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L'architecture française de la Renaissance |
![]() | Dans un pays qui, comme la France![]() ![]() ![]() ![]() L'architecture de la Renaissance française peut être divisée en deux périodes : la première, encore empreinte de ressouvenirs de l'art ogival, commence avec Charles VIII et comprend les règnes de Louis XII et de François Ier; la seconde, en pleine possession des formes antiques et maîtresse de son ornementation, comprend les règnes des derniers Valois : on peut même rattacher à cette seconde période une partie des constructions érigées sous les règnes des deux premiers Bourbons, Henri IV et Louis XIII; mais, dès le commencement du XVIIe siècle, l'architecture française perd de plus en plus son originalité propre pour s'inspirer davantage et se rapprocher de l'art antique et acquérir enfin, sous Louis XIV, la grandeur et une certaine unité aux dépens de la grâce et de la diversité. Il faut ajouter que les artistes français de la Renaissance ![]() Intérieur d'une église de la Renaissance (Saint-Aignan, à Chartres). Sans vouloir trop circonscrire le champ d'action de l'architecture française de la Renaissance, il faut reconnaître qu'elle construisit peu d'édifices religieux, - la France ![]() Le château d'Amboise. En revanche, dès les premières tentatives faites au château d'Amboise, sous Charles VIII, pour acclimater sur le sol français le style d'architecture qui florissait alors en Italie, presque tous les palais, les châteaux et même les riches habitations, les fontaines et les tombeaux furent construits et décorés dans un style inspiré de l'architecture italienne de l'époque et pendant quelques années par des artistes italiens; mais bientôt ces derniers eurent fait école et l'architecture française pouvait citer Pierre Lescot, Philibert Delorme, Jean Bullant, les Du Cerceau, les Métezeau, les Chambiges, Salomon de Brosse, et tant d'autres architectes des rois de France sous François Ier et ses successeurs jusqu'à Henri IV et Louis XIII, c.-à-d. pendant plus d'un siècle.
Les principaux châteaux élevés pendant cette longue période sont : 1° le château de Gaillon (Eure), construit pour le cardinal Georges d'Amboise, peut-être sous la direction de l'Italien Fra Giocondo, mais par une pléiade d'artistes pour la plupart rouennais; de ce château aujourd'hui aux trois quarts détruit, plusieurs fragments ont été réédifiés dans la cour de l'Ecole nationale des beaux-arts, à Paris; 2° le château de Blois (toute la partie renfermant la porte d'entrée, le grand escalier, la chapelle et la salle des Etats); ![]() Les loggias de la façade de l'aile François Ier du château de Blois. Photos : © Serge Jodra, 2010-2013. 3° les châteaux de Meillant (Cher) et d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire); 4° le château de Nantouillet (Seine-et-Marne), construit pour le cardinal Duprat, ministre de François Ier, et dont on peut encore admirer l'entrée, un bel escalier de pierre et des fragments de décoration sculptée et peinte; 5° le manoir d'Ango, à Varengeville (Seine-Maritime); 6° l'hôtel du Bourgtheroulde, à Rouen, une des résidences privées les mieux conservées de cette époque et célèbre par ses bas-reliefs représentant la fameuse entrevue de François Ier, et de Henri VIII au camp du drap d'or 7° l'ancienne maison dite de François Ier, construite à l'origine à Moret (Seine-et-Marne), et transportée, en 1826, au Cours-la-Reine, à Paris (détruite au début du XXe s.); 9° les agrandissements considérables du château de Blois et son fameux escalier à jour d'une décoration si riche et si élégante à la fois; 10° le château de Chambord, avec ses trois ordres de pilastres et, au centre, le curieux escalier à jour et la lanterne si originale qui le surmonte; 11° le château de Saint-Germain-en-Laye, dont la cour intérieure, peu modifiée, montre encore ses assises alternées de briques et de pierre; ![]() Ancien château, dit de Madrid, dans le Bois de Boulogne. 12° le château dit de Madrid, aujourd'hui entièrement détruit et s'élevant autrefois à Boulogne (Hauts-de-Seine), château tout enluminé de faïences dans le sentiment italien et rappelant plus que tout autre les palais du Nord de l'Italie 13° le château de Fontainebleau, dont les principales parties, telles que la cour ovale et la porte dorée, sont l'oeuvre d'artistes français; mais dont la Cour des Fontaines, de nombreuses galeries et surtout les décorations intérieures sont dues aux illustres artistes italiens que François Ier attira à sa cour; ![]() Galerie de François Ier, au Château de Fontainebleau, par Gilles le Breton (1528-1534). 14° le château d'Écouen, construit vers 1540, pour le connétable de Montmorency 15° le château d'Anet (Eure-et-Loir), oeuvre de Philibert Delorme, dont la cour de l'Ecole des beaux-arts possède un beau portail; 16° le Louvre et les Tuileries, où les architectes et les artistes décorateurs furent légion, mais parmi lesquels Pierre Lescot, Philibert Delorme et Jean Goujon portèrent à son plus haut point de magnificence, de grandeur et de rare élégance l'architecture française de la Renaissance |
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