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Sortir de l'esclavage à Rome |
| | Sortir de l'esclavage |
Les guerres serviles. Trop maltraité, l'esclave peut devenir une propriété dangereuse. Les révoltes d'esclaves, en raison de leur nombre qui balançait déjà celui des hommes libres, furent redoutables aux Romains. Elles se produisaient avec une violence particulière dans ces pays de l'Italie méridionale et de la Sicile où les abus étaient les plus grands, la société la plus désorganisée et, dans cette période de transition de la fin du second et des débuts du Ier siècle av. J.-C., qui précédèrent l'organisation définitive du monde romain par l'Empire. Malgré leur apparence et les difficultés qu'elles présentèrent, les guerres serviles étaient condamnées à l'insuccès; les esclaves insurgés ne pouvaient que tenir en échec plus ou moins longtemps les armées envoyées contre eux; ils étaient incapables de fonder un ordre de choses nouveau et de substituer une organisation sociale ou politique nouvelle à celles qu'ils combattaient. Au temps des premières luttes entre patriciens et plébéiens, on parle déjà de complots des esclaves qui veulent incendier Rome et s'emparer du capital par surprise; leurs conjurations sont déjouées; une fois pourtant, joints aux exilés; ils prennent le Capitole, mais sont bientôt comprimés. En 416 encore ils renouvellent ce projet. A Volsinies, la grande ville étrusque, les esclaves avaient réussi à s'emparer du pouvoir ils avaient obligé leurs maîtres à tester en leur faveur et à leur céder leurs femmes. Lors de la première Guerre punique, 3000 esclaves et 4000 alliés essayent un coup de main sur Rome. Après Trasimène, une nouvelle conjuration est signalée. En 198, les esclaves de Sétia, Norba et Circeii, excités par des otages carthaginois, complotent de se soulever; le préteur Lentulus, prévenu, arriva juste à temps; il en fit supplicier 600. Une révolte d'esclaves en Etrurie ne put être comprimée que par un préteur et une légion; une autre, en Apulie, entraîna la condamnation de 7000 esclaves. Ce ne sont là que des mouvements partiels et des tentatives avortées. Les guerres serviles en Sicile. Les bergers surtout vivant en plein air et armés pour la défense de leurs troupeaux étaient terribles. Ils s'organisaient en bandes; les gouverneurs n'osaient mécontenter leurs maîtres, chevaliers romains, qui formaient les tribunaux, et laissaient faire. Le jour vint où ces esclaves tournèrent leurs armes contre leurs maîtres. Les sévices de Damophile d'Enna provoquèrent la révolte à la tête de laquelle on plaça le devin syrien Eunus; il prit le titre de roi avec le nom d'Antiochus et s'empara d'Enna; les esclaves se conduisaient avec une modération relative; d'autres chefs se joignirent à Eunus, qui compta alors 20.000 hommes; le mouvement s'étendit et on compta jusqu'à 200.000 esclaves révoltés en Sicile; ils prenaient les villes, battaient les préteurs envoyés contre eux; en Italie, à Préneste, à Sinuesse, en Macédoine, en Attique, des complots se forment; ils sont comprimés. Mais, en Sicile, on ne put venir à bout des esclaves par la force; on n'attaqua pas de front leurs places fortes de Tauromenium ou d'Enna; la trahison les livra; la mort ou la prise des chefs désorganisa la révolte. Un autre chef d'esclaves, Athénien, qui a formé une armée près de Lilybée, vient se joindre à Salvius, qui prend le titre de roi et le nom de Tryphon. Il s'empare de Triocale, où Tryphon fixe sa résidence, et organise une espèce de gouvernement. C'était au moment où les Cimbres et les Teutons menaçaient l'Italie. Lucullus fut envoyé en Sicile avec 17.000 hommes. Athénion sortit de la ville avec 40.000 et faillit le vaincre en bataille rangée. Triocale résista aux efforts de Lucullus; ni lui, ni son successeur Servilius ne purent en mener la siège à bonne fin. On envoya un consul, Aquilius, contre Athénien devenu roi à la mort de Tryphon. Aquilins le tua de sa main et dispersa les esclaves. La guerre proprement dite était terminée, mais le brigandage se perpétua. On défendit aux esclaves, sous peine de mort, d'avoir des armes. Un d'eux, qui tua un sanglier avec un épieu, fut mis en croix. La révolte de Spartacus. Malheureusement, si Spartacus était sage, ses compagnons ne l'étaient pas, il leur conseillait vainement de traverser l'Italie et de se disperser aux bords du Pô, pour retourner chacun dans son pays. Cet affranchissement en masse ne leur suffisait pas. Ils voulaient, comme Télésinus, s'emparer de Rome, et venger sur cette ville détestée non seulement leurs propres misères, mais celles de l'univers. Ils voulaient aussi piller la Grande-Grèce; une fraction se sépara et fut anéantie. Spartacus défit les deux consuls et immola 300 captifs aux mânes de ses compagnons; il remonta jusqu'au Pô pour excuter son plan; arrêté par un débordement du fleuve, il marcha sur Rome, défit encore les deux consuls, mais n'osa attaquer la capitale et vint se fortifier à Thurium. Il exerçait ses soldats et en avait fait une armée solide. La guerre durait depuis deux ans. Le préteur Crassus, propriétaire lui-même de trente mille esclaves, fut envoyé contre Spartacus avec six légions; l'indiscipline se mettait parmi les esclaves; les Gaulois et les Germains se séparèrent et furent battus; les pirates qui avaient promis à Spartacus de le transporter en Sicile où il voulait rallumer la guerre servile, le trompèrent; Crassus voulut l'enfermer à l'extrémité de l'Italie; il passa de nuit; dans une nouvelle bataille, 12.000 esclaves périrent, tous frappés par devant; le lieutenant de Crassus fut défait; Spartacus reprit la route du nord par les montagnes de Pétilie; ses hommes refusèrent d'aller plus loin. Spartacus, qui avait compris que la prochaine bataille finirait en défaite, avait eu soin de tuer son cheval, pour ne pas y survivre, et il y mourut héroïquement (71). Cinq mille de ses soldats voulurent alors suivre le plan qu'il leur avait indiqué. Ils rencontrèrent Pompée, qui arrivait d'Espagne, et qui les écrasa. Ce beau succès suffit pour qu'il écrivit au sénat : « Crassus a vaincu Spartacus; mais j'ai arraché les racines de la guerre elle ne renaîtra plus. »10.000 gladiateurs furent mis en croix. Pompée reçut reçut aussitôt le consulat et le triomphe; Crassus n'obtint que l'ovation et le consulat, qu'il dut bien moins à ses services qu'à un festin de dix mille tables qu'il offrit au peuple, avec la dîme de ses biens et du blé pour trois mois. Cette guerre de trois années montrait combien les esclaves pouvaient être terribles. L'affranchissement. Dans la cité, les affranchis n'avaient pas tous les droits des citoyens nés libres; la tare servile ne disparaissait qu'à la troisième génération; les fils et petits-fils d'affranchis ne pouvaient porter la prétexte, ne pouvaient eux ni leurs enfants épouser un sénateur ou ses enfants. Pour le droit de vote, on les inscrit dans les tribus urbaines, ce qui l'annule presque. On les exclut des principales magistratures et du Sénat; on les écrase d'impôts, on ne les admet dans l'armée que s'ils sont libérés de toute redevance envers leurs patrons. Toutefois, dans la pratique, on se départit de la rigueur de ces principes; on inscrit souvent des affranchis dans les tribus rustiques; César introduisit plusieurs de leurs fils dans le Sénat. A la troisième génération, la confusion se faisait. Les descendants d'esclaves forment à la fin de la République la grande majorité de la plèbe romaine; Scipion s'écria un jour qu'on murmurait contre lui : « Vous ne ferez pas que je craigne déchaînés ceux que j'ai amenés à Rome enchaînés. »L'affranchissement était donc un fait normal, puisqu'il renouvelait la population romaine. Cela se comprend, car l'intérêt du maître y est favorable. La conséquence ordinaire d'un affranchissement, c'est simplement qu'on change d'esclaves, et constamment c'est celui qu'on affranchit qui fait les frais d'acquisition du nouvel esclave; le maître n'a pas un esclave de moins, il a un affranchi de plus, un homme qui lui est subordonné, qui l'aidera de sa bourse, de son vote, lui fera escorte, etc. L'affranchissement est donc une excellente affaire pour le maître, d'autant que la guerre jette perpétuellement sur le marché des esclaves à des prix très abordables. Cicéron dit qu'en six années un esclave laborieux peut racheter sa liberté. L'affranchissement complète la transformation sociale du monde romain; l'esclave qui par sa concurrence a privé de ses moyens d'existence le travailleur libre, ne le remplace pas qu'à l'atelier et aux champs; il le remplace dans la cité. L'aristocratie des nobles et des riches ne s'en inquiète pas; plus on va, plus elle se sent supérieure au peuple; l'affranchi remplace l'ancien client. Cette modification, dans la composition du peuple romain, explique l'anarchie à laquelle Rome fut livrée dans le dernier siècle de la République. L'Empire, qui commença par une réaction conservatrice, voulut enrayer les affranchissements. Il y avait déjà des obstacles; on ne pouvait affranchir au préjudice d'un créancier, d'une ville, du Trésor, ni pour soustraire l'esclave à la question, ni quand l'esclave était complice d'un vol d'homme (plagiat) ou avait été frappé d'un châtiment perpétuel ; enfin le maître pouvait léguer ou vendre son esclave avec cette clause qu'il ne serait jamais affranchi. La loi Aelia Sentia stipula que le maître de moins de vingt ans, l'esclave de moins de trente, ne pouvaient affranchir ou être affranchi que dans des cas extrêmement limités; la loi Fusia Caninia (8 ap. J.-C.) décida que les esclaves affranchis par testament devraient l'être nominalement, et non en bloc; le testateur ne pouvait en libérer plus de la moitié sur dix, le tiers sur trente, le quart sur cent, le cinquième au-dessus, et, en aucun cas, plus de cinq cents. Enfin on mit des degrés dans la condition légale des affranchis, ne donnant que le droit latin à ceux qui étaient affranchis par voie extra-légale, inscrivant parmi les dedititii ceux qui avaient été d'abord condamnés au criminel, marqués, etc. Mais il était trop tard pour arrêter le courant. Le régime impérial fut très favorable aux affranchis, sous sa première forme, celle du principat. On s'en rend facilement compte. L'administration est en grande partie centralisée dans la maison du prince; or celui-ci n'a d'autres bureaux, d'autres agents du pouvoir central que ses serviteurs personnels, c. -à-d. ses esclaves et ses affranchis. C'est donc par ceux-ci qu'il fera faire la besogne, et ils vont devenir les personnages les plus influents de l'Etat. C'est la conséquence forcée du régime monarchique que le rapport personnel avec le prince est une supériorité sociale ou y conduit. Les affranchis du césar se firent donc donner l'ordre équestre, entrèrent au Sénat; Tibère nomme un affranchi préfet, c.-à-d. vice-roi d'Égypte; les postes de procurateurs dans les provinces impériales leur sont confiés et on y joint le pouvoir judiciaire. Sous le règne de Claude, sous celui de Galba, les affranchis exercent le pouvoir; tout dépend d'eux. Pline le Jeune généralise en disant que la plupart des princes du premier siècle de l'Empire ont été les maîtres des citoyens et les esclaves des affranchis. La philosophie et l'esclavage. « Servir malgré soi, c'est se faire malheureux et servir encore; servir volontiers, c'est s'affranchir au moins de la contrainte; bien servir, c'est presque participer au commandement. »Les philosophes ne distinguent nullement entre l'esclave et l'homme libre; ils proclament la fraternité universelle. S'il leur appartenait de réformer la société, ils y supprimeraient l'esclavage. Le langage de Sénèque est significatif : « Tu t'emportes si ton esclave, ton affranchi, ta femme et ton client osent te répondre; et puis tu te plains que la liberté soit bannie de la République, alors que tu la chasses de ta maison. »Toute vie est un esclavage, dira-t-il encore, dès que l'on n'a pas le courage d'en sortir. L'âme, principe de liberté, est liée au corps, principe de servitude; on n'est libre que si on peut rompre la chaîne à volonté; il n'y a de liberté que dans le sens intérieur. « Le libre esprit peut se trouver dans le chevalier romain, dans l'affranchi ou dans l'esclave. Qu'est-ce que chevalier romain, affranchi, esclave? Des noms créés par l'ambition ou par la violence [...]. La nature nous a créés parents, puisqu'elle nous a formés des mêmes éléments et pour les mêmes destinées; elle a mis en nous un mutuel amour et nous a faits sociables [...]. Tous sont citoyens dans une patrie plus vaste... La nature nous commande d'être utiles aux hommes; qu'ils soient esclaves ou libres, ingénus ou affranchis, libérés devant le magistrat ou devant des amis, qu'importe? Partout où est l'homme il y a lieu de faire le bien. »Citons encore la lettre à Lucilius : « J'ai appris avec plaisir la familiarité dans laquelle tu vis avec tes esclaves; cela est digne de ta sagesse et de ton instruction. Sont-ce des esclaves? non, mais des hommes; des esclaves? des compagnons de vie; des esclaves? d'humbles amis; des esclaves? dis plutôt des frères en servitude, si tu réfléchis que la fortune a le même empire sur eux et sur toi. »Dion Chrysostome déclare sans hésiter : « Si la nature n'a point fait d'esclavage héréditaire, ni la naissance, ni la guerre, ni la vente n'établiront une race d'esclaves sans usurper sur les droits des familles que la nature avait produites pour la liberté. ».L'Evangile n'affirme pas l'égalité des humains avec plus d'énergie qu'Epictète. La différence, et elle est considérable, c'est que la religion chrétienne poursuit un but pratique, est une foi agissante, et qu'à l'origine le christianisme se propose une réforme sociale. Jésus affiche sa prédilection pour les humbles : « Es-tu esclave? n'en sois pas inquiet; mais, si tu peux devenir libre, profites-en davantage. Celui qui est appelé l'esclave dans le Seigneur est l'affranchi du Seigneur; et celui qui est appelé libre est l'esclave du Seigneur [...]. Esclaves, obéissez à vos maîtres de la terre avec crainte et tremblement dans la simplicité de votre cour, comme à Jésus-Christ; n'agissez pas seulement sous leur regard, comme occupés de plaire au monde, mais comme les serviteurs du Christ, faisant la volonté de Dieu, de bon cmur et de bonne volonté, servant pour le Seigneur, non pas seulement pour les hommes, et sachant bien que chacun recevra de lui selon ses oeuvres, qu'il soit esclave ou libre. Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, laissant les menaces et sachant que leur maître et le vôtre est au ciel, et que devant lui il n'y a point d'acception de personnes. »Ce langage de saint Paul n'a peut-être-pas la fierté de celui des stoïciens; il promet une compensation autre que la satisfaction de la conscience; mais il devait trouver plus d'écho dans le coeur des humbles auxquels il s'adressait avec prédilection. En somme, le christianisme, pas plus que la philosophie, ne réclame l'abolition de l'esclavage; il se contente d'affirmer l'égalité entre les humains. Les conséquences de la morale nouvelle se dérouleront peu à peu. Quant à l'égalité, l'adoption du christianisme ne l'établira pas, car il se contente de l'égalité devant Dieu; elle ne sera établie que bien plus tard par les efforts des philosophes. C'est à ceux-ci que revient surtout l'honneur de l'amélioration de la condition servile par la jurisprudence de l'empire romain. Amélioration du sort des esclaves sous l'Empire. La transition se fait de la manière la plus naturelle; les affranchis continuent les métiers qu'ils exerçaient esclaves, et le travail servile recule ainsi devant le travail libre; les employés des magistrats sont de bonne heure des affranchis, et cette classe des petits employés devient très nombreuse sous l'Empire; presque toutes les charges inférieures des cités et des temples sont occupées par des affranchis; à côté de ceux-ci, des corporations de plébéiens, pour la plupart descendants d'affranchis, prennent place, notamment pour les travaux publics. Le travail libre pénètre dans le service privé; les domestiques proprement dits resteront de préférence des esclaves, mais les affranchis figurent à côté d'eux; mais, pour les emplois plus spéciaux, qu'on les exerce dans la maison d'un grand ou à son compte, médecins, grammairiens, artistes, charpentiers, tisserands, etc., affranchis et libres partagent avec les esclaves. Le mouvement s'opère même aux champs; il entraîne la transformation de l'esclavage en servage, révolution considérable. Elle commence dès le second siècle de l'Empire. Disparition de l'esclavage. Les empereurs chrétiens ont continué le mouvement d'amélioration du sort des esclaves, commencé depuis les premières années de l'Empire. La condition de l'esclave reste mauvaise; il n'a pas d'état civil, mais la loi lui garantit les avantages de la famille, et Justinien donne aux parents serviles une valeur après l'affranchissement. Constantin réprime la barbarie du maître envers les esclaves domestiques; mais on n'accorde pas même à l'église le droit d'asile; la fuite vers les barbares est punie des travaux forcés ou de l'amputation du pied. Au IVe siècle, c'est devenu un danger sérieux; au siège de Rome, 40.000 esclaves viennent renforcer l'armée d'Alaric. Léon et Anthemius défendront d'avoir aux champs ou à la ville des esclaves armés. Les combats de gladiateurs sont encore tolérés; la guerre y fournit; même après le martyre de Télémaque on fait encore combattre les hommes contre les bêtes; ils durent encore du temps de Justinien, mais ils n'ont plus l'importance ancienne. Justinien, après Léon, défend de faire monter une esclave sur le théâtre malgré elle. Théodore avait défendu d'acheter, de vendre, de former des joueuses de lyre et de les faire paraître dans des spectacles privés; défense d'avoir des esclaves musiciennes. Cette loi ne fut guère appliquée en Orient. Honorius interdit de prostituer des esclaves; elles peuvent se faire mettre en liberté par l'évêque ou le magistrat; si le maître les a violentées, il encourt la peine de l'exil ou des mines. Constantin a rendu aux parents le droit de vendre leurs enfants, mais les nouveau-nés seulement. Les voleurs d'hommes sont punis de mort. Mais la loi fait une grave concession en admettant que la liberté se prescrit comme le reste; elle rouvre à l'esclavage de nouvelles sources : la misère, l'enlèvement par les Barbares suivi de revente en pays romain. Elle favorise les affranchissements et Justinien érige en principe fondamental la «faveur de la liberté » dont nous avons déjà parlé. La servitude pénale est abolie; le servage est consolidé. Les causes de libération sont multipliées; l'esclave mutilé, le chrétien esclave d'un samaritain deviennent libres; de même l'esclave qui entre dans un monastère (au bout d'un noviciat de trois ans). Les limites d'âge imposées par Auguste pour l'affranchissement sont supprimées. Tous les affranchis indistinctement deviennent citoyens. Après Justinien le progrès continue. Léon assure â l'esclave du domaine impérial la propriété légale de son pécule avec les droits civils qui s'y rattachent; il permet le mariage entre esclaves et libres; il défend aux hommes libres d'aliéner leur liberté. Le joug de l'esclave s'allège; on lui donne une série de droits; sa condition se rapproche de plus en plus de celle du serf. (A.-M. B.). |
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