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Giuseppe
Garibaldi
est un général italien, né à Nice
en
1807, mort à Caprera (dans les îles Buccinari )
en 1882. Fils d'un marin d'origine génoise, il entra dans la marine
marchande, fit de nombreux voyages, puis passa dans la marine de l'Etat.
Impliqué dans une conspiration
mazzinienne,
il se rendit à Marseille, s'embarqua
comme officier sur un navire marchand français, prit ensuite du
service en Tunisie et se rendit, en 1836,
à Rio de Janeiro. Peu après, il
prit part à l'insurrection républicaine du Rio-Grande contre
le gouvernement brésilien. Vers 1851, il alla à Montevideo.
Là, il reçut le commandement de navires pour combattre Rosas
et les partisans d'Oribe, puis celui d'une légion, se rendit fameux
par ses audacieux faits d'armes et fut nommé général.
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Statue
de Garibaldi, à Côme.
En 1848, Garibaldi revint en Italie, fut
élu député, forma à Milan
une légion de volontaires, se battit dans le Tyrol
contre les Autrichiens, et fut forcé
par le nombre à passer en Suisse.
En 1849, après la fuite du pape à Gaète, il accourut
à Rome, où il devint l'âme de la défense contre
les troupes françaises; après l'assaut, il parvint à
s'échapper avec sa troupe. Quelque temps après, Garibaldi
retourna en Amérique, s'occupa d'industrie à New-York
et en Californie, alla au Pérou,
puis en Chine (1852). Revenu en Italie en
1854, il se livra à des essais de culture à Caprera.
Lorsque éclata la guerre, en 1859,
il reçut le commandement du corps des chasseurs des Alpes et battit
les Autrichiens à Varèse
et à San Fermo. En 1860, il protesta contre l'annexion de la Savoie
et de Nice à la France. Cette même
année, à la tête de 1000 volontaires débarqués
à Marsala, il fit la conquête de la Sicile, dont il devint
dictateur au nom de Victor-Emmanuel.
En 1862, il tenta, avec ses volontaires, d'enlever Rome au pape, mais il
trouva devant lui les troupes italiennes de Cialdini, fut grièvement
blessé à Aspromonte et dut se rendre avec ses troupes Rendu
à la liberté, il retourna à Caprera, et fut élu
député. Lors de la guerre de 1866, contre les Autrichiens,
il commanda une légion de volontaires; il fut blessé près
du lac de Garde ,
puis subit un échec dans le Tyrol.
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Giuseppe
Garibaldi.
L'année suivante, il tenta de nouveau
de s'emparer des Etats romains. Arrêté,
il parvint à s'échapper, rejoignit ses volontaires, battit
les troupes pontificales à Monte-Rotondo, mais fut défait,
à Montana, par le corps expéditionnaire français,
et, après une courte détention, il retourna à Caprera.
Lors de la guerre franco-allemande (1870), Garibaldi offrit ses services
au gouvernement de la Défense, débarqua à Marseille
avec les volontaires
italiens, et combattit
les Allemands à Châtillon-sur-Seine,
à Autun, à Dijon.
Après l'armistice, élu député dans quatre départements
français (1871), il donna sa démission et revint à
Caprera. Ayant été nommé député à
Rome, il y fit, en 1875, une entrée triomphale et reçut du
Parlement une importante rente.
Sincère patriote, apôtre
de la liberté des peuples, vaillant soldat, remplaçant la
tactique par l'inspiration et l'audace, exerçant sur ses troupes
un extraordinaire prestige, libre penseur ardent, républicain rallié
dans les derniers temps à Victor-Emmanuel,
Garibaldi, dont la vie fut un véritable roman
d'aventures, passa ses dernières années perclus de douleurs.
Avec des romans : Cantoni in volontario (1870); Clelia (1870),
etc., il a publié : i Mille di Marsala (1874), et laissé
des Mémoires (1888). On lui
a érigé de nombreux monuments en Italie, et, en France, deux
statues : l'une à Nice
(1891), l'autre à Dijon, en 1900.
(NLI). |
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