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Nerf grand sympathique
(anatomie), dit encore Nerf intercostal,
trisplanchnique,
ganglionnaire,
système nerveux du grand sympathique,
système nerveux
de la vie organique. - Ce système
nerveux se présente sous la forme d'une série de centres
nerveux formés de petites masses affectant la forme de ganglions
reliés entre eux par des cordons nerveux.
La structure intime de ces ganglions et des nerfs
qui en émanent peut être regardée comme parfaitement
analogue à celle du système nerveux de la vie animale.
Le système nerveux du grand sympathique
se compose d'une double chaîne de ganglions
étendue de la base du crâne au coccyx,
à gauche et à droite de la saillie formée par les
corps des vertèbres, et contre la face
antérieure de la paroi dorsale des
cavités
du thorax et de l'abdomen;
des filaments longitudinaux complètent cette chaîne en unissant
l'un à l'autre successivement tous ces ganglions. De la face antérieure
de cette chaîne ganglionnaire, ou nerf grand sympathique, naissent
des filets déliés qui se rendent aux viscères du cou,
de la poitrine et de l'abdomen. Le caractère particulier de ces
nerfs de la vie organique est de former entre eux des anastomoses
nombreuses et souvent renflées en des ganglions considérables.
Les ganglions du grand sympathique sont échelonnés de chaque
côté de la colonne vertébrale,
de telle façon que dans toutes les portions dorsale, lombaire
et sacrée on en trouve une paire à
peu près au niveau de chaque trou de conjugaison, c'est-à-dire
au niveau de chaque paire de nerfs spinaux émergeant de ces régions.
Un filet mince réunit d'ailleurs chaque ganglion au tronc spinal
correspondant, et établit entre les deux systèmes une communication
qui s'observe en beaucoup de points de leur étendue. Au cou, les
ganglions sont plus gros et moins nombreux. En somme, le grand sympathique
compte de 21 à 24 renflements symétriques.
Les branches qu'il envoie aux viscères
sont nombreuses et affectent une disposition très compliquée;
sur les réseaux multiples qu'elles forment s'observent principalement,
dans la portion thoracique, le grand nerf splanchnique
né des 6e, 7e,
8e et 9e'
ganglions,
qui traverse le diaphragme et va dans l'abdomen
s'unir à l'un des ganglions semi-lunaires
situés au-devant de chaque pilier du diaphragme;
puis le petit nerf splanchnique qui naît des 10e,
11e et 12eganglions
thoraciques,
et se rend aussi dans l'abdomen pour se joindre au plexus
solaire placé en avant de l'aorte, au
niveau de l'estomac, et au plexus
rénal, que l'on voit, entouré de beaucoup d'autres, le long
de l'artère rénale. Cette portion
du grand sympathique, ainsi répandue au milieu des viscères
abdominaux, en constitue l'annexe la plus importante. Un fait essentiel
à retenir, au sujet des dispositions anatomiques du système
nerveux ganglionnaire, ce sont ses nombreuses communications avec le système
cérébro-spinal.
Le système nerveux du grand sympathique
préside à tous les phénomènes végétatifs
auxquels la sensibilité et la volonté n'ont pas à
prendre part, c'est-à-dire au plus grand nombre. Pour les autres
il agit concurremment avec les nerfs émanés de l'axe cérébro-spinal.
L'action propre au système ganglionnaire est donc une excitation
motrice indépendante de la volonté et le plus souvent ignorée
de nous-mêmes dans ses effets. Mais on a constaté, par des
expériences, qu'il possède aussi une sensibilité vague,
impuissante à nous transmettre de faibles impressions, mais capable
de provoquer de la douleur sous l'influence d'une cause énergique.
C'est sans doute ce qui explique celle que nous font éprouver, lorsqu'ils
sont malades, les organes qui, dans l'état sain (les intestins,
par exemple), ne nous font éprouver aucune sensation. Là
se borne à peu près ce que nous savons d'essentiel sur les
fonctions du grand sympathique. (Ad. F.). |
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