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Somalia |
10 00 N, 49 00 E ![]() |
La Somalie
est un Etat de la Corne de l'Afrique
Administrativement, le pays se divise en 18 régions : Les régions de la Somalie
Géographie physique de la SomalieLa côte est basse, faiblement échancrée, avec de nombreux ports naturels qui généralement sont de médiocres mouillages. Le plateau intérieur de la presqu'île somalie ou ogou, au Nord, d'une altitude moyenne de 1400 m, est bordé par une chaîne côtière ou bor, parallèle au rivage du golfe d'Aden, à 50 km environ de distance; son versant septentrional est abrupt; au pied de ses falaises, coupées de cluses et de ravins, s'étale la plaine, maritime ou goban, avec ses ouadis et ses dépressions marécageuses ou salines, ses dunes et ses plages. L'une des cimes, au Sud de Berbéra, le Gan Libach ou Toro, dépasse 2000 m. Au delà , dans la direction de l'Est, le faîte se rapproche de plus en plus du littoral, la chaîne des monts Almèdo court à une trentaine de km seulement de la côte. A l'Est de cette région, le littoral est bordé par des falaises à pic, tandis que par derrière, au Sud, à une distance de 95 km environ, court la chaîne des monts Almascate. Les deux chaînes sont ensemble séparées au Sud par la vallée du Darror des monts de Karrar, ceux-ci courant à une distance de 120 km du golfe d'Aden, de l'Ouest à l'Est jusqu'à l'océan Indien.Les massifs volcaniques
de la côte somalie, parallèles dans leur ensemble au rivage du golfe
d'Aden, correspondent Ă ceux de la rive de l'Arabie en face. Vers l'Est,
les montagnes sont calcaires, leurs couches sont régulièrement superposées,
comme celles des côtes de la mer Rouge. Dans les monts des Ouarsanguélis,
on trouve à de hautes altitudes des soulèvements argileux et crétacés,
jonchés de fossiles, recouverts parfois d'une légère couche de sulfate
de chaux. Un peu en dehors de la limite orientale de Ziyada, et au milieu
des terrains volcaniques de Ras-el-Hamar, jaillit la source d'eau chaude
de Bio Hololla, de 39°C. Dans la région des Ourlebé, au pied des monts
Almédo, il y a des filons de baryte et de plomb argentifère. Dans les
plaines de
Sur le versant méridional des chaînes de Somalie naissent des grands fleuves allant se jeter dans l'océan Indien. Ce sont : le Nogal, né vers Hadaftemo, à l'Est de la pyramide de Haïs, à 35 km du rivage du golfe d'Aden; il parcourt la vallée au Sud des monts de Karkar et débouche au Sud du cap Bédouin. Le Darror, naît au Sud de Las Gôré, parcourt la vallée au Nord des monts précédents et débouche entre le 10° et le 11° de latitude Nord. Il se forme à son origine, dans le pays des Ouarsanguélis, de plusieurs cours d'eau : Arror-Dahat, Guébi, Chemis, Rhat, Mogor, Edra. Le versant septentrional n'a que des cours d'eau insignifiants, en raison du peu de largeur de la zone littorale, ce sont plutôt des torrents, soit de l'Ouest à l'Est, et aussi à Las Goré, le Gueldora, puis le Sabé, le Sélid, le Dourdour. Le pays est dans l'aire des alizés du Nord-Est, mais ces vents normaux sont changeants. La température moyenne est de 26°C en hiver, de 30°C en été. L'écart des extrêmes est de 12°C sur la côte de Berbéra. La sécheresse domine, et elle est une cause d'aridité. La mousson du Sud, d'avril à juillet, apporte des tempêtes et des averses et la période d'humidité.
Biogéographie de la SomalieLa flore somalienne est caractérisée par une dominance d'espèces xérophytes adaptées à la sécheresse. Les formations végétales principales sont des savanes arbustives à Acacia-Commiphora dans les plaines et plateaux, des steppes semi-désertiques, ainsi que des zones de forêts clairsemées dans les hauts plateaux. La région côtière orientale est influencée par la mousson et abrite des mangroves et des forêts littorales relictuelles. L'éco-région appelée "brousse xérophile de Somalie" est reconnue comme l'un des centres mondiaux d'endémisme, avec une richesse floristique remarquable notamment en Euphorbiaceae, Aloès, et Boswellia (source de l'encens).La faune présente en Somalie comprend à la fois des espèces sahélo-soudaniennes, éthiopiennes et quelques éléments orientaux. Les grands mammifères comprennent l'oryx beisa, la gazelle de Soemmerring, le dik-dik de Salt, et parfois des populations reliques de zèbres et de guépards. Plusieurs espèces endémiques ou quasi-endémiques y sont recensées, notamment dans la zone du nord montagneux, comme le gecko de Somalie (Ptyodactylus somalicus) ou encore le singe colobe noir et blanc dans certaines poches forestières humides. La région est aussi une voie de migration aviaire importante entre Eurasie et Afrique, hébergeant de nombreux oiseaux d'eau et des rapaces migrateurs. La biogéographie marine est également significative, avec un littoral de plus de 3000 km riche en récifs coralliens, herbiers marins et estuaires. Les écosystèmes marins abritent des dugongs, des tortues marines (notamment Chelonia mydas), ainsi que des cétacés tels que les dauphins et parfois les baleines. La biodiversité marine est influencée par les courants de l'océan Indien, notamment le courant de Somalie, qui génère des upwellings favorables à la productivité biologique. La biogéographie de la Somalie est également caractérisée par l'isolement écologique de certaines zones comme le plateau de Cal Madow au nord, qui abrite un nombre important d'espèces endémiques de plantes, souvent relictuelles de climats plus humides. Ce plateau constitue une véritable "île biogéographique", comparable aux montagnes de l'archipel afro-alpin. En raison de l'hostilité du climat et de l'instabilité politique, plusieurs régions sont encore peu étudiées, ce qui laisse penser que la richesse biologique du pays est sous-estimée. Le gradient climatique allant du nord aride vers le sud plus humide influe aussi sur la distribution de la biodiversité. Le sud de la Somalie, traversé par les fleuves Juba et Shabelle, dispose d'oasis 'ripariennes, de forêts-galeries et de zones humides saisonnières, qui servent d'habitat à de nombreuses espèces, notamment d'amphibiens et d'oiseaux. Ces zones fluviales contrastent avec l'aridité du reste du pays. Ajoutons que les pressions anthropiques telles que le surpâturage, la déforestation pour la production de charbon de bois et la chasse non régulée affectent fortement les écosystèmes somaliens. L'instabilité géopolitique rend difficile l'établissement d'aires protégées efficaces, bien que certaines zones comme la réserve de Lag Badana au sud aient été identifiées comme prioritaires pour la conservation. Géographie humaine de la SomaliePopulation.La Somalie possède une population majoritairement homogène sur les plans ethnique, linguistique et religieux, mais traversée par des clivages sociaux, claniques et géopolitiques profonds. Le pays compte environ 17 à 18 millions d'habitants selon les estimations récentes, bien qu'aucun recensement officiel n'ait été réalisé depuis 1975, en raison des conflits prolongés. La population est très jeune : près de 70 % des Somaliens ont moins de 30 ans, et plus de 40 % ont moins de 15 ans. Ce fort poids des jeunes, combiné à un taux de fécondité élevé (environ 5,7 enfants par femme), entraîne une croissance démographique rapide, avec un taux annuel qui dépasse les 2,9 %. La majorité de la population est composée de Somali, qui parlent tous des variantes du somali et sont presque unanimement musulmans sunnites de rite chaféite. Toutefois, cette homogénéité apparente masque une organisation sociale très segmentée fondée sur le système des clans patrilinéaires. Les quatre grands clans majeurs – les Darod, les Hawiye, les Dir et les Rahanweyn – ainsi que les minorités claniques (Benadiri, Bantous, etc.) structurent la société, les alliances politiques, les conflits et l'accès aux ressources. Ce système clanique influe profondément sur les pratiques sociales, les mécanismes de gouvernance informels, et même sur la répartition des fonctions dans les institutions de l'État. Les sociétés somaliennes reposent historiquement sur un mode de vie pastoral nomade ou semi-nomade, basé sur l'élevage de chameaux, chèvres, moutons et bovins. Bien que l'urbanisation progresse rapidement, une part importante de la population reste rurale (environ 60 %), et près d'un quart est nomade ou semi-nomade. Cette mobilité spatiale est aussi une réponse écologique à la rareté des ressources naturelles. L'agriculture de subsistance, concentrée le long des fleuves Juba et Shabelle, reste marginale dans le mode de vie somalien. L'urbanisation s'est accélérée depuis les années 1990, en grande partie en raison des déplacements forcés par les conflits. Mogadiscio, la capitale, a connu une croissance explosive malgré les violences chroniques, et d'autres villes comme Hargeisa (capitale du Somaliland) ou Bosaso (Puntland) sont devenues des centres urbains dynamiques. Toutefois, cette urbanisation s'est souvent faite dans le chaos, sans infrastructures adéquates, avec de vastes bidonvilles, et une gouvernance locale inégale. La sociologique de la Somalie est fortement façonnée par sa diaspora, estimée à plus de 2 millions de personnes réparties notamment entre le Moyen-Orient, l'Europe du Nord, l'Amérique du Nord et l'Afrique de l'Est. Cette diaspora joue un rôle important, notamment via les transferts d'argent, qui représentent une part significative du PIB national, parfois supérieure à 20 %. Elle influence aussi les normes sociales, l'accès à l'éducation et la dynamique politique à travers les réseaux transnationaux. L'éducation en Somalie reste un secteur fragile. Le taux d'alphabétisation est estimé à environ 38 %, avec de fortes disparités entre les sexes et les régions. Les zones urbaines et les régions relativement stables comme le Somaliland offrent un accès plus large à l'éducation, tandis que le sud et le centre du pays souffrent de l'effondrement des services publics. L'enseignement religieux (madrasa) reste largement répandu, et de nombreuses ONG ou institutions privées ont remplacé l'État dans la prestation éducative. Les rapports de genre en Somalie sont fortement influencés par les normes patriarcales. Les femmes, bien que très actives dans les marchés informels et les dynamiques communautaires, sont sous-représentées dans les instances politiques et exposées à des pratiques violentes comme les mutilations génitales féminines (environ 98 % de prévalence). Toutefois, les mutations sociales liées à la guerre, aux migrations et à l'économie urbaine ont ouvert de nouveaux rôles pour les femmes, surtout dans les diasporas et les zones autonomes plus stables. Les déplacés internes constituent un pan fondamental de la réalité sociologique somalienne : on estime à plus de 3 millions le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays en raison de la sécheresse, des inondations, de la famine et du conflit. Ces populations vivent souvent dans des camps précaires, sans services de base, et sont parmi les plus vulnérables. Quelques-unes des principales villes de la Somalie
Culture.
La langue somalie, parlée par presque l'ensemble de la population, est un vecteur fondamental de l'unité culturelle. Elle appartient à la famille couchitique, et utilise aujourd'hui un alphabet latin introduit officiellement en 1972. L'arabe joue aussi un rôle important dans les sphères religieuses et juridiques, et est enseigné dans les écoles coraniques. L'italien et l'anglais subsistent comme langues secondaires, notamment dans l'éducation supérieure et les relations diplomatiques. L'islam sunnite, de rite chaféite, rythme les rituels de naissance, de mariage, de funérailles et les pratiques éducatives. Les mosquées sont omniprésentes, même dans les zones rurales, et la récitation du Coran constitue l'une des premières formes d'apprentissage chez les enfants. Les fêtes religieuses, comme l'Aïd al-Fitr et l'Aïd al-Adha, sont les principales célébrations collectives. L'islam soufi, autrefois dominant à travers les confréries comme la Qadiriyya ou la Ahmadiyya, a été affaibli par l'émergence d'un islamisme rigoriste dans les dernières décennies. La tradition orale comprend la poésie (gabay), les proverbes, les contes populaires, les chants et les généalogies. Le peuple somali est parfois qualifié de "nation de poètes", en raison de l'importance sociale du verbe, de la rhétorique et de la performance orale. La poésie est utilisée pour exprimer l'amour, la politique, la sagesse, le conflit, et elle joue un rôle actif dans la résolution des tensions interclaniques. Les formes de poésie comme le geeraar ou le jiifto possèdent des structures métriques et stylistiques précises, transmises de génération en génération. La musique somalienne, bien qu'influencée par les restrictions religieuses, a développé une tradition distinctive mêlant instruments traditionnels (oud, tambours durbaan) et sonorités plus modernes dans les années 1970-1980 avec des artistes comme Magool, Hassan Adan Samatar ou Maryam Mursal. Le théâtre populaire et les chansons engagées ont longtemps été des vecteurs d'éducation civique et politique. Aujourd'hui, la musique somalienne s'épanouit principalement dans la diaspora, notamment au Royaume-Uni, au Canada et en Suède. L'art visuel somalien comprend l'architecture islamique des anciennes cités côtières comme Zeila, Mogadiscio ou Barawa, avec leurs mosquées anciennes, leurs portails sculptés et leurs fresques coraniques. Les motifs géométriques, les couleurs terreuses et les décors en stuc témoignent d'un héritage swahili-arabe. Les textiles sont aussi un support culturel important, notamment les tissus colorés comme le guntiino (vêtement traditionnel féminin) ou le ma'awis (sarong masculin), ainsi que les bijoux en argent, les broderies et les hennés utilisés lors des mariages. L'alimentation somalienne est influencée par le pastoralisme, l'agriculture et les échanges maritimes. Le plat principal est souvent constitué de riz ou de pain plat (canjeero ou lahoh) accompagné de viande (agneau, chèvre, bœuf, chameau), avec des sauces épicées, du lait fermenté et du thé très sucré parfumé aux épices (shaah). Le halwo, confiserie à base de sucre, de ghee et d'épices, est une spécialité servie lors des grandes occasions. L'interdit de l'alcool est largement respecté. Les rituels sociaux sont codifiés et fortement marqués par les rapports d'honneur (sharaf), de solidarité familiale et clanique, et de respect envers les anciens. Le mariage est un événement central dans la vie sociale, souvent arrangé, et accompagné de cérémonies élaborées. Les relations intergénérationnelles sont empreintes de respect, et les aînés jouent un rôle décisionnel dans la résolution des conflits. L'hospitalité est un principe culturel fondamental, renforcé par la notion musulmane de karam. La diaspora somalienne, forte de plusieurs millions de personnes, joue un rôle de passeur culturel entre les traditions ancestrales et les sociétés d'accueil. Elle réinvente les identités somaliennes en les confrontant à la modernité, au multiculturalisme, aux enjeux du genre, de la citoyenneté et de la religion dans un contexte globalisé. Les jeunes générations diasporiques produisent de nouveaux contenus culturels – films, livres, podcasts, arts visuels – qui interrogent l'histoire, l'exil, le trauma et la résilience. Economie.
Le pilier traditionnel de l'Ă©conomie somalienne est l'Ă©levage pastoral, qui reprĂ©sente environ 60 Ă 70 % des revenus d'exportation du pays. Les Somaliens Ă©lèvent principalement des chameaux, chèvres, moutons et bovins. Le bĂ©tail est exportĂ© surtout vers les pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite, Oman et les Émirats arabes unis. Cette activitĂ© repose sur des marchĂ©s informels, des rĂ©seaux commerciaux historiques et des systèmes d'Ă©change profondĂ©ment enracinĂ©s dans la culture pastorale. Les sĂ©cheresses rĂ©currentes, dues aux dĂ©règlements climatiques, menacent cependant la viabilitĂ© de ce secteur vital. L'agriculture est pratiquĂ©e de façon limitĂ©e, concentrĂ©e dans le sud du pays le long des fleuves Juba et Shabelle. Les cultures principales comprennent le sorgho, le maĂŻs, les bananes, le sĂ©same, le sucre et les fruits tropicaux. Les infrastructures d'irrigation Ă©tant en grande partie dĂ©gradĂ©es, l'agriculture dĂ©pend fortement des prĂ©cipitations saisonnières. Le secteur a Ă©tĂ© affaibli par les conflits armĂ©s, l'occupation des terres par des milices, les inondations et la salinisation des sols. MalgrĂ© ces contraintes, les exportations agricoles, notamment les graines de sĂ©same, ont connu une reprise grâce Ă la demande rĂ©gionale et internationale. Le secteur des services joue un rĂ´le central, notamment grâce Ă l'importance des transferts d'argent de la diaspora, qui injectent chaque annĂ©e environ 1,6 Ă 2 milliards de dollars dans l'Ă©conomie somalienne, soit environ 25 % du PIB. Ces fonds soutiennent la consommation des mĂ©nages, les dĂ©penses en santĂ© et Ă©ducation, ainsi que les investissements dans des microentreprises. Les tĂ©lĂ©communications constituent l'un des secteurs les plus dynamiques de l'Ă©conomie. MalgrĂ© l'absence de rĂ©gulation Ă©tatique stricte, des entreprises somaliennes ont dĂ©veloppĂ© des rĂ©seaux de tĂ©lĂ©phonie mobile performants, offrant des services d'argent mobile, d'internet et de transfert de fonds Ă large Ă©chelle. Les sociĂ©tĂ©s de transfert d'argent (hawalas) comme Dahabshiil, Amal ou Hormuud Telecom, sont devenues des institutions financières incontournables, qui compensent l'absence de banques commerciales classiques et renforĂcet la connectivitĂ© Ă©conomique entre la Somalie et sa diaspora. Ce dĂ©veloppement a contribuĂ© Ă l'inclusion financière dans un pays oĂą très peu de citoyens possèdent un compte bancaire formel. Le système mobile permet aussi le paiement de biens, de salaires et de services publics, mĂŞme dans les zones rurales. Le commerce est un moteur vital de l'Ă©conomie, surtout dans les zones urbaines comme Mogadiscio, Hargeisa ou Bosaso. Les marchĂ©s informels y prospèrent, alimentĂ©s par les importations de produits alimentaires, textiles, matĂ©riaux de construction, et carburants. Les ports commerciaux jouent un rĂ´le stratĂ©gique. Le port de Berbera (au Somaliland) et celui de Bosaso (au Puntland) sont devenus des plaques tournantes rĂ©gionales, qui attirent des investissements Ă©trangers, notamment des Émirats arabes unis via DP World. Ces ports facilitent le commerce vers l'Éthiopie enclavĂ©e et les marchĂ©s de la pĂ©ninsule Arabique. L'Ă©conomie maritime est sous-exploitĂ©e mais potentiellement riche. Le littoral de plus de 3000 km offre des ressources halieutiques abondantes. Toutefois, la pĂŞche artisanale est peu dĂ©veloppĂ©e et souffre de l'absence de contrĂ´le des eaux territoriales, ce qui favorise la pĂŞche illĂ©gale par des navires Ă©trangers. Les tentatives de rĂ©glementation ou de crĂ©ation de zones de pĂŞche protĂ©gĂ©es sont entravĂ©es par l'absence de capacitĂ©s institutionnelles et par l'instabilitĂ© sĂ©curitaire. Le secteur industriel reste marginal, limitĂ© Ă quelques petites unitĂ©s de transformation agroalimentaire, de fabrication de matĂ©riaux de construction, de textile et de produits artisanaux. L'absence d'Ă©lectricitĂ© fiable, d'infrastructures de transport modernes, de capital et de sĂ©curitĂ© empĂŞche l'Ă©mergence d'un secteur manufacturier robuste. Des initiatives communautaires ou privĂ©es ont nĂ©anmoins permis de crĂ©er de petites zones de production autour des centres urbains stables. L'Ă©conomie somalienne est aussi fortement dĂ©pendante de l'aide humanitaire internationale, qui finance une grande partie des services sociaux, notamment dans les domaines de la santĂ©, de l'Ă©ducation et de la sĂ©curitĂ© alimentaire. Les agences des Nations Unies, les ONG internationales et les bailleurs bilatĂ©raux sont des acteurs clĂ©s de l'Ă©conomie humanitaire. Cette dĂ©pendance soulève des questions de soutenabilitĂ©, mais elle a permis de maintenir une forme de stabilitĂ© dans les rĂ©gions les plus vulnĂ©rables. Enfin, les flux illicites – notamment le commerce du charbon de bois, les extorsions de groupes armĂ©s, et les trafics divers – constituent une part souterraine de l'Ă©conomie. Ces activitĂ©s alimentent les conflits et affaiblissent l'autoritĂ© de l'État. La corruption, l'Ă©conomie de rente et les systèmes clientĂ©listes limitent Ă©galement les effets positifs de la croissance dans certaines rĂ©gions stables. Cartes de la Somalie
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