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Faciès. - Ensemble des caractéristiques lithologiques, structurales et paléontologiques d'une formation géologique ou d'un ensemble de roches qui se sont formées dans des conditions similaires. Le concept de faciès est étroitement lié à celui de faciès d'indice, qui se réfère aux caractéristiques distinctives d'un environnement géologique spécifique. Par exemple, un faciès d'indice marin pourrait être caractérisé par la présence de fossiles marins et de roches sédimentaires déposées dans un environnement marin.

Facule. - Les facules sont de petites taches brillantes visibles sur la photosphère solaire, qui ressortent vivement en clair sur le disque lumineux du Soleil et qui accompagnent presque toujours les taches sombres. Elles sont surtout remarquables sur les bords du disque, là où la lumière décroît rapidement. Elles ressemblent assez aux raies d'écume qui sillonnent la surface d'un cours d'eau au-dessus d'une chute et elles ont parfois de 8 à 20 000 km de longueur. Au voisinage des taches, elles affectent souvent la forme de ruisseaux lumineux divergeant de tous côtés. Il en existe toujours autour des taches sombres, et alors leurs changements sont, en général, si rapides et si extrêmes qu'un dessinateur a peine à les suivre. Celles, au contraire, qui sont isolées persistent parfois plusieurs jours sans altération visible. On en rencontre jusque dans le voisinage des régions polaires, mais en très petit nombre. Elles passent par les mêmes variations périodiques de fréquence et d'amplitude que les taches. Elles sont comme les taches solaires liés à des phénomènes d'origine magnétique et se prolongent à plus haute altitude par les plages chromosphériques.

Faille. - Fracture ou une zone de rupture dans la croĂ»te terrestre, le long de laquelle les blocs de roche se dĂ©placent les uns par rapport aux autres. Les failles sont le rĂ©sultat de forces tectoniques qui agissent sur la Terre, telles que les mouvements des plaques lithosphĂ©riques.  Il existe plusieurs types de failles, notamment les failles normales, les failles inverses et les failles dĂ©crochantes (failles transformantes). Les failles normales sont associĂ©es Ă  des mouvements d'extension oĂą le bloc situĂ© au-dessus de la faille se dĂ©place vers le bas par rapport au bloc situĂ© en dessous. Les failles inverses sont associĂ©es Ă  des mouvements de compression oĂą le bloc situĂ© au-dessus de la faille se dĂ©place vers le haut par rapport au bloc situĂ© en dessous. Les failles dĂ©crochantes sont associĂ©es Ă  des mouvements de cisaillement horizontal oĂą les blocs se dĂ©placent latĂ©ralement l'un par rapport Ă  l'autre.

Falaise. - Formation gĂ©ologique abrupte et escarpĂ©e qui se trouve gĂ©nĂ©ralement le long des cĂ´tes ou des cours d'eau. Les falaises se forment principalement par l'action combinĂ©e de processus d'Ă©rosion. La composition gĂ©ologique de la falaise joue Ă©galement un rĂ´le important dans sa formation et son apparence. 

Faluns. - . - Nom vulgaire, en Touraine, de certains dépôts de coquilles fossiles, friables ou déjà brisées, que l'on rencontre à fleur de terre et qui sont employées à l'amendement des sols, à cause du carbonate calcaire qui les constitue. Bernard de Palissy soutint le premier, contre tous les savants de son temps (milieu du XVIe siècle), que les faluns étaient des débris d'animaux marins, abandonnés à la surface du sol par les mers qui l'ont autrefois couvert. Réaumur, vers 1720, reprit l'étude de ces dépôts coquilliers et arriva aux mêmes conclusions que Palissy. Malgré les sarcasmes dirigés par Voltaire contre une opinion dont il n'avait ni étudié les raisons, ni observé les motifs, cette manière de voir est aujourd'hui acceptée sans contestation.

" Les faluns de la Touraine, dit Constant PrĂ©vost, sont Ă©videmment des dĂ©pĂ´ts de rivage marin et d'embouchure d'un cours d'eau qui courait du sud-est Ă  l'ouest; aussi avec les coquilles marines trouve-t-on mĂŞlĂ©s des coquilles d'eau douce et des ossements d'animaux terrestres, et, si l'un Ă©tudie les divers amas de faluns de l'ouest vers l'est, on passe en remontant de ceux oĂą les corps marins dominent Ă  d'autres qui ne contiennent plus que des dĂ©bris d'habitants des fleuves ou des terres sèches ".  (Dict. univ.. d'hist. nat., art. Falun).
L'importance des faluns est considĂ©rable; RĂ©aumur Ă©valuait le volume des dĂ©pĂ´ts qu'il connaissait  4 965 840 000 mètres cubes, et il est restĂ© au dessous de la rĂ©alitĂ©. Les faluns de la Touraine sont gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©s comme des dĂ©pĂ´ts de l'Ă©poque tertiaire miocène ou Ă©poque des molasses. C'est surtout aux environs d'Angers et de Tours qu'on rencontre ces couches de dĂ©bris coquilliers, bien connus dans le pays.

Faraday (constante de). - La constante de Faraday (F) est dĂ©finie comme charge Ă©lectrique rapportĂ©e Ă   1 mole d'Ă©lectrons; F = 96 485 coulombs/mole.

Faraday (lois de). - Ensemble de lois de l'Ă©lectromagnĂ©tisme qui dĂ©crivent les relations entre les champs magnĂ©tiques variables, les courants induits et les changements de flux magnĂ©tique. 

• La première loi de Faraday ( = loi de l'induction de Faraday) énonce que lorsqu'un champ magnétique variable traverse un circuit électrique, un courant électrique induit est généré dans ce circuit. Le courant induit est proportionnel à la variation du flux magnétique à travers la surface délimitée par le circuit :
dΦ/dt = -E
où dΦ/dt représente le taux de variation du flux magnétique, E est la force électromotrice induite (fem). Le signe négatif indique que la force électromotrice induite s'oppose au changement du flux magnétique.

• La deuxième loi de Faraday ( = loi de la circulation de Faraday) énonce que la force électromotrice induite dans un circuit fermé est égale à la variation du flux magnétique total à travers toute surface délimitée par le circuit :

E·dl = -dΦ/dt
oĂą E·dl reprĂ©sente l'intĂ©grale curviligne du champ Ă©lectrique E le long du circuit fermĂ©, dΦ/dt est la variation du flux magnĂ©tique Ă  travers toute surface dĂ©limitĂ©e par le circuit. Ici encore, le signe nĂ©gatif indique que la force Ă©lectromotrice induite s'oppose Ă  la variation du flux magnĂ©tique.
Faraday (cage de) . - Structure conçue pour bloquer ou atténuer les champs électromagnétiques extérieurs. Une cage de Faraday est généralement constituée d'un matériau conducteur, tel que le métal, qui forme une enceinte ou un boîtier hermétique. Lorsqu'une cage de Faraday est correctement construite, elle garantit un champ électromagnétique nul ou très faible à l'intérieur de la structure, indépendamment des champs électromagnétiques externes. Le principe de fonctionnement d'une cage de Faraday repose sur la redistribution des charges électriques à la surface du matériau conducteur. Lorsqu'un champ électromagnétique externe rencontre la cage, les charges libres dans le matériau conducteur se déplacent pour neutraliser le champ, créant ainsi un effet d'écran.

Faraday (effet). - PhĂ©nomène physique dans lequel la polarisation de la lumière change lorsqu'elle traverse un matĂ©riau placĂ© dans un champ magnĂ©tique. 

Feldspath. - Groupe de minĂ©raux qui ont une duretĂ© peu infĂ©rieure Ă  celle du quartz, et, par consĂ©quent, rayent très bien le verre; chauffĂ©es au moyen du chalumeau, elles fondent et se prennent en un Ă©mail blanc. Les feldspaths sont des silicates doubles d'aluminium et d'un d'un mĂ©tal alcalin ou alcalino ferreux.  Ils se prĂ©sentent habituellement Ă  l'Ă©tat cristallin, et offrent plusieurs clivages, dont deux au moins mettent Ă  nu des faces Ă©galement nettes et brillantes, et perpendiculaires, ou Ă  peu de chose près, l'une sur l'autre. Les formes cristallines des espèces de ce genre se rapportent Ă  l'un des systèmes de prismes obliques. Parmi les feldspaths on distingue la labradorite, l'orthose et l'albite.

Felsique (roche) = Roche silicatée. - Type de roche ignée riche en silice (dioxyde de silicium) et en minéraux silicatés tels que le quartz, le feldspath et le mica. Les roches felsiques ont une teneur en silice supérieure à 65% et sont caractérisées par leur couleur généralement claire en raison de la présence abondante de minéraux clairs. Elles se forment généralement à partir de magmas riches en silice. Elles ont une température de fusion plus élevée que les roches mafiques (riches en magnésium et en fer) et cristallisent plus lentement. Exemples de roches felsiques : le granit, la rhyolite, l'andésite, la dacite.

Fer (Fe).  - Corps simple, mĂ©tallique, d'une couleur gris-bleuâtre, d'une densitĂ© Ă©gale Ă  7,5. NumĂ©ro atomique : 26;  masse atomique : 55,845. Quand il est suffisamment pur, le fer possède une très grande ductilitĂ©.  C'est un mĂ©tal dur; mais il acquiert un degrĂ© de mollesse relative par la prĂ©sence de quelques corps, tels que le vanadium (certains fers de Suède). Il ne fond qu'Ă  une tempĂ©rature très Ă©levĂ©e (1538 °C); aussi n'emploie-t-on jamais la fusion pour lui donner les formes qu'il doit recevoir; on le forge. Le fer pur, s'obtient en rĂ©duisant l'oxyde de fer par l'hydrogène. Le fer est un mĂ©tal très oxydable. Lorsqu'il rĂ©sulte de la rĂ©duction d'un oxyde par l'hydrogène, il s'enflamme spontanĂ©ment au contact de l'air; il est pyrophorique. Le fer ordinaire brille dans l'oxygène Ă  une tempĂ©rature Ă©levĂ©e et se convertit en oxyde de fer (Fe3O4). A la tempĂ©rature ordinaire, le fer est inaltĂ©rable par l'oxygène sec et par l'eau privĂ©e d'air. Mais il s'altère facilement sous l'action combinĂ©e de ces deux causes. L'air humide forme Ă  la surface du fer une poudre jaunâtre, appelĂ©e rouille, qui est un hydrate de peroxyde.

Fermat (principe de) (= principe de moindre temps). - Enoncé selon lequel la lumière suit le chemin optique qui minimise le temps de parcours entre deux points. Ce principe s'applique à la fois à la réflexion et à la réfraction de la lumière. (Fermat)

Fermi-Dirac (statistique de). - Distribution statistique de fermions ou particules fermioniques ( = particules avec un spin demi-entier) identiques Ă  une tempĂ©rature (finie) donnĂ©e. Cette statistique indique la probabilitĂ© d'occupation des niveaux d'Ă©nergie disponibles par les particules fermioniques, en tenant compte du principe d'exclusion de Pauli qui stipule que deux fermions identiques ne peuvent pas occuper le mĂŞme Ă©tat quantique. La fonction de distribution de Fermi-Dirac, notĂ©e f(E), donne la probabilitĂ© qu'un Ă©tat d'Ă©nergie E soit occupĂ© par une particule fermionique dans un système thermodynamique. Elle est donnĂ©e par  :

f(E) = g / (exp((E - ÎĽ) / (k.T)) + 1)
oĂą g est le nombre d'Ă©tats possĂ©dant l'Ă©nergie considĂ©rĂ©e,  ÎĽ est le potentiel chimique du système, k est la constante de Boltzmann et T est la tempĂ©rature absolue.

Fermion. - Particule élémentaire qui calque son nom sur celui du physicien Enrico Fermi. Les fermions rassemblent toutes les particules de matière. Il s'opposent en cela aux bosons, parmi lesquels se rencontrent particules qui sont les vecteurs des interactions.

Fermi-Pasta-Ulam-Tsingou (Ă©quation) = Ă©quation  FPUT,  du nom de Enrico Fermi, John Pasta, Stanislaw Ulam et Mary Tsingou. - Equation aux dĂ©rivĂ©es partielles formulĂ©e dans les annĂ©es 1950 dans le cadre d'une Ă©tude sur la propagation de l'Ă©nergie dans un modèle unidimensionnel d'un cristal. Les chercheurs voulaient vĂ©rifier si l'Ă©nergie serait rapidement rĂ©partie de manière uniforme dans le système, ce qui aurait Ă©tĂ© conforme Ă  l'attente selon les lois de la thermodynamique. Cependant, contre toute attente, ils ont observĂ© des comportements chaotiques et des mouvements quasi-pĂ©riodiques, remettant en question les idĂ©es traditionnelles de l'Ă©quilibre thermodynamique. Cette dĂ©couverte a contribuĂ© Ă  l'Ă©mergence d'un nouveau domaine de recherche, connu sous le nom de thĂ©orie du chaos, qui Ă©tudie les systèmes dynamiques non linĂ©aires et les comportements imprĂ©visibles.

Fermi (surface de). - Concept d'abord prĂ©dit par Lev Landau (Lectures on the Theory of Metals, 1933-1939),  qui dĂ©crit la distribution des niveaux d'Ă©nergie des Ă©lectrons soumis au potentiel pĂ©riodique crĂ©Ă© par le rĂ©seau d'un matĂ©riau cristallin. Selon Landau, la surface de Fermi reprĂ©sente la frontière entre les Ă©tats d'Ă©nergie remplis des Ă©lectrons et les Ă©tats vides dans un matĂ©riau. Les Ă©lectrons situĂ©s Ă  l'intĂ©rieur de la surface de Fermi sont considĂ©rĂ©s comme occupĂ©s jusqu'Ă  la limite de la tempĂ©rature du zĂ©ro absolu (Ă  condition que le matĂ©riau soit dans son Ă©tat fondamental), tandis que les Ă©tats Ă©nergĂ©tiques au-dessus de la surface de Fermi sont considĂ©rĂ©s comme vides. La forme et la structure de la surface de Fermi  permettent de dĂ©terminer divers propriĂ©tĂ©s  des matĂ©riaux (par exemple, la conductivitĂ© Ă©lectrique  est Ă©troitement liĂ©e Ă  la structure de sa surface de Fermi et Ă  la mobilitĂ© des Ă©lectrons Ă  travers celle-ci). La surface de Fermi peut ĂŞtre de diffĂ©rentes formes, selon la structure du matĂ©riau cristallin. Dans certains cas, elle peut ĂŞtre une simple sphère ou une forme rĂ©gulière, tandis que dans d'autres cas, elle peut ĂŞtre plus complexe, prĂ©sentant des formes Ă©tendues, des surfaces multiples ou des points isolĂ©s. La topologie de la surface de Fermi intervient dans l'explication des transitions de phase, des phĂ©nomènes magnĂ©tiques, des rĂ©actions chimiques, et de transport ( diffusion Ă©lectronique et interactions avec les impuretĂ©s ou les dĂ©fauts du rĂ©seau cristallin) qui affectent les matĂ©riaux. 

Fermium (Fm). - Corps simple artificiel, découvert en 1952 et de numéro atomique 100. Masse atomique : 257. Le fermium est un élément radioactif produit artificiellement en bombardant des isotopes d'uranium ou de plutonium avec des particules de neutrons dans des réacteurs nucléaires. En raison de sa radioactivité élevée et de sa courte durée de vie, les échantillons de fermium sont extrêmement rares et difficiles à obtenir.

FerrimagnĂ©tisme. - PhĂ©nomène magnĂ©tique dans lequel les moments magnĂ©tiques de deux sous-rĂ©seaux dans un matĂ©riau magnĂ©tique sont alignĂ©s dans des directions opposĂ©es, mais avec une diffĂ©rence non nulle entre les deux. Cela crĂ©e un moment magnĂ©tique global net, mais infĂ©rieur Ă  la somme des moments magnĂ©tiques individuels. Le ferrimagnĂ©tisme est souvent observĂ© dans les composĂ©s chimiques complexes, tels que les oxydes mĂ©talliques, oĂą les interactions magnĂ©tiques entre les atomes sont complexes. 

FerromagnĂ©tisme. - PhĂ©nomène magnĂ©tique observĂ© dans certains matĂ©riaux, tels que le fer, le nickel, le cobalt et certains alliages. Ces matĂ©riaux prĂ©sentent des propriĂ©tĂ©s magnĂ©tiques fortes et peuvent ĂŞtre aimantĂ©s de manière permanente.  Les matĂ©riaux ferromagnĂ©tiques ont une aimantation spontanĂ©e, ce qui signifie qu'ils sont naturellement magnĂ©tisĂ©s mĂŞme en l'absence d'un champ magnĂ©tique externe. Cela est dĂ» Ă  l'alignement des moments magnĂ©tiques atomiques ou molĂ©culaires Ă  l'intĂ©rieur du matĂ©riau. Chaque matĂ©riau ferromagnĂ©tique a une tempĂ©rature de Curie spĂ©cifique au-dessus de laquelle il perd ses propriĂ©tĂ©s ferromagnĂ©tiques. Ă€ des tempĂ©ratures plus Ă©levĂ©es, l'agitation thermique dĂ©saligne les moments magnĂ©tiques, ce qui rĂ©duit ou annule l'aimantation globale du matĂ©riau. Les matĂ©riaux ferromagnĂ©tiques sont divisĂ©s en petits domaines magnĂ©tiques, oĂą les moments magnĂ©tiques sont alignĂ©s. Chaque domaine peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme un mini-aimant avec un pĂ´le nord et un pĂ´le sud. Dans un matĂ©riau non aimantĂ©, les domaines sont gĂ©nĂ©ralement dĂ©sordonnĂ©s. Lorsque le matĂ©riau est aimantĂ©, les domaines peuvent s'aligner pour produire une aimantation nette. Les matĂ©riaux ferromagnĂ©tiques prĂ©sentent des courbes d'hystĂ©rĂ©sis lors qu'ils sont soumis Ă  des cycles d'aimantation et de dĂ©saimantation. Ces courbes reprĂ©sentent la relation entre l'aimantation et le champ magnĂ©tique appliquĂ©. Les courbes d'hystĂ©rĂ©sis montrent une certaine coercivitĂ©, c'est-Ă -dire qu'une certaine Ă©nergie est nĂ©cessaire pour inverser l'aimantation.

Feu. - Phénomène correspondant à l'émission de lumière et de chaleur lors d'une combustion vive. Il résulte de la réaction chimique entre un combustible (substance qui brûle lors de la réaction chimique) et un comburant (substance qui fournit l'oxygène nécessaire à la combustion) initiée par une source de chaleur (une étincelle, une flamme, etc.). La réaction chimique transforme les combustibles en produits de combustion tels que la fumée, les gaz chauds et les cendres.

Feu follet. - MĂ©tĂ©ore lumineux qui se produit principalement la nuit dans les zones marĂ©cageuses, les tourbières ou les endroits oĂą la matière organique en dĂ©composition est prĂ©sente.  Lorsque la matière organique se dĂ©compose dans des zones marĂ©cageuses ou riches en humus, elle produit des gaz tels que le mĂ©thane. Ces gaz peuvent s'enflammer spontanĂ©ment lorsqu'ils entrent en contact avec l'oxygène de l'air, crĂ©ant ainsi une petite flamme. Le feu follet se manifeste sous la forme d'une petite lumière qui semble flotter au-dessus du sol ou se dĂ©placer dans les airs. Cette lumière peut varier en couleur, allant du blanc au jaune, en passant par le bleu ou le vert. Elle peut apparaĂ®tre de manière intermittente, scintiller ou se dĂ©placer de manière erratique. Les mouvements du feu follet peuvent ĂŞtre expliquĂ©s par des phĂ©nomènes tels que la rĂ©flexion de la lumière sur les gouttelettes d'eau prĂ©sentes dans l'air, les courants d'air ou les variations locales de tempĂ©rature. Cela peut donner l'illusion que la lumière se dĂ©place ou change de forme.

Feynman (diagrammes de). - Outil graphique dĂ©veloppĂ©  par Richard Feynman dans les annĂ©es 1940, et utilisĂ© en thĂ©orie quantique des champs (La Physique des particules) et en physique nuclĂ©aire pour reprĂ©senter dans l'espace-temps les interactions entre particules Ă©lĂ©mentaires. TracĂ© sur un plan, dont l'axe des abscisses reprĂ©sente l'espace et l'axe des ordonnĂ©es le temps, un tel diagramme est constituĂ© de segments de droites ou de courbes (propagateurs) reprĂ©sentant chacun la trajectoire des particules impliquĂ©es. Pour faciliter la visualisation, les lignes peuvent ĂŞtre de diffĂ©rents types, correspondant Ă  un type spĂ©cifique de particule, par exemple, une ligne ondulĂ©e pour un photon, une ligne droite pour un Ă©lectron, etc. Ces lignes sont orientĂ©es, permettant de distinguer les particules et les antiparticules (par convention, les antiparticules "remontent dans le temps"). Les points de contact (vertex) de ces diffĂ©rents segments, reprĂ©sentent les interactions entre les particules. La position de ces points indique oĂą et quand ont lieu les interactions qu'ils figurent. L'intĂ©rĂŞt des diagrammes de Feynman est de rendre plus faciles Ă  aborder certains calculs très abstraits visant en premier lieu Ă  calculer les amplitudes de probabilitĂ© des diffĂ©rentes quantitĂ©s observables dans les phĂ©nomènes Ă©tudiĂ©s. Moyennant l'application des règles de Feynman, qui sont des procĂ©dures d'association d'Ă©quations mathĂ©matiques aux diverses composantes d'un diagramme,  iIs aident Ă  expliciter les diffĂ©rentes Ă©quations nĂ©cessaires aux calculs.

Figure de la Terre. - Terme couramment employĂ© autrefois pour parler de la forme et de la taille de notre planète. 

Fission. - Réaction nucléaire qui consiste en la division du noyaux des atomes. C'est un processus dans lequel un noyau atomique lourd se divise en deux noyaux plus légers, accompagnés de la libération d'une grande quantité d'énergie. Ce processus est généralement initié en bombardant un noyau atomique lourd, tel que l'uranium-235 ou le plutonium-239, avec un neutron. Lorsque le noyau atomique absorbant le neutron devient instable, il se scinde en deux noyaux plus petits, libérant également plusieurs neutrons et une grande quantité d'énergie cinétique. Ces neutrons supplémentaires peuvent alors induire la fission d'autres noyaux, créant ainsi une réaction en chaîne.

Fissural (volcan). - Volcans allongé, formé le long de fissures dans la croûte terrestre ou sur le flanc d'un volcan plus ancien (cas de l'Etna, en Sicile). Les volcans fissuraux sont associés à des éruptions effusives, formant de longues coulées de lave, éventuellement continuées sur de très longues périodes.

Fissuration (gĂ©ologie). - Formation de fissures ou de fractures dans les roches ou les formations gĂ©ologiques. 

Fjord. - Forme de relief caractéristique des régions côtières de certaines régions du monde, notamment en Norvège, au Groenland, en Nouvelle-Zélande, en Islande et au Canada. Il s'agit d'une vallée glaciaire profonde et étroite, généralement en forme de U, qui a été envahie par la mer à la suite de la fonte d'un glacier. La formation d'un fjord commence par l'avancée d'un glacier à travers une vallée préexistante. Le glacier érode la vallée par le mouvement lent mais puissant de la glace, en grattant et en raclant le substrat rocheux. Au fur et à mesure que le glacier avance, il creuse la vallée plus profondément et la rend plus encaissée. Lorsque le glacier se retire, souvent en raison du réchauffement climatique ou de changements dans les conditions environnementales, la mer inonde la vallée glaciaire abandonnée, créant ainsi un fjord.

Flamme. - RĂ©action chimique exothermique de combustion qui Ă©met de la lumière. Une flamme typique se compose de diffĂ©rentes zones distinctes. La zone la plus chaude et la plus lumineuse est appelĂ©e la zone de combustion ou la zone de rĂ©action. C'est lĂ  que la rĂ©action chimique entre le combustible et le comburant se produit. Au-dessus de cette zone, il y a une zone de prĂ©chauffage oĂą le combustible et le comburant sont chauffĂ©s avant de rĂ©agir. Enfin, il y a une zone de combustion incomplète Ă  la base de la flamme oĂą il y a un excès de combustible ou un manque d'oxygène. 

Fleuve. - Cours d'eau qui se jette dans la mer

Fluctuation quantique. - Variation aléatoire ou spontanée des quantités physiques qui se produità l'échelle quantique. Selon les relations d'indétermination d'Heisenberg, il existe une limite fondamentale à la précision avec laquelle on peut mesurer certaines paires de grandeurs physiques, telles que la position et la quantité de mouvement d'une particule, ou l'énergie et le temps. Cette indétermination conduit à des fluctuations inhérentes dans les valeurs de ces grandeurs.

Fluides. - Corps caractérisés par l'extrême mobilité de leurs molécules (ou autres particules constituantes), et qui, n'affectant aucune forme propre, prennent celle des vases qui les renferment. On partage les fluides en deux classes principales : les liquides et gaz, auxquelles on peut adjoindre les plasmas. Dans les liquides, on n'aperçoit aucune action sensible des particules constituantes les unes sur les autres; et ces corps n'ont qu'une compressibilité très faible; dans les applications, il est généralement permis de les regarder comme incompressibles. Dans les gaz, les molécules exercent les unes sur les autres une action répulsive; et ils tendent à occuper un espace de plus en plus grand; ils sont éminemment compressibles, mais ils tendent à reprendre leur volume primitif, et à s'étendre de plus en plus, lorsque la force qui produisait la compression a cessé d'agir. On leur donne à cause de cela le nom de fluides élastiques.

Fluorescence. - La fluorescence est un phénomène optique dans lequel une substance, appelée génériquement fluorophore, absorbe la lumière à une certaine longueur d'onde et émet une lumière de plus longueur d'onde. Ce processus se produit lorsque les électrons dans le fluorophore sont excités à un niveau d'énergie plus élevé par l'absorption de photons, puis retombent à leur état fondamental en émettant de la lumière.

Fluor (F). - Corps simple de numéro atomique 9 et de masse atomique 19, se présentant dans les conditions physiques ordinanire sous la forme d'un gaz jaunâtre très toxique. Il a été isolé en 1886.

Fluorine. - La fluorine oufluorite (fluorure de calcium, CaF) est un minéral qui cristallise en cubes. Incolore et transparente, la fluorine est souvent teintée en vert par divers oxydes. Au feu, elle fond en perles blanches, mais difficilement. Traitée par l'acide, sulfurique, elle, donne de l'acide fluorhydrique qui sert a graver sur le verre.

Flux énergétique. - Grandeur qui définit la quantité d'énergie traversant une surface par unité de temps. En fonction du type d'énergie considéré, on pourra avoir à considérer notamment les notions suivantes :
• Flux de chaleur. - Correspond au transfert d'énergie thermique d'une source chaude vers une source froide. Il est mesuré en watts (W) et est souvent utilisé pour décrire le transfert de chaleur à travers des matériaux ou entre des objets à des températures différentes.

• Flux lumineux. - Fait référence au transfert d'énergie lumineuse à travers l'espace ou à travers un milieu transparent. Il est mesuré en lumens (lm) et est utilisé pour quantifier la quantité de lumière émise par une source lumineuse, telle qu'une ampoule ou un projecteur.

• Flux électrique. - Décrit le transfert d'énergie électrique à travers un circuit électrique. Il est mesuré en watts (W) et représente la puissance électrique délivrée ou consommée par un appareil ou un système électrique.

• Flux radiatif. - ReprĂ©sente le transfert d'Ă©nergie par rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique (rayons gamma,  rayons X, la lumière visible, les infrarouges et les micro-ondes...). Il est mesurĂ© en watts par mètre carrĂ© (W/m²) et est utilisĂ© pour Ă©valuer l'Ă©nergie radiative Ă©mise ou reçue par un corps ou un système.

• Flux énergétique total. - Englobe l'ensemble des formes d'énergie se transférant à travers une surface donnée, qu'il s'agisse de chaleur, de lumière, d'électricité ou d'autres formes d'énergie.

Flux et reflux. - Variations pĂ©riodiques du niveau de la mer qui se produisent le long des cĂ´tes. Ce phĂ©nomène est gĂ©nĂ©ralement causĂ© par les marĂ©es, qui sont influencĂ©es par les interactions gravitationnelles entre la Terre, la Lune et le Soleil. Le flux correspond Ă  la montĂ©e de la mer vers le rivage, tandis que le reflux correspond Ă  la baisse de la mer, crĂ©ant ainsi un cycle rĂ©gulier de montĂ©e et de descente des eaux. 

Flysch. - Sous le nom flysch, emprunté aux géologues suisses, on désigne un puissant ensemble de schistes et de grès fissiles ne renfermant d'autres empreintes que des traces de fucoïdes, et spécialement développés sur les flancs des chaînes tertiaires méditerranéennes. D'un bout à l'autre de la grande chaîne alpine en particulier et jusque dans les Carpates, ce flysch se poursuit toujours identique à lui-même, en dessinant une zone extérieure étroite, bien homogène et bien continue au point de vue orographique; malgré cette remarquable continuité et ses caractères constants dans toute cette étendue, il est loin d'être du même âge. Longtemps considéré comme un faciès arénacé propre aux chaînes alpines appartenant exclusivement à l'éocène supérieur, on sait maintenant qu'il en est tout autrement; sans doute, ce flysch est surtout tertiaire, notamment dans l'Ouest; mais, dans la Suisse orientale, ainsi que depuis Vienne jusqu'à Salzbourg en Autriche (grès de Vienne), il devient crétacé ; dans les Carpates occidentales, il descend jusqu'au gault, tandis que dans l'Est de cette région il envahit, sous le nom de grès des Carpates, tout le crétacé et le tertiaire. (Ch. V.).

FMI (fonction de masse initiale). - Distribution statistique qui décrit la répartition des masses des étoiles à leur formation dans une population stellaire donnée. Elle représente la probabilité qu'une étoile ait une masse donnée lorsqu'elle se forme. La FMI détermine notamment le nombre d'étoiles de différentes masses présentes dans une population donnée, ainsi que leur évolution ultérieure, leur durée de vie et leur destin final. Les observations ont révélé que la FMI suit généralement une loi de puissance, connue sous le nom de loi de Salpeter. Cependant, des études plus récentes ont suggéré que la FMI peut varier en fonction de l'environnement stellaire, de l'âge de la population stellaire et d'autres facteurs. Par exemple, dans les régions de formation stellaire intense, la FMI peut être différente de celle des populations stellaires plus anciennes et moins denses.

Fonction d'onde. -  Fonction mathĂ©matique  servant Ă  dĂ©crire l'Ă©tat d'un système quantique. Elle est dĂ©pendante des coordonnĂ©es spatiales et temporelles (x, y, z, t) du système considĂ©rĂ©, et est dĂ©duite de l'Ă©quation de Schrödinger qui dĂ©termine comment la fonction d'onde du système Ă©volue dans le temps en fonction de son Ă©nergie et des potentiels auxquels il est soumis (L'opĂ©rateur hamiltonien). La fonction d'onde fournit des informations sur les propriĂ©tĂ©s quantiques de ce système (position, moment, Ă©nergie, etc.) et dĂ©crit la densitĂ© de probabilitĂ© de trouver une particule dans un certain Ă©lĂ©ment de volume, ainsi que la manière dont cette probabilitĂ© Ă©volue dans le temps. Elle est gĂ©nĂ©ralement notĂ©e par la lettre grecque psi (Ψ). Le module au carrĂ© de cette fonction |Ψ|², reprĂ©sente la distribution de probabilitĂ© de la particule dans l'espace : |Ψ|² = dP/dV; il s'ensuit que dP = |Ψ|².dV est la probabilitĂ© de rencontrer Ă  l'instant t la particule dans un Ă©lĂ©ment de volume dV centrĂ© sur un point donnĂ©.

Fonctionnel (groupement). - Groupe d'atomes spĂ©cifique  rencontrĂ© principalement dans les composĂ©s organiques et qui confère des propriĂ©tĂ©s chimiques Ă  une molĂ©cule qui impliquent celle-ci dans des rĂ©actions chimiques et des interactions molĂ©culaire spĂ©cifiques . Les groupements fonctionnels sont utilisĂ©s pour la classification de ces molĂ©cules. Ils dĂ©terminent la rĂ©activitĂ©, les propriĂ©tĂ©s physiques et les fonctions biologiques des composĂ©s organiques. Exemples de groupements fonctionnels :

• Alcool (-OH) : Le groupement fonctionnel -OH est appelé groupe hydroxyle. Il est présent dans les alcools, tels que l'éthanol (CH3CH2OH), et confère des propriétés solubles dans l'eau, des réactions d'oxydation et des réactions d'estérification.

• Aldéhyde (-CHO) : Le groupement fonctionnel -CHO est appelé groupe aldéhyde. Il est présent dans les aldéhydes, tels que le formaldéhyde (HCHO) et l'acétaldéhyde (CH3CHO). Il est responsable des réactions d'oxydation et de condensation.

• Cétone (C=O) : Le groupement fonctionnel C=O est appelé groupe cétone. Il est présent dans les cétones, telles que l'acétone (CH3COCH3), et confère des propriétés de solvabilité, de réactivité avec les nucléophiles et de condensation.

 â€˘ Acide carboxylique (-COOH) : Le groupement fonctionnel -COOH est appelĂ© groupe carboxyle. Il est prĂ©sent dans les acides carboxyliques, tels que l'acide acĂ©tique (CH3COOH), et confère des propriĂ©tĂ©s acides, de solubilitĂ© dans l'eau et de rĂ©actions de dĂ©protonation.

• Amine (-NH2) : le groupement fonctionnel -NH2 est appelé groupe amine. Il est présent dans les amines, telles que l'ammoniac (NH3) et la méthylamine (CH3NH2). Il confère des propriétés basiques, des réactions de protonation et de formation de liaisons hydrogène.

• Ester (-COO-) : le groupement fonctionnel -COO- est appelé groupe ester. Il est présent dans les esters, tels que l'acétate de méthyle (CH3COOCH3), et est impliqué dans les réactions d'hydrolyse et de formation d'odeurs agréables.

Fond diffus cosmologique. - Rayonnement électromagnétique émis environ 380 000 après le début de l'expansion de l'univers, lors du découplage de des photons et de la matière. Il s'observe sous la forme d'un rayonnement de corps noir de température avoisinant les 3 K.

Fontaine ardente. - PhĂ©nomène naturel ou artificiel dans lequel un liquide inflammable jaillit d'une source, crĂ©ant une flamme continue ou intermittente. Les fontaines ardentes peuvent se produire naturellement dans certaines rĂ©gions oĂą des poches de gaz inflammables se trouvent sous terre. Lorsque la pression augmente et que le gaz est libĂ©rĂ© Ă  travers une fissure ou une crevasse, il peut entrer en contact avec une source d'allumage, telle qu'une Ă©tincelle, une flamme ou une combustion lente, crĂ©ant ainsi une fontaine ardente. Le liquide inflammable qui alimente la fontaine ardente peut ĂŞtre du gaz naturel, contenant principalement du mĂ©thane, qui peut s'Ă©chapper Ă  la surface. Dans d'autres cas, il peut s'agir de pĂ©trole ou de produits pĂ©troliers qui jaillissent Ă  la suite de rĂ©servoirs souterrains ou de fuites. Les fontaines ardentes peuvent ĂŞtre associĂ©es Ă  d'autres phĂ©nomènes gĂ©ologiques ou naturels tels que les sources de bitume, les feux de surface, les Ă©ruptions de gaz, les geysers de gaz, etc. 

Force. - En physique newtonienne, le terme s'applique Ă  la cause de l'accĂ©lĂ©ration  d'un mouvement (F = m.) de masse m. C'est une  grandeur physique vectorielle de dimensions  [MLT-²], et dont l'intensitĂ© se mesure en newtons (N). On rapporte toutes les forces Ă  seulement quatre types d'interactions considĂ©rĂ©es comme fondamentales : interaction Ă©lĂ©ctromagnĂ©tique, nuclaire faible, nuclĂ©aire forte et gravitationnelle.

Formation géologique. - Structure géologique spécifique qui se forme naturellement sur ou dans la croûte terrestre au fil du temps. Ces formations sont souvent le résultat de processus géologiques tels que l'érosion, la tectonique des plaques, le volcanisme, la sédimentation, ou d'autres forces géologiques. Exemples de formations géologiques : les montagnes, les vallées, les volcans, les plateaux, les grottes, les archipels, les récifs coralliens, etc.

Formule chimique. - Représentation symbolique qui décrit les éléments chimiques et leur proportion dans un composé chimique donné. Elle est utilisée pour exprimer la composition chimique d'une substance de manière concise. Une formule chimique est généralement constituée des symboles des éléments chimiques présents dans le composé, accompagnés d'indices pour indiquer le nombre d'atomes de chaque élément. Par exemple, la formule chimique de l'eau est H2O, où H représente l'hydrogène et O représente l'oxygène. La présence de l'indice 2 indique qu'il y a deux atomes d'hydrogène pour chaque atome d'oxygène dans la molécule d'eau.

Fosse ocĂ©anique. - Structure gĂ©ologique linĂ©aire et profonde qui se forme lorsque deux plaques tectoniques entrent en collision, avec l'une, plus dense, qui plonge sous une autre (processus de subduction). Les fosses ocĂ©aniques sont parmi les zones les plus profondes de la croĂ»te terrestre, avec des profondeurs pouvant atteindre plus de 10 000 mètres (ex. : la fosse des Mariannes,  dans l'ocĂ©an Pacifique, profonde de plus de 11 000 mètres).

Fossile. - Débris ou empreinte d'un organisme vivant conservé dans les roches terrestres. Les fossiles se forment généralement lorsque les restes d'un organisme sont enfouis rapidement après sa mort dans des sédiments (boue, sable, limon). Au fil du temps, les couches de sédiments s'accumulent et exercent une pression sur les restes, favorisant leur fossilisation. Les minéraux peuvent remplacer les tissus organiques, formant des fossiles minéralisés. Les fossiles jouent un rôle essentiel dans la datation relative et absolue des roches.

Foucault (courants de). - Courants Ă©lectriques induits qui circulent dans des matĂ©riaux conducteurs lorsqu'ils sont exposĂ©s Ă  un champ magnĂ©tique variable. ConformĂ©ment Ă  la loi de Lenz, ces courants gĂ©nèrentnt de leur cĂ´tĂ© un champ magnĂ©tique qui s'oppose au champ magnĂ©tique initial qui les a crĂ©Ă©s. Il s'ensuit une  dissipation d'Ă©nergie et une la conversion d'Ă©nergie Ă©lectromagnĂ©tique en chaleur.

Foudre. - DĂ©charge Ă©lectrique naturelle et puissante qui se produit entre les nuages et le sol, ou entre diffĂ©rents nuages. Elle est gĂ©nĂ©ralement accompagnĂ©e d'un flash lumineux intense et d'un grondement sonore appelĂ© tonnerre. La foudre se forme dans les nuages d'orage, qui sont gĂ©nĂ©ralement chargĂ©s Ă©lectriquement. Les processus de frottement et de convection Ă  l'intĂ©rieur des nuages provoquent la sĂ©paration des charges, avec des charges positives qui s'accumulent en haut des nuages et des charges nĂ©gatives qui se rassemblent en bas. Lorsque la diffĂ©rence de charge Ă©lectrique devient suffisamment Ă©levĂ©e, elle crĂ©e un canal ionisĂ© dans l'air Ă  travers lequel se produit la dĂ©charge Ă©lectrique de la foudre. La tempĂ©rature de la foudre est extrĂŞmement Ă©levĂ©e (jusqu'Ă  30 000 °C). 

Foyer*. - Point spécifique dans lequel les rayons lumineux se rencontrent ou semblent se rencontrer après avoir été réfractés ou réfléchis par une surface courbe ou un système optique. Il y a deux types de foyers :

+ Foyer convergent. - Dans un système optique convergent, comme une lentille convergente ou un miroir concave, les rayons lumineux parallèles qui frappent la surface courbe sont réfractés ou réfléchis de telle manière qu'ils convergent vers un point. Ce point est appelé le foyer convergent. Le foyer convergent est le point où se forme une image réelle lorsque l'objet est situé au-delà du centre de courbure de la surface courbe.

 + Foyer divergent. - Dans un système optique divergent, comme une lentille divergente ou un miroir convexe, les rayons lumineux parallèles qui frappent la surface courbe sont rĂ©fractĂ©s ou rĂ©flĂ©chis de telle manière qu'ils divergent les uns des autres. Dans ce cas, les rayons semblent provenir d'un point spĂ©cifique situĂ© du cĂ´tĂ© opposĂ© Ă  la source de lumière. Ce point est appelĂ© le foyer divergent.. Le foyer divergent est le point oĂą semblent provenir les rayons lumineux lorsque l'objet est situĂ© entre le centre de courbure et la surface courbe.

Francium (Fr). - Corps simple de masse atomique 223 et de numĂ©ro atomique 87. C'est un mĂ©tal alcalin radioactif dĂ©couvert en 1948. Il s'agit d'un Ă©lĂ©ment extrĂŞmement rare dans la nature.  Il est très rĂ©actif et rĂ©agit rapidement avec l'eau et l'oxygène de l'air. 

Fraunhofer (raies de) = Série de Fraunhofer. - Raies d'absorption spécifiques observées dans le spectre de la lumière du Soleil et des autres étoiles. Elles se forment lorsque la lumière émise par le Soleil traverse l'atmosphère solaire avant d'atteindre la Terre. L'atmosphère solaire contient divers éléments chimiques, qui absorbent spécifiquement certaines longueurs d'onde de lumière. Ces absorptions créent des raies sombres dans le spectre continu de la lumière solaire. Les raies de Fraunhofer sont souvent identifiées par des lettres ou des combinaisons de lettres pour les différencier. Par exemple, les raies D sont deux raies jaunes très prononcées dues à l'absorption du sodium dans l'atmosphère solaire. Les raies H et K sont associées à l'absorption du calcium, tandis que les raies G sont associées à l'absorption du fer. Il existe de nombreuses autres raies, chacune correspondant à l'absorption d'un élément spécifique. L'étude des raies d'absorption présentes dans le spectre d'une étoile permet de déterminer sa composition chimique, sa température et d'autres caractéristiques importantes.

Free-free (= libre-libre). - Mode d'émission d'un rayonnement électromagnétique (Spectre) continu, c'est-à-dire non quantifié, impliquant des électrons non liés à un atome. Le phénomène se produit en particulier dans les régions HII (La Phase chaude du milieu interstellaire), où les électrons arrachés aux atomes circulent librement, mais sont soumis à l'action électromagnétique des ions positifs.

FrĂ©quence. - CaractĂ©ristique d'une onde ou de tout phĂ©nomène vibratoire qui dĂ©fini le nombre de fois en une seconde (lorsque l'unitĂ© de frĂ©quence est le hertz) oĂą un point donnĂ© de l'espace se retrouve dans le mĂŞme Ă©tat vibratoire (mĂŞme phase). La frĂ©quence n est l'inverse de la pĂ©riode P : n = 1/P. Plus la frĂ©quence est Ă©levĂ©e, plus le phĂ©nomène pĂ©riodique se produit rapidement. Notons que la pulsation,  gĂ©nĂ©ralement dĂ©finie comme la variation de phase par unitĂ© de temps, est un autre concept liĂ©s aux mouvements pĂ©riodiques ou oscillatoires et peut dans certains contextes eĂŞtre utilisĂ©e avantageusement par rapport Ă  la frĂ©quence. Cependant, la notion de frĂ©quence est plus intuitive pour la plupart des gens et est couramment utilisĂ©e dans divers domaines, tels que la musique, l'Ă©lectronique, les tĂ©lĂ©communications, etc., ce qui en fait un choix naturel dans de nombreuses applications. 

Front mĂ©tĂ©orologique. - Zone de transition entre deux masses d'air ayant des  caractĂ©ristiques (tempĂ©rature, humiditĂ©,  pression, densitĂ©) diffĂ©rente. Lorsque les masses d'air se dĂ©placent et interagissent le long d'un front, cela peut conduire Ă  des changements dans les conditions mĂ©tĂ©orologiques, par la formation de  dĂ©pressions, de tempĂŞtes, etc.

• Un front chaud se forme lorsque de l'air chaud avance et remplace de l'air froid. Les fronts chauds sont généralement associés à des conditions nuageuses, des précipitations légères à modérées, et des températures plus douces.A leur passage,, la température augmente et l'humidité peut également augmenter.

• Un front froid se forme lorsque de l'air froid avance et pousse de l'air chaud vers le haut. L'air froid est plus dense que l'air chaud, ce qui provoque un soulèvement de l'air chaud le long du front. Les fronts froids sont souvent associés à des nuages convectifs, des précipitations intenses, des averses, des orages et des changements brusques de température. Au passage d'un front froid , la température baisse et l'humidité peut diminuer.

 â€˘ Un front occlus se forme lorsque deux fronts, chaud et froid, se rapprochent et se rejoignent. Ce processus se produit gĂ©nĂ©ralement lorsque l'air froid d'un front froid rattrape l'air chaud d'un front chaud. Les fronts occlus sont souvent associĂ©s Ă  des conditions mĂ©tĂ©orologiques complexes, avec des prĂ©cipitations continues ou intermittentes. La tempĂ©rature peut varier selon le type d'occlusion (chaude ou froide).

 â€˘ Un front stationnaire se forme lorsque les masses d'air ne se dĂ©placent pas de manière significative pendant une pĂ©riode prolongĂ©e. Les fronts stationnaires peuvent ĂŞtre associĂ©s Ă  des pĂ©riodes prolongĂ©es de prĂ©cipitations lĂ©gères ou intermittentes.

Frottement. -  Force rĂ©sistante qui s'oppose au mouvement relatif de deux surfaces en contact.
•Le frottement solide se produit lorsque deux surfaces solides sont en contact et qu'elles rĂ©sistent au mouvement l'une par rapport Ă  l'autre. Il dĂ©pend de la rugositĂ© des surfaces en contact et de la force qui les presse l'une contre l'autre. 

• Le frottement liquide, également appelé viscosité, se produit lorsque les molécules d'un liquide se déplacent les unes par rapport aux autres. Il se manifeste par une résistance au mouvement lorsqu'un objet se déplace à travers le liquide. La viscosité dépend de la nature du liquide et de la température.

• Le frottement gazeux se produit lorsque des molécules d'un gaz exercent une force sur un objet en mouvement à travers le gaz. Il est responsable de la résistance à l'écoulement des gaz et peut être influencé, comme dans le cas du frottement liquide, par la vitesse et la forme dee l'objet, et la viscosité du gaz.

Frottement (coefficient de). - Grandeur qui caractérise la force de frottement entre deux surfaces en contact. Il peut être exprimé sous la forme d'un coefficient de frottement statique, qui s'applique lorsque les surfaces sont immobiles, et d'un coefficient de frottement cinétique, qui s'applique lorsque les surfaces sont en mouvement relatif.

Fumerolle. - Ouverture dans le sol d'où s'échappent des gaz volcaniques et de la vapeur d'eau. Les fumerolles sont généralement moins spectaculaires que les geysers, mais elles sont souvent présentes dans les zones volcaniques. Les fumerolles sont causées par l'émission de gaz volcaniques chauffés à haute température à travers des fissures dans la croûte terrestre. Elles peuvent être accompagnées de dépôts minéraux colorés. La composition chimique et les proportions des substances éjectées par les fumerolles peuvent varier en fonction du contexte géologique, mais on observe typiquement la présence de :

+ Vapeur d'eau (H2O), rĂ©sultant de l'eau chauffĂ©e par le magma ou les roches chaudes sous la surface.  Elle constitue gĂ©nĂ©ralement la plus grande proportion des Ă©missions, atteignant souvent plus de 95% du total.

 + Dioxyde de carbone (CO2), , rĂ©sultant des rĂ©actions chimiques dans le sous-sol et de l'interaction avec les roches chaudes. Sa proportion varie gĂ©nĂ©ralement entre 1% et 10%.

 + Sulfure d'hydrogène (H2S), provenant des rĂ©actions chimiques entre l'eau, les minĂ©raux et les roches. PrĂ©sent dans une proportion significative, gĂ©nĂ©ralement entre 0,1% et 5%, mais cela peut varier considĂ©rablement.

+ Dioxyde de soufre (SO2), résultant de l'oxydation du sulfure d'hydrogène. Sa proportion est souvent de de l'ordre de 0,1% à 2%. Du soufre élémentaire (S) et des composés organosoufrés peuvent également être présents.

+ Chlorure d'hydrogène (HCl), souvent généré à partir de réactions entre l'eau et les minéraux contenant du chlore. Il peut être présent en faibles quantités, typiquement moins de 1%.

+ Autres composés volatils. - Des composés tels que l'ammoniac (NH3), le méthane (CH4), le dioxyde de carbone (CO) et d'autres gaz peuvent également être présents en quantités variables, généralement en traces.

 + ComposĂ©s mĂ©talliques (Hg, Pb, Zn, Cu, etc.)  peuvent aussi ĂŞtre Ă©mis sous forme de vapeurs ou de particules.

Fuseau horaire. - Divisions imaginaires de la surface terrestre, utilisées pour normaliser et faciliter la mesure du temps à travers le monde. La Terre est divisée en 24 fuseaux horaires principaux, chacun couvrant approximativement 15 degrés de longitude. Chaque fuseau horaire est centré sur une longitude de référence, généralement un multiple de 15 degrés. Les fuseaux horaires permettent de définir un décalage horaire standard par rapport à un temps de référence universel, connu sous le nom de Temps Universel Coordonné (UTC). Chaque fuseau horaire a une heure de référence qui lui est associée. Par exemple, le fuseau horaire de Greenwich Mean Time (GMT) est centré sur le méridien de Greenwich à Londres.

Fusion thermonucléaire. - Réaction nucléaire dans laquelle des noyaux d'atomes légers s'unissent pour former un noyau plus lourd. Ce processus libère de grandes quantités d'énergie. La fusion thermonucléaire qui se déroule dans le coeur des étoiles est la source de l'énergie qu'elles rayonnent.

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