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John Napier,
appelé par corruption Néper, est un mathématicien
né à Merchiston Castle, près Édimbourg
(Ecosse), en 1550, mort à Merchiston
le 4 avril 1617. Fils d'Archibald Napier, directeur de la monnaie d'Ecosse,
il fut élevé à l'Université de Saint-André
et compléta ses études par un voyage aux Pays-Bas,
en France et en Italie.
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John
Napier (1550-1617).
A vingt-deux ans, il épousait Elisabeth
Stirling de Keir, et s'établissait avec elle à Gartnes, dans
un château situé dans un des
plus pittoresques coins de l'Ecosse. Il y mena la
vie paisible du landlord, partageant son temps entre l'administration de
ses domaines et l'étude de la théologie, vie qui ne fut guère
troublée que par des discussions d'héritage, à la
mort de son père, par des expériences agricoles, qui ne réussissaient
pas toujours, et par une polémique religieuse assez acerbe. Il dépensa
ainsi beaucoup d'énergie dans les luttes du puritanisme écossais
et de la royauté, et déploya dans les synodes presbytériens
un zèle fanatique. Et non content de diriger contre eux des
pamphlets, il inventa pour défendre l'Angleterre
contre les entreprises «-des ennemis
de Dieu et de la vraie religion » deux miroirs brillants, une pièce
de canon et une sorte de mitrailleuse!
Napier s'était toujours plu aux
abstractions mathématiques. Il consacrait
à ces études ses loisirs, et il n'en fut détourné
que par l'ardeur de sa passion religieuse.
En 1594, il inventait
les logarithmes, découverts à peu près au même
moment par Juste Byrge et il employait les vingt
dernières années de son existence au développement
de leur théorie, au perfectionnement de la méthode
et au calcul des tables. Il est superflu d'insister ici sur les mérites
de ces travaux qui, grâce à la propagande active de Képler,
firent faire les plus grands progrès à l'astronomie
et aux sciences exactes et marquèrent une date dans l'histoire des
sciences.
Les écrits de Napier sont : A
plaine discovery of the whole Revelation of St-John (Edimbourg, 1594),
trad. en hollandais, en français (La Rochelle, 1602), en allemand;
De
Arte logistica (1839); Mirifici logarithmorum canonis descriptio
(1614, et Lyon, 1620, auj. très rare; c'est là qu'il expose
sa grande découverte); trad. en anglais en 1616; Mirifici logarithmorum
canonis constructio (1619), trad. en anglais en 1889; Rabdologiae
seu numerationis per virgulas libri duo (1617), qui contient les principes
sur lesquels furent fondées les machines à calculer.
Napier avait eu d'Elisabeth Stirling un
fils, Archibald (1576-1645), qui fut trésorier d'Ecosse et qui a
laissé des Mémoires (Edimbourg, 1793), et une fille,
et de sa seconde femme, Agnès Chisholm, cinq fils. (R.
S.).
La
base des logarithmes dits népériens du nom de l'auteur
est le nombre e=2,7182818...
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