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Embranchement
(zoologie). - Ce terme, introduit par Cuvier
s'applique à une division du monde vivant intermédiaire entre
le phylum et la classe. Le règne animal
était ainsi divisé par le naturaliste en quatre grands groupes
naturels, qu'il nommait Embranchements; chacun d'eux comprenait des animaux
organisés sur un plan commun, tandis que, d'un embranchement à
l'autre, la disposition générale des organes présentait
de notables différences.
Aussi Cuvier,
conssidérait ces divisions comme :
quatre formes
principales, quatre plans généraux, d'après lesquels
tous les animaux semblent avoir été modelés et dont
les subdivisions ne sont que des modifications assez légères,
fondées sur le développement ou l'addition de quelques parties
qui ne changent rien à l'essence du plan. (Leçons d'anat.
comparée, 1835, t. Ier),
Voilà pourquoi
ces quatre embranchements ont été souvent nommés des
Types. Voici leur succession et les noms que leur a donnés
leur fondateur :
1° les
Vertébrés;
2° les Mollusques;
3° les Articulés;
4° les Rayonnés
ou Zoophytes.
Les caractères
que Cuvier a reconnus à chacun de ces embranchements étaient
tirés de la forme générale du corps, de la disposition
des centres nerveux, de la disposition et de la nature des parties solides
qui servent à la locomotion.
Aujourd'hui, Articulés
et zoophytes ne sont plus considérés comme des unités
systématiques. Les mollusques
continuent de former un embranchement, mais les vertébrés
ne sont plus qu'un sous-embranchement du la subdivision constituée
par l'embranchement des cordés. |
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Embranchement
(botanique). - A l'exemple des zoologistes,
les botanistes ont adopté ce nom pour désigner les grands
groupes du règne végétal;
ainsi dans la méthode naturelle de Jussieu,
les végétaux étaient divisés en trois grands
embranchements, suivant :
1°
qu'ils manquent d'embryon,
par conséquent de cotylédons,
ce sont les Acotylédones;
2° que leur embryon
donne un seul cotylédon, ce sont les Monocotylédones;
3° enfin suivant
que leur embryon présente deux cotylédons, ce sont les Dicotylédones.
Dans la méthode
adoptée par Ad. Brongniart, après
avoir partagé les végétaux en deux grandes divisions,
les Cryptogames
et les Phanérogames,
l'auteur a établi dans les premiers deux embranchements, les Amphigènes
et les Acrogènes, et deux dans les seconds, les Monocotylédones
et les Dicotylédones,
cette dernière division comprenant deux sous-embranchements, les
Angiospermes
et les Gymnospermes.
Aujourd'hui, ces
anciens sous-embranchements correspondent sous-phylums des angiospermes
et des gymnospermes, et les anciens embranchements des Monocotylédones
et des Dicotylédones sont devenus des classes
de la subdivison que constituent les plantes angiospermes. Il y a donc
eu une permutation dans la hiérarchie. |