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On donne le nom
de bronches aux conduits fibro-cartilagineux
qui vont de l'extrémité inférieure de la trachée,
simples d'abord, puis extrêmement ramifiés, porter dans toutes
les parties des poumons l'air qui est nécessaire
à l'oxygénation du sang.
Embryogénie.
1. - Le larynx, la trachée, les bronches et leurs subdivisions principales, d'après Dalton. Anatomie.
La structure des bronches rappelle absolument celle de la trachée. Elles comprennent : des cerceaux cartilagineux (6 ou 8 à droite, 9 ou 12 à gauche) formant les 3/4 environ d'anneaux complets; ce sont des lames aplaties et recourbées comme des bagues incomplètes que l'on aurait martelées de façon à leur donner plus de surface, ayant de 2 à 4 mm de hauteur, et distantes les uns des autres, de 1 ou 2 mm. Ces cerceaux sont formés de cartilage hyalin, et sont entièrement élastiques, sauf chez les personnes âgées où ils s'ossifient parfois et deviennent cassants. Ces cartilages ont pour effet de maintenir les bronches ouvertes, et d'empêcher les parois de se rapprocher, ce qui empêcherait la respiration. Ils sont maintenus en place, et dans leurs rapports réciproques par une gaine fibreuse, de même forme que les bronches, et dans l'épaisseur de laquelle ils se sont formés. Cette gaine complète donc le conduit bronchique partout où il n'y a pas de cerceaux, c.-à-d. dans les intervalles de ceux-ci, et sur la face postérieure des bronches où ces cerceaux s'interrompent. Ce conduit fibreux est formé de fibres élastiques et conjonctives : c'est lui qui constitue la charpente des bronches. Il s'y joint sur la face postérieure des fibres musculaires, lisses, disposées transversalement, unissant l'un à l'autre les deux extrémités d'un même anneau cartilagineux, et tapissant aussi la lame fibreuse dans les intervalles qui séparent ceux-ci. Cette couche musculaire a de 1 à 2 mm d'épaisseur. D'après Sée, elle aurait pour effet d'empêcher, par sa contraction, une dilatation exagérée des bronches dans l'effort, ou d'autres circonstances. Elle a été l'objet de recherches physiologiques intéressantes. L'on pense assez généralement que la contraction spasmodique de ces petits muscles peut constituer un certain embarras pour la respiration, et l'on a dit que cette contraction joue quelque rôle dans certaines formes d'asthme. Mac Gillavray a pu constater expérimentalement que l'obstacle créé par cette contraction peut être l'équivalent d'une pression de 4 mm de mercure, ce qui est déjà une résistance appréciable. Après lui, Roy et G. Brown ont fait connaître des faits importants au sujet de la physiologie de ces muscles. Leur contraction est amenée par les excitations du nerf vague, un seul de ces nerfs suffisant à déterminer la contraction des muscles bronchiques des deux côtés; par contre, la section d'un de ces nerfs ne détermine de relâchement musculaire que dans la bronche correspondante, sans agir sur les muscles du côté opposé. La contraction peut être assez forte dans certains cas pour amener l'occlusion totale, ou presque totale des bronches. Contraction et relâchement s'effectuent tous deux par des filets des mêmes nerfs, les nerfs pneumogastriques, et il est à noter que les excitations sensitives parties de différents points du corps n'exercent qu'une très faible action sur l'état des muscles bronchiques.-
Arrivées au hile des poumons, les bronches pénètrent dans ces organes en se bifurquant et donnant chacune deux divisions correspondant aux lobes supérieur et inférieur : du côté droit la division inférieure donne en outre une branche qui va au lobe moyen. Ces cinq branches principales (dont les supérieures ont un plus fort calibre) se subdivisent à leur tour, et cet ensemble porte le nom de ramifications bronchiques. Ces ramifications conservent tout d'abord la structure des grosses bronches, mais celle-ci se modifie bientôt. La forme en est complètement cylindrique, sans l'aplatissement qui se présente sur les grosses bronches ou la trachée; les parois en sont plus minces, et le diamètre toujours plus petit; les cerceaux cartilagineux deviennent irréguliers, ils se fragmentent en morceaux isolés, de forme variable, puis ils disparaissent totalement, et les parois sont simplement membraneuses, ou ne contiennent que de petits nodules durs; les dernières ramifications sont membraneuses. La couche musculaire, au lieu de ne tapisser
qu'une partie des cylindres bronchiques, en revêt totalement les
parois et forme un cylindre musculaire complet. On comprend qu'en l'absence
de cerceaux cartilagineux, ces muscles puissent jouer un rôle considérable
et beaucoup entraver la respiration s'ils viennent à se contracter,
beaucoup plus que dans les grosses et moyennes bronches. Les couches fibreuse
et muqueuse ne se modifient guère pourtant dans les dernières
ramifications (4e, 5e
ordre) les glandules font défaut. Les dernières divisions
bronchiques portent le nom de bronches lobulaires, parce qu'elles aboutissent
aux lobules pulmonaires (fig. 3) : ce sont de simples parois fibreuses
revêtues d'épithélium pavimenteux, et non plus vibratile
: les muscles ont disparu. Leur calibre est d'environ un demi-millimètre.
Les bronches reçoivent leur sang des vaisseaux bronchiques. Les
lymphatiques viennent des ganglions bronchiques;
les nerfs viennent des plexus pulmonaires, du
sympathique et du pneumogastrique.
Fig. 3. - a. Bronche intra-lobulaire portant différents lobules primitifs latéraux et terminaux; b. Groupe de lobules primitifs vus à un fort grossissement et sectionnés, montrant les cloisons des alvéoles pariétaux et terminaux. Anatomie
comparée.
Physiologie.
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