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En
termes généraux, une application est un moyen d'associer d'une
manière unique tous les éléments d'un ensemble donné, appelé
son domaine de définition, à des éléments de ce même ensemble ou d'un
autre ensemble (Ensembles
et relations). Lorsque les éléments ainsi mis en relation sont des
nombres, ont donne généralement à l'application concernée le
nom de fonction.
Si ce n'était cet usage, qui peut avoir ses exceptions, les mots fonction et application sont synonymes. Il s'ensuit, que les différentes propriétés attachées aux applications en général peuvent se rencontrer avec les mêmes définitions, dans l'étude des fonctions.Une fonction de D dans E (D et E étant donc des ensembles de nombres), est ainsi un objet mathématique, que l'on peut noter f, et tel que quel que soit x appartenant à D, il existe un élément unique y appartenant à E, tel que y soit l'image de x par f (on dit aussi que y est la valeur de f en x) : f : x D, ! y E | y = f(x)x est appelée la variable indépendante, y est la variable dépendante. L'intérêt de cette classe particulière d'applications que sont les fonctions est que certaines propriétés des fonctions ou certaines opérations que l'on fait entre les fonctions résultent des propriétés des nombres sur lesquels elles agissent et sur les opérations possibles entre ces nombres. Ainsi les propriétés des opérations telles que l'addition , la multiplication, la dérivation ou l'intégration de fonctions, par exemple, sont-elles directement attachées aux propriétés de l'ensemble des nombres réels (ou, mieux dit, aux propriétés du corps commutatif totalement ordonné (, +, ., )). Définitions générales
et notations.
Exemples de fonctions qui ne sont pas des fonctions réelles d'une variable réelle : une fonction telle que y = f(x1, x2,.., xn) est une fonction de n variables; une fonction telle que y = f(x), lorsque x et y sont des nombres complexes est une fonction complexe de variable complexe. Les vecteurs ne sont pas des nombres, mais peuvent se définir à partir de nombres (leurs coordonnées); on peut alors se trouver dans les situations suivantes (entre autres) : lorsque l'argument x est un réel et l'image y est un vecteur, la fonction telle que f(x) = y est une fonction vectorielle; les champs scalaires se définissent comme des fonctions dont l'argument est un vecteur et l'image un nombre (scalaire); dans le cas de champs vectoriels, l'argument et l'image sont des vecteurs; etc.Une fonction réelle à une variable réelle est une application dont le domaine de définition (= ensemble de départ de la fonction) et l'ensemble image ( = ensemble d'arrivée) sont des sous-ensembles de l'ensemble des nombres réels. Ces sous-ensembles (nécessairement non vides) pourront être des intervalles de ou des réunions d'intervalles. Si l'on note D (ou Df) le sous-ensemble de des éléments x sur lesquels agit la fonction f (autrement dit si D est le domaine de définition de f), alors on appellera ensemble image de f le sous ensemble de de toutes les images des éléments x de D par la fonction f. On le notera f(D), Im(f) ou Imf. Sauf nécessité particulière, dans ce qui suit, on admettra, pour ne pas avoir à se répéter, que lorsqu'on qu'on parle d'une fonction f, celle-ci est définie sur un intervalle D auquel appartiennent les nombre réels x, x0, x1, etc.Graphe d'une fonction. Représentation graphique. Le sous-ensemble {(x, f (x)) | x D} du produit cartésien D X f(D) est appelé le graphe de f. Dans le cas de beaucoup des fonctions réelles d'une ou plusieurs variables réelles, on peut représenter un tel graphe sous la forme d'une courbe (éventuellement avec plusieurs composantes disjointes) qui peut être tracée sur le plan où l'abscisse est la valeur de la variable x et l'ordonnée la valeur f(x). C'est ce qu''on appellera une représentation graphique de la fonction, et l'on dira que la courbe a pour équation y = f(x). Les éléments du graphe sont appelés points. Ils ont pour coordonnées (x, f(x)). - Figure 1 - Représentation graphique d'une fonction. Df est le domaine de définition de f; Imf est l'ensemble image de f. Quelques familles
de fonctions.
• Les fonctions polynomiales. - Ce sont des fonctions f telles que, pour tout x du domaine de définition, f(x) = anxn + an - 1xn - 1 + an - 2xn -2 + ... + a1x + a0 , où n un entier positif et les coefficients ai sont des réels (ou des nombres complexes), avec an non nul. Le nombre n indique le degré de la fonction polynomiale. Lorsque n = 3 on parle de fonction cubique. La fonction f(x) = ax² + bx + c, (avec a0), par exemple, est une fonction du second degré. Sa courbe représentative est une parabole.Fonctions affines.f(x) = ax² + bx + c peut aussi s'écrire : f(x) = a(x+b/2a)² -/4a, où -= b²-4ac est appelé discriminant. Le mérite de cette forme du trinôme; dite forme canonique, est de faire apparaître des termes d'un intérêt particulier. Ainsi, le point de coordonnées (-b/2a, -/4a) correspond-il au point où la parabole (courbe de f) atteint son maximum ou son minimum. Ces mêmes coordonnées permettent aussi de décider (à partir d'une discussion sur le signe de ) s'il existe ou pas des valeurs de x (appelées racines de l'équation) telles que f(x) =0, et de les calculer éventuellement.• Les fonctions rationnelles. - Ce sont des fonctions polynomiales définies par une relation de la forme f(x) = p(x) / q(x) (où p et q sont des fonctions polynomiales et où au moins un des coefficients de q(x) est non nul). On appelle fonction affine une fonction f telle que f(x) = ax + b (c'est donc une fonction polynomiale de degré 1). La courbe représentative d'une telle fonction est une droite : la constante a est son coefficient directeur (= pente) et la constante b est son ordonnée à l'origine (elle coupe l'axe des ordonnées au point (0, b)). On remarquera que la somme de deux fonctions affines f et g (telles que f(x) = ax+b et g(x) = a'x+b') est une fonction affine h (telle que h(x)= (ax+b)+ (a'x+b') = (a+a')x+ b+b'), dont le coefficient directeur est la somme des coefficients directeurs et dont l'ordonnée à l'origine est la somme des ordonnées à l'origine.Lorsque a ou b sont égaux à zéro ou quand a est égal à 1, on donne des noms particuliers aux fonctions affines concernées : • Dans le cas ou a = 0 (f(x) = b), f est une fonction constante.Les fonctions affines sont les fonctions les plus simples, mais on verra plus bas qu'elles jouent un rôle central dans la définition de notions aussi fondamentales que celles de limite ou de dérivée. Fonctions
spéciales.
• Fonction valeur absolue. - C'est la fonction, notée |x|, qui associe x à x si x est supérieur ou égal à zéro (|x| = x) et à -x si x est inférieur à zéro (|x| = -x).Fonctions transcendantes. Lorsqu'une fonction numérique n'est pas algébrique on dit qu'elle est transcendante. Exemples, les fonctions exponentielles, logarithmiques, circulaires, etc. : • Les fonctions exponentielles sont définies par une relation de la forme f(x)-= ax, où x, l'exposant, est un réel, et a , appelée la base, est un nombre réel strictement positif différent de 1.Quelques qualificatifs pour les fonctions.On appelle exponentielle naturelle la fonction exponentielle dont la base est le nombre irrationnel e = 2,718281828..., appelé nombre d'Euler ou constante de Néper.• Les fonctions logarithmiques sont des fonctions définies par une relation de la forme f(x) = loga(x) où a (base du logarithme) est un réel strictement positif différent de 1. La fonction log10 se note aussi log.On parle de logarithme naturel quand la base est le nombre e mentionné ci-dessus. On note cette fonction Log ou ln.• Les fonctions circulaires (ou trigonométriques) sont des fonctions définies à partir des fonctions sinus et cosinus et dont l'argument est une valeur d'angle, ou un angle de rotation. Parmi les fonctions circulaires, on mentionnera, outre les fonctions sinus (sin) et cosinus (cos), la fonction tangente (tg (x) = sin(x)/cos(x)), la fonction sécante (sec(x) = 1/ cos (x)), etc. Fonctions monotones. Si l'on considère deux éléments distincts quelconques x1 et x2 appartenant au domaine de définition de la fonction f, et tels que x1 < x2, la fonction est dite monotone si l'on a toujours soit f(x1) f(x2), soit f(x2) f (x1). Dans le premier cas la fonction est de plus dite croissante, dans le second, elle est dite décroissante. • Lorsque on a f(x1) < f(x2) ou f(x2) < f (x1), on dit que f est strictement monotone (croissante ou décroissante). • La propriété de monotonie (croissante ou décroissante) peut ne s'observer que pour un sous-ensemble du domaine de définition. Il convient alors de préciser explicitement sur quel(s) intervalle(s) la fonction est monotone (croissante ou décroissante) .Fonctions réciproques. Comme toute autre application, une fonction f bijective admet une fonction réciproque, notée f -1 . (Attention : ici, f-1 est le symbole d'une fonction, pas une puissance de f; pour éviter les confusions on peut aussi noter f* la réciproque de f)). Pour trouver la fonction réciproque de f, les variables x et y sont interverties dans la formule de f, puis y est exprimé à partir de x = f (x) afin d'obtenir y = f-1(x). L'expression y = f (x) est équivalente à l'expression x = f-1(y). Les égalités suivantes découlent de cette relation : f (f-1 (y)) = y et f-1(f (x)) = xAutre écriture : (f o f-1)(y) = y et (f-1o f) (x) = xLe graphe d'une fonction réciproque y = f-1 (x) est obtenu par réflexion du graphe de y = f (x) par rapport à la droite y = x. • Si une fonction f est strictement monotone dans un intervalle de son domaine de définition, alors il existe une fonction réciproque f-1 pour cet intervalle.Fonctions bornées. Une fonction est dite bornée s'il existe une valeur b qu'elle prend, telle que quelque soit x, f(x) est toujours soit inférieur ou égal à b, soit supérieur ou égal à b. Dans le premier cas, b est la borne supérieure de la fonction, dans le second, b est sa borne inférieure. Fonctions
paires et impaires.
• Sous réserve que, pour tout x appartenant au domaine de définition D de la fonction f, -x appartiennent aussi à D, la fonction f peut être écrite comme la somme d'une fonction paire g et d'une fonction impaire h. On a ainsi, pour chaque x appartenant au domaine de définition de f :Fonctions périodiques.f(x) = g(x) + h(x), où g(x) = ½.[f(x) + f(-x)] et h(x) = ½.[f(x) - f(-x)]. Une fonction est périodique si elle satisfait la relation f(x) = f(x+T), où T est une constante non nulle. De cette définition, il suit que la relation f(x) = f(x+n.T), où n est entier relatif non nul, est aussi vérifiée. T, plus petit nombre positif vérifiant ces relations, est appelée la période de la fonction. Limites et continuitéLimite d'une fonction.On appelle limite d'une quantité variable une quantité fixe dont cette variable s'approche indéfiniment, de manière à en différer d'aussi peu que l'on veut. La considération de cette notion de limite intervient constamment dans l'étude des fonctions. Limite
d'une fonction en un point.
Pour une variable réelle quelconque x, tendre vers une valeur donnée x0 signifie que la valeur absolue de la différence de x et de x0 ( =| x- x0 |) tend vers zéro. On écrit cette situation : x x0 (lire : "x tend vers x0"), ou de manière équivalente 0. La limite de la valeur de la fonction f quand x tend vers x0, se notera alors-: Cette limite peut être un nombre, quand f(x) tend vers une valeur butoir; mais elle peut aussi être infinie (±) quand la valeur absolue de f(x) tend indéfiniment vers + ou vers -. Limite
finie en un point.
lim f(x) = A [ > 0, > 0 / | x-x0| < |f(x)-A| < ]La limite d'une fonction en un point peut ĂŞtre la valeur de la fonction en ce point ou ĂŞtre distincte de cette valeur. Limite
Ă droite et limite Ă gauche.
• Limite à droite : lim f(x) = POn dit que la fonction f a une limite en x0 si et seulement P et M existent et P = M, dans le cas contraire, on devra toujours préciser "à droite" ou "à gauche". Limite
finie d'une fonction quand x tend vers l'infini.
a) lim f(x) = A et b) lim f(x) = Asignifient : a)si pour tout réel positif donné il existe un nombre N > 0 tel que pour tout x > N, la valeur correspondante f (x) est dans l'intervalle a- < f (x) < A + ;Propriétés des limites. • Toute quantité croissante (ou décroissante) qui ne peut devenir plus grande (ou plus petite) qu'une quantité donnée fixe, a une limite. • Si f(x) = k, x [a, b] lim f(x) = k, x0 [a, b]Limites infinies. On a admis jusqu'ici que la limite d'une fonction en un point était un nombre réel. Mais ce n'est pas toujours le cas. Il peut arriver que, lorsque x s'approche idéfiniment de x0, la valeur absolue de f(x) croisse indéfiniment. Lorsqu'une valeur tend ainsi à devenir indéfiniment grande, on dit qu'elle tend vers "plus l'infini" ou vers "moins l'infini". Ces situations se notent : lim f(x) = +Elles signifient que M > 0, , fonction de M/f(x) > M (ou < -M, dans le second cas) tant que |x < x0| < . Note : on peut aussi se trouver dans des situations telles que, par exemple :Formes indéterminées.lim f(x) = - , lim f(x) = k , etc. Les propriétés (somme, produit, rapport) des limites infinies sont analogues à celles des limites finies tant qu'on ne se trouve pas dans les cas où apparaissent certaines expressions, appelées formes indéterminées (F. I.) Ainsi, notamment, on ne peut pas conclure directement à l'existence de : • lim (f+g), lorsque lim f = + et lim g = -. (indétermination -)Donner la limite dans ces situations s'appelle lever l'indétermination. Ce n'est pas toujours possible. Typiquement, l'impossibilité de lever algébriquement l'indétermination intervient quand on travaille sur des fonctions transcendantes ou sur des fonctions mêlant fonctions transcendantes et fonctions algébriques. Ainsi, par exemple, la limite quand x tend vers zéro de (e²x - 1)/x aboutit-elle à l'indétermination 0/0. On peut alors tenter, de résoudre le problème de manière algébrique en réécrivant l'expression et en cherchant la limite quand x tend vers zéro de (e²x/x) - (1/x). Mais cela conduit à une autre forme indéterminée (-).On verra plus bas, après avoir étudié la notion de dérivée d'une fonction, comment il peut être possible de sortir d'une telle impasse (règle de L'Hôpital). - Infinitésimaux.
lim (x) = 0On est dans une situation similaire lorsqu'on a (x) qui tend vers zéro quand x tend vers un infini : lim (x) = 0La fonction peut être une fonction très banale :par exemple la fonction sinus ou la fonction identique au point x=0, ou encore la fonction 1/x quand x tend vers l'infini, etc. On peut comparer les infinitésimaux entre eux. • Deux infinitésimaux, (x) et (x) sont dits comparables lorsqueC'est à cette possibilité de comparaison que renvoie la notion d'ordre d'un infinitésimal. • Lorsque A = 0, (x) est d'ordre supérieur à (x).Les infinitésimaux sont l'un des moyens utilisables pour lever les formes indéterminées de type 0/0. Continuité d'une
fonction.
lim f(x) = f(x0)Cela signifie que, dans le cas d'une fonction f continue en x0, les valeurs que prend cette fonction pour des points proches de x0 doivent aussi être proches de f(x0). De la même façon que les limites d'une fonction en un point x0 peuvent être définies à droite (x > x0) ou à gauche (x < x0), il est possible aussi qu'une fonction ne soit continue qu'à droite ou à gauche. • Continuité à droite, si et seulement si lim f(x) = f(x0)Fonction continue sur un intervalle. Une fonction f est continue sur l'intervalle ouvert ]a, b[ si elle est continue en chaque point de cet intervalle. Une fonction f est continue sur l'intervalle fermé [a, b] si elle est continue si : 1) f est continue sur l'intervalle ouvert ]a, b[;Continuité uniforme. Une fonction f est dite uniformément continue sur l'intervalle I = [a, b] si sur cet intervalle: > 0, > 0 tel que pour tout couple x1, x2 d'éléments appartenant à I et vérifiant |x1---x2| < , on ait |f(x1) - f(x2)| <. Le nombre associé à ne dépend pas ici de x, alors que dans la définition de la continuité tout court il peut en dépendre. La continuité uniforme implique la continuité tout court, mais la réciproque est fausse. Prolongement
par continuité.
Propriétés
locales des fonctions continues.
• La somme de deux fonctions continues est une fonction continue. Calcul différentielDifférentielles et dérivées.Approche
géométrique.
1) le graphe d'une fonction f, c'est-à -dire la courbe C d'équation y = f(x). On admet que f est continue dans le voisinage de x0, c'est-à -dire sur un intervalle V centré sur un point x0, tel que V = ]x0 - , x0 + [, étant un réel strictement positif. Figure 2. - Sécante et tangente en un point d'une courbe représentative d'un fonction continue. La question est maintenant de savoir ce que devient cette pente lorsque Q se rapproche autant que l'on veut de P, autrement dit quand x se rapproche aussi près que l'on veut de x0, ou encore lorsque h tend vers 0 (h 0). Dans notre exemple, il existe une réponse : la droite D tend à se confondre avec la tangente de la courbe C au point P. Et l'on peut exprimer cela de deux façons équivalentes : 1) Au voisinage de x0, la droite D et la courbe C tendent à se confondre, autrement dit, si plus une portion de C au voisinage de x0 est petite et plus elle s'approche d'une segment de droite : la fonction f peut donc être approchée autant qu'on le souhaite par une fonction affine. Cela renvoie à la notion de différentiabilité.Dans le cas des fonctions réelles à une variable différentiabilité et dérivabilité coïncident : une fonction différentiable (en un point) est dérivable (en ce point) et réciproquement. Cette équivalence est utile pour choisir sous quel angle on résoudra tel ou tel problème : l'un sera plus simple à aborder en termes de différentielles, l'autre en termes de dérivées. Différentiabilité.
Différentielle.
a) Il existe un intervalle V = ]x0 - , x0 + [ (on dit : "un intervalle V centré sur x0 et de rayon ") inclus dans le domaine de définition D, b) il existe un réel m; c) il existe fonction définie sur V, qui a la propriété de tendre vers zéro quand x tend vers x0 (autrement dit : est un infinitésimal); tels que d) x V, f(x) = f(x0) + m.(x-x0) + (x-x0).(x).On peut alors définir les fonctions suivante : • La fonction affine tangente à f au point x0 est la fonction qui à tout x de D associe m.x + f(x0) - m.x0Propriétés des fonctions différentiables. On considère des réels k, x, x0, et deux fonctions réelles, f et g, définies sur un voisinage V de x0 et différentiables en x0. On a alors : • f + g est différentiable au point x0 et d(f+g)x0 = dfx0 + dgx0Dérivabilité. Nombre dérivé en un point. Fonction dérivée. Si la limite du rapport f(x) - f(x0) / x - x0, quand x tend vers x0, existe et est finie, on dit que f est dérivable en x0, = lim [f(x) - f(x0)]/(x - x0)est appelé le nombre dérivé de f en x0. C'est le taux de variation de f en ce point, ou encore la pente de la tangente à la courbe représentative de f au point de coordonnées [x0, f(x0)]. Dire que "f est dérivable en x0 et de nombre dérivé " est équivalent à dire que " f est est différentiable en x0 et le coefficient de sa différentielle est ".On appelle fonction dérivée de f (ou plus simplement dérivée de f) la fonction , ordinairement notée f' (lire "f prime"), qui, à tout x appartenant à un intervalle I (non vide et inclus dans le domaine de définition de f) associe le nombre dérivé de f en x. Toute fonction dérivable (différentiable) en un point est continue en ce point. Mais la réciproque est fausse.Dérivation à droite et à gauche. De la même façon que l'on a défini plus haut une limite à droite et une limite à gauche, on peut définir les notions de dérivabilité à droite et une dérivabilité à gauche : • Une fonction f définie sur [x0, x0+r, avec r >0 [ (resp. sur ]x0-r, x0]) est dérivable à droite (resp. à gauche) si et seulement si la fonction qui associe à x la valeur f(x)-f(x0)/x-x0 a une limite finie à droite (resp. à gauche).Les dérivées d'une fonction peuvent exister à droite et à gauche d'un point, mais être différentes : Exemple : Considérons la fonction valeur absolue : f(x) = |x|, qui est continue sur ; pour toutes les valeurs de x supérieures à 0 (tous les points à droite de zéro), la dérivée est f'(x) = 1, mais pour toutes les valeurs inférieures à 0 (tous les points à gauche de 0), elle est f'(x) = -1. Il n'y a donc pas une limite unique selon que l'on considère x 0+ et x 0-. Bien que f(x) soit continue en 0, qu'elle soit dérivable à droite de 0 et à gauche de 0, elle n'est pas dérivable en 0.On peut aussi se trouver dans le cas où une fonction continue est dérivable en un point d'un côté et pas de l'autre. Et, bien sûr, certaines fonctions peuvent n'être dérivables ni à gauche ni à droite d'un point donné. Il existe même des fonctions continues sur tout leur domaine de définition (qui peut être tout entier), mais qui ne sont dérivables nulle part. Karl Weierstrass s'était fait une spécialité de la recherche de telles fonctions : la première découverte, en 1872, porte le nom de fonction de Weierstrass-Hardy. Sa représentation graphique est typiquement ce que les mathématiciens appellent une fractale : lorsqu'on zoome sur un fragment de courbe (irrégulier dès le départ), le même motif irrégulier apparaît, même chose lorsqu'on zoome encore et encore... jusqu'à l'infiniment petit (La Géométrie fractale). Dérivées
successives.
Notations de Lagrange, de Leibniz et de Newton. • Notation de Lagrange. - C'est la notation, employée jusqu'ici pour les dérivées : elle utilise le signe ' (prime) ou, pour les dérivées d'ordre n, l'exposant entre parenthèses (n).Fonctions de classe C1. Pour mémoire, notons qu'on dit qu'une fonction numérique f d'une variable réelle définie sur un intervalle donné est de classe C1 si elle est dérivable sur cet intervalle et si sa dérivée f' est continue sur cet intervalle. Cette propriété est une condition nécessaire à l'établissement de certains résultats du calcul intégral. Extrémums
absolus et relatifs.
• [Ma (resp. ma) est un maximum (resp. minimum) absolu de f sur D] [xD, f(x) Ma (resp. f(x) ma) et c D / Ma (resp. ma) = f(c)]Bien sûr le sous-ensemble considéré peut être égal à D lui-même, si bien que les extrémums absolus ne sont, au final qu'un cas particulier des extrémums relatifs. Une manière de considérer un extrémum consiste à examiner comment se comporte la fonction f (définie sur un intervalle [a, b]) dans le voisinage de cet extrémum : si elle est croissante à sa gauche et décroissante à sa droite, on a affaire à un maximum; si elle est décroissante à sa gauche et croissante à sa droite, on a affaire à un minimum. Dans les deux cas, l'extrémum définit le point pour lequel la fonction ne croît ni ne décroît, ce qui signifie que; si elle existe, sa dérivée y est nulle. • [f(x0 [a, b] est un extrémum et f'(x0) existe] f'(x0) = 0Points d'inflexion. Dans la représentation graphique d'une fonction, les extrémums correspondent aux points de rebroussement de la courbe. Lorsqu'on s'approche de ce point de rebroussement la pente de la courbe diminue pour finir par s'annuler complètement (c'est ce que signifie l'annulation de la dérivée). Voyons maintenant ce qui se passe, sur la portion de la courbe reliant deux extrémums consécutifs. Lorsque x s'éloigne du premier extrémum, la pente, initialement nulle, de la courbe augmente, pour diminuer lorsque ensuite à l'approche du second extrémum. Dit autrement, la dérivée qui avait une valeur nulle atteint ensuite maximale (ou minimale) puis se rapproche de nouveau de zéro, pour l'atteindre arrivée à l'extrémum. Dans l'intervalle, la dérivée a donc aussi eu un extrémum, qui est défini par le point ou la dérivée de la dérivée est nulle, c'est-à -dire au point M0 où la dérivée seconde de la fonction f s'annule (f"(x0) = 0) et change de signe. On appelle M0, un point d'inflexion. En termes plus mathématiques, on aura la définition suivante : Si f est une fonction deux fois dérivable sur un intervalle I de centre x0 et si la fonction dérivée seconde f" s'annule en x0 en changeant de signe, alors le point M0, de coordonnées (x0,f(x0)) est un point d'inflexion. Dérivées
partielles.
Asymptotes.
• Asymptote oblique. - La droite d'équation y = ax+b est asymptote à la courbe de la fonction f(x) si la différence f(x) - y tend vers zéro quand x tend vers (plus ou moins) l'infini. • Asymptote horizontale. - Si, lorsque x tend vers (plus ou moins) l'infini, f(x) tend vers une valeur finie b, alors la droite d'équation y = b est une asymptote horizontale de la courbe de f.Calcul des dérivées. Règles générales. Les règles à retenir (analogues à celles que l'on a dites à propos des différentielles), sont les suivantes : • Si h(x) = k.f(x) pour tout x, k étant une constante, alors h'(x) = k.f'(x).Exemples de dérivées de fonctions usuelles. Le tableau ci-dessous donne quelques exemples de fonctions dérivées de fonctions usuelles. Leur connaissance est utile pour le calcul de dérivées d'autres fonctions. Dérivées de fonctions usuelles
Théorèmes de
Rolle, de Lagrange et de Cauchy.
Théorème
de Rolle.
Théorème
de Lagrange ( = théorème de la valeur moyenne).
Théorème
de Cauchy.
Deux autres théorèmes. Théorème de Bolzano. - Si une fonction f est continue sur l'intervalle fermé [a, b] et prend des valeurs de signes opposés aux extrémités dudit intervalle, il existe au moins une valeur x appartenant à l'intervalle l'intervalle ]a, b[ et telle que que f(x) = 0.
La règle de De l'Hôpital
concerne en propre la levée des formes indéterminées 0/0 et /.
Pour lever les autres formes indéterminées on devra réécrire
l'expression dont on cherche la limite de telle sorte ces deux formes apparaissent.
Remarques : • La règle de L'Hôpital est aussi applicable si x, au lieu de de tendre vers une valeur finie c, tend vers ±, à condition que f et g soient dérivables sur ]k, + [ ou ]-, -k[, où k est un réel positif. • L'indétermination n'est pas toujours levée par une seule dérivation. Il convient alors de réitérer la règle de L'Hôpital, c'est-à -dire de dériver la fonction autant de fois que nécessaire pour lever l'indétermination.Principes de l'étude d'une fonction numérique. Etudier une fonction signifie en déterminer le maximum de propriétés. On doit, pour commencer en spécifier le domaine de définition. Il est utile ensuite de chercher à identifier les symétries (la fonctions est-elle paire ou impaire, périodique, etc.). cela permet de réduire l'étude à seulement un sous-ensemble du domaine de définition. On peut, à partir de là , commencer l'étude proprement dite : la fonction est-elle continue et sur quels intervalles? Si c'est le cas, quelles sont ses limites aux bornes des intervalles où elle est continue? On étude ensuite le sens de variation; l'outil principal ici étant une discussion sur le signe de la dérivée. L'ensemble des résultats obtenus à ce point peut se synthétiser sous la forme du tableau de variation de la fonction. D'autres éléments peuvent être ajoutés éventuellement à cette étude : l'étude des branches infinies et des asymptotes, la détermination des points remarquables tels que les points d'inflexion. On termine par la représentation graphique de la fonction. Calcul intégralLe calcul intégral a deux versants qui peuvent s'aborder au travers des notions d'intégrale définie et de primitive.• L'intégrale définie d'une fonction f n'est pas une fonction, mais un nombre associé à cette fonction sur un intervalle donné : ce nombre fait référence à l'effet total ou cumulé d'un processus de changement, à ce que l'on appellera ici, faute de meilleur terme, l' « accumulation» d'une certaine quantité (définie par f) dans ledit intervalle.Dans l'un et l'autre cas, l'opération par laquelle on obtient le résultat cherché s'appelle une intégration. Par sa définition même, la notion de primitive fait le lien entre le calcul intégral et le calcul différentiel. Le lien qui existe entre une primitive et une intégrale définie est plus difficile à appréhender. On peut comprendre intuitivement à quoi correspond le taux de variation d'une fonction f en un point. Lorsque quelque chose change selon une loi donnée par f, le calcul différentiel permet de déterminer à chaque instant, en dérivant f, l'ampleur du changement : il est donné par la loi f' (dérivée). Mais de quoi f mesure-t-elle la variation? La réponse est que le calcul intégral porte, lui, une idée d'accumulation : il sert à exprimer, en intégrant f, la loi F (primitive) selon laquelle s'accumulent ces changements. Une fois connue cette loi, il est possible de mesurer cette accumulation entre deux points donnés, ce qui correspond, donc, à ce qu'on appelle l'intégrale définie. Une approche graphique de l'intégrale définie donnera une meilleure idée de ce dont on parle. L'intégrale définie.
Figure
3. - Aire algébrique sous-tendue par la courbe y = f(x).
Notre propos maintenant est, en s'appuyant sur le graphique, de déterminer la valeur I de cette aire à partir de la connaissance de f et de [a, b]. Détermination
de l'aire sous-tendue.
On peut faire beaucoup mieux. Au lieu de considérer l'intervalle [a, b] dans sa totalité, on le subdivise en n sous-intervalles (ce qui revient à définir une subdivision D = (x0,... xn) de [a, b]), et l'on calcule l'aire sous-tendue pour chaque intervalle de la même façon que précédemment. Cela revient à définir une fonction en escalier judicieusement «-calée» sur f, est-à -dire étagée sur la subdivision D, et dont la valeur sur tout intervalle ]xi-1, xi[ est i = (i) = f(i), i, étant un réel quelconque de l'intervalle ]xi-1, xi[. Une telle fonction en escalier est appelée fonction de Riemann relative à f. On pourra ensuite calculer l'aire sous-tendue
par la courbe représentative de ,
qui est la somme des aires sous-tendues par chaque morceau de cette courbe.
L'aire sous-tendue correspondant à la subdivision i (la marche de notre escalier en vert sur le graphique) est : f(i).(xi-xi-1), soit i.(xi-xi-1)Et, en utilisant le symbole (= somme), la somme I() des aires de chaque morceau peut alors s'exprimer comme suit : I() =Le réel I() défini comme la somme de tous les produits i.(xi-xi-1), pour i variant de 1 à n, est aussi appelé intégrale de sur [a, b], ou somme de Riemann relative à f, ou encore, intégrale au sens de Riemann de la fonction en escalier sur [a, b]. Note : rien ne contraint la subdivision de l'intervalle [a, b], et, partant, rien n'oblige à choisir une même largeur pour chaque marche, c'est ce qui nous fait conserver l'indice i attaché à cacune d'elle. Mais rien n'interdit non plus de considérer ces marches comme égales. xi peut alors s'écrire x, ce qui, sans rien changer au fond, allègera la discussion à venir et, déjà , l'écriture. La formule précédente pourra alors s'écrire : A ce point, on ne dispose encore, avec I(), que d'une valeur approche de l'aire I sous-tendue par la courbe représentative de f : I() I. Mais la solution est désormais à portée de main : elle tient en un passage à la limite.I() L'intégrale
définie. Définition et notation.
On définit alors I , comme la limite de la somme de Riemann relative à f (entre i=1 et n) quand x 0 (quand x 0, on convient de noter cette quantité dx) : I , somme de a à b de f(t).dt, est l'intégrale (au sens de Riemann) de la fonction f sur l'intervalle [a, b].--
Note sur les variables muettes : dans l'expression ci-dessus la variable t (au même titre que x dans l'expression précédente) est appelée une variable muette. Elle est nécessaire à la cohérence de l'expression de l'intégrale, mais aucune valeur ne peut leur être assignée pour effectuer un calcul. La valeur de l'expression dépend des limites d'intégration et de la fonction, pas de t.Interprétation de l'intégrale définie. On a utilisé plus haut le terme vague et général d'accumulation pour interpréter la signification d'une intégrale. C'est bien cette même signification qui est sous-jacente à la manière de définir une intégrale à partir d'une sommation, qu'elle soit symbolisée par (cas de la sommation de quantités discrètes) ou par (cas de la sommation de quantités infinitésimales). Les intégrales portent ainsi toujours en elles cette même idée, qui peut se décliner de diverses manières. Voici quelques exemples- : • Comment calculer une surface ou le volume d'une figure géométrique, c'est-à -dire d'une figure dont les contours peuvent être définis par une fonction? De le même façon qu'on a calculé l'aire sous-tendue par la courbe d'une fonction, le résultat cherché pourra être obtenu par une intégration.Propriétés des intégrales.Il est à noter que, bien avant l'élaboration du calcul intégral, Archimède put calculer des aires de figures géométriques (par exemple l'aire sous-tendue par une parabole), avec une approximation aussi grande que voulue, en utilisant un procédé (la méthode d'exhaustion, dont l'invention est attribuée à Eudoxe) qui consiste à faire la somme d'aires de figures faciles à calculer de plus en plus petites.• La dépense d'un ménage pour ses courses peut être modélisée par une fonction en escalier c(i) (chaque échelon correspondant à un acte d'achat). A la fin du mois, quelle somme totale aura été dépensée? La réponse sera donnée par le calcul d'une intégrale. On dit qu'une fonction f est intégrable au sens de Riemann sur un intervalle [a, b], si et seulement si il existe un unique réel If tel que quel que soit > 0, il existe tel que quelle que soit , une fonction de Riemann relative à f, de pas strictement inférieur à , la somme de Riemann correspondante diffère de If de moins de . v Toute fonction continue ou monotone par intervalles sur [a, b] (cela concerne aussi les fonctions en escalier) sont intégrables au sens de Riemann sur [a, b].Les fonctions (f, g, ...) intégrables au sens de Riemann sur un intervalle [a, b] possèdent les propriétés suivantes : Somme de deux intégrales de fonctions. Produit d'une intégrale par une constante réelle K. Relation de Chasles.., pour tout c [a, b]Certaines conventions de notation reposent sur cette propriété; ainsi, si on change les bornes d'intégration, le signe de l'intégrale change : Lorsque les bornes d'intégration sont égales, l'intégrale est égale à 0 : Comparaisons d'intégrales. Monotonie. Si f(x) g(x), alors : Si f(x) g(x), alors :Théorème de la moyenne. Si f est continue sur l'intervalle, alors c [a,b] tel que : ,Primitives et intégrales indéfinies. Avec une intégrale définie, on s'intéresse à un nombre, qui dans notre exemple, est l'aire d'une surface sous-tendue par la courbe d'une fonction entre deux constantes, a et b. Elle fournit ainsi une image statique de l'idée d'accumulation. Mais l''idée d'accumulation peut s'aborder aussi d'une manière plus dynamique en faisant varier une des bornes de l'intégrale définie : disons que la constante b est maintenant remplacée par la variable x, et que l'on fait varier celle-ci à partir de x = a. Il apparaît alors que l'aire sous-tendue varie aussi. En susbstituant la variable x à la constante b, on changé la nature de l'intégrale de la fonction f considérée. Celle-ci n'est plus une intégrale définie, un nombre I dont la valeur dépend de deux constantes a et b. C'est devenu une fonction intégrale indéfinie, autrement dit une fonction F dont la valeur dépend de la variable x. Si f est une fonction réelle intégrable sur [a, b], la fonction F : [a, b] définie par : reçoit le nom de fonction intégrale indéfinie ou fonction intégrale de f correspondant au point a.La fonction intégrale indéfinie s'obtient à partir de l'intégrale définie en rendant la limite supérieure de l'intégrale x variable, tout en conservant la limite inférieure fixe. On va montrer f est la dérivée de F. Il suffit pour cela de dériver F, ou plus précisément de chercher la valeur F'(x0) de la dérivée de F en x0. En revenant à la définition de la dérivée, on pourra écrire pour F' :Notez bien ici que x est la seule variable sur laquelle agisse la fonction; comme on l'a remarqué plus haut, t est une variable muette... et n'a donc pas son mot à dire en l'occurence. Le premier et le troisième terme de la
somme s'annulent et le théorème de la valeur moyenne assure de l'existence
d'un nombre c dans l'intervalle [x0, x0+h]
si h >0 (ou [x0+h, x0] si h <0]
) tel que :
La dérivée de F est bien f comme attendu. On dit que F est une primitive de f : • Soit une fonction f : [a, b] , on donne le nom de primitive de f à toute fonction F : [a, b] dérivable sur l'intervalle [a, b] et dont la dérivée est f dans ce même intervalle. Autrement dit : F'(x) = f (x), x [a, b] .Toutes les fonctions n'ont pas de primitives; seules les fonctions intégrables en possèdent. On remarquera encore que si F(x) est une primitive d'une fonction f (x), alors la différentielle dF est donnée par dF = F'(x).dx = f(x).dx. Ce qui permet d'écrire : On retrouve ici l'idée énoncée plus haut à partir d'une intuition graphique que l'intégrale (symbolisée par ) correspond bien à une sommation d'un continuum de quantités infinitésimales.Théorème
fondamental de l'analyse.
Les primitives d'une fonction remplissent les conditions suivantes: • Si F est une primitive de f dans [a, b], alors elle admet comme primitives les fonctions G(x) = F(x) + C, où C est une valeur réelle quelconque. (Cela vient de ce que la dérivée d'une fonction constante est nulle).Les fonctions intégrales indéfinies, quant à elles, ont des propriétés importantes qui dépendent de la fonction à intégrer : • Si f est intégrable sur un intervalle compact, alors F est continue sur cet intervalle.Ce dernier énoncé constitue le premier théorème fondamental de l'analyse (ou premier théorème fondamental du calcul intégral). Notez que quelle que soit la valeur prise par a, on aura : De plus, lorsque f est continue (une condition requise par le théorème fondamental du calcul intégral), les concepts de primitive et de fonction intégrale indéfinie coïncident, bien qu'ils aient été définis différemment.• Si f est continue, elle admet des primitives mais si elle cesse d'être continue à un moment donné de l'intervalle, même si elle continue d'être intégrable (et admet donc une intégrale indéfinie), elle peut ne pas admettre de primitives.Une conséquence immédiate du premier théorème fondamental du calcul est qu'il nous fournit une méthode pratique pour calculer des intégrales, c'est-à -dire pour trouver des primitives. Voyons un corollaire pour lequel l'existence des primitives est supposée connue : • Règle de Barrow. Si f : [a, b] est continue sur l'intervalle de définition et si G : [a, b] est une primitive de f sur ledit intervalle, alors on vérifie que :Sous certaines conditions, la règle de Barrow continue à être valable même si f n'est pas continue. On peut alors dire que :Remarque : la différence G(b) - G(a) est ordinairement notée : Si une fonction f est intégrable sur l'intervalle [a, b] : et si G est une primitive de f sur [a, b], alors on a : • Ainsi conditionnée, cette dernière expression correspond au deuxième théorème fondamental du calcul intégral ou théorème fondamental du calcul intégral (ou de l'analyse) proprement dit.Méthodes d'intégration. Le calcul intégral est en règle générale beaucoup plus difficile que le calcul différentiel et le calcul d'une primitive peut être très laborieux. On donnera plus loin quelques méthodes permettant de se tirer d'embarras dans de nombreuses siuations, mais il est déjà possible de déduire plusieurs résultats des propriétés déjà établies par le calcul différentiel entre les fonctions et leurs dérivées et, partan,t entre les fonctions et leurs primitives quand elles existent. Opérations
sur les primitives.
1°) f+g primitive sur J de f'+g'Primitives de fonctions usuelles. Les fonctions dont on peut donner une primitive sans presque aucun calcul sont celles que l'on connaît déjà en tant que dérivées. Il suffit donc de reprendre un tableau de dérivées usuelles, comme celui donné plus haut par exemple, et d'en changer les en-têtes pour disposer à peu de frais de quelques primitives : Primitives de fonctions usuelles
Cela semble un résultat excessivement modeste, mais il peut être très utile si l'on parvient, par une manipulation algébrique, à ramener (en partie ou en totalité) l'expression de la fonction dont cherche une primitive à une combinaison de termes ayant une primitive déjà connue. On a donc intérêt, quand on aborde le calcul intégral, à connaître par coeur un maximum de dérivées de fonctions usuelles. Il existe de nombreuses méthodes d'intégration qui permettent d'aller plus loin. Certaines concernent certains types de fonctions (trigonométriques, exponentielles, polynomiales, etc.), d'autres, comme les deux qui suivent, sont plus générales. Avec un de la pratique, lorsqu'elles sont applicables, elles peuvent simplifier considérablement le travail d'intégration. Intégration
par substitution.
Exemple (cas d'une ntégrale indéfinie) : On cherche à intégrer : Intégration par parties.On constate dans cet exemple (mais c'est très général) que dans une intégration par substitution, la principale difficulté réside dans le choix judicieux qui doit être fait pour le changement de variables.1) On pose sin x = t, dont il suit que cos x.dx = dt L'intégration par parties repose sur la règle de dérivation d'un produit de fonctions. Soient f et g deux fonctions continues possédant des dérivées continues sur l'intervalle [a, b]. Le produit f.g est une primitive de (f.g)'. On a vu plus haut que : (f.g)' = f.g'+f'.g. Le poroduit f.g est donc une primitive de f.g'+f'g. Cela est vrai aussi pour tout intervalle [a, x] inclus dans [a,b]. Il est alors possible d'écrire, pour tout x appartenant à [a, b] : Autrement dit : Lorsque x=b , la relation exprime la valeur de l'intégrale définie : On parle d'intégration par parties, lorsque on applique cette relation pour calculer une primitive de f.g', au lieu de calculer une primitive de f'.g. On peut chercher à utiliser cette méthode chaque fois que l'on a à faire au produit de deux fonctions et que le résultat n'est pas trivial; son l'intérêt apparaît plus clairement quand les primitives de f.g' sont plus faciles à trouver que celles de f'.g.Exemple : On cherche à intégrer x.sin x dx.Il est possible qu'une seule intégration par parties ne permette pas de résoudre le problème posé, et qu'il faille réitérer le calcul sur la partie restant exprimée sous la forme d'une intégrale.1) On pose : f(x) = x et dg(x) = sin x.dx (soit g'(x) = sin x). Exemple : On cherche à intégrer x².ex.dx.Les deux exemples précédents concernaint seulement des intégrales indéfinies. Lorsqu'on a affaire à une intégrale définie, une bonne stratégie consiste a d'abord évaluer l'intégrale indéfinie et seulement ensuite à évaluer les limites.1) On pose : f(x)=x² et dg(x) = ex.dx. Généralisation
de la notion d'intégrale.
Intégrales
au sens de Stieltjes.
Intégrales
impropres.
Intégrales
au sens de Lebesgue.
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