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Venise, bâtie sur pilotis, au milieu de la lagune, doit à sa situation maritime un aspect unique au monde. Quand on y arrive en chemin de fer, elle apparaît à demi voilée par la brume, comme surgissant des flots de la mer. Lorsqu'on quitte la gare pour prendre les petits bateaux (vaporetti) qui sillonnent le Grand Canal, on croit traverser une immense avenue, développant sa courbe entre deux rangées de palais de teinte et de style divers, d'une harmonieuse et étrange variété. Lorsqu'on arrive au bout du canal, on aperçoit brusquement l'incomparable panorama qu'offrent aux yeux : à gauche, une des places les plus monumentales qui soient au monde; à droite, deux îles surchargées de dômes et de sculptures. Si l'on pénètre dans l'intérieur de la ville, on ne cesse d'admirer les perspectives imprévues que présentent à l'oeil tous ces petits canaux tortueux qui la pénètrent dans tous les sens, baignant le pied de ses maisons, et sont séparés ou bordés par d'étroites ruelles (appelées calli), dallées ou asphaltées (Canaux, ponts, rues et places de Venise). La présence des gondoles et autres petites embarcations qui les parcourent achève de compléter la physionomie de Venise : ces gondoles sont des barques longues et effilées, peintes en noir, recourbées à l'avant en forme de col de cygne, surmontées à l'arrière d'une plate-forme d'où le gondolier dirige et pousse l'embarcation avec une seule rame. Autour de la place et de la Piazzetta de Saint Marc s'élèvent de magnifiques et gracieux édifices, qui sont des monuments insignes et historiques de la merveilleuse grandeur et génialité de l'ancienne République de Venise; ils révèlent les phases successives et le développement de l'art architectural à travers ses différentes manifestations pendant la longue période de dix siècles. Ces édifices, ainsi que ceux placés le long du Grand Canal et dans les autres parties de la ville permettent d'admirer l'application et l'évolution des différents styles, en commençant par le lombard ou romanique, qui ensuite se transforma en italo-byzantin (à la suite des fréquents rapports avec Constantinople) jusqu'au baroque qui se manifesta de façon remarquable pendant la première moitié du XVIIe siècle, pour se rapprocher au siècle suivant du style classique commencé par Sansovino. Le Grand Canal Le Grand Canal, qui s'étend de la gare à la place Saint-Marc, a 3 km de long et 30 à 60 m de large; il est bordé de beaux palais. « La plupart sont du Moyen âge, avec des fenêtres ogivales couronnées de trèfles, avec des balcons treillissés de rosaces, et la riche fantaisie gothique s'épanouit dans leur dentelle de marbre sans jamais tomber dans la tristesse ni la laideur; d'autres, de la Renaissance, étagent leurs. trois rangs superposés de colonnes antiques. Le porphyre et la serpentine incrustent au-dessus des portes leur pierre précieuse et polie. Plusieurs façades sont roses ou bariolées de teintes douces. Le temps a mis sa livrée grisâtre en fondant sur toutes ces vieilles formes. »Les principaux de ces monuments sont, en partant de la gare; l'église des Scalzi (1649-1689), curieux spécimen du style baroque; le fondaco dei Turchi, transformé en musée d'Histoire naturelle; le palais Vendramin Calergi (1481), du commencement de la Renaissance; la Cà d'Oro, en style gothique, et la fondaco dei Tedeschi, ancien entrepôt des négociants allemands, qui a abrité aussi jusqu'à une époque récente la poste centrale. La pont du Rialto (Giovanni Antonio, XVIIIe s.). Le canal est alors traversé, à peu près en son milieu, par le pont du Rialto (1588-1591), d'une seule arche, de 48 m de long sur 22 de large, après lequel les palais seigneuriaux se multiplient : à droite, se rangent ceux des familles Papadopoli, Barbarigo, Pisani, Persico, Grimani, Balbi, Toscani, Giustiniani, Rezzonico, Contarini; à gauche, les palais Manin, Bembo, Dandolo, Correr, Spinelli, Mocenigo, Grassi, etc.. Ci-dessous, le palais Balbi , de la fin de la Renaissance, (avec le clocher des Frari, à l'arrière-plan). Les deux obélisques sur le toit signalenne l'ancienne demeure d'un amiral de République vénitienne. On aperçoit plus loin; à gauche, le palais Correr della Cà Grande (1532); à droite, ce qui reste de Santa Maria della Carita et Santa Maria della Salute : de ces deux églises, la seconde (1631-1682) dresse son dôme à l'extrémité du canal; la première a été transformée en Académie des beaux-arts (musée de l'Accademia), et contient une collection unique des plus beaux tableaux de l'école vénitienne : l'Assomption (1516-1518) et la Présentation (1535) de Titien, la Légende de sainte Ursule (1490-1495) de Vittore Carpaccio, et d'innombrables toiles de Bellini, de Palma le Vieux, du Tintoret et de Paul Véronèse. Un pont (1854), reliant le quartier de Saint-Marc au musée de l'Accademia (quartier de Dorsoduro), s'élève alors un peu avant la fin du Canal. La place Saint-Marc et ses environs La place Saint-Marc, située au bout de la ville, forme avec les monuments qui l'entourent, un ensemble d'une telle richesse et d'une telle harmonie que Taine a pu écrire sans exagération : « II est probable qu'il n'y a pas de joyau égal au monde ».On peut y distinguer la place proprement dite et la Piazzetta, plus petite, et qui forme avec elle une équerre. La place a la forme d'un parallélogramme de 175 m de long, de 56 m et 82 m de large à ses deux extrémités. A l'angle de la Place et de la Piazzetta s'élève le Campanile, tour carrée de 99 m de haut, bâtie en 1417 (rebâtie au début du XXe s. après s'être effondrée), ornée à sa base d'une loggetta de Sansovino (1517); du sommet, la vue s'étend sur la ville, la lagune, la mer et une partie de la Vénétie. A côté se dressent des mâts, surmontés de drapeaux, qui reposent sur des piédestaux de bronze, et au pied desquels s'ébattent d'innombrables volées de pigeons. Trois côtés de la place sont bordés par les trois faces d'un immense palais de marbre, les Procuratie, ainsi nommé parce qu'il était autrefois habité par les procurateurs, puissants fonctionnaires de la République. Quoique bâties à des époques différentes (1496,1520-1584, 1810), les diverses parties de ce palais sont construites sur un plan unique, le rez-de-chaussée se compose d'arcades où circulent les promeneurs et devant lesquelles les cafés disposent des tables pendant la belle saison. Le côté Est de la place est occupé par la façade de l'église Saint-Marc. « A son extrémité, demi-gothique et demi-byzantine, s'élève la basilique sous ses dômes, bulbeux et ses clochetons aigus, avec ses arcades festonnées de figurines, ses porches couturés de colonnettes, ses voûts lambrissées de mosaïques, ses pavés incrustés de marbres colorés, sa coupole scintillante d'or : étrange et mystérieux sanctuaire, sorte de mosquée chrétienne où des chutes de lumière vacillent dans l'ombre rougeâtre, comme les ailes d'un génie dans un souterrain de pourpre et de métal » (Taine).Saint-Marc a été commencé en 830, sur l'emplacement d'une ancienne basilique romane, restaurée en 976 et transformée complètement au XIe siècle dans le style byzantin. L'église a la forme d'une croix grecque, surmontée de cinq coupoles, la plus grande au centre, les quatre autres aux extrémités des branches de la croix. Plus de 500 colonnes en marbre, apportées d'Orient, sont distribuées à l'intérieur et à l'extérieur de l'église. D'innombrables mosaïques, exécutées pour la plupart du XIIe au XVIe siècle, couvrent une surface de plus de 4000 m². - La basilique Saint Marc, vue depuis la Piazzetta. L'intérieur de la basilique Saint-Marc, très sombre, n'est éclairé que par de petites baies. Deux couleurs y dominent celle du marbre rougeâtre qui luit aux fûts des colonnes et lambrisse les murailles; celle de l'or qui tapisse les coupoles et incruste les mosaïques. Un péristyle couvert de mosaïques précède l'église; il est surmonté d'un quadrige en bronze doré (auj. une copie, l'original étant conservé à l'intérieur) qui orna primitivement l'arc de triomphe de Trajan à Rome, fut ensuite transporté par Constantin à Constantinople, emporté à Venise par le doge Dandolo en 1204, transféré à Paris par Bonaparte en 1797, et restitué à Venise en 1815. L'intérieur forme un vaisseau à trois nefs. On y remarque les ambons ou chaires de marbre placées à droite et à gauche de l'entrée du choeur, le maître-autel, et derrière celui-ci la Pala d'Oro, retable byzantin plaqué d'or et d'argent, incrusté d'émaux et de pierres précieuses. A droite, un baptistère communique avec la chapelle Zénon, où l'on admire un splendide tombeau du cardinal de ce nom. Le trésor contient des objets du culte et des ornements sacrés. Au Nord de Saint-Marc, sous les arcades du transept, un sarcophage en marbre, supporté par des lions, contient les restes de Daniele Manin (mort en 1857). A droite, les colonnes de Saint-Marc et de saint Théodore; au-dessous, détail de la façade du musée Correr (côté occidental de la place Saint-Marc). A l'Est de la place s'étend la Piazzetta, rectangle dont le côté Nord est ouvert sur elle, le côté Sud sur la mer, le côté Ouest sur la bibliothèque, et le côté Est sur le palais des Doges. A son extrémité se dressent deux colonnes en granit, dont l'une (1180) supporte le lion ailé de Saint-Marc, et l'autre (1329) saint Théodore, ancien patron de Venise. La Bibliothèque Marciana (Libreria vecchia), commencée en 1536 par Sansovino, est une des plus belles constructions du XVIe siècle; elle a la forme d'une double galerie à piliers et à demi-colonnes, supportant des arcades. Sa splendeur en est pourtant éclipsée par le Palais des Doges, qui constitue avec la basilique Saint-Marc la merveille de Venise. Ce palais, dont une façade de 75 m donne sur la Piazzetta, et une autre façade sur le quai, a été fondé en 800, cinq fois détruit, et rebâti entre 1424 et 1442 par les Buon. Sa construction extérieure présente cette particularité qu'elle semble violer toutes les règles de l'architecture classique, et que le plein y paraît reposer sur le vide. Une galerie de 36 colonnes, courtes et massives, placée à la base en supporte une seconde, ou loggia, de 71 colonnes, toute légère, dentelée d'ogives et de trèfles; sur un appui si frêle s'étale un mur massif en marbre rouge et blanc, dont les plaques s'entre-croisent en dessins et renvoient la lumière; au-dessus, une corniche de pyramides évidées d'aiguilles, de clochetons et de festons se découpe sur le ciel. Statues de la cour intérieure du palais des Doges. A l'intérieur, la cour, commencée au XVe siècle par Antonio Bregno (Rizzo) et Scarpagnino, et restée inachevée, est d'une grande magnificence. Autour de deux citernes de bronze sculpté (1556-1559), quatre façades de la première Renaissance développent leur architecture et leurs statues. Dans un coin, l'escalier des Géants (scala dei Giganti) tire son nom des statues colossales de Mars et de Neptune par Sansovino (1554). A l'intérieur, les deux étages contiennent les appartements officiels, où se réunissaient les autorités de la République : le plus beau est la salle du grand Conseil, au premier; leur intérêt vient moins encore de leur architecture que des peintures qui les décorent : « là, Tintoret, Véronèse, Pordenone, Palma le Jeune, Titien, Bonifazio, vingt autres, ont couvert de leurs chefs-d'oeuvre les murs et les voûtes dont Palladio, Scamozzi, Sansovino ont fait les dessins et l'ornement; tout le génie de la cité en son plus bel âge s'est rassemblé ici pour glorifier la patrie en dressant le mémorial de ses victoires et l'apothéose de sa grandeur. Il n'y a point de pareil trophée dans le monde; [...] partout le déploiement de la force virile, de l'énergie active, de la joie sensuelle, et pour entrée de cette procession éblouissante, le plus vaste des tableaux modernes, un Paradis du Tintoret, long de 80 pieds, haut de 24, où 600 figures tourbillonnent dans une lumière roussâtre qui semble la fumée ardente d'un incendie ».Derrière le Palais des Doges, le pont des Soupirs (ponte dei Sospiri) le relie aux prisons (1571-1597), où l'on remarque les puits (pozzi) qui étaient destinés aux condamnés politiques; au Sud, le quai des Esclavons (riva degli Schiavoni), au milieu duquel s'élève une statue équestre de Victor-Emmanuel (1887), est une des promenades les plus animées de Venise. Les monuments et les places de l'intérieur En dehors de la place Saint-Marc, les principaux monuments sont disséminés, soit à l'Est et au Nord, soit à l'Ouest du Grand Canal. (Les églises de Venise). Les quartiers au Nord et à l'Est. Les églises. L'église San Zanipolo. Au premier plan, le clocher blanc de Santa Maria Formosa L'église Sainte Marie Formosa est aussi au nombre de ces sept églises. Elle a été ensuite reconstruite plusieurs fois pendant la période du IXe au XVe siècle. San Zaccaria (1457-1515) marque la transition du gothique à la Renaissance. San Francesco della Vigna est une église à une seule nef. Elle a été bâtie en 1534 d'après le plan de Sansovino. San Giorgio degli Schiavoni, également de la Renaissance. San Giorgio dei Greci (Saint-Georges des Gecs), église de style de la Renaissance, commencée en 1539 et achevée en 1548. Dans une petite île voisine s'élève San Pietro in Castello (église Saint Pierre), ancienne église patriarcale de Venise. Dans la boucle du Grand Canal, on a l'église San Moisè, l'église Santa Maria Zobenigo ou du Giglio, l'église Saint-Etienne (San Stefano), et les église de San Vitale et San Salvatore, où se réfugia en 1177 le pape Alexandre III, pour se soustraire aux persécutions de Frédéric Barberousse. Du haut du clocher on jouit d'une vue splendide sur la ville. Les palais et édifices divers. Le palais Contarini dal Bovolo, ainsi nommé à cause de son très bel escalier a buovolo (colimaçon), daté de la fin du XVe s.. La façade du palais regarde le rio de San Paternian. Dans la cour, on admire une très belle margelle de puits en style byzantin et une Madone tenant l'Enfant, qui existait dans une église qui existait autrefois à cet emplacement. à droite, le théâtre de la Fenice. Le théâtre de la Fenice, qui est le premier de Venise et né à l'origine par les soins d'une société d'actionnaires, qui en délibéra la construction en 1788 d'après un projet de l'architecte Antoine Selva. Ayant été détruit par un premier incendie, qui éclata la nuit du 12 décembre 1836, il fut bientôt reconstruit par l'architecte Thomas Modena, qui tâcha de s'en tenir, autant que possible, au style du vieil édifice. Une deuxième incendie a ravagé la Fenice le 29 janvier 1996. Après restauration, l'édifice à été rouver en décembre 2003. L'intérieur, à quatre rangs de loges, a de riches décorations. Le théâtre peut contenir environ 3000 spectateurs. Le théâtre Rossini, jadis appelé saint Benoît. Il fut construit en 1733 par l'architecte François Costa, et à la suite d'un incendie, il fut réédifié par Pierre Chezia en 1773, puis restauré successivement. Quant au théâtre Malibran, il est dû à la famille Grimani, qui le fit construire en 1677; mais ensuite on le rebâtit en 1834. L'ancienne demeure de Marco Polo, détruite par un incendie au XVIe siècle, se situaot sur une partie de son emplacement, comme le rapelle une plaque scellée sur le mur (récent) du théâtre, du côté du canal di San Lio. On voit aussi ici dans la Cour della Sabbionera ou Corte II del Milion, qui lui donne accès, des restes de bas-reliefs byzantins. Le palais Trevisan-Capello est un palais d'un aspect très grandiose, quoique peu symétrique. Au palais se rattache l'histoire de Bianca Cappello, qui dans la nuit du 28 novembre 1536 s'enfuit de cette demeure avec Pierre Bonaventura et se réfugia à Florence, où nos deux fugitifs s'épousèrent. Ayant contracté là une relation avec François de Médicis, fils de Cosimo ler, Grand-duc de Toscane, Bianca Cappello, après la mort de Bonaventura et de la femme de François (qui dit-on fut empoisonnée) se remaria au grand-duc le 12 octobre 1579, et fut de ce fait absoute du blâme que la République lui avait infligé pour sa vie juvénile déréglée. La République se fit représenter aux noces par deux ambassadeurs et par quatre-vingt-dix nobles de la ville.
L'Arsenal, précédé de quatre lions antiques rapportés du Pirée en 1687, contient un musée maritime et une collection d'armes. A l'extrémité Est de la ville, les jardins publics (giardini pubblici), plantés par ordre de Napoléon sur l'emplacement d'anciens couvents (1807), sont ornés d'un monument de Garibaldi (1887). Les quartiers occidentaux et méridionaux. La Scuola grande di San Rocco, à Venise. La Scuola San Rocco, qui est l'unique entre tant d'autres, qui ait resisté avec ténacité aux rafales de la bourrasque napoléonienne. Son institution remonte au XVe siècle et la construction de l'édifice actuel commença en 1517. La plus grande partie des tableaux garnissant les salles, sont des oeuvres de Tintoret, si bien qu'on peut avec raison appeler cette école la pinacothèque de Tintoret. Il faut en excepter les tableaux sur les murs de l'escalier supérieur, représentant deux épisodes de la peste de 1630, dont l'un est de Zanchi, l'autre de Negri, et l'Annonciation de Titien. On remarque aussi une riche collection de toiles de Jacob Robusti, mais celle qui excelle entre toutes, c'est le Crucifiement qu'on peut considérer comme son meilleur chef-d'oeuvre. Les différents meubles et les sculptures en bois qu'on y conserve, sont tout ce qu'il y a de plus admirable; ils sont de Penso, Cà Bianca et même de Michel-Ange Buonarotti. La mosaïque des archives est l'oeuvre de Jean Novelli; le dallage de la Scuola est un travail moderne. La Scuola de Saint Jean l'évangéliste, en style gothique, fut construite vers 1354; mais elle dut subir successivement plusieurs modifications. L'arc qui donne accès à la cour, fut exécuté en 1481, et le grand escalier intérieur, parmi les plus beaux de Venise, en fut construit après 1498; enfin en 1727 on réforma la grande salle, où l'on admire l'autel dessiné par Massari et plusieurs peintures de Tintoret, Peranda, Vicentino, Palma le Jeune, etc. Dans les autres locaux on admire de même des oeuvres de peinture magnifiques, des plus insignes artistes du XVe et XVIe siècle et des suivants, dont quelques-unes furent endommagées à la suite de l'incurie et par l'action du temps.
Au Sud (quartier de Dorsoduro), citons les églises Santa Maria del Carmine, et aussi San Sebastiano (1506-1518), qui contient d'excellents tableaux et le tombeau de Paul Véronèse; quant à l'église dei Gesuati, du XVIIIe siècle, elle se signale par son luxe froid, sa pompeuse façade de gigantesques colonnes composites. Les îles La principale île en dehors de la ville est la Giudecca, qui s'étend au Sud, et contient un quartier populaire avec un seul monument intéressant : l'église du Redentore, construite en 1596 par Palladio. A côté et dans le prolongement, la petite île de San Giorgio Maggiore est surmontée par l'église basilique du même nom qui fait face à la place Saint-Marc et dresse au-dessus de l'eau son dôme éblouissant de blancheur. La construction en a été commencée en 1560 par André Palladio et la façade terminée en 1575 par Scamozzi. L'île de la Giudecca, vue depuis San Giorgio Maggiore. On distingue les dômes de l'églises du Zitelle (photo ci-dessous) et, au fond, de l'église du Rédempteur. © Photos : Serge Jodra, 2012. Plus loin, au Lido, on a aménagé une station de bains de mer très fréquentée pendant la belle saison. Des îles plus lointaines dans la lagune sont occupées par les villes de Murano (célèbre pour ses verreries, musée), Burano (dentelles, façades colorées) et Chioggia. (A. Pingaud). |
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