|
L'uretère
est un conduit étendu du rein à la
vessie. Il porte au réservoir de l'urine
le liquide fourni par le rein. A la partie supérieure, il a le volume
d'une plume d'oie. Il s'amincit insensiblement de manière à
n'avoir que 2 ou 3 millimètres de diamètre à sa partie
inférieure. Avant d'atteindre le rein, l'uretère présente
une dilatation en forme de poche, c'est le bassinet.
Cette poche se divise en plusieurs petits conduits très courts,
les calices, dont l'extrémité va se fixer autour du mamelon
des pyramides de Malpighi.
L'uretère a une portion abdominale
et une portion pelvienne. La portion abdominale
est appliquée contre le muscle-psoas
par le péritoine qui le recouvre. La
portion pelvienne se dirige vers la grande échancrure sciatique
et de là vers la vessie. Chez l'homme, l'uretère croise le
canal déférent et s'insinue entre la vessie et la vésicule
séminale correspondante. Chez la femme, ce conduit. passe entre
les deux feuillets du ligament large, se dirige
vers le col de l'utérus et s'insinue ensuite
entre la base de la vessie et la partie supérieure du vagin.
L'uretère pénètre dans la vessie entre les fibres
musculaires, puis il chemine entre la couche musculeuse et la couche muqueuse.
La muqueuse soulevée par l'uretère forme une soupape qui
empêche l'urine de remonter de la vessie vers le rein.
La paroi de l'uretère, qui n'a pas
1 mm d'épaisseur, est formée de trois couches : la couche
fibreuse, mince et résistante, est constituée par des faisceaux
de tissu conjonctif entremêlés de fibres élastiques;
la couche musculeuse contient un plan de fibres longitudinales profondes
et un plan de fibres circulaires superficielles; la couche muqueuse, mince,
ne possède ni glandes, ni papilles; elle
est composée de deux couches. La couche superficielle, en contact
avec l'urine, présente, comme la vessie, un épithélium
pavimenteux stratifié, s'opposant absolument à toute absorption,
comme l'épithélium-vésical;
la couche sous-épithéliale est formée du tissu conjonctif.
Les artères sont fournies par les artères
du voisinage; les veines se jettent dans les veines
les plus voisines. Les lymphatiques
ont été mis en évidence par Hoggan en 1881 et par
Gerota en 1896. Les uns vont se jeter dans le réseau lymphatique
de la paroi abdominale en suivant l'ouraque,
les autres dans les ganglions-hypogastriques.
Quelques-uns, enfin, se jettent dans les ganglions vésicaux latéraux
et antérieurs. Les nerfs viennent des plexus
rénal, spermatique et hypogastrique. (A19). |
|