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Canaux et Rii. Les canali (canaux) et rii (pluriel de rio) donnent à Venise son cachet particulier et tiennent lieu de rues pour mettre en communication entre elles les îles nombreuses formant la ville; ils s'élèvent à près de 150. Les principaux parmi eux sont le Grand Canal, le canal de Cannaregio et celui de la Giudecca. Le Grand Canal. Le Grand canal et, ci-dessous, le canal de la Giudecca. Le canal de la Giudecca. C'est dans ce canal qu'on fête annuellement, le 3e dimanche de juillet, la fête en mémoire de la délivrance de la peste de 1537. En cette année-là, de nombreux citoyens cherchèrent leur salut devant le fléau contagieux eu se réfugiant par milliers sur des barques ancrées le long du canal même; en souvenir de ce fait on organise encore de nos jours une procession où intervient une délégation de la Municipalité; à l'occasion de la Fête du Rédempteur bien des gens ont coutume de célébrer cette date en errant toute la nuit par le canal sur des barques illuminées de lampions, aux sons d'une musique et au bruit des chants. Autres canaux. Il existe plusieurs rii qui ont été remblayé et qui sont devenus une rue, ainsi le rioterrà et celui qui suivait le tracé de l'actuelle rue Garibaldi, dans le quartier de l'Arsenal. Le rio Scoacamini (quartier de San Marco) et, ci-dessous, le rio dei Ognissanti (Dorsoduro). Les ponts. Le pont du Rialto. Le pont du Rialto, sur le Grand canal. Le pont des Soupirs. Le Pont des Soupirs. Il enjambe le canal de la Paille (rio della Paglia) entre le palais des Doges (à gauche) et les Prisons Nouvelles (Prigioni Nuove). Le pont des Coups de poing et le pont de Diedo. Le pont des flèches. Ponts sur le rio della Paglia. Ci-dessous, le pont des Scalzi et le pont de l'Accademia. Trois-ponts et anciens ponts de barques. Depuis les temps les plus reculés, à l'occasion de fêtes sacrées, on jetait à travers le Grand Canal et celui de Giudecca des ponts faits au moyen de barques, par où passaient les cortèges pompeux du doge et des membres de la Seigneurie ainsi que des chapitres ecclésiastiques. De nos jours on construit de pareils ponts à la Fête du Rédempteur susmentionnée, laquelle a lieu le 3e dimanche de juillet; à celle du 21 novembre à l'église de Santa Maria della Salute pour accomplir le voeu fait par le Sénat en 1630 et le jour de Saint Antoine (le 13 juin) à la suite d'un autre voeu datant du 29 février 1631. On fait usage des ponts de barques aussi à l'occasion de la fête annuelle de la Toussaint et pour la commémoration des Défunts, en vue de faciliter, en ce dernier cas, l'affluence extraordinaire de la population se rendant visiter le cimetière monumental qui se trouve à l'île Saint-Michel (San Michele). Le pont de la Paille. Le pont de Paille (ponte della paglia) s'appelle ainsi parce qu'anciennement les barques chargées de paille s'y arrêtaient et y station. naient; il se trouve sur le quai des Esclavons (Riva degli Schiavoni) près du Palais Ducal; il a de la valeur par son élégance et sa vétusté. Fondements. Les fondamenta (fondations) sont les rues tracées le long des canaux et celles qui côtoient un canal principal prennent le nom de Rives, comme par exemple la Rive des Esclavons (Riva dei Schiavoni), la Rive du Charbon, etc. On suppose qu'elles tirent leur nom de fondements des travaux de fondation qu'il a fallu faire pour les amener au-dessus du niveau de l'eau Ces mêmes rues prirent aussi généralement le nom des plus importantes familles qui y habitaient; elles forment une des principales caractéristiques de Venise et sont en outre des lieux de promenade riants. Les principaux fondamentas sont ceux des Zattere et les Fondamenta Nuove. Les fondamenta Zattere ai Gesuiti, le long du canal de la Giudecca (quartier de Dorsoduro). Ci-dessous, la fondamenta Garzoti, le long du rio Marin (quartier de Santa Croce) et, à droite, la fondamenta dell'Osmarin, le long du rio di San Provolo (quartier de Castello). Calli. Selon leur largeur ces rues se distinguent en calle larga, calle stretta ou callesella. Si en plus d'être large, la ruelle est aussi flanquée de boutiques, elle prend le nom de ruga; on l'appellait autrefois salizzada, quand elle était pavée. Le bout de chemin qui servait anciennement d'accès aux ambassadeurs de la République ou même comme promenade publique, portait le nom de lista. Dans ces endroits ou liste, les malfaiteurs bénéficiaient de l'immunité au même degré que dans les églises. Les calli conservent les noms que la tradition nous a transmis et, sur les plus importantes, on trouve indiqués le sestiere (quartier) et la paroisse. Il y a quelques rues qui au lieu de la dénomination générique de calle prennent celle de l'industrie ou du commerce spécial qu'on y exerçait; c'est ainsi que nous trouvons la spadaria, frezzeria, etc., comme étant les endroits où l'on fabriquait les épées, les flèches. Merceria est la rue situé au coeur de la ville, celle qui offre la plus grande animation parce qu'elle est dotée de magasins de tous genres où sont exposées les marchandises (merci) de toute espèce. Erberia est le lieu où l'on tient le marché des légumes. Naranzeria la localité où l'on vend des fruits et des produits agricoles. Pescheria la halle aux poissons. Campi, Campielli (petites places) et Cours. Ces campi s'élèvent en tout à 127, ils ont presque tous pour caractéristique spéciale un puits d'eau dont la margelle de puits en marbre est ornée de jolis travaux en relief. Ces margelles s'appellent vere da pozzi ou puteali; on en trouve de précieuses çà et là dans toute la ville; d'autres sont collectionnées au musée Correr. Quelques-uns d'entre ces campi conservent des piliers en marbre avec des inscriptions, des statuettes ou des armoiries; ces piliers étaient destinés à supporter des antennes portant les oriflammes de communautés religieuses et autres. Le campo Santa Margherita. Ci-dessous, les campi Bandiera e Moro et San Zanipolo, avec leur puits. Certains campi encore sont rehaussés au-dessus du niveau de la rue; sans doute qu'ils servaient dans les temps reculés comme lieux de réunion, de fêtes, places de marché, etc.; et aussi pour l'ensevelissement des morts. Au XVe siècle on commença à paver en pierre les campi en question; le pavage en fut achevé le siècle suivant. Les campi tirent leur nom des églises qui y sont élevées; c'est ainsi que nous avons le campo di San Paolo, di Santa Agnese, di San Andrea, di Santa Margherita, di San Angelo, di San Bartolomeo, della Carità, di San Faustino, di San Fosca, il campo di Marte et d'autres moins importants. Passages couverts. Le sottoportico sous la tour de l'Horloge : il relie la place Saint-Marc aux Mercerie. © Photos : Serge Jodra, 2012. En tout les voies de communication, soit calli, soit fondamenta, soit cours, soit impasses s'élèvent à 2486. Rues modernes. Places. |
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