Les
ovules
sont les cellules reproductrices (gamètes) femelles
dans le règne animal et végétal. Ils sont essentiels à la reproduction
sexuée.
Dans le règne animal,
les ovules sont porteurs de la moitié du patrimoine génétique de la
mère, fournissent les nutriments nécessaires au développement initial
de l'embryon et, grâce à leur fécondation
par un spermatozoĂŻde, initient le processus
de reproduction sexuée, assurant ainsi la continuité des espèces animales.
En botanique, les ovules sont l'endroit oĂą la reproduction femelle se
déroule, contiennent l'oosphère, et
se transforment en graines après la fécondation,
assurant ainsi la propagation et la survie des espèces végétales.
Les ovules dans
le règne animal.
Dans le règne animal,
les ovules sont les cellules reproductrices femelles, également appelées
gamètes
femelles ou ova (ovum au singulier). Dans le contexte du
règne animal, on utilise principalement le terme ovule ou ovum pour désigner
cette cellule, bien que dans le règne végétal, le terme "ovule" désigne
une structure différente qui deviendra la graine après fécondation.
Nature
et rĂ´le fondamental.
L'ovule est une
cellule haploĂŻde, ce qui signifie qu'elle contient
la moitié du nombre de chromosomes de l'organisme parent. Son rôle principal
est de fusionner avec un gamète mâle haploïde (le spermatozoïde) lors
de la fécondation. La fusion de l'ovule et du spermatozoïde forme un
zygote,
la première cellule diploïde (avec le nombre
complet de chromosomes) d'un nouvel organisme. Le zygote se développera
ensuite en un embryon. L'ovule contribue pour moitié à l'information
génétique du nouvel organisme, héritant des chromosomes de la mère.
Caractéristiques
générales des ovules.
En comparaison aux
spermatozoïdes, les ovules sont généralement beaucoup plus grands. Cette
taille est due à la présence de cytoplasme
riche en nutriments et de réserves (comme le vitellus
ou jaune d'oeuf) nécessaires au développement embryonnaire précoce.
Contrairement aux spermatozoïdes, les ovules sont généralement immobiles.
Ils sont transportés passivement vers le lieu de fécondation ou restent
dans l'appareil reproducteur femelle. La forme des ovules peut varier considérablement
selon les espèces animales.
Structure
typique d'un ovule (avec des variations).
La structure typique
d'un ovule animal (avec des variation) est la suivante :
• Noyau.
- Contient l'information génétique haploïde.
• Cytoplasme.
- Riche en organites,
protéines, ARN messager et surtout en réserves
nutritives (vitellus). La quantité de vitellus varie énormément selon
les espèces et le type de développement embryonnaire.
• Membrane
plasmique. - La membrane externe de la cellule.
• Enveloppes
protectrices (variables selon les espèces). - Les ovules peuvent être
entourés de différentes couches protectrices, comme :
• La zone pellucide
(chez les mammifères). - Une couche glycoprotéique extracellulaire importante
pour la reconnaissance et la liaison des spermatozoĂŻdes.
• La corona
radiata (chez les mammifères). - Une
couche de cellules folliculaires entourant la zone pellucide.
• La membrane
vitelline (chez de nombreux animaux). - Une couche
externe Ă la membrane plasmique.
• Des enveloppes
gélatineuses (chez les amphibiens). -
Protègent et hydratent l'ovule.
• La coquille
(chez les oiseaux et les reptiles).
- Une enveloppe dure et protectrice, riche en calcium.
Diversité
des ovules dans le règne animal.
Les ovules présentent
une grande diversité. Ils peuvent différer fortement par la taille. être
microscopiques chez certains mammifères ou très grands chez les oiseaux
(l'oeuf d'autruche est un exemple extrême). Ils peuvent aussi différer
par la quantité de vitellus (jaune d'œuf). Ils sont oligolécithes
(peu de vitellus) chez les Mammifères placentaires (le placenta fournit
les nutriments); mésolécithes (quantité moyenne de vitellus) chez les
Amphibiens et les poissons pulmonés; ou encore polylécithes (beaucoup
de vitellus) chez les Oiseaux, les reptiles, les poissons osseux et lesi
nsectes, où le vitellus nourrit l'embryon pendant une longue période
de développement externe (oeuf). Comme mentionné
précédemment, la nature et le nombre d'enveloppes varient aussi considérablement.
Dans le règne
végétal.
Les ovules dans
le règne végétal (plantes à graines - angiospermes
et gymnospermes) sont les structures reproductrices
femelles qui sont essentielles Ă la reproduction sexuĂ©e des plantes Ă
graines (spermatophytes). Autrement dit,
un ovule est l'équivalent végétal d'un oeuf chez les animaux, bien que
sa structure et son développement soient complexes et spécifiques aux
plantes.
Fonctions
principales.
Chez les plantes
l'ovule a deux fontions principale. Il sert d'une part à contenir le gamétophyte
femelle (sac embryonnaire ou prothalle femelle)
et l'oosphère (cellule oeuf); l'ovule est l'endroit où le gamétophyte
femelle se développe et où l'oosphère (la cellule reproductrice femelle)
est produite. D'autre part, il a vocation à se transformer en graine après
la fécondation. Une fois que l'oosphère est fécondée par un spermatozoïde
(contenu dans le pollen), l'ovule se développe et se transforme en une
graine. La graine contient l'embryon (la nouvelle plante), des réserves
nutritives et une enveloppe protectrice.
Structure
de l'ovule
De manière générale,
car il peut y avoir des variations entre les groupes de plantes, la structure
de l'ovule est la suivante :
• Nucelle
(ou mégasporange). - C'est le tissu central de l'ovule. Il contient
le mégasporocyte (cellule mère des mégaspores) qui subit la méiose
pour produire des mégaspores haploïdes.
• Téguments.
- Ce sont des enveloppes protectrices qui entourent le nucelle. Le nombre
et la structure des téguments varient selon les groupes de plantes (une
seule enveloppe chez les gymnospermes, deux chez les angiospermes). Les
téguments deviendront l'enveloppe de la graine après la fécondation.
• Micropyle.
- C'est une petite ouverture à l'extrémité de l'ovule, à travers les
téguments. Le tube pollinique (qui transporte les spermatozoïdes) entre
généralement dans l'ovule par le micropyle pour la fécondation.
• Sac embryonnaire
(chez les angiospermes) ou prothalle femelle (chez les gymnospermes).
- C'est le gamétophyte femelle haploïde qui se développe à partir d'une
mégaspore à l'intérieur du nucelle. Il contient généralement plusieurs
cellules, dont l'oosphère (la cellule œuf), les synergides et les antipodes
(chez les angiospermes), ou des archégones (chez les gymnospermes) contenant
l'oosphère.
Développement
de l'ovule.
On distingue deux
processus possibles : la mégasporogenèse, au cours de laquelle mégasporocyte
dans le nucelle subit une méiose pour produire quatre mégaspores haploïdes,
et la mégagamétogenèse, où généralement, une seule des mégaspores
survit et se développe en gamétophyte femelle (sac embryonnaire ou prothalle
femelle) par mitoses successives. Ce gamétophyte femelle produit l'oosphère.
Localisation
des ovules.
Chez les Gymnospermes
(conifères, cycadales, ginkgo, gnétophytes), les ovules sont généralement
portés à découvert sur des écailles de cônes femelles (cônes ovulifères)
ou des structures similaires. Ils ne sont pas enfermés dans un ovaire.
Chez les Angiospermes (plantes Ă fleurs), les ovules sont enfermĂ©s Ă
l'intérieur de l'ovaire, qui est une partie du pistil
(organe reproducteur femelle de la fleur). Le nombre
d'ovules par ovaire peut varier considérablement. |