| Galba (Servius Sulpicius), orateur romain, né vers 189 av. J.-C. Propréteur en Lusitanie, il s'y signala en 150 par un acte de perfidie : vaincu par une tribu de Lusitaniens, il feignit de traiter avec eux, leur offrit des terres, puis, les attaquant à l'improviste, il en massacra plus de trente mille. Poursuivi pour ce fait en 149, il fut acquitté malgré l'énergie de ses adversaires parmi lesquels était Caton. Sa défense avait produit une vive émotion, due en partie à la vivacité et à la passion qu'il apportait dans son débit. Cicéron en parle à plusieurs reprises, dans le Brutus, comme d'un orateur de mérite, mais non sans défauts. (G. L.-G.). | |
| Galba, empereur romain en 68-69. Né en 751 de Rome (3 av. J.-C.) auprès de Terracine, Sergius (il porta le prénom de Lucius jusqu'à son avènement) Sulpicius Galba descendait d'une illustre et ancienne famille. On raconte que dans sa jeunesse des présages l'avaient désigné pour l'Empire; il en attendit longtemps la réalisation. Gouverneur d'Aquitaine et de la Germanie supérieure, proconsul d'Afrique, gouverneur de la Tarraconaise, il montra au cours de ces diverses fonctions beaucoup d'énergie et de dureté. Lorsque le gouverneur de la Lyonnaise, Julius Vindex, lui écrivit pour se mettre à la tête d'un soulèvement général contre le règne de Néron, il n'hésita pas; il leva une seconde légion dans sa province de Tarraconaise, harangua ses troupes, et celles-ci le saluèrent imperator (avril 68) : il avait soixante et onze ans. Galba se rendit alors à Rome où le Sénat avait reconnu à l'avance l'élu des légions espagnoles. Le règne de Galba, qui dura sept mois à peine, fut marqué au début par une réaction radicale contre les prodigalités de Néron; aussi des signes de mécontentement se montrèrent bientôt dans la capitale et dans les provinces contre ce vieillard rigide et avare, qui se laissait conduire d'ailleurs par son préfet du prétoire Laco et son affranchi Icelus. Les prétoriens murmuraient; les légions de Germanie étaient prêtes à la révolte. Pour assurer son pouvoir, le vieil empereur fit choix d'un héritier en la personne de Pison, qu'il présenta aux prétoriens comme son successeur futur (12 janvier 69). Mais Othon, qui dès la première heure s'était associé à la fortune de Galba, et qui avait cru que l'empereur le choisirait, acheta, grâce à son immense fortune, quelques cohortes de prétoriens, dont la foi était déjà bien chancelante. Conduit dans leur camp, il fut acclamé empereur. Une bataille éclata au Forum entre les partisans de Galba et d'Othon : Galba, abandonné des siens, fut jeté à bas de sa litière et lâchement assassiné (16 janvier 69). (G. L.-G.). |