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L'architecture byzantine | ![]() |
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![]() | L'architecture byzantine![]() ![]() Mais si les Grecs ne peuvent revendiquer le mérite d'avoir les premiers établi une coupole sur plan carré, ils ont tellement perfectionné ce mode de construction que la fortune dont il a joui peut bien être considérée comme leur oeuvre personnelle. Avant eux tout était pour ainsi dire à l'état embryonnaire et l'on ne trouvera pas étonnant qu'il ait fallu deux siècles pour arriver aux merveilles du temps de Justinien. En architecture plus qu'en toute autre chose, les transformations sont lentes et progressives; on n'arrive pas du premier coup à produire un chef-d'oeuvre comme Sainte-Sophie et c'est étrangement se tromper que de supposer à son sujet une sorte d'éclosion spontanée. Les difficultés présentées par l'établissement du genre de coupole qui sert de principe générateur à l'architecture byzantine ne laissent pas, en effet, que d'être assez considérables. Entre les supports et la chose supportée il n'y a pas continuité, mais superposition. On opère suivant deux sphéroïdes absolument différents. Le premier est censé pénétré par deux voûtes en berceau cylindriques qui se coupent à angle droit et laissent entre elles des triangles sphériques auxquels on a donné le nom de pendentifs. Quant au second, il vient simple ment s'appuyer sur les voussures en porte-à-faux qui servent à ménager la transition du carré au rond ou à l'octogone. ![]() Chapiteau de Sainte-Sophie. Nous ne savons pas comment sont construits les pendentifs de Sainte-Sophie, mais il est probable que sous la mosaïque se cache une série d'arcs en briques bandés les uns sur les autres. A cette époque, pour les parties semblables de tous les édifices byzantins, on ne voit pas que la pierre ait été employée. Du reste, il en est de même à Saint-Marc de Venise, dans la seconde moitié du XIe siècle. Cette manière de faire, si conforme à la tradition romaine, n'a été abandonnée qu'en Aquitaine |
Suivant que les coupoles sont également en brique ou en pierre, elles donnent lieu aux mêmes remarques. Mais il ne faut pas oublier qu'au point de vue de l'affet produit, cette question offre peu d'intérêt. On ne se demandait pas au moment où l'on fut admis à contempler la première coupole de Sainte-Sophie, celle qui s'écroula en 558, si, pour arriver à une plus grande légèreté, il avait fallu faire venir de l'île de Rhodes![]() Extérieurement les églises byzantines paraissent assez lourdes. Renfermées, en Orient du moins, dans un espace rectangulaire, elles présentent des murs droits sur lesquels se détachent, du côté du choeur, une ou plusieurs absides. Toute la beauté du genre est à l'intérieur qui frappe véritablement les esprits par ses nobles proportions et son ampleur pleine de majesté. Sous ce rapport, rien n'est comparable à Sainte-Sophie dont la partie centrale forme comme une immense nef de 31 m de largeur, grâce aux deux voûtes hémisphériques qui, à l'Est et à l'Ouest., viennent s'appuyer contre la coupole. En outre, dans les angles se creusent des culs-de-four soutenus par des colonnes, ce qui n'interrompt nullement la circulation. A Istanbul on peut admirer encore d'autres églises bâties au temps de Justinien. Mais, chose à remarquer, aucune d'elles ne reproduit exactement le plan de SainteSophie. A Saint-Serge, par exemple, où la coupole repose sur huit piliers, si les culs-de-four restent, les grandes voûtes hémisphériques ont disparu. Quant aux Saints-Apôtres, ils affectent la forme d'une croix grecque, naturellement divisée en cinq compartiments de même étendue que surmonte un égal nombre de coupoles. |
En Occident, la plus célèbre des églises byzantines est, sans contredit, Saint-Marc de Venise. Seulement on a tort, à propos des coupoles, de parler du Xe siècle. Leur construction ne remonte qu'aux dernières années du XIe siècle, c.-à-d. à une époque où, par suite d'un incendie, la basilique à trois nefs élevée précédemment se trouvant réduite à ses murs extérieurs, on a eu l'idée de procéder à une complète transformation. Des transepts furent ajoutés et sur d'énormes piliers évidés inférieurement en forme de croix vinrent reposer cinq coupoles, qui assurèrent à tout jamais la durée de l'édifice. Les nouvelles constructions sont simplement emboîtées dans les anciennes qui, n'ayant rien à supporter, n'ont pas eu besoin d'être renforcées. |
Des historiens ont depuis longtemps signalé l'existence à Limoges, durant tout le Moyen âge![]() ![]() ![]() ![]() |
Nous ne pouvons citer toutes les églises remarquables élevées à l'imitation de Saint-Front dans la seconde moitié du XIIe siècle. Les plus connues, sans parler de l'ancienne cathédrale Saint-Etienne, sont, dans le Périgord![]() ![]() ![]() |
Vue de l'extérieur, la coupole byzantine qui se rattache directement au corps de la construction ne laisse pas d'imprimer à tout l'ensemble une certaine apparence de lourdeur. Aussi, fallait-il s'attendre à voir arriver le moment où, dans le but de combattre ce défaut, on interposerait, entre les grands arcs et la voûte qu'ils suppportaient, un tambour cylindrique assez élevé. Si nous ne nous trompons, l'innovation se produisit dans les dernières années de la dynastie macédonienne, c.-à-d. aux environs de l'an 1000, et son succès fut tel que depuis cette époque on n'a, pour ainsi dire, pas construit autrement. En second lieu, le nombre des coupoles se trouva singulièrement augmenté. Dans certaines églises, on en compte jusqu'à treize, une grande et douze petites. |
Comme types de cette période, Istanbul nous présente la belle église de la Mère- de-Dieu (Théotacos) et celle du Pantocrator, aujourd'hui mosquée de Kilise camii. Puis viennent, à Salonique, l'église des Saints-Apôtres, celle de Saint-Elie, qui paraît dater de 1012; celle de la Vierge, qui fut consacrée en 1028. Naturellement, au mont Athos![]() ![]() ![]() Les documents relatifs aux monuments byzantins |
La nouvelle architecture ne s'imposa pas du premier coup et longtemps elle eut à lutter contre les pratiques romaines![]() Nous rangeons également parmi les églises qui, sauf certains détails d'ornementation, n'ont rien de byzantin, le Saint-Sépulcre de Jérusalem, Saint-Vital de Ravenne et le dôme d'Aix-la-Chapelle. Ce-dernier donne un exemple de ce que l'on a parfois appelé l'architecture carolingienne. Dans le dôme d'Aix on trouve toutes les formes et tous les détails de l'architecture byzantine. II existe encore deux édifices remarquables de l'époque carolingienne, l'abbaye de Saint-Guilhem-du-Désert (Languedoc) et la chapelle du château de Nimègue. De tout temps, à Rome, on sut élever des coupoles sur plan circulaire ou octogone. Cette disposition n'était même pas propre aux édifices religieux, ainsi que le démontre l'existence de la salle de bains connue sous le nom de Panthéon d'Agrippa. Si nous en croyons les historiens du VIe siècle, entre Saint-Vital et le Chrysotriclinium ou Triclinium d'or qui, dans le palais de Constantinople, servait aux réceptions solennelles, il n'y avait pas la moindre différence. L'un et l'autre se composaient d'une salle octogone couverte par une coupole, sur laquelle s'ouvraient huit absides communiquant entre elles. II nous reste à dire un dernier mot de la manière dont étaient construites les murailles byzantines |
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