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Animaux > Mammifères > Carnivores > Mustélidés |
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Le
nom de Blaireau est ordinairement appliqué aux espèces
de Mammifères Carnivores de la famille des Mustélidés
(sous-famille des Mustélinés), appartenant aux genres Meles
(Blaireaux de l'Ancien Monde) et Taxidea (Blaireaux d'Amérique).
Le terme se retrouve aussi pour désigner les représentants
de l'espèce Arctonyx collaris (Balisaur ou Blaireau à gorge
blanche) et du genre Melogale (Blaireaux-furets). Il ne sera question dans
cette page que des deux premiers genres.
Les Blaireaux
sont caractérisés par leur démarche franchement plantigrade
et leur régime omnivore, comme
l'indique la forme et les dimensions de leur molaire
tuberculeuse supérieure, toujours beaucoup plus grosse que celle
des Martes. Leurs formes sont plus lourdes que celles de Martes, leur queue
plus courte, et leurs allures rappellent les Ours,
ce qui avait fait donner à ce groupe, par Blainville,
le nom de Petits-Ours ou Subursidae. Il convient, du reste, d'éloigner
de ces Carnivores les Pandas, les Coatis, les Benturongs, les Mouffettes,
etc., auxquels on les rapprochait autrefois à tort, et de la réduire
au genres Meles et Taxidea, qui diffèrent très peu par les
formes et par le comportement.
Le Blaireau commun (Meles meles). Le genre Meles.
Le
Blaireau d'Eurasie.
Il vit généralement solitaire ou par couple dans les bois et les taillis, ou il se creuse des terriers profonds à galeries obliques et tortueuses entre les racines des arbres. Nonchalant et inhabile à la course, en raison de la brièveté de ses jambes, il ne sort guère que la nuit pour chercher les petits animaux, les fruits et les racines dont il fait sa nourriture. Il recherche le miel dont il est aussi friand que l'ours, déterre les Campagnols en fouillant la terre, et détruit beaucoup de levrauts, des oeufs et de jeunes oiseaux. Poursuivi, il se renverse sur le dos et fait tête aux chiens qu'il blesse grièvement avec ses ongles et ses dents robustes, garanti lui-même par l'épaisseur de sa fourrure. Pour le détruire, il faut aller le surprendre dans son terrier qu'on enfume et qu'on découvre à coups de pioche. Bien qu'il ne s'engourdisse pas en hiver, il sort peu de sa retraite, car on ne voit jamais ses traces sur la neige. Il s'apparie en novembre et c'est en février que la femelle met bas, dans le terrier, sur un lit d'herbe et de mousse, de trois à cinq petits, aveugles, qu'elle allaite quelque temps et qu'elle sèvre en leur apportant une nourriture animale (lapereaux, lézards, mulots, etc.), qu'elle va chercher au dehors. A la fin de l'automne, les jeunes ont la taille des parents et peuvent se suffire à eux-mêmes. En les prenant jeunes on les apprivoise aisément. Le Blaireau commun habite toute l'Europe et le Nord de l'Asie jusqu'au Tibet. Une variété plus pâle (M. meles canescens) se trouve en Anatolie et en Iran. Le
Blaireau du Japon.
Le
Blaireau d'Asie.
Lee genre Taxidea
PaléontologieLes Blaireaux sont connus à l'état fossile, depuis l'époque pliocène, en Europe et en Amérique : Cope a distingué ces derniers sous le nom de Meles sulcata. Quant à ceux que l'on trouve dans les cavernes d'Europe, il est impossible de les séparer spécifiquement des Blaireaux qui vivent actuellement dans le même pays. On rapporte avec doute à cette sous-famille le Trochotherium cyamoides de Fraas, fondé sur des débris fossiles provenant du Miocène d'Allemagne. (E. Trouessart). |
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