marginalisation sociale, de l'assimilation et de l'absence de reconnaissance institutionnelle complète. Culture.
Le Royaume-Uni a produit certaines des oeuvres les plus importantes de la littérature mondiale. Des figures emblématiques comme William Shakespeare, Jane Austen, Charles Dickens, Virginia Woolf et George Orwellont façonné la littérature anglaise classique. Au XXe siècle, la tradition se prolonge avec des auteurs comme J.R.R. Tolkien, Salman Rushdie, Zadie Smith ou Ian McEwan. Les littératures galloise, écossaise et nord-irlandaise ont connu un renouveau marqué par l'affirmation de langues et d'identités propres, avec des auteurs comme R.S. Thomas, Irvine Welsh ou Seamus Heaney, prix Nobel de littérature en 1995. La musique occupe une place centrale dans la culture britannique, tant populaire que savante. Le Royaume-Uni a été le berceau de mouvements majeurs comme le rock britannique, la pop et la musique électronique. Des groupes comme The Beatles, The Rolling Stones, Pink Floyd, Queen ou Radiohead ont eu une influence mondiale, de même que des artistes contemporains comme Adele, Ed Sheeran ou Stormzy. La culture musicale est également fortement ancrée dans les traditions locales : chants folkloriques celtiques, cornemuse écossaise, chorales galloises et airs traditionnels irlandais. Le théâtre britannique est l'un des plus riches au monde. Londres, avec ses quartiers du West End, demeure un pôle majeur du théâtre anglophone. La Royal Shakespeare Company et le National Theatre perpétuent une tradition dramatique d'excellence, mêlant classiques et expérimentations contemporaines. L'humour britannique, à la fois absurde, pince-sans-rire et satirique, s'illustre à travers le théâtre, le stand-up et les séries télévisées, comme Monty Python, Fawlty Towers, The Office ou Black Mirror. Les arts visuels combinent une riche tradition picturale – de William Turner à Francis Bacon – et une scène contemporaine dynamique. L'émergence des Young British Artists (YBAs) dans les années 1990, avec Damien Hirst ou Tracey Emin, a marqué un tournant dans l'art conceptuel européen. Des musées de renommée mondiale, comme la Tate Modern, la National Gallery ou le British Museum, rendent compte de la puissance patrimoniale du pays dans le domaine artistique. La religion a longtemps structuré la vie culturelle. L'anglicanisme, fondé au XVIe siècle, a joué un rôle central dans l'histoire nationale. L'Église d'Angleterre, bien que moins pratiquée aujourd'hui, reste une institution d'État. En Écosse, le presbytérianisme est dominant, tandis que le catholicisme est influent en Irlande du Nord. La société britannique est aujourd'hui largement sécularisée, mais de nombreuses minorités religieuses, notamment musulmanes, hindoues, sikhes et juives, jouent un rôle culturel actif, notamment dans les grandes villes. Les traditions populaires s'expriment à travers les fêtes, les coutumes régionales et les sports. Les Highland Games en Écosse, les festivals gallois, les parades orangistes en Irlande du Nord ou encore les fêtes de villages anglais témoignent de la vitalité des identités locales. Le Royaume-Uni est aussi profondément attaché à la monarchie, institution culturelle et symbolique majeure, qui conserve un prestige fort malgré les débats sur sa modernité et son coût. Le sport fait partie intégrante de la culture britannique. Le Royaume-Uni est le berceau de nombreux sports modernes comme le football, le rugby, le tennis ou le cricket. Ces disciplines sont liées à des valeurs de fair-play, de loyauté et de compétition. Les clubs de football comme Manchester United, Liverpool ou Arsenal incarnent un véritable capital culturel international. Les médias britanniques, dominés par la BBC, jouent un rôle structurant dans la diffusion de la culture, de l'éducation et de l'information. La presse écrite, bien que en déclin, conserve une grande diversité de courants d'opinion (de The Guardian à The Telegraph). Le cinéma britannique, souvent caractérisé par son réalisme social et son humour noir, a vu émerger des réalisateurs comme Alfred Hitchcock, Ken Loach, Mike Leigh, Christopher Nolan et Sam Mendes. L'éducation et la recherche sont aussi des piliers de la culture britannique. Des universités prestigieuses comme celles d'Oxford, Cambridge, Edinburgh ou l'Imperial College London ont contribué à l'avancement des sciences, des humanités et des idées politiques. Le Royaume-Uni reste un pôle d'innovation, de réflexion critique et de création intellectuelle, malgré les effets du Brexit sur sa coopération européenne. Enfin, la culture britannique contemporaine est caractérisée par des tensions entre traditions et multiculturalisme. L'immigration postcoloniale a profondément enrichi la gastronomie, la musique, la langue et la vie urbaine. Des festivals comme Notting Hill Carnival illustrent cette hybridité culturelle. Les débats sur l'identité nationale, le racisme, l'indépendance écossaise ou l'héritage colonial traversent l'espace public, et rendent la culture britannique à la fois intense, diverse et en constante redéfinition. Economie.
En 2023, le PIB du Royaume-Uni s'élevait à environ 3000 milliards de dollars, ce qui en fait la sixième économie mondiale. Le taux de chômage est relativement bas, autour de 4,5 % en 2023, bien que certains secteurs et régions soient plus touchés par des taux plus élevés. Le Royaume-Uni a une économie mixte, combinant des secteurs privés et publics forts, avec des industries clés comme les services financiers, le commerce, l'industrie manufacturière et la technologie. Le pays investit dans des secteurs comme les technologies financières (fintech), l'intelligence artificielle, et la cybersécurité, avec des hubs technologiques à Londres, Manchester, et Édimbourg. Le développement de ces secteurs sera crucial pour la compétitivité future du pays. Structure
économique.
Bien que moins dominante qu'auparavant, l'industrie manufacturière représente encore environ 10 % du PIB et demeure un secteur important. Des marques emblématiques comme Jaguar Land Rover, Mini et Aston Martin sont produites au Royaume-Uni, bien que nombre de ces entreprises appartiennent aujourd'hui à des groupes étrangers (par exemple, Tata Motors pour Jaguar Land Rover). Le Royaume-Uni occupe aussi une place importante dans le secteur aérospatial, avec des entreprises comme BAE Systems, Rolls-Royce (fabricant de moteurs d'avions). Le pays est également un acteur clé dans l'industrie pharmaceutique mondiale, avec des entreprises telles que GlaxoSmithKline (GSK) et AstraZeneca, qui ont joué un rôle crucial dans la recherche et la distribution de vaccins contre le covid-19. Enfin, le Royaume-Uni investit de plus en plus dans les technologies vertes, avec une forte expansion de l'énergie éolienne offshore et d'autres énergies renouvelables. Le pays vise à réduire considérablement ses émissions de carbone d'ici 2050 dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le changement climatique. Le secteur agricole représente une faible part du PIB britannique (environ 0,6 %). Les principales productions agricoles comprennent les céréales (blé, orge), les pommes de terre, les légumes, ainsi que l'élevage bovin, porcin et ovin. Le Royaume-Uni est également un important producteur de produits laitiers. Après le Brexit, les discussions sur les droits de pêche ont été centrales, car la pêche représente un secteur vital pour certaines régions côtières. Le Royaume-Uni contrôle désormais davantage ses eaux territoriales, ce qui a provoqué des tensions avec les pays de l'Union Européenne. Commerce
extérieur.
Depuis le Brexit, le Royaume-Uni a quitté l'Union douanière et le marché unique de l'UE, ce qui a entraîné des perturbations logistiques (douanes, contrôles aux frontières) et une complexité accrue dans les échanges commerciaux, notamment pour les petites et moyennes entreprises (PME). Le pays a cherché à compenser cela en négociant des accords commerciaux bilatéraux avec plusieurs pays, dont les États-Unis, l'Australie et le Japon. Cependant, les impacts économiques à long terme du Brexit continuent d'être débattus, notamment en ce qui concerne la compétitivité du Royaume-Uni sur le marché mondial. Marché
du travail.
Politique
monétaire et fiscale.
Infrastructures
et transports.
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