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La découverte du monde > Le ciel |
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![]() Aperçu | Il est bien difficile de dire quand on a commencé à faire la distinction dans le ciel étoilé entre les étoiles qui paraissent, les unes et les autres, conserver, de façon immuable, leurs positions relatives, et ces astres singuliers, qui éprouvent, par rapport aux autres, des déplacements, considérables certains jours, puis diminuant graduellement, jusqu'à devenir nuls, pour augmenter ensuite, en changeant de sens. On sait seulement que les plus anciennes civilisations ayant laissé des traces écrites (en Mésopotamie, en Égypte, en Chine, en Inde, au Mexique, etc.), attachaient déjà une importance particulière à ces objets, et en connaissaient déjà quelques particularités. Ces astres furent appelés par les anciens Grecs du nom qu'ils portent encore aujourd'hui : planètes, c.-à-d. errants (du grec planos). Ils en comptaient cinq : Mercure![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Le nom de dieux appliqué aux planètes par les Grecs remonte au moins au IVe siècle av. J.C. La première mention certaine de l'étoile de CronosJusqu'au milieu du XVIe siècle, les notions générales ne changèrent guère. Le système de Ptolémée (IIe siècle ap. J.-C. qui n'était, du reste, lui-même que la synthèse des travaux d'Aristarque et d'Hipparque, était demeuré, en effet, malgré quelques tentatives isolées en faveur du système du mouvement de la Terre, le seul officiellement enseigné et admis : notre globe occupait le centre du monde et, autour de lui, dans une série d'orbes parfaitement circulaires, tournaient la Lune, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter, Saturne; une voûte sphérique, le ciel des étoiles fixes, enveloppait le tout et elle était elle-même recouverte par l'Empyrée ![]() Après, encore, Tycho Brahé, qui préconisa, en 1582, un système mixte et rétrograde, dans lequel le Soleil tournait autour de la Terre immobile et, autour du Soleil, les autres planètes, Képler, Galilée, Newton divulguèrent successivement, dans le cours du XVIIe siècle, la forme véritable des orbites des planètes, qui sont elliptiques, et la nature, ainsi que l'origine des divers mouvements dont elles sont animées. A partir de cette époque aussi, les énigmatiques comètes L'utilisation d'instruments optiques (lunettes puis télescopes) à partir de 1610 a marqué avec le passé une rupture tout aussi considérable. Désormais, il a été possible de distinguer la surface des planètes, d'en faire la géographie, parfois la météorologie. On a également commencé à découvrir des satellites autour des autres planètes, autour de Jupiter (dès 1610) d'abord, puis de Saturne (1655), d'Uranus (1787) et de Neptune (1846), et enfin autour de Mars en 1877. La plus grosse surprise de ce point de vue restant cependant la découverte, puis, en 1655, l'identification par Huygens, des anneaux de Saturne. On devra attendre les années 1977-1985 pour comprendre que les quatre planètes géantes en possèdent. Au XXe siècle, la liste des habitants du Système solaire Mais sans doute encore plus important que le perfectionnement de tout cet inventaire, aura été, à partir de 1959, le démarrage de l'exploration in situ des planètes. L'exploit qu'aura été l'envoi d'humains sur la Lune entre 1969 et 1972 n'est que l'épisode le plus spectaculaire d'un effort de découverte continu, qui transformé en profondeur la connaissance du Système solaire et de son histoire. Enfin, en 1995; la découverte de la première planète située hors du Système solaire (elle tourne autour de l'étoile 51 de la constellation de Pégase Dates clés :XXIVe siècle av. J. -C. Premières mentions de positions planétaires en Mésopotamie et en Chine. | ||||||
![]() Jalons | Mercure La planète Mercure ![]() ![]() Cela explique dans une large mesure la méconnaissance dans laquelle la planète est traditionnellement restée. Copernic se plaignait en mourant de ne l'avoir jamais vue; l'astronome Delambre ne l'avait aperçue à l'oeil nu qu'une seule fois. Le télescope améliore, bien sûr la situation. On observera ses phases, ses passages devant le Soleil, et l'on spéculera sur sa surface et son éventuelle atmosphère. Mais Mercure ne cessera pas d'être un astre furtif, mal connu, et délaissé, même à l'ère spatiale Vénus A la lunette, Vénus présente des phases analogues à celles de la Lune. Leur découverte par Galilée en septembre 1610 a été un des arguments avancés en faveur du système héliocentrique de Copernic. Par ailleurs, Vénus, peut passer, selon une périodicité complexe, devant le disque du Soleil. Ce phénomène, observé pour la première fois en 1639, et a été dans le passé très suivi des astronomes en raison de l'importance qu'il présente pour la détermination de la parallaxe du Soleil. Cela a suscité des questions sur la géographie de la planète, mais aussi sur sa rotation. Cassini affirmait en 1666 que sa durée était de 23 heures 15 minutes. Mais en 1887, Schiaparelli, puis, après lui, d'autres astronomes en grand nombre, Lowell, Douglas, Perrotin, etc., nièrent toute rotation : Vénus effectuait seulement, en même temps que sa révolution autour du Soleil, c.-à-d. en 225 jours, un tour sur elle-même. Il faudra attendre les études radar dans les années 1950 et 1960, pour connaître la réponse définitive. A cette époque l'exploration spatiale a démarré. Les sondes qui pénétreront dans l'atmosphère vénusienne et parviendront à se poser sur son sol montreront qu'il y existe des condition de pression et de température extrêmes La Lune Comme cela a été le cas pour tous les astres, à partir du XVIIe siècle, l'utilisation des premières lunettes, puis l'avènement de la mécanique newtonienne, une nouvelle manière de considérer la Lune s'est faite jour. La complexité de son mouvement n'en est devenue que plus évidente, et son étude a relevé désormais des nouveaux outils procurés par la mécanique céleste. Mais surtout, sa surface a désormais pu être étudiée en détail. Les premières cartes de la Lune ont été dessinées et avec elle est née la sélénographie, qui se poursuivra à partir du milieu du XIXe siècle grâce à photographie. Chemin faisant, les astronomes ont guetté à la surface de notre satellite des variations, réelles ou supposées. Cette questions s'est trouvée intimement liée avec celle de l'éventualité d'une activité géologique présente sur la Lune. En particulier, la question s'est posée de savoir si les cratères et les mers lunaires étaient d'origine volcanique ou s'il fallait invoquer d'autre causes. Si les astronomes ont finalement opté pour l'hypothèse météoritique, il leur aura fallu attendre l'exploration de la Lune à partir des années 1960, pour pouvoir fonder cette conclusion sur une argumentation solide Mars Un monde à la fois semblable et différent de la Terre, un monde avec son atmosphère qui était parfois le siège de tempêtes et d'autres phénomènes météorologique qui nous sont si familiers. Un monde, en somme, propice à tous les emballements de l'imagination. Certes, l'exploration spatiale, depuis les années 1970, a transformé notre vision de la planète, et on ne croit plus depuis belle lurette, comme on s'en était persuadé à la fin du XIXe siècle, qu'il y ait des canaux sur Mars, pour y réguler la circulation des eaux. Et les Martiens, aujourd'hui, ne se rencontrent plus que dans les ouvrages de science-fiction. Mais en a-t-on vraiment terminé avec tous les fantasmes suscités par cette planète? Les astéroïdes Persuadés par ce seul argument de l'existence d'une planète intermédiaire entre mars et Jupiter, vingt-quatre astronomes s'associèrent en Allemagne sous la présidence de Schroeter pour se mettre à sa recherche. Lalande s'intéressa lui-même vivement à cette association. Mais cela n'amena aucun résultat. La planète supposé, dont le baron de Zach avait vainement essayé de calculer les éléments, se présenta un jour (ou plutôt la nuit du 1er janvier 1801) d'elle-même au bout de la lunette de Piazzi, qui ne la cherchait pas, et qui la baptisa Cérès Jupiter ![]() Orbites des quatre principaux satellites de Jupiter, d'après Argoli (XVIIe s.). En examinant le disque de Jupiter avec une lunette astronomique, on y a également remarqué très vite des bandes alternativement sombres et brillantes, parallèles à l'équateur de la planète, des taches brunes et une tache rouge, qui ont permis de déterminer la durée de la rotation de cette planète, en particulier grâce aux observations de Cassini (découvreur de la Grande tache rouge) en 1665, et celles d'Herschel en 1778. A partir de 1864, l'analyse spectrale de la lumière de cette planète a montré à Huggins et Miller qu'il existe autour de Jupiter une atmosphère absorbante et des vapeurs que l'on a jugées alors semblables à celles de l'atmosphère terrestre Saturne En Chine, Saturne, ou T'ien-sing, était nommée la planète sempiternelle, qualification due à ce fait que la lenteur de son mouvement embrasse celui de toutes les autres planètes. Cette planète était féminine chez les Chinois : elle veillait sur les femmes, soit pour les protéger, soit pour les punir Uranus Neptune Sans soute les grands télescopes actuels, et l'accès qu'ils ouvrent aux divers domaines du spectre électromagnétique (UV, radio et infrarouge...) permettent désormais d'aller beaucoup plus loin dans les observations de la planète depuis la Terre. Reste que l'on doit l'essentiel de ce que l'on sait aujourd'hui sur Neptune à l'exploration spatiale, qui à ce jour, n'a d'ailleurs été le fait que d'une seule sonde, Voyager 2, parvenue à proximité de la planète le 25 août 1989. La mission Voyager a également permis la découverte de plusieurs satellites, ainsi que d'anneaux autour de Neptune. Auparavant, on n'en connaissait que deux : Triton Les comètes
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