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Aperçu | La religion de Déméter | Les visages de la fécondité | Déméter dans les mythes |
Déméter se présente au premier abord comme la déesse grecque des blés et des moissons. Mais elle est d'abord une déesse mère, à la fois déesse de la terre productrice, de la fécondité et du mariage. Dans la mentalité grecque, où la culture du sol est le premier signe de la civilisation, Déméter, qui enseigna l'agriculture aux humains, est également perçue comme une garante de l'ordre social (Les visages de la fécondité). Sa religion et sa mythologie restent sensiblement distinctes de celles des dieux olympiens et elles peuvent, avec celles de Dionysos, être considérées comme formant un groupe distinct, d'importance presque égale. On institua en son honneur à Eleusis des mystères ou fêtes mystérieuses devenues célèbres. Surtout honorée dans l'Attique, aura aussi un culte important en Sicile, sous le nom romain de Cérès. Les temples de Déméter étaient nombreux et très fréquentés. (La religion de Déméter). Tête de Déméter, avec ses attributs : la gerbe d'épis et de pavots et les serpents. Terre cuite. Musée des Thermes, Rome. Les mythes en font la fille de Cronos et de Rhéa ou de Cybèle. Cette déesse avait eu de Zeus une fille, Coré / Perséphone (la Proserpine des Romains). Parmi les mythes dans lesquels elle intervient, le plus connu est celui de l'enlèvement de Perséphone par Hadès. Déméter parcourut alors toute la terre pour la chercher. Après maintes aventures, elle apprit enfin de la nymphe-Aréthuse , ou selon d'autres versions d'Hécate et d'Hélios, le sort de sa fille. (Déméter dans les mythes). Les principaux symboles et attributs de Déméter sont empruntés au règne végétal dont elle est la souveraine. Les céréales sont sa propriété particulière; le plus souvent on lui donne des épis, qu'elle porte à la main ou dont elle est couronnée. Les épis sont aussi très souvent l'attribut de Coré. Des spectacles offerts aux initiés d'Eleusis se terminaient par la présentation d'épis. Le pavot est aussi un attribut habituel de Déméter et de sa fille. Quelquefois on lui met à la main une pomme, ou bien on fait pousser un cep de vigne à côté de son trône. Les fruits qu'elle rejette sont la fève et la grenade, exclus des offrandes qu'on lui apporte. Le narcisse, fleur funèbre, formait souvent les couronnes offertes aux déesses. Déméter et Perséphone. Groupe du fronton oriental du Parthénon. British Museum, Londres. Des animaux qui leur sont consacrés, le principal est le boeuf; mais non moins souvent on leur sacrifie le porc, l'animal le plus employé dans les purifications; quelquefois une chèvre. Le coq et la grue étaient aussi voués à Déméter et à Perséphone, très souvent représentées et honorées ensemble, et que l'on appelle les Deux Déesses. Le serpent, fils de la terre et animal chtonien par excellence, est le véritable emblème des Deux déesses; il traîne le char de Déméter, celui de Triptolèrne, s'enroule autour du sceptre, du bras ou du corps de Déméter, se pose près de son trône. Dans ses temples on nourrit de gros serpents, d'ailleurs inoffensifs; celui du temple d'Eleusis est figuré en présence des filles de Céléos inquiètes à sa vue. Une autre scène montre l'épopte du temple caressant le serpent sur les genoux de Déméter derrière se tient Coré. On s'est demandé si le serpent ne représente pas ici Iacchos qui manque à la triade. |
| Dans les musées - Les représentations figurées de Déméter ont été d'abord, comme pour les autres divinités grecques, de grossiers xoana. Celui de la Déméter Melaina de Phigalie portait sur les épaules une tête de cheval entourée de serpents. Des terres cuites italiennes reproduisent l'image de la déesse assise. L'école d'Egine produisit les statues de Damia et d'Auxésia placées sur le fronton du temple d'Egine et le bas-relief d'Eleusis. Phidias et ses élèves ont placé les deux déesses au fronton oriental du Parthénon; un homonyme de Praxitèle fit celles du temple de Déméter à Athènes. Néanmoins aucune statue de l'auguste déesse ni de sa fille n'acquit d'importance exceptionnelle et ne fixa l'iconographie. Il y a très peu de statues de Déméter; on est surtout obligé d'avoir recours aux monnaies. La déesse est figurée tantôt voilée tenant le flambeau et les épis (statuette du palais Doria), tantôt debout, le sceptre à la main gauche (statue colossale du Vatican), tantôt s'appuyant sur le flambeau (Sapho du musée Albani), tantôt assise. Nous possédons un bon nombre de scènes de vases peints ou figure Déméter, quelques-unes d'une grande valeur artistique. |
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