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L'Arsenal |
La seule vue de l'Arsenal, ce magnifique édifice de Venise, suffit pour rappeler au souvenir la grandeur et puissance navale de la République de Venise, qui à l'époque de sa plus grande splendeur employait dans l'arsenal plus de 16.000 ouvriers. C'est d'ici que partaient, dans les siècles passés, les superbes galères se dirigeant aux glorieuses conquêtes dans les mers de l'Orient et c'est dans cet arsenal que, grâce aux travaux importants qu'y fit exécuter le gouvernement national, on a construit encore au début du XXe siècle, sans parler de ceux de moindre importance, les navires de guerre de première classe appelés : Morosini, Sicilia, Saint-Bon et ou encore le Francesco Ferruccio, lancé en 1911. L'Arsenal est aujourd'hui encore, en partie, une zone militaire à l'accès restreint. - La porte de l'Arsenal, à Venise. La fondation de l'Arsenal remonte à 1104 et est due au doge Ordelafo Falier, mais à l'origine il n'avait certainement pas l'étendue qu'il présente aujourd'hui. Pendant les siècles suivants, on l'agrandit et on le perfectionna d'une façon remarquable, c'est-à-dire en 1304, en 1325, en 1473, en 1539, et plus tard on y a construit les deux grands bassins de radoub dont l'un a 125 mètres, l'autre 90 mètres de long. Le grand bassin de radoub (Darsena grande) de l'Arsenal. L'Arsenal, qui se trouve à l'Est de la ville, couvre une superficie de 332.000 mètres carrés et embrasse un périmètre de presque 4 kilomètres. Il est entouré et protégé sur tous ses flancs par une muraille crénelée avec des tours aux angles et contient ou a contenu des bassins, d'anciens chantiers de construction, une ancienne corderie, une ancienne fonderie de canons, etc. La porte d'entrée, érigée en 1460 par un auteur inconnu, est réputé le premier exemple de l'architecture classique à Venise. Elle est surmontée de la statue de Sainte Justine de Jérôme Campagna (1460) et flanquée de 4 gros lions en marbre pentélique, qui proviennent de l'Attique et furent apportés à Venise d'Athènes par François Morosini en 1683. L'un d'eux, le plus grand à gauche, porte sur son dos une incision en caractères runiques, incision demeurée indéchiffrable, ce qui fait qu'on ne sait rien sur leur compte. L'entrée de l'Arsenal. Les ouvriers de l'Arsenal. Le canal de l'Arsenal, en direction de son débouché sur le canal de saint-Marc. © Photos : Serge Jodra, 2012. |
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