|
. |
|
Animaux > Mammifères > Ruminants > Bovidés > Bovinés / Antilopes |
|
Les
Strepsicères ou Koudous sont des Mammifères'
ruminants de la
famille des Tragélaphinés (Bovinés).
Chez les espèces de ce genre, la peau de
la partie inférieure du cou forme une sorte
de fanon pendant, comme celui des boeufs. Elles
ont encore pour caractères génériques, un mufle nu,
des cornes grandes, fortes, redressées, à triple courbure,
annelées inférieurement et marquées dans toute leur
longueur d'une forte arête. Leur taille est plus ou moins grande;
elles n'ont pas de fossettes lacrymales, et la femelle a quatre mamelons.
- Petit Koudou (Tragelaphus imberbis). On connaît ceux espàces de Koudous : le grand et le petit Koudou. Le premier atteint 1,60 m au garrot; il porte un grand fanon barbu, qui manque chez le petit Koudou. Ce dernier a sur sa robe des rayures plus nombreuses. Le Grand Koudou (Tragelaphus strepsiceros ou Strepsiceros Capensis), le type de ce genre est des plus singuliers. Les Anciens connaissaient déjà cet animal, par ouï-dire seulement, il est vrai, et ils en ont donné des descriptions assez exactes. Nommé Koudou par les habitants de l'Afrique du Sud, c'est le Tedal des Arabes, l'Agaseen des Abyssins. Quant aux Européens, ils ne le connaissent que depuis la dernière moitié du XVIIIe siècle. Ses cornes avaient souvent été importées en Europe; mais on ne savait pas de quel animal elles provenaient. Plus tard, on amena un Koudou vivant au Jardin zoologique de La Haye; sauvage, timide, au commencement, il s'habitua peu à peu à son sort, et, s'apprivoisa au point qu'on pouvait s'approcher de lui et le caresser. Dans le courant du XIXe siècle, les observations de Rüppell et d'Anderson, les récits des chasseurs du sud de l'Afrique, on commencé à faire mieux connaître cet animal. Caractères
du Grand Koudou.
Le Koudou rappelle
le Cerf par ses formes. Il a le corps ramassé, le cou moyen, la
tête assez courte, le front large, le museau pointu ; la lèvre
supérieure couverte de poils, les yeux grands, les oreilles plus
longues que la moitié de la tête. Ses cornes lui sont un ornement
splendide. Chez un mâle d'âge moyen, elles ont en ligne droite,
de la pointe à la racine, plus de 66 cm; chez de vieux mâles,
elles atteignent le double de cette longueur. On comprend à peine
comment l'animal peut porter un pareil fardeau, et surtout, comment il
peut passer à travers les fourrés. Ces cornes sont inclinées
en arrière et plus ou moins en dehors; quelquefois les extrémités
des deux cornes sont éloignées d'un mètre.
Grand Koudou (Tragelaphus strepsiceros). Les poils sont courts, lisses, un peu grossiers; ceux de la nuque et, chez le mâle, ceux de la gorge sont longs, et forment une crinière. Leur couleur fondamentale est un brun gris-roux, difficile à décrire; la partie postérieure du ventre et la face interne des jambes sont d'un blanc gris; la crinière est brun foncé ou noire, et d'un gris blanc chez les individus très âgés. La queue est d'un brun foncé à sa face supérieure, blanche à sa face inférieure; elle se termine par une touffe noire. Les yeux sont cerclés de roux. Sur le brun du corps se détachent de sept à neuf bandes transversales blanches, dont quelques-unes sont bifurquées. Placées à distance égale les unes des autres, ces bandes descendent du dos le long des flancs. Entre les yeux se trouve un demi-cercle blanc, embrassant le museau dans sa concavité. Chez la femelle, les raies sont moins larges et moins bien marquées; les jeunes animaux en ont un plus grand nombre. Distribution
géographique.
Moeurs,
habitudes et régime.
Les Koudous mâles vivent solitaires; les femelles se réunissent en petites troupes de quatre à six têtes. Les chasseurs du sud de l'Afrique croient avoir remarqué que les jeunes mâles qui ont été chassés du troupeau par les vieux se réunissent, se rassemblent et forment des troupes joyeuses. Les Koudous ressemblent assez aux Cerfs par leurs moeurs. Ils parcourent, un assez grand espace, et changent régulièrement de demeure. Leur port est aussi fier que celui du Cerf, leur marche aussi gracieuse. Tant qu'ils ne sont pas troublés, il vont lentement le long des flancs de la montagne, évitant les buissons épineux, paissant où ils trouvent un endroit convenable. Il se nourrissent en grande partie de feuilles et de bourgeons, mais ne dédaigne cependant pas les herbes. Le soir, on les voit souvent sur les pelouses des clairières. Lorsque quelque chose les effraye, ils prennent un trot assez lourd, et ce n'est qu'en plaine qu'ils peuvent partir au galop; mais, même là, leur course est encore assez lente. Dans les forêts, il doivent, pour ne pas être arrêtés, rabattre leurs cornes de telle façon que les pointes touchent presque leur dos. Avant de s'enfuir, ils pousse un soupir que l'on entend de loin, ou parfois un sourd bêlement. Dans l'Habesch, le mâle est en rut à la fin de janvier. Le soir, il pousse des cris par lesquels il provoque ses rivaux, et on ne peut douter qu'ils ne se livrent entre eux de violents combats. La mise bas a lieu au commencement de la saison des pluies, vers la fin d'août; la durée de la gestation est donc de sept à huit mois. Très rarement, on voit un mâle avec une femelle qui a mis bas; celle-ci seule nourrit, élève, veille et défend son petit. Le Koudou adulte a peu d'ennemis à craindre. Il est certain que le Lion ne doit pas s'effrayer beaucoup à la vue des cornes pointues de cet animal; mais le Koudou mâle, et peut-être bien la femelle, sont capables de se défendre contre le Léopard et contré les chiens sauvages. (A.E. Brehm). |
. |
|
|
|||||||||||||||||||||||||||||||
|