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![]() | Giacomo Palma, appelé aussi Giacomo d'Antonio Negretti, du nom de son père, et surnommé Palma le Vieux pour le distinguer de Son petit-neveu né à Serinalta, dans la vallée de la Brembona, non loin de Bergame, sans doute vers 1480. Il fut l'un des plus grands peintres de l'école Vénitienne. On pense qu'il vint à Venise dans les premières années du XVIe siècle; il y peignit avant 1510 un Saint Jean-Baptiste entouré de quatre saints, pour l'église San Cassiano, et un tableau qui fut détruit dans un incendie, pour l'église San Moise. On connaît encore la date approximative de quelques-unes de ses oeuvres; mais on ignore tout de sa vie, sinon qu'il eut une fille d'une grande beauté, Violante, dont il fit plusieurs fois le portrait, qui a été gravé par Vosterman et par Troyen; et que Violante devint, après la mort de son père, la maîtresse de Titien. - ![]() Sainte conversation, par Palma le Vieux (ca. 1525, Gallerie dell'Accademia, à Venise). Après 1520 on ne trouve plus de documents authentiques sur Palma : aussi les érudits ne s'accordent-ils pas sur l'époque de sa mort. Les plus nombreux la placent en 1528 et même en précisent la date, entre le 28 juillet et le 8 août; Charles Blanc et quelques autres croient qu'il ne mourut qu'en 1548, à soixante-huit ans. On s'appuie dans cette dernière opinion sur ce qu'on connaît un portrait de Palma où il semble presque un vieillards sur ce que Violante avait été après la mort de son père la maîtresse de Titien, elle très jeune encore et Titien, au dire de Vasari, dans un âge déjà avancé, et sur ce que Paolo Pino; dans son Traité de la peinture imprimé en 1548, cite Palma au nombre des grands artistes morts récemment. Aucune de ces raisons n'est péremptoire ou, du moins, n'est précise, d'autant qu'en 1548, Titien avait soixante et onze ans et que, même plus tôt, Vasari aurait pu le trouver d'un âge bien avancé pour l'âge de Violante : il faut noter seulement, à propos d'elle, qu'elle fut peinte par son père et par Titien en des temps très rapprochés. Il est donc fort probable que Palma mourut avant 1548, mais il paraît difficile de reporter à l'année 1528 sa mort qui arriva probablement entre ces deux dates à une époque encore inconnue. Quoi qu'il en soit, Palma peignit lui grand nombre de tableaux. On ne sait de qui il fut l'élève en arrivant à Venise; mais on peut dire que sa première manière, qui dura environ jusqu'en 1512, se ressent de l'influence de Giovanni Bellini et de Cima, et qu'ensuite, dans la Sainte Barbe et dans les Trois Soeurs, il se rapproche de Titien. Par sa couleur chaude et dorée et par sa peinture onctueuse et caressante comme celle de Giorgione, il est séduisant entre tous les peintres, et pas un, dans les portraits de femmes où il à excellé, n'a approché plus que lui de la beauté sensuelle. Il a composé aussi beaucoup de sujets religieux, de Sante conversasioni. ![]() Femme blonde, par Palma le Vieux (National Gallery, Londres). Tous les musées d'Europe | |
![]() | Jacopo ou Giacomo Palma, dit Palma le Jeune, est un peintre vénitien, né à Venise en 1544, neveu ou petit-neveu du précédent. Il reçut ses premières leçons de son père Antonio, artiste sans importance. Protégé par le duc d'Urbino, Guidobaldo Il, il fut envoyé par lui à Rome![]() qu'au court séjour et rentra à Venise vers 1572. Tandis que, Titien, presque centenaire, allait mourir, Véronèse et Tintoret brillaient de tout leur éclat : mais Palma le Jeune, s'étant lié avec le sculpteur Alessandro Vittoria, dont l'influence était considérable, se fit pousser par lui pour arriver à trouver une place auprès d'eux : on dit même que le sculpteur, mécontent des deux illustres peintres et flatté de la cour que lui faisait ce jeune homme, s'efforça d'élever sa gloire contre la leur. - ![]() Les amusements de l'Enfant prodique, par Palma le Jeune (ca. 1600, Gallerie dell'Accademia, à Venise). La lutte n'était pas possible, car si Palma le Jeune avait la prodigieuse facilité de travail de Tintoret, il n'avait ni sa véhémence ni sa vigueur. Cependant il venait d'être chargé de décorer, lui aussi, le Palais ducal, et non loin du Paradis de Tintoret, il peignit le Jugement dernier, puis le Christ adoré par deux doges et, au plafond de la salle du Grand Conseil, une Venise triomphante. Dès lors, il travailla avec une facilité et une rapidité fâcheuses, ne faisant que des esquisses, comme le lui reprochait le cavalier d'Arpino : il exécuta des tableaux pour soixante-neuf églises de Venise, parmi lesquels on doit retenir le Christ aux Limbes, à San Nicoletto dei Frari; toutes les villes de l'Italie ![]() Vénus et Cupidon dans les forges de Vulcain, par Palma le Jeune (1610, musée de Kassel). A l'Accademia de Venise, on voit de lui : un Ecce homo, deux tableaux représentant le Corps du Christ porté par des Anges, l'Enfant prodigue et le Retour de l'Enfant prodigue, la Chaste Suzanne entre les Vieillards, Saint François, l'Ange apparaît à saint Pierre dans son cachot, les Douze mille marques - vision de l'Apocalypse |
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