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Charles
Sanders Peirce est un philosophe et
logicien
né le 10 septembre 1839 à Cambridge (Massachusetts),
et mort le 19 avril 1914 Ă Milford (Pennsylvanie).
Il est considéré comme le fondateur du pragmatisme.
Son travail est marqué par une combinaison unique de rigueur scientifique
et de réflexion philosophique profonde. Mal reçu de son vivant, il sera
considéré plus tard comme un penseur en avance sur son temps, promoteur
d'idées novatrices sur la logique, le signe et la signification, ainsi
que la méthode scientifique.
- Charles Sanders Peirce (1839- 1914). Image générée par une IA (Open Dall-e). Charles Peirce est
le fils de Benjamin Peirce, un Ă©minent mathĂ©maticien et astronome Ă
Harvard, ce qui le place dans un environnement intellectuellement stimulant
dès son plus jeune âge. Il entre à Harvard en 1855, à l'âge de 16
ans. Il obtient un Bachelor of Arts (B.A.) de Harvard en 1859 et
termine son Master of Arts (M.A.) en 1861. L'année suivante, il
commence à travailler pour le Coast Survey des États-Unis, où
il mènera des recherches en géodésie et en astronomie pendant de nombreuses
années, d'abord comme assistant scientifique et plus tard comme aide géodésiste.
A partir de1865 Peirce donne des cours à Harvard sur la logique et la philosophie des sciences. En 1967, il publie une série d'articles importants sur la logique des relations et les méthodes scientifiques. Parmi ces textes, on trouve On a New List of Categories, où il introduit ses célèbres catégories : priméité, secondéité et tiercéité, des concepts fondamentaux dans sa philosophie. Ces catégories ne sont pas simplement des classes de phénomènes, mais des modes de relation et d'expérience fondamentaux que Peirce utilise pour structurer sa philosophie et sa théorie des signes (sémiotique). Elles jouent un rôle central dans sa compréhension de la logique, de la science et de la signification. En 1869, Peirce obtient un poste permanent au Coast Survey, ce qui lui permet de continuer ses recherches scientifiques tout en poursuivant ses intérêts philosophiques. En 1872, il épouse Harriet Melusina Fay. Cependant, leur mariage sera difficile et se terminera par une séparation. Il publie The Logic of Science en 1875, un article fondamental où il développe ses idées sur la méthode scientifique et l'inférence abductive. Peirce donne, l'année suivante, une série de conférences à l'université Johns Hopkins, où il expose ses idées sur la logique et la philosophie des sciences. Ces conférences sont des jalons dans le développement de sa pensée et son influence future. Puis, en 1877, il publie deux articles particulièrement importants : The Fixation of Belief et How to Make Our Ideas Clear. Dans ces articles, il établit les bases de la méthode pragmatique. Il introduit en particulier le concept selon lequel la signification d'une idée ou d'un concept est déterminée par ses effets pratiques et observables. • The Fixation of Belief (1877). - Dans cet article est publié dans le journal Popular Science Monthly, Peirce analyse les méthodes par lesquelles les gens arrivent à fixer leurs croyances. Il identifie quatre méthodes principales : la méthode de la ténacité, la méthode de l'autorité, la méthode a priori et la méthode scientifique. Peirce plaide en faveur de la méthode scientifique comme étant la plus fiable et la plus objective pour établir des croyances vraies.Les étudiants de Peirce à Johns Hopkins, publient en 1883 Studies in Logic, un recueil qui contient certains de ses écrits les plus importants sur la logique. Peirce doit quitter Johns Hopkins en 1884 (peut-être sous l'effet de menées malveillantes à son encontre). Il ne retrouvera jamais de poste universitaire permanent, bien qu'il continue à publier et à correspondre avec d'autres intellectuels de premier plan. En 1885, il propose une théorie sur les quantificateurs et les connecteurs logiques dans On the Algebra of Logic, un travail qui marque une avancée significative dans la logique formelle. Dans les années 1887-1887, Peirce obtient une série de contrats pour effectuer des recherches géodésiques pour le Coast Survey, comme, par exemple, des expériences de pendule pour mesurer la gravité. Entre 1891 et 1893, il fait paraître plusieurs articles dans The Monist, où il développe ses idées sur la cosmologie, la métaphysique et la théorie de l'évolution de l'univers. Dans les années 1900, Peirce qui n'a plus de poste académique, s'installe à Milford, en Pennsylvanie, où il vivra dans des conditions modestes avec sa seconde épouse, Juliette Froissy, jusqu'à sa mort. Malgré des difficultés financières et une reconnaissance institutionnelle limitée, il continue à produire des travaux philosophiques et scientifiques de valeur. En 1902, il commence à travailler sur un grand dictionnaire de la logique pour le Carnegie Institution, mais le projet est abandonné en 1904 en raison de désaccords administratifs et de problèmes de santé. Peirce continue à travailler sur divers articles et manuscrits. Il maintient une correspondance active avec des philosophes et des scientifiques, comme William James et Josiah Royce. Parmi ses derniers écrits, on trouve des articles développant sa théorie des signes et d'autres aspects de sa philosophie pragmatique. En 1907, il publie Pragmatism and Pragmaticism dans The Monist, où il distingue son propre pragmatisme, qu'il appelle pragmatisme, de celui de William James et d'autres contemporains auquel il donne le nom de pragmaticisme. À sa mort, en 1914, il laisse derrière lui un vaste corpus de manuscrits et de lettres, dont une grande partie ne sera publiée que des décennies plus tard. Sa reconnaissance en tant que philosophe majeur a été tardive. La sémiotique de Charles Sanders PeirceLes triades de Peirce.La trichotomie des signes. Peirce a proposé une distinction claire entre trois types de signes : les icônes, les indices et les symboles. Ces catégories sont basées sur la manière dont le signe est en relation avec son objet. • Les icônes sont des signes qui ressemblent à l'objet qu'ils représentent. Leur relation avec l'objet est basée sur la similitude ou la ressemblance. Les icônes peuvent être utilisées pour leur capacité à évoquer l'image ou l'idée de l'objet de manière directe et intuitive. Exemples : une photographie d'une personne est une icône de cette personne parce qu'elle ressemble visuellement à elle; un dessin d'un arbre est une icône de l'arbre; une carte géographique est une icône de la région représentée.Une icône peut devenir un symbole si son utilisation est normalisée et devient conventionnelle. Par exemple, une croix rouge peut être initialement une icône représentant une croix, mais elle devient un symbole de la Croix-Rouge à travers l'usage conventionnel. Les indices peuvent aussi être utilisés symboliquement. Par exemple, un certain type de fleur peut devenir un symbole d'amour ou de paix dans une culture, bien qu'il soit initialement simplement un indice d'une plante spécifique. Peirce a aussi souligné que ces catégories ne sont pas mutuellement exclusives et qu'un même signe peut avoir des aspects iconiques, indiciels et symboliques. Par exemple, une carte (icône) peut indiquer la localisation d'une ville (indice) et être utilisée dans un contexte culturel ou conventionnel (symbole). Les
trois catégories phanéroscopiques.
• Priméité (Firstness) . - La priméité représente la qualité de ce qui est premier, c'est-à -dire ce qui est tel qu'il est, indépendamment de tout autre. Elle concerne l'expérience immédiate, la potentialité, le sentiment pur et les qualités sensibles. La priméité est associée à l'idée de possibilité pure, avant toute actualisation ou relation. Exemples : la couleur rouge en tant que telle, le sentiment de douleur, la qualité de douceur.La triade sémiotique. Dernière et principale triade de Peirce, la triade sémiotique, dont les éléments fondamentaux sont la représentation (représentamen), l'objet et l'interprétant. Cette triade offre une base robuste pour comprendre comment les signes fonctionnent dans divers contextes et comment les significations sont construites et partagées. Elle forme le noyau de sa théorie sémiotique, et est parfois appelée le modèle triadique du signe. • Le représentamen (ou signifiant) est la forme ou la représentation du signe. C'est l'élément qui est perçu par l'observateur et qui déclenche le processus de signification. Il s'agit de ce que nous voyons, entendons, ou ressentons comme un signe, mais ce n'est pas encore le sens du signe en soi. Exemples : un mot écrit comme "chat" est un représentamen pour l'objet qu'il désigne; une photographie d'un arbre est un représentamen de cet arbre; un klaxon de voiture est un représentamen du besoin de signaler ou d'avertir.Les trois éléments du signe selon Peirce sont interdépendants et fonctionnent ensemble pour créer le processus de signification : • Représentamen → objet. - Le représentamen fait référence à un objet spécifique.Peirce a également noté que le processus de signification peut être continu et dynamique, avec les signes générant de nouvelles interprétations et signifiants dans un cycle sans fin, ce qu'il a appelé la sémiose infinie. Sémiose
infinie.
• Langage écrit. - Lorsqu'une personne lit un texte, elle interprète les mots pour en comprendre le sens (interprétant). Ce sens peut ensuite être utilisé pour interpréter d'autres textes ou idées, produisant ainsi une chaîne continue de signification. Par exemple, la lecture d'un roman peut mener à une compréhension de thèmes et de motifs qui influencent la manière dont l'on interprète d'autres œuvres littéraires ou discussions sur ces thèmes.La sémiose infinie a plusieurs implications. Elle souligne que les significations ne sont pas fixes ou définitives, mais plutôt dynamiques et en constante évolution. Les signes et leurs interprétations peuvent changer avec le temps et selon le contexte. La richesse et la complexité des processus de signification traduit le fait que les signes ne se limitent pas à une seule interprétation, mais peuvent engendrer une multitude de significations interconnectées. Les signes peuvent être liés entre eux dans des réseaux complexes. Une interprétation peut influencer et être influencée par d'autres signes, créant des réseaux de signification qui sont continuellement en développement. Théorie pragmatique
de la signification.
RĂ´le
des effets pratiques.
• Les actions. - Ce que nous faisons ou ce que nous serions amenés à faire en réponse à un signe.Par exemple, selon la théorie pragmatique, le sens du mot « danger » est lié à la manière dont il nous pousse à agir (par exemple, à éviter une situation dangereuse) et aux changements dans notre comportement ou notre état émotionnel (comme la peur ou l'inquiétude). Application
du principe pragmatique.
Comparaison
avec autres approches
Certains critiques ont argumenté que la théorie pragmatique de Peirce peut être trop centrée sur les effets pratiques immédiats, et qu'elle néglige les dimensions plus abstraites ou théoriques du sens. Sa théorie a-t-elle été développée et modifiée par d'autres philosophes et sémioticiens, qui ont intégré ses idées dans divers domaines de recherche (linguistique, psychologie, etc.). Logique et théorie
des catégories.
L'épistémologie de Charles Sanders PeirceL'épistémologie de Peirce, dont la sémiotique est un élément, est centrée sur l'interaction entre la pensée et l'expérience pratique, et elle insiste sur la nécessité d'une approche scientifique pour tester et affiner nos croyances.La fixation de
la croyance et la méthode scientifique.
La théorie de la fixation des croyances met en évidence l'importance de la méthode scientifique comme moyen le plus efficace pour établir des croyances fiables et vérifiables. Contrairement aux autres méthodes, la méthode scientifique se distingue par sa capacité à évoluer et à s'améliorer continuellement, offrant ainsi une approche pragmatique pour découvrir la vérité. Les
méthodes de fixation des croyances.
• La méthode de la ténacité. - Les individus maintiennent leurs croyances en évitant les situations qui pourraient les remettre en question. Cette méthode est inefficace car elle ignore les preuves contraires et peut être facilement déstabilisée par la confrontation avec des opinions différentes.La méthode scientifique et la philosophie pragmatique. La méthode scientifique est supérieure car elle repose sur la vérification empirique et l'auto-correction. Voici les principes clés de cette méthode selon Peirce : • Observation et expérimentation. - La connaissance commence par l'observation des phénomènes et la collecte de données. Les hypothèses sont ensuite testées par l'expérimentation.Le fallibilisme. Peirce a soutenu que nous ne pouvons jamais atteindre une certitude absolue, mais que nous devons toujours être prêts à corriger nos croyances à la lumière de nouvelles évidences. Le fallibilisme exprime l'idée que toutes nos connaissances et croyances sont susceptibles d'être erronées et doivent rester ouvertes à la révision à la lumière de nouvelles preuves ou de meilleures arguments. Les
principes du fallibilisme.
La connaissance progresse par un processus de conjecture et de réfutation. Les hypothèses sont formulées, testées et révisées continuellement. Le fallibilisme encourage une approche dynamique de la recherche de la vérité, où l'amélioration continue des théories est valorisée. Nos croyances doivent être constamment testées et mises à jour en réponse à de nouvelles observations et à de nouvelles idées, ce qui implique un engagement envers l'enquête scientifique et une ouverture à la critique et à l'auto-correction. Fallibilisme
et méthode scientifique.
Applications
et conséquences.
Peirce critique les philosophies qui prétendent à une certitude absolue, arguant que cette attitude est contraire à la nature même de l'enquête scientifique. Le fallibilisme invite à la prudence et à la vigilance dans nos affirmations, encourageant une attitude sceptique et investigatrice. Le fallibilisme a influencé de nombreuses philosophies contemporaines de la science, notamment le falsifiabilisme de Karl Popper. L'idée que les théories scientifiques doivent être testables et réfutables est un héritage direct du fallibilisme peircien. Le principe continuité
(synéchisme).
Peirce étend la notion de continuité à la connaissance et à l'esprit humain. Il propose que la pensée et l'expérience sont également continues, plutôt que composées d'éléments discrets et isolés. Cela conduit à une vision plus holistique de l'esprit et de la cognition, où les idées et les perceptions sont intégrées dans un flux continu d'expérience. Pour Peirce, le temps et l'espace sont des manifestations de la continuité. Ils ne sont pas simplement des cadres pour les événements, mais des aspects intégrés et ininterrompus de la réalité. Cette idée influence sa conception de la causalité et du changement, où les processus évoluent de manière continue plutôt que par des sauts ou des ruptures soudaines. Le synéchisme est profondément intégré dans la philosophie pragmatiste de Peirce. Le philosophe adopte un réalisme scolastique, soutenant que les universaux (comme les lois de la nature) ont une réalité indépendante. Le synéchisme renforce cette vue en suggérant que ces universaux sont continus et omniprésents dans la réalité. Cela oppose Peirce aux nominalistes, qui considèrent les universaux comme de simples constructions mentales sans existence réelle. Le pragmatisme de Peirce, qui évalue les idées en fonction de leurs conséquences pratiques, s'appuie sur la continuité pour comprendre comment les concepts évoluent et se manifestent dans l'expérience. Les croyances et les théories sont vues comme des instruments continuellement ajustés et raffinés à travers l'enquête et l'application pratique. Cette approche influence la manière dont Peirce comprend la science. Les théories scientifiques sont des modèles continus de la réalité, toujours ouverts à la révision et à l'amélioration. Cela le conduit à soutenir une approche évolutive de la science, où les découvertes s'intègrent progressivement dans un cadre de compréhension de plus en plus cohérent. En épistémologie, le synéchisme implique que la connaissance humaine est un processus continu de découverte et de correction, ce qui encourage une attitude de scepticisme modéré et de recherche permanente, où les certitudes absolues sont rejetées au profit d'une compréhension plus nuancée et flexible. La logique de Charles Sanders PeirceLes contributions de Charles Sanders Peirce à la logique couvrent la logique des relations, l'introduction des quantificateurs, la théorie des signes, le raisonnement abductif, et bien d'autres domaines encore. Son travail a jeté les bases de nombreuses avancées modernes en logique formelle, en mathématiques, en informatique et en philosophie.Relations et quantificateurs.
Logique iconique
et diagrammatique.
Logique
iconique
Logique
diagrammatique.
Théorie de l'abduction.
Logique modale
et multi-valente.
Contributions
Ă la logique modale.
Il a travaillé sur des systèmes logiques qui incluent ces modalités pour analyser comment les vérités peuvent varier en fonction des contextes ou des conditions possibles. Il a aussi introduit et développé des notions précoces de modalités dans ses travaux. Par exemple, il a discuté des modalités épistémiques (connaissance, croyance) et déontiques (obligations, permissions) qui sont essentielles pour la logique modale contemporaine. Peirce a, par ailleurs, contribué à la compréhension des modèles dans lesquels les assertions modales peuvent être évaluées. Ses idées sur les conditions nécessaires pour la vérité des propositions modales ont jeté les bases de la sémantique modale moderne. Sa formalisation des systèmes permettant de traiter les modalités utilise des notations et des structures qui ont influencé les développements ultérieurs dans la logique modale. Ses systèmes ont introduit des façons de penser comment les propositions peuvent varier en fonction des conditions ou des possibilités. Contributions
Ă la logique multi-valente.
Sa compréhension du vague (vagueness) et des degrés de vérité, ses idées sur les probabilités et l'indétermination ont influencé les développements ultérieurs de la logique multi-valente, par exemple la logique floue, qui est une forme de logique multi-valente qui traite des valeurs intermédiaires entre vrai et faux. Peirce a proposé des systèmes logiques qui incluent des plus de deux valeurs de vérité, même si ce n'était pas encore formalisé comme dans la logique multi-valente moderne. Son travail sur la continuité et l'indétermination a préparé le terrain pour ces développements. Continuité et
indétermination en logique.
La
continuité logique.
Dans sa logique et sa sémiotique, Peirce applique le synéchisme pour comprendre comment les signes évoluent et interagissent de manière continue. La continuité logique implique que les relations entre les propositions et les concepts ne sont pas discrètes mais plutôt continues. Les signes ne sont pas des entités fixes, mais des processus dynamiques qui se développent et se modifient dans le temps et l'espace. Les idées et les objets ne sont pas des entités isolées mais font partie d'un tout interconnecté. Peirce a également discuté la notion d'infini en relation avec la continuité. Il croyait que l'infini potentiel, plutôt que l'infini actuel, est essentiel pour comprendre la continuité dans la nature et la pensée. L'indétermination.
Dans la logique de Peirce, l'indétermination se manifeste par l'acceptation de la logique modale, où les propositions peuvent être vraies, fausses ou indéterminées. Cette approche est en contraste avec la logique classique binaire. Peirce a introduit le concept de vagueness (vague) pour décrire des termes ou des propositions qui ne sont pas parfaitement définis. Il distingue entre vagueness et generality. La première implique une frontière floue et la seconde une multiplicité de cas possibles. La logique de
Peirce au regard des conceptions actuelles.
Il a contribué à la méthodologie scientifique en soulignant l'importance de l'induction et de l'inférence probabiliste dans le processus d'expérimentation et de validation des hypothèses. Il a mis en avant l'idée que les probabilités sont essentielles pour comprendre et gérer l'incertitude dans les résultats expérimentaux. Le pragmatisme de Peirce s'étend aussi à sa conception des probabilités. Il considère les probabilités comme des outils pour comprendre et agir dans un monde incertain. Cette approche pragmatique influence encore la manière dont les probabilités sont perçues dans les sciences et les applications pratiques. Enfin, Peirce a développé une sémiotique qui peut être appliquée pour comprendre les systèmes complexes, où les signes et les symboles jouent un rôle dans la dynamique des systèmes et la communication entre les composants du système. La
logique floue.
La logique floue permet de travailler avec des valeurs intermédiaires entre 0 et 1, ce qui est en harmonie avec la notion de continuité de Peirce. En reconnaissant que les concepts et les vérités ne sont pas toujours discrets, la logique floue reflète la perspective de Peirce sur la continuité et la fluidité des idées. Systèmes
complexes et chaotiques.
Les idées de continuité et d'indétermination de Peirce sont pertinentes pour la théorie des systèmes complexes, qui se concentre sur les interactions et les relations dans les systèmes où les éléments individuels et leurs interactions produisent des comportements émergents. Peirce a souligné la manière dont les éléments du monde sont interconnectés et comment ces connexions peuvent mener à des comportements complexes et émergents. Dans la théorie du chaos, la sensibilité aux conditions initiales et l'incapacité à prédire le comportement à long terme des systèmes sont en résonance avec la vision de Peirce sur l'indétermination et la continuité. Les systèmes chaotiques, par leur nature, illustrent la manière dont des changements minimes peuvent conduire à des variations imprévisibles, un concept qui trouve écho dans l'approche pragmatique de Peirce sur les probabilités et la complexité. |
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