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![]() | Mycènes est une ancienne ville de Grèce![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Plus tard, nous dit-on encore, sans doute avec davantage de crédibilité, Argos à Persée Ces ruines furent examinées et décrites par l'expédition française de Morée. Elles ont été explorées par une série de fouilles dont les résultats ont modifié les idées relatives à la civilisation grecque de la période dite Helladique récent (1550-1050 av. J.-C.). Ces fouilles ont été préparées par Schliemann en 1874; entreprises par lui en 1876, avec le concours de Stamatakis, elles aboutirent à la découverte de la nécropole royale et des habitations de l'Est; depuis, elles furent suspendues de 1877 à 1886, reprises alors par Christos Tsoundas, qui les a continuées jusqu'en 1906 dans la ville haute et la ville basse, où il dégage près de 150 tombes. Elles ont fourni une quantité de fragments d'architecture L'amélioration des connaissances, fait ainsi aujourd'hui reconnaître dans un Mycènes un centre important appartenant d'un ensemble culturel, appelé le monde égéen, et qui s'étendait dans toute la région de la mer Egée Le site de Mycènes. ![]() Plan du site de Mycènes. L, Porte des Lions; FA et FB, enceintes funéraires; P, Palais; p, Porte du Nord; G, Galerie souterraine. Ci-dessous : plan de l'acropole. ![]() Entre eux se dresse un massif triangulaire de 300 m de long sur 200 de large; le sommet du triangle est à l'Est sur l'isthme qui sépare l'origine des deux ravins; la base à l'Ouest s'abaisse par terrasses sur la plaine. Le ravin méridional est le Chavos, dont les pentes abruptes s'enfoncent de 30 à 40 m au-dessous du massif de Mycènes; le ravin septentrional, appelé Kokoretza, est un peu moins escarpé, mais plus profond. Cette position, facile à défendre en couronnant d'un mur les escarpements et barrant la crête de l'isthme, n'est accessible que par la face occidentale, où, sous la protection de l'acropole ou citadelle édifiée, sur le massif que nous venons de décrire, s'étageait la ville. La valeur exceptionnelle du site tient à la source Perseia qui jaillit à 293 m. d'altitude, à 360 m à l'Est de l'acropole, où il est aisé de conduire ses eaux, qui de là descendent irriguer les pentes occidentales. Au sommet du mont Euboia, un fortin permettait de surveiller toute la contrée d'Argos à Corinthe et de prévenir les attaques de terre ou de mer. ![]() Le tombeau dit du Trésor d'Atrée (avant les fouilles). Ci-dessous : coupe longitudinale du Trésor d'Atrée. ![]() Le plus célèbre est connu sous le nom de Trésor d'Atrée La courbe du dôme, qui part du sol, se décompose en trois courbes à centres distincts. La décoration a disparu, principalement par les méfaits des touristes et paysans, qui, depuis le début du XIXe siècle, en ont débité les morceaux; elle paraît avoir eu pour éléments dominants des colonnes cannelées, des rosaces, des applications métalliques revêtant l'intérieur de la coupole. Un caveau latéral quadrangulaire était accolé à la rotonde, mais c'est une disposition exceptionnelle. Des autres tombeaux à coupole, le plus remarquable est celui dit de Mme Schliemann (diamètre, 13,80 m; couloir d'entrée, 37,40 m de long sur 6 m de large). Les tombes creusées dans le roc sont assez nombreuses, fréquemment aux abords des habitations; beaucoup s'ouvrent par un couloir; ce sont généralement des caveaux de famille de médiocre dimension.
L'acropole de Mycènes subsiste avec son enceinte qui l'enveloppe en suivant les sinuosités du bord des pentes. Le mur, dont la hauteur actuelle varie de 4 à 10 m, avait une épaisseur de 3 à 7 m, laquelle atteignait en deux endroits 14 m, soit pour ménager l'emplacement de chambres intérieures, soit, au Nord, celui d'une galerie menant à un réservoir souterrain desservi par l'aqueduc. Les murs présentent trois appareils différents. Le premier dit cyclopéen rappelant celui de Tirynthe L'enceinte avait deux portes : une poterne au Nord vers la montagne de 1,38 m de large; une porte monumentale au Nord-Ouest vers la plaine, dite porte des Lions (ou porte des Lionnes) à cause du haut-relief qui la décorait. Elle a été dégagée par Schliemann. Elle s'ouvre dans un angle du rempart, abritée au Sud par un saillant, assimilable à une véritable tour. A l'intérieur de l'acropole les maisons se pressaient, enveloppant des ruelles étroites. La rue principale allait probablement de la porte des Lions au palais édifié près du sommet; au Sud et près de la porte, elle longeait un enclos circulaire formant une nécropole découverte par Schliemann. Après avoir enlevé des déblais dont l'épaisseur variait de 7 à 9 m au-dessus du roc, il a mis à jour six fosses qui ont livré de véritables trésors. Ces tombes, ont été interprétées par Schliemann, qui lisait l'Iliade ![]() La Porte des Lions, à Mycènes. Elle a été dégagée dès 1841. Il semble aussi que des victimes humaines aient été immolées sur les sépultures royales. Au bout d'un certain temps, les tombes se confondirent en un tumulus unique sans cesse exhaussé par les déchets des sacrifices. On finit par niveler le sol en formant une esplanade circulaire de 26,50 m de diamètre qui fut entourée d'un cercle de dalles de calcaire coquillier de 1 à 1,50 m de haut. Au-dessus des tombes furent dressées neuf stèles. Plus tard, après la ruine de la ville, les matériaux éboulés et entraînés par les eaux s'amoncelèrent au-dessus de cet enclos situé en contre-bas et le firent disparaître. Il n'avait jamais été fouillé, et les tombes ont livré leurs trésors intacts. De ces tombes, deux renfermaient des restes féminins et quatre masculins; c'étaient des caveaux creusés dans le roc et maçonnés, puis recouverts de dalles de schiste soutenues par des poutres. On y a retrouvé dix-sept squelettes avec une quantité d'ornements, de bijoux, d'objets mobiliers en or, argent, bronze, poterie, etc. Le verre y est encore rare, l'ivoire est abondant (figures d'animaux Le cadavre royal revêtu de son diadème d'or, du masque d'or, du pectoral d'or, de boutons et plaques d'or partout cousus sur l'étoffe, de jambières d'or, ceint du baudrier d'or, devait avoir l'aspect d'une statue d'or. Ces découvertes confirment l'impression qu'Homère avait de Mycènes, riche en or. L'enclos circulaire où furent enfermées les tombes royales, sorte de sanctuaire (temenos), a pu pendant quelque temps servir d'agora, de lieu d'assemblée; mais celui-ci fut, semble-t-il, transféré dans la ville basse. Près du sommet de l'acropole, s'élevait le palais, mis à jour par les fouilles de Tsoundas (à partir de 1886), au-dessous des fondations d'un temple dorique d'époque postérieure. Entre ce palais et l'enclos funéraire, comme dans la ville basse, les vestiges des maisons privées ont pu être étudiés et ont fourni beaucoup d'objets de céramique, principalement de la dernière période mycénienne. Les fosses du cimetière royal et les parties les plus rustiques de l'enceinte appartiennent à la période la plus ancienne de Mycènes, celle des vases à peinture |
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