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L'église Santa Maria dell' Orto ou de San Cristoforo |
L'égliseSainte Marie du Potager (chiesa Santa Maria dell' Orto ou Madonna dell'Orto) est une église du quartier de Cannaregio, à Venise. Dédiée à Saint Christophe par le frère Tiberio à Parme qui la fit construire vers la moitié du XIVe siècle Au XVIe siècle son nom fut changé en celui qu'elle porte à présent à cause d'une statue de la Vierge trouvée dans un jardin voisin et à laquelle on attribuait des miracles. On conserve ce fragment de sculpture dans l'antisacristie. L'église Santa Maria dell'Orto, à Venise. © Photo : Serge Jodra, 2012. L'église fut reconstruite en 1399 et 1481. La façade fut renouvelée au XVe siècle, on l'attribue l'architecte Bartolomeo Buon, qui aurait sculpté les statues et les ornementations de la porte. Cette façade est certainement un des plus beaux exemples d'architecture de transition gothico-lombarde. Des statues d'apôtres dans des niches gothiques surmonte la corniche qui démarque les bas-côtés. Sur les acrotères aux angles et au sommet, des gracieux pinacles ajourés avec les statues de la Vierge et des Évangélistes entre les arcs et la corniche du couronnement de la façade la Vierge et l'enfant dans un médaillon soutenu par deux anges. Les fenêtres sur les bas-côtés, de style gothique, sont divisées en deux ordres; les minces colonnettes du premier supportent de tout petits chapiteaux bien ouvragés, au-dessus desquels les colonnettes de la deuxième rangée et de jolis petits arcs trilobés donnent le jour à un élégant motif décoratif. La porte est flanquée par deux colonnes de style corinthien, au-dessus desquelles s'élèvent deux pilastres avec la statue de la Vierge et de l'Ange. Les chapiteaux servent aussi d'appui à un sur-arc ornementé de feuillages gothiques, au sommet duquel est placée statue de Saint Christophe. L'élégant clocher en style lombard est du XVe siècle et mesure, a 53 m de haut. L'intérieur est à trois nefs divisées par des colonnes de marbre grec, au-dessus desquelles les arcs en forme gothique prennent leur essor. Au plafond des peintures de Carlini, Paoletti et Gavagnin. Sur la paroi après le 4e autel, le saint Vincent entre sainte Hélène, Saint Laurent Giustiniani, saint Dominique et saint Grégoire pape, tableau jadis attribué a Palma Vecchio mais plus vraisemblablement de Beccaruzzi. Sur la porte de l'antisacristie la Vierge et l'enfant sur une console formée par des têtes de chérubins, oeuvre de Giovanni de Sanctis, XIVe siècle. Dans l'antisacristie entre autres pierres tombales celle que De Sanctis s'était sculptée et qui se trouvait jadis dans l'église devant le 3e autel. Dans la chapelle à droite du maître-autel, le tombeau de Tintoret. Dans celle du choeur pierre tombale de Giovanni Grimani, style des Lombardi, 1512. Sur les parois de cette chapelle, deux grandes ailes de Tintoret, le Jugement Dernier et l'Adoration du Veau d'or. Derrière l'autel, l'Annonciation de Palma le Jeune, le Martyre de Saint Paul et Saint Pierre et l'Ange de Tintoret. Sur la paroi du bas-côté le gauche les saints Georges, Jérôme et Clément par Matteo Ponzone. Dans la chapelle qui suit, le Christ à la colonne du même auteur. Sur l'autel de la chapelle Contarini, la Sainte Agnès qui ressuscite Licinio fils du préfet de Rome par Tintoret. Sur les parois six monuments de la famille Contarini; dans celui au cardinal Gaspero Contarini le buste en marbre est de Vittoria et du même artiste est le buste placé sur le monument à Tommaso Contarini. Sur l'autel de la chapelle suivante (Morosini) la Naissance de la Vierge de Tintoret; aux parois le Crucifiment et la Présentation de la Vierge au temple qui est retenue comme le chef-oeuvre de cet artiste. Dans la dernière chapelle (Valier) dessinée et décorée au XVIe siècle, on voit sur l'autel une Vierge, avec l'enfant de Giovanni Bellini, sur la paroi de gauche le Mariage de Sainte Catherine de Palma le Jeune et sur celle de droite la Déposition dans le tombeau, copie de Savoldo d'après l'original de Giorgione au musée de Vienne. Du côté gauche de l'église se trouvait l'école des Marchands, sur la porte de laquelle se voit une Vierge à la Miséricorde du XVe siècle. (V. Alinari). |
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