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Le
post-structuralisme
est un mouvement philosophique et théorique qui s'est construit en contre-point
du structuralisme et était étroitement
lié au post-modernisme. Il a
émergé principalement dans les années 1960 et 1970. Mettant en avant
la complexité, le dynamisme et la diversité des phénomènes sociaux,
culturels et linguistiques, les post-structuralistes critiquent la croyance
du structuralisme en des structures stables et universelles sous-jacentes
à la langue, à la culture et à la société. Ils remettent en question
l'idée que la signification est déterminée par des structures fixes
et immuables. Ils soulignent que la signification est fluide, multiple
et fragmentée, émergeant du contexte, des différences et des interrelations.
La vérité est considérée
comme instable et variable. L'identité et la subjectivité sont construites
socialement et linguistiquement; les individus sont influencés par les
normes culturelles et les discours dans leur compréhension du monde et
d'eux-mêmes. Ce constat conduit les post-structuralistes à adopter une
herméneutique
de suspicion envers les discours et les idéologies, considérant qu'ils
peuvent dissimuler des intérêts politiques, des biais
idéologiques et des rapports de pouvoir. La déconstruction,
méthode d'analyse introduite par Derrida, permet de révéler les contradictions,
les ambiguïtés et les tensions internes dans les textes, les discours
et les idées. Elle cherche à montrer comment les concepts opposés coexistent
et se soutiennent mutuellement.
Parmi les penseurs
dont les noms sont associés au post-structuralisme (comme ils peuvent
l'être aussi au post-modernisme), nous mentionnerons :
• Jacques
Derrida (1930-2004), le théoricien de la déconstruction. Il est
connu pour son analyse critique des dualités et des hiérarchies dans
le langage et la philosophie.
• Michel
Foucault (1926-1984), axé sur l'analyse des structures du pouvoir
et des institutions sociales, a mis en lumière les relations entre savoir,
pouvoir et subjectivité.
• Jacques
Lacan (1901-1981), appliquant les idées du structuralisme à la
psychanalyse,
a insisté sur l'importance du langage et des symboles dans la formation
de l'identité individuelle.
• Julia
Kristeva (née en 1941) s'est intéressée à la linguistique,
à la sémiotique et à la psychanalyse. Elle a étudié les intersections
entre langage, culture et subjectivité.
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