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Le Grand Canal,
à Venise, est longé de palais superbes et
d'édifices historiques en marbre, qui depuis des siècles se mirent dans
ses eaux. En commençant l'excursion par le ponte della Paglia (pont de
la Paille), qui se trouve près de la Piazzetta
du Môle, là où finit le Palais
Ducal et en nous dirigeant vers la gare Santa Lucia (chemin de fer)
et la Piazzale Roma (gare routière), nous partagerons le parcours en trois
étapes :
Ire
étape : du pont de la Paille au pont de l'Académie.
A
gauche du Grand Canal
A l'extrémité
de la pointe triangulaire du quartier de Dorsoduro, appelée Pointe
de la Salute ou Punta della Dogana, s'élève l'ancienne Douane
maritime (Dogana di mare), édifice dominant le Bassin de Saint
Marc, construit en 1632 par Giuseppe Benoni, ayant au-dessus une colonnade
d'ordre dorique rustique, d'où s'élève une tour carrée surmontée de
la statue de la Fortune s'appuyant sur
un globe en cuivre doré, soutenu par deux athlètes en bronze et agenouillés.
La statue est tournante et se meut dans la direction des vents.
Sainte
Marie de la Santé (Santa Maria della
Salute) , qui est le chef-d'oeuvre de Baldassarre
Longhena du XVIIe siècle. A côté se trouve le Séminaire patriarcal
(Seminario patriarcale), avec sa façade du XIVe siècle.
L'ex-abbaye
de saint Grégoire (abbazzia San Gregorio). C'est une construction
qui semble à l'abandon, de style gothique
du XVe siècle, avec un cloître qui n'est
pas dépourvu de quelque mérite. Digne de mention spéciale, pour sa structure
architecturale, est l'abside de l'abbaye,
quoiqu'elle soit déteriorée par une maison qu'on y a accotée.
Le
palais Genovese (moderne) construit en style néo-gothique par l'architecte
Trigoni-Mattei en 1892.
-
Le
palais Genovese. Au fond, la Douane de mer et le dôme de la salute.
Le
palais Martinengo, bâti au XVIIIe siècle. A proximité il y a
le magasin de verreries Salviati.
Le
palais Wolkoff, en style gothique du XVIe siècle.
Le
palais Dario (ou Ca'Dario), spécialement admirable pour
la richesse des marbres orientaux dont il est revêtu. Il est du XVe siècle
et attribué à Pietro Lombardo; mais il a été presque entièrement restauré.
A la base de la façade on lit l'inscription
suivante: Genio Urbis Joannes Darius.
Le
palais (ou Ca') Venier dai Leoni (non achevé). Il
fut commencé en 1749, puis la construction fut interrompue, encore antérieurement
à la chute de la République de Venise.
C'est aussi un musée d'art moderne, qui contient depuis 1947 la collection
Peggy Guggenheim..
Le
palais da Mula (ou Morosini Rombo), en style gothique du
XIIIe siècle. A côté du palais on installa à la fin du XIXe siècle
le grand magasin de verreries et mosaïques de la compagnie « Venise-Murano
».
-
Les
palais da Mula et, Ã droite, Barbarigo.
Le
palais Barbarigo en style identique au précédent, couvert en mosaïques
dues à Giuliano Carlini, et qui appartientà la compagnie susdite
(magasin de verrerie).
Le
palais Loredan ou Loredan Cini, du XVIIe siècle, et
qui appartint au siècle suivant à Don Carlos,
duc de Madrid, et prétendant au trône d'Espagne.
Le
palais Balbi-Valier fut lui aussi construit au XVIIe siècle. Différents
styles, y compris le mauresque, ont été mélangés.
Le
palais Manzoni-Angaran est un vaste édifice en style lombard (ou
romano-vénitien, XVe siècle) avec profusion de fins ornements, d'entailles
et de rosaces, en précieux marbres orientaux.
La
Galerie de l'Accademia, qui est dans l'ancienne école de Sainte
Marie de la Charité fondée en 1344; aucune trace du vieil édifice n'est
visible, sauf la perspective en pierre d'Istrie élevée en 1760 d'après
les dessins de Massari, et qui fut réformée par l'Académie des Beaux-Arts
vers la seconde moitié du XIXe siècle, en substituant à la frise
l'attique avec le groupe de la Gloire.
-
La
galerie de l'Accademia.
|
A
droite
Le
premier palais qu'on rencontre au coin entre la Piazzetta et le Canal est
celui de la Zecca (Monnaie); ensuite l'on trouve le Jardin Royal
(Giardini Reali) attenant aux Nouvelles
Procuratie et à la Bibliothèque
Marciana et la Calle Vallaresso.
Tout
de suite après vient le palais historique Giustiniani (maintenant
Hôtel de l'Europe) en style gothique du XIVe siècle, La tradition dit
qu'ici a demeuré le premier patriarche de Venise Saint Laurent Giustiniani
(1451).
Le
palais moderne en style gothique du XIVe siècle, de construction
relativement récente (XIXe s.), exécuté par l'architecte Giovanni Sardi
pour le compte de Grünwald, propriétaire de l'ancien Hôlel d'Italie
(aujourd'hui Hôtel Bauer-Grünwald). A son aspect on peut prendre le palais
pour une ancienne construction, tant le style de l'époque a été fidèlement
reproduit.
Le
palais Emo-Barozzi (maintenant Treves dei Bonfili) en style
du XVIIe siècle, exécuté par Longhena en
1680. A l'intérieur sont remarquables deux statues colossales de Canova,
représentant Hector et Ajax et sculptées entre 1808 et
1811.
Le
palais Tiepolo (plus tard l'Hotel Britannia, où séjourna Claude
Monet, auj. Hôtel Westin Europa e Regina), XVIIe siècle (Traghetto
de gondoles).
Le
palais Barozzi-Widmann, en style gothique.
Le
palais Contarini Fasan, appelé aussi la maison de Desdémone
(d'après le personnage de Shakespeare dans
Othello),
surpasse tous les autres palais de style gothique par la richesse de ses
marbres, par l'élégance de sa construction, par la finesse de ses travaux.
Il est considéré comme un bijou de l'architecture du XIIIe siècle et
il est admirablement bien conservé. On y exécuta des restaurations en
1857.
Le
palais Manolessa Ferro (Ca' Morosini Ferro Manolesso), du
XVe siècle. Il appartenait anciennement à la famille Barozzi. Il est
aujourd'hui réuni au palais Fini (Ca' Flangini Fini), du
XVIIe siècle (architecture del Tremigor). Les deux abritant le conseil
régional.
-
Les
palais Fini, Manolessa Ferro
et,
à droite, la maison dite de Desdémone.
Le
palais Gritti, de style du XIVe siècle, où vivait le doge
Andrea Gritti. Aujourd'hui Grand Hôtel Gritti Pisani. Hemingway,
Simenon et Ruskin y ont séjourné.
Le
palais Corner della Ca' Grande (auj. préfecture), élevé en 1532
par Sansovino. Dans la façade on remarque
trois ordres distincts : le rustique au rez-de-chaussée, l'ionique
au premier étage, et le corinthien
au second. A l'intérieur est digne d'admiration le plafond, splendidement
décoré, de la salle qui a servi aux assemblées du conseil provincial).
C'est un travail moderne, mais très appréciable, exécuté par les peintres
vénitiens Vincent De Stefani et Joseph Vizzotto-Alberti.
Le
sujet de la voûte est subdivisé en cinq compartiments comprenant des
allégories de la gloire de Venise et autour
de la salle, là où se détache la voûte moyenne, il y a un décor de
42 m de long et 2,30 de haut, où s'étalent plus de 200 figures au naturel
représentant le passage d'une procession par la place Saint Marc avec
le Doge Giovani Mocenigo (époque 1478-1485).
Les
palais Barbaro en style gothique du XVe siècle pour l'un et du
XVIIe s. pour l'autre.
Le
palais Cavalli (ou palais Cavalli Franchetti Gussoni), qui
a appartenu au baron Franchetti, en style gothique du XIVe siècle. Il
fut construit par la famille Guzzoni, est considéré comme un des plus
importants de Venise, soit par sa position soit par son architecture et
son histoire. Au XIXe s. l'architecte Boito y ajouta une aile et un escalier
intérieur grandiose, très riche en marbres, bronzes et sculptures.
-
Le
palais Cavalli Franchetti.
Ce
palais servit de demeure au comte Alexandre Pepoli, qui y donnait fréquemment
des représentations théâtrales et des entretiens musicaux, et ici mourut
l'archiduc Fédéric d'Autriche. Il appartint aussi à Henri V, le prétendant
au trône de France. |
2e
étape : du pont de l'Académie au pont du Rialto.
Le pont de l'Académie unit le campo de
San Vitale au Campo de la Carità , l'un à droite, l'autre à gauche du
pont.
A
gauche
Le
palais Querini, du XVIIe siècle.
Le
palais Gambara, du XIIe s.. Anciennement il était décoré de fresques.
Le
palais Contarini Corfou ou Contarini aux Ecrins (Contarini
degli Scrigni). Ce sont deux édifices assez appréciables tous deux,
pour l'éxécution, couverts de marbres très fins. Le premier fut construit
par Scamozzi en 1609; l'autre en style gothique est d'un auteur ignoré.
Ils prennent le nom d'aux écrins, à cause des nombreuses richesses de
leurs propriétaires. La collection de tableaux qu'on pouvait y voir est
aujourd'hui à l'Accademia.
Le
palais Cozzi-Durazzo, Loredan ou de l'Ambassadeur,
en style gothique du XVe siècle, avec décorations très fines en marbre
et avec deux très belles statues de guerriers sur la façade, desquelles
on ne peut pas préciser l'auteur, vu qu'il y a désaccord entre ceux qui
les attribuent aux Lombardi et ceux qui les croient sculptées par Antonio
Bregno. C'était anciennement le siège de l'ambassadeur Cesareo. Il
fut restauré en 1900.
-
Le
palais Cozzi-Durazzo (Loredan).
Le
palais Moyen, autrefois Diedo, en style lombard.
Le
palais Donato, qu'on range parmi les restes des constructions italo-byzantines.
Il est du XIIe siècle, avec une façade riche en petites formes et en
patere et muni d'une belle rangée de fenêtres.
Le
palais Rezzonico, plus connu sous le nom de Ca'Rezzonico
(un temps nommé Browning, du nom du poète
anglais qui y est mort en 1889), construit par Longhena
en 1680, avec une façade à trois ordres : dorique,
ionique et corinthien.
Le troisième étage y fut ajouté par G. Massari en 1745. Il a une entrée
majestueuse et à l'intérieur il y a des peintures murales de Tiepolo,
Longhi et Luca Giordano.
C'est aujourd'hui le musée du XVIIIe siècle vénitien.
-
La
Ca'Rezzonico.
Les
palais Giustiniani. Ce sont deux constructions du XVe siècle, qui
se dressent à côté du Palais Foscari et attribuées aux deux architectes
Buon. Ils ne présentent pas l'aspect majestueux
des autres constructions du même genre; mais dans leur ensemble ils ne
sont pas dépourvus de quelque importance. Dans le second palais (aussi
appelé Sernaggioito) habita Richard Wagner
de 1858-1859 et y composa le 2e acte de l'opéraTristan
et Iseult.
Le grand escalier extérieur fut construit en 1904.
Le
palais Foscari ou Ca' Foscari est célèbre pour les vicissitudes
et la fin douloureuse du Doge
'Foscari. Ce palais
aussi appartenait à la famille Giustiniani, et on le dit construit au
commencement du XVe siècle par les deux Buon (Jean
et Barthelémy). Plus tard il fut acquis par la République
de Venise pour le duc de Mantoue, ensuite mis aux enchères et l'acquéreur
en fut le Doge Foscari, qui le fit élever d'un étage, pour surpasser
en hauteur les deux autres palais Giustiniani existant à côté, comme
il a été indiqué. C'est dans ce palais que fut reçu en 1574 Henri
III, roi de France. Sous le gouvernement
autrichien on en fit une caserne; mais après l'annexion de Venise au Royaume
d'Italie, on le fit restaurer et on y installa l'Ecole supérieure
de commerce, aujourd'hui Université d'économie et de commerce.
-
La
Ca'Foscari.
Palais
Balbi (autrefois appelé palais Guggenheim) construit entre
1582 et 1590 d'après les dessins de Vittoria. L'édifice, quoique tendant
au style baroque, présente encore un aspect imposant; et grâce à sa
position privilégiée, permettant d'apercevoir un bon bout de canal, il
fut toujours choisi pour y héberger d'illustres personnages à l'occasion
des régates. Ainsi Napoléon, lui aussi, assista
en 1807, de ce palais au spectacle enchanteur en question. Il abrite aujourd'hui
le conseil régional de Vénétie.
Le
palais Grimani, du XVIe siècle dans le style de Sansovino.
Ensuite,
un autre palais Grimani, construit au XVIIIe siècle, auquel fait
suite le palais Perisco, de style lombard du XVIe siècle.
Les
palais Tiepolo ou Tiepoletto (Tiepolo Passi), deux
constructions du commencement du XVIe siècle; l'une en style de lombard,
l'autre en partie en style gothique. On y voit des fragments de peintures
à fresque d'Antonio Schiavone.
-
Les
palais Tiepolo.
Le
palais Pisani Moretta, en style gothique de la Renaissance (XVe
siècle). Là se trouvait le fameux tableau de Véronèse
: La Famille de Darius aux pieds d'Alexandre qui passa en Angleterre,
et dont on conserve maintenant une très belle copie.
Le
palais Barbarigo à la Terrasse (Barbarigo della Terrazza),
construit par Scamozzi au XVIe siècle. Il possède une grande terrasse
et un balcon donnant sur l'eau. Ce fut la résidence de Titien
qui y avait son atelier et où l'on dit qu'il mourut.
Le
palais ou maison Cappello, ayant appartenu à l'Ambassadeur
anglais Layard, qui y avait collectionné une précieuse galerie de tableaux
transportée en suite à sa mort en Angleterre.
Le
palais Grimani, en style de
la Renaissance (XVIe siècle).
Le
palais Zane, appelé aussi Dubois, en style de la décadence.
Le
palais Bernardo, en style gothique
du XVe siècle, est assez intéressant pour la largeur de ses lignes, l'abondance
de ses marbres très fins et l'ornementation exquise de ses chapiteaux.
-
Le
palais Bernardo.
Le
palais Donà ou Donato (ou Donà della Trezza). Il
est aussi un reste des constructions de style italo-byzantin (XIIIe siècle).
Le
palais Papadopoli, Ã l'origine Concina, puis Tiepolo.
Il devint la propriété des comtes Papadopoli en 1867. On en veut attribuer
la construction à Sansovino ou à un de ses
meilleurs disciples. Il fut restauré, agrandi et meublé somptueusement
dans le style des anciens et somptueux palais vénitiens.
Le
palais Barzizza, une vieille construction du XIIe siècle, dégradée
par plusieurs restaurations mal faites.
Le
palais Businello en style italo-byzantin du XIIIe siècle, mais
un peu modifié.
Le
palais Mengaldo, du même style et de la même époque, qu'on suppose
être un reste du palais des Patriarches de Grado, qui, lorsqu'ils transportèrent
leur résidence à Venise, choisirent justement
pour demeure la localité de Saint Sylvestre.
A ce
point, à proximité du pont, on voit différentes habitations élevées
sur de très anciennes constructions, mais elles ne présentent rien d'assez
remarquable pour mériter une description particulière. |
A
droite
Le
palais Giustiniani-Lolin (ou Levi), construit par Longhena
au XVIIe siècle.
Le
palais Falier, en style gothique du XVe siècle, mais restauré.
La
Cà del Duca. On indique par ce nom les fondations d'un grand édifice
que le duc François Sforza de Milan avait l'intention d'y construire pour
sa propre demeure; mais à cause d'évènements politiques qui se produisirent,
la République de Venise fit suspendre les
travaux et confisqua la très vaste base de construction, sur laquelle
on superposa une modeste maison, qui, dit-on, fut habitée par Titien.
Le
palais Bardella, du XVIe siècle.
Le
palais Malipiero, construit en deux styles différents; en partie
gothique, en partie de la décadence. Il est du XVIIIe siècle.
Ici
se trouve le Campo San Samuel avec l'église San Samuel. La construction
de cette église remonte à 1682 et
contient deux bonnes peintures et un bas-relief
avec la naissance de Jésus Enfant. On découvert quelques fresques
dans la coupole.
Le
palais Grassi (un temps nommé Sina), en trois ordres : rustique,
ionique et corinthien. L'édifice, assez grandiose, est dû à Georges
Massari et il possède une belle cour, avec fresques de Longhi sur le grand
escalier. Ce palais abrite de nos jours les collections d'art contemporain
de François Pinault.
-
Le
palais Grassi.
Le
palais Morolin ou Moro Lin (aussi appelé Pascolato),
crée par Sébastien Mazzoni à différents ordres, à savoir : rustique,
dorique, ionique
et corinthien. La construction est
du XVIIIe siècle.
Les
palais da Lezze et Soderini sont deux édifices en style
gothique, mais dégradés par les restaurations qu'on y exécuta. Le palais
da Lezze a été la propriété du comte Nani-Mocenigo.
-
Le
palais da Lezze (premier étage).
Le
palais Contarini aux Figures (Contarini delle Figure), excessivement
élégant et seigneurial, est du XVIe siècle (1594-1546), en style de
la Renaissance, attribué à Antonio
Lombardo.
Les
palais Mocenigo, au nombre de quatre, furent construits au XVIe
siècle. Celui de droite est en pierre d'Istrie, à la manière de Vittoria;
celui de gauche s'approche de la manière de Longhena
et de Bononzi; et les deux du centre sont de la fin de la Renaissance.
Ces palais méritent un souvenir, car dans l'un d'eux demeurèrent Giordano
Bruno, puis Emmanuel Philibert de Savoie en 1574, et dans l'autre lord
Byron écrivit en 1818 quelques chants de son Marin
Faliero. Dans l'intérieur du quatrième palais on admire le puits
avec des belles sculptures byzantines.
Le
palais Garzoni (qui a abrité le consulat de France), en style
gothique du XVe siècle, renferme une belle collection d'antiquités,
peintures, bronzes,
céramiques, etc.
Le
palais Corner-Spinelli, du commencement de la Renaissance,
attribué à Codussi (fin du XVe s.). Quelques parties intérieures et
la petite terrasse sont remarquables pour leur grâce et leur bon goût.
Il a appartenu à la fameuse danseuse Taglioni.
Le
palais Benzon (Malcom), en style de la décadence. Ici habita
et mourut en 1839 la célèbre comtesse Benzoni, dont les salons étaient
ouverts à l'élite de la Société. On a écrit pour elle une chansonnette
vénitienne.
Le
palais Talenti, Martinengo ou Volpi, de la Renaissance,
se rappelle au souvenir pour avoir appartenu à Martino d'Anna, compère
de Titien.
Le
palais Cavalli (Corner Contarini dai Cavalli ou ou Costanzo),
en style gothique, XVe siècle.
Le
palais Grimani (siège de la Cour d'appel), construction grandiose
et somptueuse de l'architecte véronais Michele Sanmicheli; exécutée
vers le milieu du XVle siècle sur l'ordre du sénateur Girolamo Grimani.
La façade, d'ordre corinthien, avec l'élégant balcon le long du premier
étage, présente un ensemble assez imposant et majestueux. Le dernier
étage, plutôt lourd et disparate d'avec le reste de l'édifice, à été
construit, dit-on, par un autre architecte après la mort de Sanmicheli.
-
De
gauche à droite : les palais Grimani, Corner Contarini et Talenti.
Le
palais Corner Martinengo Rava, du XVIIIe s. où à séjourné Fenimore
Cooper.
Les
palais Farsetti et Loredan (aujourd'hui le siège de la Mairie),
sont deux parmi les plus beaux édifices conservés à Venise
dans le style italo-byzantin. Construits au XIIe siècle, ils subirent
ensuite des réformes aux étages supérieurs, aux XVe et XVIe siècles.
Le
palais Farsetti, avec des fenêtres
au premier étage. Sur le vestibule de ce palais son scellées deux grandes
pierres avec inscriptions, en l'honneur des héros tombés pendant la révolution
et la défense de Venise en 1848-1849. D'autres pierres avec inscription
rappellent au souvenir les soldats morts dans les guerres pour l'indépendance
de l'Italie, et l'on voit aussi un très
beau buste de Benedetto Cairoli, oeuvre du sculpteur Charles Lorenzetti.
La rampe de l'escalier est décorée de
paniers en fleurs de marbre, sculptés par Canova
jeune homme.
Le
palais Loredan Corner se distingue par la richesse des ornementations
de la façade avec ses caractéristiques petites formes aux emblèmes animalesques,
Dans la cour on admire une précieuse margelle de puits, de style
byzantin. Dans ce palais naquit, en 1684, Hélène Corner Piscopio,
qui jouit d'une grande renommée pour sa vaste érudition philosophique;
et il y habita aussi au XVIe siecle Pierre Lusignan,
Roi de Chypre, mari de Catherine Cornaro,
dont on voit les armes et les écussons sur les murs de l'édifice.
A partir
de ce point jusqu'au Pont de Rialto s'étend la Riva del Carbon,
fréquentée et intéressante.
-
La
riva del Carbon, avec les palais Dolfin Manin (au fond), Bembo,
Dandolo et la Ca'Farsetti.
Le
palais Dandolo, édifice historique de 1469, dans lequel aurait
habité le célèbre doge et capitaine Henri
Dandolo, celui qui prit Constantinople.
En effet, on dit que les habitations des Dandolo se trouvaient dans ces
parages, dans une desquelles habita le très fameux peintre Pierre Aretino
en 1551, pour qui le duc de Florence payait
le loyer. Aujourd'hui, la partie gothique de ce palais est la seule encore
visible.
Le
palais Bembo, du XVe siècle, en style
gothique d'un aspect imposant, avec des ornements d'anciennes constructions.
Il fut restauré au XVIIe siècle. Ici demeura le célèbre homme de lettres
cardinal Pierre Bembo, dont le palais prit le nom.
En
poursuivant par le Grand Canal nous trouvons le palais Manin ou
Dolfin Manin, ayant appartenu au dernier doge Ludovico Manin, construit
au XVIe siècle par Sansovino. Il abrite la
banque d'Italie. Le beau portique du rez-de-chaussée
est remarquable.
-
Le
pont de Rialto.
|
3e étape : du
pont de Rialto à la gare du Santa Lucia.
Le Pont de Rialto se trouve au centre
du Grand Canal et, jusque en 1854, il fut le seul pont unissant les deux
bords du Canal. Au lointain Moyen-âge
ce fut le point où commença à s'étendre la ville de Venise,
et l'on suppose qu'il prit le nom de Rialto, du groupe des petites îles
qui, par leur position plus élevée, présentaient une plus grande sécurité
contre l'ardeur belliqueuse des ennemis et promettaient, grâce à leur
voisinage avec d'autres îles, une plus grande probabilité d'expansion
à la ville. De cet endroit, en continuant l'excursion par le Grand Canal,
nous trouvons les édifices suivants :
Sur
la Gauche.
Le
premier palais qu'on rencontre dès aussitôt passé le Pont de Rialto
est celui appelé des Camarlenghi, construit expressément au XVle
siècle pour servir de bureaux au Trésor public. Cette édifice accuse
un plan irrégulier dû au manque d'espace octroyé à sa construction;
toutefois il a l'air vaste, imposant et riche d'ornements. La construction
en a été attribuée à Guillaume Bergamasco. Au rez-de-chaussée il y
avait les Prisons des débiteurs envers le Trésors; on appelait
ces derniers Débiteurs des magistrats. On voit sculptées sur deux
chapiteaux de la façade, où donne la
porte d'entrée, deux statues dans une attitude quelque peu obscène, autour
desquelles on a tissé une vieille légende. Sur la façade qui donne sur
l'Erberia, on a scellé une grande inscription lapidaire portant
la date du 10 juin 1568 et rappelant un décret des Pourvoyeurs de sel,
édit d'après lequel on prohibait à quiconque de porter préjudice
aux maraîchers de l'Estuaire amenant leurs légumes au marché, sous peine
de trois coups de corde, une heure de pilori ou autres peines selon le
bon plaisir de Leurs Excellences.
Après
le palais susdit on trouve l'Erberia ou Marché aux légumes; puis
les Anciennes Fabriques (bâtisses) ou Fabriche Vechie de
Rialto, érigées par Scarpagnino en 1552; les Nouvelles (Fabbriche
Nuove), auj. siège de la Cour d'assises, construites par Sansovino
en 1552.
-
La
Pescheria (premier plan)
et
les Fabricche Nuove (a gauche).
Après
on trouve la Pescheria Nuova (nouvelles Halles aux poissons),
érigée sur les ruines du vieux palais Querini en remplacement
de l'horrible appentis en fer autrefois affecté au marché du poisson.
Le plan de la construction est du peintre
vénitien César Lourenti.
A la
suite du marché aux poissons on trouve le palais Morosini Brandolin,
gothique du XVe siècle, sur la façade duquel une inscription rappelle
que c'est là qu'avait son logis et son atelier le célèbre peintre Favretto.
Puis
vient le palais (ou Ca') Corner della Regina, ainsi
appelé parce qu'il occupe l'emplacement du palais qu'avait donné la République
à l'ex-reine de Chypre, Catherine Cornaro.
Il fut construit par Dominique Rosi en 1724, suivant le style de Longhena;
il a l'air très riche et majestueux. A l'intérieur (bibliothèque et
centre de documentation) on admire la salle principale et ses fresques
représentant les vicissitudes de la vie de la reine en question ainsi
que ses décorations en stuc au goût discutable.
Puis
on rencontre un gros palais du XVIIe siècle, et tout de suite après,
le palais Pesaro (Ca' Pesaro) construit par Longhena
en 1679. C'est là un riche et grandiose édifice baroque qui a coûté
plus d'un demi-million de ducats et requis plus de 30 années de travail
pour son achèvement. Il appartenait autrefois à la Comtesse Bevilacqua
La Masa, qui à sa mort, survenue en 1899, la laissa à la Commune de Venise,
qui a son tour l'affecta pour la galerie internationale d'Art moderne (s'y
ajoute aujourd'hui un musée d'Art oriental).
-
La
Ca'Pesaro
Le
palais Foscarini puis Giovanelli en style simple.
L'ancienne
Scuola Battioro, devenue par la suite l'Etablissement d'Antiquités
Carrer;
L'église
San Stae (Les églises
de Venise).
Le
palais Contarini partiellement gothique.
Le
palais Duodo faisant partie des constructions gothiques du XIIIe
siècle. Il y existait anciennement une Auberge dite des Trois Etoiles,
où mourut le célèbre musicien Cimarosa.
Le
palais Tron (Ca' Tron), de la Renaissance, qui tire sur le style
baroque (XVIe siècle).
Le
palais Belloni Battaggia ou Battaglia construit par Longhena
en 1668 d'après le style de la Renaissance.
Vient
ensuite une ancienne construction servant jadis de Greniers Publics
(Deposito del Megio). Sur les créneaux on observe les traces des
actes de vandalisme commis en 1797 par la détérioration du Lion de Saint
Marc.
Le
Fondaco (Dépôt) des Turcs (Fondaco dei Turchi), de
nos jours musée d'Histoire naturelle; cet édifice, de même que les autres
similaires, servait anciennement de dépôt pour les marchandises venant
d'Orient. Son origine remonte au XIe siècle; on le dit construit par la
Famille Pesaro; il passa ensuite aux mains du
Gouvernement, qui le donna en 1381 Ã Nicolas d'Este,
marquis de Ferrare. A la suite de nombreuses
vicissitudes, cet immeuble revint à la République
de Venise, puis fut restitué à la Maison d'Este, qui en fit présent
au cardinal Aldobrandini.
-
La
Fondaco dei Turchi.
A son
tour ce dernier le céda à la République en 1621; depuis cette époque-là ,
l'édifice devint le lieu de séjour et de trafic des Turcs
résidant à Venise. Après la chute de la
République et l'annexion de Venise au Royaume
d'Italie, l'immeuble passa en 1860 aux mains de la Municipalité qui
pourvut à sa complète restauration, ce dont elle chargea l'ingénieur
Frédéric Berchet en 1880; on y transféra le Musée de la Ville commencé
à la suite du legs fait à la Commune par le citoyen bien méritant Théodor
Correr de son importante collection d'objets antiques.
Puis
l'ex palais Zeno du XVIIe siècle.
Le
palais Balbi, en style privé d'ornements, aussi appelé palais
Toso.
Le
gros palais Foscari, en style gothique du XVe s., altéré quelque
peu.
Passé
le pont près la gare, en suivant toujours sur la gauche du Grand Canal
le long des Fondements de San Simeone e Paolo, nous rencontrons
le palais Marco Foscari du XVe siècle, dans la cour duquel il y
avait des fresques de Lactance Gambara, fresques
qu'on a eu l'inconcevable tort d'effacer.
La
maison Adoldo ou Adoaldo , du XVIe siècle.
L'église
de Saint Siméone et Giuda (appelée communément S. Simeone Piccolo),
érigée entre 1718 et 1738 par Jean Scalfarotto sur le modèle du Panthéon
de Rome. Quoique l'imitation n'en soit pas fidèle, on y admire le
beau péristyle, qui lui donne un air imposant
et sa coupole hardie qui y ajoute de la grâce. On trouve sur le tambour
un bas-relief représentant le Martyre
des Saints Titulaires; ce bas-relief a été exécuté par François
Ponzo dit CÃ Bianca.
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L'église
San Simeone Piccolo.
Le
palais Emo, appelé ensuite Diedo, où naquit Emo, le célèbre
et ultime Amiral de la République.
Le
jardin Papadopoli, tracé sur l'emplacement de l'église et du couvent
démolis de la Croix, et qui a, à son angle du côté du pont homonyme,
une colonne en granit gris, dont le chapiteau
en style byzantin est muni d'un monogramme.
D'après la tradition on liait autrefois à cette colonne les condamnés
coupables de graves délits pour leur trancher la main droite avant que
de les justicier sur l'endroit affecté aux exécutions entre les deux
colonnes de la Piazzetta San
Marco. C'est pour ce motif que la colonne susdite prit le nom de Colonne
de la Main.
Après
le jardin, un pont inauguré en 2008 (le pont de la Constitution
ou pont Calatrava) permet de la Piazzale Roma et la gare routière
aux Fondamenta Santa Lucia et la gare ferroviaire du même nom. |
A
droite
Le
Fondaco (Dépôt) des Allemands (Fondaco dei Tedeschi),
qui était le grand dépôt des marchandises qu'y transportaient les anciens
négociants allemands pour l'exercice de leurs trafics. Ensuite il a été
occupé presque entièrement par les bureaux de la direction des postes
et télegraphes (cette poste centrale a été déplacée il y a quelques
années). L'édifice fut construit en 1505 par Jérôme Tedesco à la suite
d'un incendie qui avait détruit la bâtisse précédente. La façade était
ornée de fresques de Titien
et de Giorgione, mais l'action du temps a fait
disparaître ces travaux précieux, et il n'en reste aujourd'hui qu'une
pâle figure sur le côté vers le Grand Canal.
Dans
la cour du palais on a élevé depuis 1901 le Monument à Humbert Ier,
qui consiste en un buste en bronze de proportions plus grandes qu'au naturel,
posé sur un piédestal avec un socle s'élevant sur trois gradins. Le
buste fut modelé par Jérôme Bortotti et fondu par Jean Vianello. Dans
le vestibule on voit une inscription lapidaire du 26 Juillet 1670, contenant
la défense pour toute personne de faire du vacarme, du bruit et de se
quereller, de degainer des armes ou des couteaux et de proférer des paroles
obscènes ou injurieuses, de jouer (en cet endroit) sous peine de prison,
bannissement, galères et autres peines au gré de la justice. Cela prouve
combien la République avait à coeur la tranquillité des colonies étrangères
demeurant à l'intérieur de la ville.
Ensuite
viennent les épaves du palais Ruzzini, et successivement, le palais
Civran (aussi appelé Mengotto) du XVIIIe siècle, construit
par l'architecte Georges Massari, avec à l'intérieur des restes d'architecture
mauresque.
Ensuite
le palais Sernaggiotto, situé parmi les édifices dûs à l'art
moderne, construit par l'architecte Benvenuti et auquel suivent les restes
d'un palais moyen en style arabe-byzantin, ayant dejà appartenu à Maffio
Leon el Traditor.
Palais
Bradolino ou Morosini (campiello del Remer), en style
gothique du XIIIe siècle, avec un bel escalier extérieur.
Le
palais da Mosto (Ca' da Mosto) est classé parmi les maisons
historiques, car c'est là que naquit Alvise da
Cà da Mosto qui découvrit les îles du Cap Vert et montra aux Portugais
la route des Indes (1455). En souvenir de cela la Commune y fit murer une
inscription lapidaire en 1881. La construction du palais remonte au XIIe
siècle (style vénéto-byzantin). Il a des patères et des ornements d'une
époque antérieure.
Le
palais Mangili-Valmarana dans le style néo-classique; construit
par Antoine Vicentini en 1760, il a subi des retouches de la part de A.
Selva. Dans le plafond on voit représenté Enée dans l'Olympe
par Canaletto.
Le
palais Michiel, appelé del Brusà , à cause d'un grand incendie
qui y éclata en 1770. Il est en style gothique.
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De
gauche à droite : les palais Mangili-Valmarana, Michiel del Brusa
et
Michiel dalle Colonne.
Le
palais Michiel dalle Colonne (devenu ensuite Donà dalle Rose)
est de la fin du XVIIe s. Ce palais est riche en peintures
précieuses, meubles de prix et splendides gobelins flamands de grande
valeur. L'entrée en est du côté de la petite calle del Duca.
Le
palais Foscari en style gothique. On découvre sculptées sur sa
façade, en même temps que la Vierge, les armes de cette famille.
Le
palais Sagredo accuse dans sa façade du premier étage le style
du XVIe siècle; au second étage il semble d'une époque antérieure.
Le grand escalier dû à l'architecte André
Tirali contient des fresques précieuses de Pierre
Longhi.
Le
palais Grimani ou Pesaro en style gothique.
Le
palais des Contarini, connu généralement sous le nom de CÃ
d'Oro (Maison d'or) grâce au luxe pompeux de ses dorures sur la façade,
dorures qui furent faites par Anzolo ou Jean De Franza da San Aponal; ce
palais fut édifié de 1424 à 1436 suivant les dessins de Barthélemy
Buon. Il peut être considéré comme l'édifice le plus luxueux ornant
le Grand Canal. Il a appartenu au début du XXe siècle au baron Georges
Franchetti, qui s'est s'occupé avec une compétence, dirigeant lui-même
les travaux afférents, à réparer les atroces outrages qu'y ont apportés
des mains barbares et a cherché à le restituer à son antique splendeur.
De nombreux travaux y ont été réalisés tels que les réparations de
la façade du côté du Grand Canal, la porte d'entrée donnant sur la
calle voisine, le mur crénelé de la cour, etc.
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La
Ca' d'Oro.
Il
faut noter aussi qu'on a replacé au beau milieu de la cour la belle margelle
de puits de Buon, laquelle passe pour une plus des précieuses qu'on connaisse.
La construction en remonte à l'année 1427. C'est un travail en broccatelle
de Vérone; il a de très beaux ornements et trois figures représentant
chacune un mythe : La Force, la justice, la Charité. S'il est possible
d'admirer à nouveau ce précieux travail à l'endroit même où il fut
construit à l'origine, on le doit aux soins du comm. Guggenheim, qui lui
empêcha de passer la frontière, ce que tentaient des antiquaires dans
les mains de qui l'avait fait passer la vénalité des anciens propriétaires
du palais en question. Ledit baron Franchetti racheta cette oeuvre insigne
et songea à la faire remettre où elle se trouvait. Légué à la ville
en 1916, c'est devenu un musée.
Le
palais Fontana ou Fontana-Rezzonico, oeuvre de Sansovino,
datant du XVIe siècle. C'est là , dit-on, que naquit Clément
XIII (Carlo Rezzonico).
Le
palais Boldù, dans le style du XVIIe s., ayant quelques restes
du XVe siècle.
Le
palais Guzzoli, construit au XVIe siècle par Scamozzzi. Sur sa
façade on observe quelques vestiges d'anciennes fresques.
Le
palais Barbarigo, en style gothique,
ayant le blason de la famille homonyme sur sa façade.
Le
palais Pioven ou Sorenzo Piovene, attribué à Santo Lombardo,
restauré à l'intérieur par Temanza, qui en construisit l'atrium et les
escaliers.
Le
palais Erizzo, plus tard Barzizza, en style gothique du XVe
siècle.
Le
palais Marcello en style italo-byzantin (du XVe siècle). C'est
là que vit le jour Benoît Marcello, le célèbre compositeur de musique
sacrée.
Le
palais Vendramin-Calergi, le plus important édifice du Grand Canal.
Il fut construit en 1481 par Pierre Lombard sur l'ordre d'André
Loredan. Sa façade, souverainement élégante, de bon ton, parfaitement
symétrique, est en pierre d'Istrie; les colonnes du milieu soutenant les
grands arcs des croisées doubles sont en marbre blanc grec veiné Les
entre-colonnes, les petites assiettes et les formes décoratives sont en
porphyre, en serpentin ou autres espèces de marbre. On lit sur la façade
la devise de la lignée : Non nobis, Domine, non nobis. L'aile qui
donne sur jardin fut construite par Scamozzi.
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Le
palais Vendramin-Calergi.
La
richesse de l'intérieur égale le caractère somptueux de l'architecture
extérieure. Dans le salon de réception il y a des décorations et des
ornements de Palma le jeune, des tableaux de Tintoret
et de Paris Bordone. On y admire aussi un beau
groupe en marbre de Tullius Lombardo représentant Adam et Eve.
Ce palais fut habité en 1852 par Charles Ferdinand d'Insbruck, archiduc
d'Autriche, et par sa femme Anne de Medicis.
C'est là aussi que fut assassiné le 15 janvier 1658 au soir le patricien
François Querini-Stampalia par deux fils des époux Vincent Grimani et
Marine Calergi, propriétaires du palais. C'est encore là que mourut Richard
Wagner en 1883. C'est aujourd'hui le casino d'hiver.
Trois
églises sont à signaler dans ce secteur
: San Marcuola (face à la Fondaco dei Turchi), San Geremia
(Ã l'intersection du Grand Canal avec le canal
de Cannaregio) et les Scalzi(Les
églises de Venise), près de laquelle
on a jeté en1858 à travers le Canal le pont (ponte degli Scalzi)
qui relie la gare Santa Lucia au quartier de Canta Croce. (A.
Scrocchi). |
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Le
Grand Canal de Venise; au fond, la basilique Santa Maria della Salute.
©
Photos : Serge Jodra, 2012.
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