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De nombreux personnages
de l'Antiquité
portent le nom d'Antipater, citons :
Antipater général
macédonien, avait été premier ministre de Philippe
et fut chargé par Alexandre du
gouvernement de la Macédoine
et de la Grèce
pendant que ce prince faisait ses, conquêtes en Asie. Quoiqu'il se
fût acquitté de ses fonctions avec le plus grand succès,
Olympias, mère d'Alexandre, le
fit par ses intrigues dépouiller de son gouvernement; mais il en
reprit possession à la mort du conquérant. Il eut à
soutenir une guerre, fort vive contre les Grecs qui, à l'instigation
de Démosthène, réclamaient
la liberté; vaincu d'abord et assiégé dans Lamia
(323), il vainquit les Athéniens, à Cranon
(322). Il venait d'être chargé de la régence pendant
la minorité des enfants d'Alexandre, lorsqu'il mourut (320). On
l'a accusé, mais sans fondement, d'avoir fait empoisonner Alexandre
pour se venger de ce qu'il l'avait révoqué de ses fonctions.
Il était père Cassandre, qui
gouverna la Macédoine après lui.
Antipater, roi de Macédoine,
petit-fils du précédent, fils de Cassandre et de Thessalonice;
à la mort de son frère Philippe, il lui succéda sur
le trône de Macédoine (296). Il épousa Eurydice, fille
de Lysimaque. Le meurtre de sa mère
souleva le peuple contre lui; attaqué par Démétrius
et par Pyrrhus, il fut d'abord défendu par son beau-père
(294). Mais un peu plus tard, celui-ci le fit tuer et annexa la Macédoine
orientale à son royaume.
Antipater (L. Caelius), un des plus
anciens historiens de Rome, que Teuffel appelle « le premier styliste
historique ». Il écrivit une oeuvre qu'on appelle tantôt
Historiae, tantôt Annales, tantôt Bellum punicum
ou carthaginiense. Il ne travailla guère, du reste, que sur
les événements à peu près contemporains : il
vivait cent-cinquante ans environ avant l'ère chrétienne.
Cicéron nous apprend qu'il fut à
la fois historien et avocat, qu'on le recherchait comme maître de
rhétorique, et nous savons par le Digeste même, qu'il
traitait dans son livre des points de droit. M. Brutus
fit des extraits, dit Cicéron, de son ouvrage. Au XIXe
siècle, on a voulu retrouver dans les oeuvres de Tite-Live
les passages empruntés à Caelius Antipater : mais les recherches,
d'ailleurs ingénieuses et pénétrantes, qui ont été
faites à ce sujet, n'ont point donné de résultats
définitifs.
«
Antipater, dit Teuffel, ne manquait ni de critique, ni de bon sens dans
la recherche de la vérité; en utilisant les historiens du
parti contraire, il a su éviter la partialité dans laquelle
étaient tombés jusque-là tous les historiens romains.
Il semble, d'après les éloges compromettants que lui décerne
Cicéron, que toutes ces qualités étaient, ternies
par l'abus de la rhétorique.-»
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En
bibliothèque - outre la Littérature
latine de Teuffel, tr. franç., t. I, p. 210, les fragments réunis
par H. Peter, Fragmenta historicorum veterum, I, pp.147-164, et
les dissertations spéciales: O. Meltzer, De L. Caetio Antipatro;
Leipzig, 1867. |
Antipater de Sidon,
poète du premier siècle avant notre ère, dont il reste
des fragments conservés dans l'Anthologie grecque. Pline
le cite comme un homme qui vécut très longtemps.
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En
bibliothèque - Jacobs, Anthologia
Palatina, t. XIII, pp. 846-848, et G. Weigand, De Antipatris Sidonio
et Thessalonicensi, Breslau, 1840. |
Antipater de Thessalonique, auteur
d'épigrammes
de même qu'Antipater de Sidon; mais il vécut beaucoup plus
tard que ce dernier, au premier siècle de notre ère.
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En
bibliothèque - Jacobs, Anthologia
Palatina, t. XIII, pp. 848-850, et dissertation de Weigand citée
plus haut. |
Antipater, un naturaliste, qui écrivit
un livre peri zôon et un autre : peri psychès
que citent souvent Galien, Aétius et les
autres médecins de l'Antiquité.
Antipater, un médecin
romain, contemporain de Galien.
Antipater d'Akanthos, grammairien
cité par les scholiastes, et d'époque inconnue.
Antipater, un astronome cité
par Vitruve.
Antipater de Tarse, philosophe stoïcien
du IIe siècle av. J.-C., élève
de Diogène le Babylonien
et maître de Panétius, adversaire
de Carnéade. Il écrivit sur la
divination
et les songes.
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En
bibliothèque - Plutarque, De
stoïc. repugn. 38, et Zeller, t. III |
Antipater de Tyr, qui mourut à
Athènes vers 45 av. J.-C., maître
de Caton d'Utique.
Il y a aussi un stoïcien de ce nom qui écrivit « sur
les devoirs » et «sur le monde», et dont parle
Cicéron dans son De officiis :
il est possible que ces deux personnages n'en forment qu'un.
Antipater de Hierapolis,
rhéteur et sophiste contemporain de l'empereur Septime
Sévère, secrétaire de ce dernier, puis consul
et gouverneur de Bithynie.
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En
bibliothèque - Philostrate,
Vie des Sophistes, 2, 24-26. |
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