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Jusqu'à
la fin du XIXe siècle, l'embranchement
ou phylum des Vertébrés était
resté complètement isolé dans l'ensemble du règne
animal, et volontiers on l'opposait comme un sous-règne distinct
à tous les autres groupes réunis sous le nom d'Invertébrés.
Les recherches de Kowalevsky sur l'embryogénie
comparée de l'Amphioxus et des Tuniciers
(1867-1870) ; les travaux qui ont suivi de Bateson sur l'anatomie,
et le développement de Balanoglossus ont jeté un pont sur
l'abîme qu'on supposait exister entre les Vertebrata et les
Invertebrata
(les Enaima et les Anaima dans la classification d'Aristote, Histoire
de la zoologie)
. La plupart des zoologistes modernes ont reconnu la nécessité
d'élargir la notion de Vertébré. Ils ont ainsi désigné
sous le nom de Cordés (Chordés, Chordonia ou
Chordata)
tous les animaux Coelomates qui possèdent une notocorde
ou corde dorsale, c.-à-d. un axe solide dérivé de
l'endoderme,
et occupant une partie plus ou moins considérable de l'axe longitudinal
du corps au-dessus du tube digestif.
La notocorde apparaît
d'une façon précoce dans l'embryon,
mais elle se comporte d'une façon différente dans les trois
groupes qui constituent l'ensemble des Chordés. Chez les uns, elle
occupe une région restreinte de l'animal (région branchiale),
et persiste pendant toute la vie comme organe de soutien de l'appareil
respiratoire (Enteropneustes, sous phylum des hémicordés);
chez d'autres, elle se trouve dans la partie postérieure du corps,
et donne insertion aux muscles
de la queue (Tuniciers) soit pendant toute la vie de l'animal (Appendiculaires),
soit seulement pendant la période larvaire (Ascidiens, etc.). chez
les Vertébrés, enfin, la notocorde atteint son maximum d'extension
et se prolonge jusque dans la tête, et sert de point de départ
au squelette cartilagineux ou osseux de l'adulte.
(A.
Giard).
On peut donc diviser
les Cordés de la manière suivante :
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