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Chevaux, Ânes, Zèbres... La classification des Equidés |
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Le
genre Cheval (Equus) a été subdivisé par les
auteurs en sous-genres qui ne diffèrent que par des caractères
de peu d'importance. Aux trois anciennement admis (Equus ou Chevaux,
Asinus ou Ânes, Hippotigris ou Zèbres),
on en a ajouté un quatrième pour les Hémiones, la
confusion qui a longtemps existé entre les « Anes asiatiques
» (c'est-à-dire les Hémiones), et les Anes africains
a été la source d'erreurs regrettables.
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Les Chevaux domestiques et les chevaux sauvages Les Chevaux proprement
dits étaient autrefois généralement caractérisés,
par des attributs empruntés au Cheval domestique (Equus caballus),
tels que « la queue garnie de crins jusqu'à la racine »
et « la crinière flottante ». Depuis que l'on connaît
un Cheval sauvage (Equus caballus przewalskii, Equus Przewalskii Poliakof
ou encore Equus ferus Prjewalskii, selon les auteurs), qu'il est impossible
de considérer comme un cheval marron ou redevenu sauvage, on a modifié
cette caractéristique de la façon suivante : châtaignes
bien développées aux membres antérieurs et postérieurs;
pieds robustes, épais, à sabots larges, arrondis; queue
garnie de longs poils dans sa moitié
postérieure (type sauvage) ou dans toute sa longueur (type domestique);
oreilles petites; pas de raie longitudinale foncée
sur le dos.
Cheval arabe. Les chevaux sauvages
(Cheval de Prjewalski).
Cheval de Prjewalski. La couleur du pelage n'est pas moins caractéristique : elle est d'un gris pâle blanchâtre, tirant sur l'isabelle à la tête et au cou, cette teinte se fondant insensiblement sur les flancs avec le blanc pur des membres et du ventre; les poils intérieurs des oreilles et le museau sont blancs; la crinière est brune avec l'extrémité des poils noirs; le pinceau de la queue, les longs poils du bas des jambes et les sabots sont noirs. Le pelage est long et ondulé, surtout en hiver. Il n'y a pas trace de la raie dorsale de couleur foncée qui caractérise toutes les variétés de l'Hémione. Cette espèce remarquable a été découverte, en 1879, par le voyageur Nicolaï Prjewalski, lors de son dernier voyage dans l'Asie centrale, et décrite scientifiquement par Poliakof en 1881. Elle habitait les steppes les plus désertes de la Dzoungarie, entre l'Altaï et les monts Thian-Chan, et ne se trouvait, semble-t-il, nulle part ailleurs. Les Kirghiz l'appellaient kertag et les Mongolstakké. Les derniers chevaux de Prjevalski vivant à l'état sauvage ont disparu dans les années 1960. Cependant, une soixantaine d'individus, conservés dans les parcs zoologiques d'Europe, ont pu servir de souche à une population réintroduite en Mongolie dans les années 1980. Ces chevaux sauvages vivent par petites troupes de cinq à quinze individus, sous la conduite d'un vieil étalon. Ils peuvent se passer longtemps de boire, car l'eau est fort rare dans la région sauvage où on les rencontre. Très méfiants, la vue, l'ouïe et l'odorat très développés, ils éventent de fort loin l'humain et se laissent difficilement approcher. L'intérêt qui s'est attaché à la découverte de ce type sauvage si bien caractérisé, et qui n'a rien de commun avec le Tarpan, c.-à-d. avec le Cheval marron échappé à la domesticité et redevenu sauvage dans les steppes de l'Asie centrale, c'est que, comme l'a supposé Poliakof en son temps, on l'a cru à l'origine du Cheval domestique, une souche que l'on croyait reconnaître dans les peintures des grottes ornées du Paléolithique et que l'on pensait depuis longtemps éteinte. Les travaux de Gaudry et de Nehring sur la faune pléistocène de l'Europe, en montrant que la faune actuelle des steppes a vécu dans l'Europe occidentale à cette époque, donnaient beaucoup de poids à cette hypothèse, à laquelle il a été renoncé aujourd'hui. Les Chevaux domestiques actuels dérivent peut-être des Chevaux représentés par les artistes du Paléolithique, mais en tout cas, comme le montrent les analyses d'ADN, pas des Chevaux de Prjewalski, qui représentent plutôt une branche qui a évolué en parallèle à celle dont sont issus les Chevaux domestiques. On a aussi prétendu que l'Equus Przewalskii n'était qu'un Hémione, en se fondant principalement sur la forme de sa queue, différente de celle du Cheval domestique. Cette opinion n'est plus soutenue; elle était fondée, d'ailleurs, sur une pétition de principe, puisque, on ignorait complètement quelle était la forme de la queue chez les Chevaux restés sauvages. L'étude des autres espèces du genre, celle de l'Equus Przewalskii (dont la queue est beaucoup plus fournie, d'ailleurs, que celle des Hémiones et surtout des Anes), incite à avancer que la queue du Cheval primitif (Equus caballus férus) n'était pas garnie de poils longs jusqu'à la racine, et que la queue comme la crinière flottante du Cheval domestique, de même que sa taille, bien supérieure à celle de toutes les espèces sauvages, sont des produits de la domesticité et d'une nourriture plus abondante que celle des steppes de sa patrie d'origine. -
Les Chevaux redevenus
sauvages ou marrons.
"Parmi les animaux qui se rencontrent dans les Vosges, il faut surtout remarquer, ce qui serait une merveille dans beaucoup de pays, les Chevaux sauvages. Ils se tiennent dans les forêts et les montagnes, pourvoyant eux-mêmes à leur entretien, se reproduisant et se multipliant par toutes les saisons. En hiver, ils cherchent un abri sous les rochers, se nourrissant, comme le grand gibier, de genêts, de bruyère, de branches d'arbres. Ils sont plus farouches et plus sauvages que ne le sont, en bien des contrées, les Cerfs et aussi difficiles à prendre que ceux-ci. L'on s'en rend maître, comme des Cerfs, au moyen de lacs. Quand on parvient à les apprivoiser et à les dompter, ce qui est d'un travail long et difficile, on obtient des Chevaux de la meilleure qualité [...]. Ils résistent aux froids les plus violents et se contentent des fourrages les plus grossiers. Leur marche est sûre, leur pied ferme et solide, parce qu'ils sont habitués, comme les Chamois, à parcourir les montagnes et à franchir les rochers. Si les Vosges entretiennent des Chevaux sauvages, tandis que la forêt Noire ne connaît pas ce genre d'animaux, elles doivent ce privilège à leur exposition septentrionale, depuis Lichtenberg jusqu'à Neustadt-sur-la-Haardt, à leur stérilité et à la domination des vents âpres et rudes qui soufflent du nord." (cité par Gérard, Faune historique de l'Alsace).A la même époque, il existait également des Chevaux sauvages dans les Alpes suisses (canton de Saint-Gall) et en Prusse (Erasmus Stella, 1518), et l'on mangea leur chair jusqu'à l'époque où elle fut interdite par l'Eglise. Plus récemment, il en existait encore dans le sud de la Russie. Partout où l'Humain a transporté le Cheval, on retrouve des troupes de Chevaux marrons analogues aux Tarpans; sur les bords du Niger, en Afrique, ils sont appelés Kumrahs. On en a trouvé aussi eu Australie, mais c'est une race d'aspect misérable qui ont été fusillés sans pitié pour éviter tout mélange avec les juments domestiques, et qui ont peut-être été complètement exterminés aujourd'hui. Dans les deux Amériques, le Cheval, qui comptait encore sur ce continent de nombreuses espèces au Paléolithique, s'était complètement éteint bien avant l'arrivée des Européens. Importée au XVe siècle par les premiers conquérants, la race des Chevaux espagnols, trouvant dans les prairies du Nord, les llanos et les pampas du Sud une nourriture abondante, a prospéré et constitue, sous le nom de Mustangs (de l'espagnol mestengo = vagabond) au Paraguay et au Mexique, de Cimmarrones à la Plata (Argentine), des races souvent de grande taille, très recherchées, et que l'on chassait au lasso pour les apprivoiser et les dresser aux usages domestiques. Les Mustangs diffèrent des Tarpans par la variété de leurs teintes et le grand nombre d'individus à robe pie. Certaines de ces robes sont remarquables par la disposition élégante des couleurs; on voyait, dans les années 1880, au Nouveau-Cirque, sous le nom de Chevaux tigres (le nom de Chevaux pards aurait été plus exact), huit magnifiques Mustangs très bien assortis et tous tachetés de brun ou de marron sur un fond d'un blanc pur; ces taches, disposées assez régulièrement et n'ayant rien de commun avec les pommelures des chevaux domestiques, produisaient un effet très agréable à l'oeil. Les Hémiones Les Hémiones, que la plupart des naturalistes longtemps placé dans le sous-genre Asinus, sont des espèces asiatiques qui se distinguent des véritables Anes par leurs formes plus semblables à celles du Mulet domestique, comme l'avaient déjà reconnu les Anciens, qui donnaient aux Hémiones sauvages le nom de Mulets féconds pour les distinguer des véritables Mulets qui sont généralement stériles; de là vient aussi le nom d'Hémione (c. -à-d. demi-âne, nom que les Grecs donnaient au Mulet). Les caractères de ce groupe sont les suivants : châtaignes développées aux membres antérieurs seulement; pieds grêles à sabots petits, comprimés; queue de longueur moyenne, garnie d'un bouquets de poils dans son tiers postérieur seulement; oreilles moyennes; une raie longitudinale foncée sur le dos, plus rarement croisée par une raie transversale aux épaules. Les variétés de ce type ont été singulièrement embrouillées par les naturalistes qui s'en sont successivement occupés; hâtons-nous de dire que cette confusion a moins d'importance si l'on admet, avec H. Milne-Edwards, que toutes ces espèces ne sont que des variétés ou races locales d'une espèce unique (Equus hemionus) qui habiterait les steppes et les régions montagneuses de tout le centre et l'ouest de l'Asie, de la Mongolie et du Tibet, au nord de l'Arabie. Faisons remarquer en même temps que l'Hémione de nos jardins zoologiques est la race que les naturalistes anglais désignent sous le nom d'Equus onager (le faux Hémione de Gervais), tandis que leur Equus hemionus est la variété beaucoup plus rare que l'on désigne généralement sous le nom indigène de Kiang. Cette simple constatation peut déjà élucider considérablement la question. On distingue trois variétés géographiques d'Hémiones : 1° l'Hémione de l'Inde (E. hémionus var. onager Brisson), qui est l'Onagre de Pallas et l'espèce la plus répandue dans les jardins zoologiques sous le nom d'Hémione;L'Hémione des l'Inde (Onagre). L'Hémione de l'Inde (Equus hernionus onager) est l'Onagre (Onager vel Asinus sylvestris) des Anciens et de Pline en particulier, et l'Onagre de Pallas. Dans son pays natal, les Indiens l'appellent Ghor-khur, les Iraniens Ghour ou Kherdecht, les Kirghiz Koulan. Cette espèce est bien connue des naturalistes et très répandue dans les jardins zoologiques depuis que le voyageur français Dussumier en a rapporté les premiers individus vivants à la ménagerie du Muséum de Paris (1840). Sa taille est celle
de l'Ane ou du Bardot; le pelage ras et lustré en été,
devient beaucoup plus long sur le corps en hiver. La couleur des parties
supérieures est un isabelle assez clair, séparé des
parties inférieures, qui sont blanches, par une teinte plus foncée,
très accusée surtout en hiver, où elle forme trois
larges taches de chaque côté (aux épaules, aux flancs
et aux cuisses). Les jambes sont blanches, comme le ventre, ou légèrement
teintées d'isabelle sur leur face antérieure. La crinière
est droite, hérissée, d'un fauve noirâtre, et se continue
le long de l'épine dorsale par une large bande d'un fauve foncé
ou marron, qui se termine en pointe sur le dessus de la queue; celle-ci
est blanche, médiocrement longue et terminée par un pinceau
de poils noirâtres. Les oreilles sont moyennes, moins longues que
celles de l'Ane. Ordinairement il n'y a pas trace de raie transversale
aux épaules; cependant, sur certains individus, cette raie cruciale
est plus ou moins visible, bien qu'elle ne soit jamais aussi bien marquée
que chez l'Ane. D'après Pallas, cette bande transversale serait
propre au mâle.
Hémione de l'Inde (femelle). Cette race habite le Koutch ou désert indien, les bords du Sind (Indus), le Goudjerat, le Béloutchistan et l'Iran, s'étendant au Sud-Ouest jusque dans la Mésopotamie. D'après Jerdon, elle s'étend dans l'Inde jusqu'à Deesa au Sud, et jusqu'au 75e degré de longitude à l'Est. Au Nord, elle ne dépasserait pas le 48e degré de latitude dans les steppes du Turkestan. Elle vit par bandes nombreuses de cent à cent cinquante individus, sous la conduite d'un vieil étalon, parcourant le désert à la recherche des pâturages et de l'eau, émigrant vers les montagnes au printemps, quand les vents violents qui règnent dans ces contrées ont desséché l'herbe et les étangs d'eau douce. Les habitants de ces contrées lui font la chasse pour se nourrir de sa chair et s'emparer des jeunes que l'on prend vivants après avoir tué la mère. Ce sont ces jeunes animaux qui fournissent des sujets à nos jardins zoologiques, car l'adulte est méfiant, très sauvage, très rapide à la course, et se laisse rarement capturer vivant. C'est avec la peau de cette espèce que l'on fait le sagri ou peau de chagrin, dont le grain est obtenu au moyen d'une réaction chimique particulière. A Bombay, Dussumier a vu de ces animaux attelés et montés, et l'un des Hémiones du Muséum de Paris a même été dressé à traîner une voiture légère à grands guides de Versailles à Paris. Cette espèce s'acclimate bien au climat européen et se reproduit facilement dans les jardins zoologiques. Le Kiang.
Hémione kiang ("âne" du Tibet). L'Hémione
de Syrie (Hemippe)
Hémippe de Syrie. Les Ânes Les Anes (Asinus), de même que les Hémiones, n'ont de châtaignes qu'aux membres antérieurs; les membres sont grêles, à sabots petits et comprimés. Ils diffèrent des Hémiones par leurs oreilles très longues, leur quelle plus grêle, plus allongée et garnie d'un mince pinceau de poils. Ils portent sur le dos deux bandes en croix et ont, de plus, généralement les jambes rayées de bandes étroites, foncées sur un fond clair. Les Ânes sauvages habitent le Nord et l'Est de l'Afrique. On connaît
plusieurs sous-espèces de ce type (Equus asinus africanus, Equus
asinus somalicus (ou somalensis), Equus asinus atlanticus, Equus asinus
nubianus ou Ane de Nubie) L'Âne de Nubie ou "Onagre" d'Abyssinie
(Equus taeniopus Heuglin), aussi appelé Ane aux pieds bandés
semble être la souche des Anes domestiques (Equus asinus africanus
asinus). La forme et les proportions sont en tout cas très différentes
de celles des Hémiones et ressemblent, au contraire, beaucoup à
celles de l'Ane domestique. La tête est plus allongée, à
chanfrein busqué, la croupe est plus basse et plus étroite,
la queue plus longue et plus grue; le pinceau terminal, commençant
plus bas, tombe aussi plus bas. Les oreilles sont longues et pointues.
La voix est identique à celle de l'Ane domestique. La couleur varie
beaucoup, mais la croix dorsale ne fait jamais défaut dans les deux
sexes.
Ane d'Abyssinie. La variété ordinaire d'Abyssinie (Equus asinus africanus Sclater) a le pelage isabelle et les jambes faiblement bandées. Une variété, découverte dans le pays des Somali (E. asinus somalicus Sclater) est, au contraire, d'un gris cendré, avec les jambes fortement bandées de noir. Les moeurs ne diffèrent pas de celles des Hémiones. Cette espèce habite l'Abyssine et tout le Nord-Est de l'Afrique; on suppose, mais sans preuves certaines, qu'elle se trouve aussi dans le sud de Arabie, dont la faune est d'ailleurs si semblable à celle du versant occidental de la mer Rouge. Nulle part ailleurs on ne trouve d'Anes sauvages en Asie, tous les animaux désignés sous ce nom dans cette partie du monde étant des Hémiones, c.-à-d. des Equidés qui n'ont jamais été l'objet de tentatives sérieuses de domestication, C'est donc à tort qu'on a pu dire que l' « Ane domestique d'Europe vient d'Arabie, d'où il a été importé en Egypte d'abord... » Tous les documents hisbriques que nous ont laissés les anciens Egyptiens tendent, au contraire, à prouver que l'âne leur est venu d'Abyssinie, où il vit encore aujourd'hui à l'état sauvage, par la haute Egypte, et que c'est d'Egypte qu'il a passé d'une part en Asie, de l'autre dans le Sud de l'Europe. Les Zèbres Les Zèbres (Hippotigris et Dolichohippus) ne diffèrent des Anes ou des Hémiones que par leur pelage plus ou moins rayé. Tous habitent l'Afrique (région éthiopienne), au sud du Sahara, et plus particulièrement les sous-régions orientale et australe de ce continent, qui sont dépourvues de forêts; ils font défaut dans la sous-région occidentale qui est, au contraire, presque entièrement boisée. On en connaît trois espèces : les Zèbres de montagne (E. zebra) et les Zèbres de plaine (E. quagga), qui appartiennent au type Hippotigris, et les Zèbres de Grévy (E. grevyi), qui forment le type Dolichohippus. Zèbre de
montagne.
Zèbre de montagne (Equus zebra). Zèbres
de plaine
Daws.
Zèbre de plaine (Equus burchelli). Les Couagga (Equus quagga quagga) avaient les formes plus élégantes et plus semblables à celles du Cheval, les oreilles plus petites, la queue plus fournie que les précédents. Son pelage était plus foncé, d'un brun clair sur la tête, le cou, le corps et le devant des jambes; le ventre, la queue et l'intérieur des membres sont blanchâtres. La partie antérieure du corps, c. -à-d. la tête, le cou avec la crinière, les épaules et la moitié du tronc, étaient rayés de bandes noires comme chez les autres espèces, mais il n'y en avait jamais ni sur la croupe ni sur les jambes. Le pinceau de la queue commençait très près de la racine, ce qui rapprochait le Couagga du Cheval; mais ce caractère ne semble pas avoir été constant, si l'on s'en rapporte aux figures de la ménagerie de Knowsley où l'un des deux individus de cette espèce, figurés sur la même planche, a la queue munie d'un court pinceau terminal, comme le véritable Zèbre et les Anes. Cette espèce habitait en Afrique du Sud (au Nord de l'ancienne colonie du Cap), où devint fort rare après que les colons hollandais se soient établis dans cette région; elle avait disparu à la fin du XIXe siècle. Couagga. Zèbres
de Grévy
Zèbre de Grévy (Equus grevyi). Hybrides entre les différentes espèces Toutes les espèces
du genre Cheval peuvent se croiser entre elles et donner des mulets ou
hybrides qui, d'ailleurs, sont rarement féconds. Rappelons que le
mulet proprement dit (ou la mule) est le produit de l'étalon de
l'Ane domestique (appelé communément baudet) avec la jument;
cet hybride atteint généralement une grande taille, comparable
à celle de la mère, et peut être utilisé de
la même façon (train, artillerie, gros trait). Au contraire,
le bardot, produit de l'Anesse saillie par l'étalon de race chevaline,
dépasse rarement la taille de l'Ane; aussi ses usages sont très
bornés et on le recherche beaucoup moins. La mule n'est pas toujours
stérile; on a pu voir, au Jardin d'Acclimatation, des hybrides de
seconde génération, c. -à-d. avant pour mère
une mule féconde, saillie par un étalon de race tarbe. Ces
hybrides, d'un brun foncé, sont de très petite taille, mais
à formes grêles, ressemblant sous ce rapport au Cheval des
Pyrénées et n'ayant conservé que peu de chose des
caractères de leur mère. Un produit du même genre (double
Mulet) a été obtenu en Angleterre par le croisement d'une
mule (fille elle-même d'un Ane et d'un Zèbre femelle) avez
un poney de couleur baie; ce produit présente quelques zébrures
indistinctes sur les jambes.
Hybride d'Hémione et de Zèbre. Les Hémiones et l'Ane ont été souvent croisés avec des Zèbres; les produits obtenus ont généralement une robe isabelle ou d'un gris plus ou moins foncé, sur laquelle se détachent vaguement des zébrures étroites, plus marquées sur les épaules où la croix se montre souvent large et bifurquée, comme formée par la confluence de deux ou trois bandes rapprochées; très souvent les pattes sont également rayées de noir, même chez les hybrides dont les parents ne portent pas de marques de ce genre, et la couleur claire de ces parties contribue à mettre cette particularité en évidence. La réapparition des zébrures sur les jambes chez ces hybrides, comme chez certaines variétés naturelles de l'Ane sauvage et du Zèbre, peut être considérée comme un phénomène d'atavisme. (E. Trouessart). |
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