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S
Sable. - Le sable est une matière minérale, pulvérulente, composée de grains généralement fins, provenant de la désagrégation des roches siliceuses ou calcaires. Les principales formations de sable dans la série géologique sont : les sables de l'argile plastique, fins et blancs, parfois agglutinés en grès; les sables de Beauchamp, très fossilifères et paraissant résulter de la désagrégation du calcaire grossier, les sables de Fontainebleau, siliceux, jaunâtres ou blancs; les sables glauconifères, etc.

Saint-Elme (feu de). - Phénomène météorologique rare apparenté à la foudre, qui se manifeste sous forme de lueurs lumineuses sur des objets pointus ou saillants tels que les mâts des navires, les flèches des cathédrales, les antennes, et d'autres structures similaires. Le feu de Saint-Elme est en fait une manifestation du phénomène électrique connu sous le nom de décharge coronale. Il se produit lorsque des différences de potentiel électrique importantes existent entre l'objet pointu et l'environnement environnant, en particulier pendant les orages. Lorsque la tension atteint un certain seuil, l'air autour de l'objet pointu peut devenir ionisé, créant ainsi une décharge électrique sous forme de lueur lumineuse. Cette lueur peut être bleuâtre ou violette et a l'apparence d'une flamme sans chaleur réelle.

Saison. - En astronomie, c'est chacune des quatre divisions à peu près égales de l'année : les quatre saisons sont le printemps, l'été, l'automne et l'hiver.   Les saisons sont les parties de l'année comprises entre les différents passages du soleil aux solstices et aux équinoxes. Les durées des saisons sont inégales : cela tient à ce que l'orbite apparente du soleil sur la sphère céleste n'est pas circulaire, et que la Terre n'est pas placée au centre. La durée des saisons subit une variation lente. Actuellement, le printemps dure 92 jours 20 heures ; l'été, 93 jours 15 heures; l'automne, 89 jours 19 heures ; et l'hiver 89 jours. Dans l'hémisphère sud, l'ordre des saisons est inverse de celui de l'hémisphère nord, le printemps remplaçant l'automne, et inversement l'été remplaçant l'hiver. - En météorologie, c'est la période pendant laquelle dominent certains états de l'atmosphère  (saison des pluies, saison froide, etc.); cette division est assez arbitraire et dépend de la région de la Terre considérée. Les saisons correspondent à des conditions de chaleur et de lumière différentes, et par suite, elles ont une grande influence sur les vents, la végétation, la vie à la surface de la terre, etc. Dans l'hémisphère nord, c'est en hiver que le Soleil est le plus rapproché de la Terre, mais pendant cette saison il est, en revanche, bas sur l'horizon. ses rayons échauffent moins la Terre, et l'action se fait sentir pendant un temps relativement court.

Salse ou volcan de boue. - Type de source chaude bouillonnante, caractérisée par la présence d'une eau bouillonnante et de boues chaudes qui remontent à la surface. Les salses se forment lorsque des gaz volcaniques, tels que le dioxyde de carbone, se dissolvent dans l'eau souterraine, formant une solution acide. Cette solution acide réagit ensuite avec des roches et des minéraux, produisant des boues chaudes et bouillonnantes.

Samarium (Sa). - Corps simple de numéro atomique 62 ; masse atomique : 150,4; densité : 7,75. C'est un métal argenté et mou, rangé parmi les lanthanides. Il s'oxyde rapidement lorsqu'il est exposé à l'humidité.

Saphir (minéralogie). - Ce nom désigne plusieurs variétés de Corindon que les joailliers emploient comme pierres de prix. On les taille avec la poussière de diamant sur des roues en plomb ou en cuivre imbibées d'eau mêlée d'émeri. Les Saphirs du commerce se distinguent en Saphirs blancs dont le volume et l'absence de toute coloration font surtout le prix; Saphirs femelles ou bleu clair; Saphirs bleu-barbeau, d'une nuance veloutée très brillante; Saphirs mâles ou bleu-indigo; d'un éclat très riche; Saphirs girasols transparents ou légèrement laiteux, à reflets bleus et rouges variant suivant la position de la pierre au jour; Saphirs chatoyants, à reflets nacrés sur fond bleu; Saphirs de chat ou S. astéries, étoilées, d'un bleu clair avec des reflets brillants à 6 rayons; Saphirs polychromes, réunissant plusieurs couleurs dans la même pierre et sans valeur dans le commerce. (Ad. F.).

Saros. - Terme de l'astronomie ancienne qui désigne la période de 18 ans et 11 jours au bout de laquelle les noeuds de l'orbite lunaire reprennent la même position par rapport au Soleil; soit en opposition, soit en conjonction (on donne le nom de nombre d'or au rang de l'année lunaire dans laquelle on se trouve).  Les Babyloniens se servaient de cette période pour prédire les éclipses. Ce cycle fut ensuite proposé par l'Athénien Méton

Satellite. - Lorsque deux corps célestes sont en orbite autour d'un centre de gravité commun, on nomme satellite celui dont la masse est la plus faible (ex. : La Lune est un satellite de la Terre car toutes deux gravitent autour d'un même point). C'est donc par abus de langage que l'on dit qu'un satellite est un corps céleste qui tourne autour d'un autre plus gros (par exemple quand on dit que la Lune tourne autour de la Terre). Quoi qu'il en soit les mouvements de révolution considérés  sont soumis aux lois de Kepler et les orbites sont des ellipses. Presque routes les planètes (telluriques et géantes) du Système solaire ont des satellites naturels (seules Mercure et Vénus en sont dépourvues). Certains astéroïdes possèdent aussi des satellites. La Lune et les plus gros satellites naturels des planètes géantes sont assez gros pour pouvoir être rangés, d'un point de vue planétologique, géologique, dans la catégorie des planètes naines (les satellites galiléens de Jupiter, Titan, Miranda, Obéron, Triton, etc.).

Saturation (chimie). - Point où une solution a atteint sa capacité maximale de dissolution d'une substance solide dans un solvant (à une température et une pression données). À ce stade, la solution est dite saturée, ce qui signifie qu'elle ne peut pas dissoudre davantage de la substance solide sans qu'elle commence à précipiter. La concentration de la substance solide dans la solution saturée est donc à son maximum.

Saturation (magnétostatique). - Propriété spécifique de chaque matériau magnétique qui se référer au point où ce matériau atteint sa limite de magnétisation, au-delà de laquelle une augmentation supplémentaire de l'intensité du champ magnétique n'entraîne pas une augmentation significative de la magnétisation du matériau. Le matériau est saturé magnétiquement quand tous les domaines magnétiques internes du matériau sont alignés dans la direction du champ magnétique appliqué. 

Saveur. - Ce terme désigne en physique des particules une caractéristique utilisée pour distinguer les différentes variétés, sortes ou types d'une même particule. Il y a ainsi trois saveurs de leptons (électron, muon, tauon), trois saveurs de neutrinos (neutrino électronique, neutrino muonique, neutrino tauique), six saveurs de quarks (d, u, s, c, b, t), huit saveurs de gluons, etc.

Scandium (Sc). - Corps simple de numéro atomique 21; masse atomique 44,96. L'oxyde (scandine) de ce métal de transition découvert en 1879 se rencontre associé avec des terres rares (lanthanides) et se trouve dans la thorvéitine. C'est un métal argenté et brillant qui est relativement doux et malléable. Il présente une résistance élevée à la corrosion lorsqu'il est exposé à l'air et possède une excellente stabilité thermique. On l'extrait principalement comme sous-produit de l'extraction de minerais de terres rares.

Schiste. - Nom général des roches à texture feuilletée, comme l'ardoise. Les schistes font partie des plus anciens terrains sédimentaires.

Schrödinger (chat de). -  Expérience de pensée proposée par Erwin Schrödinger  en 1935 pour illustrer certaines étrangetés de la théorie quantique. Cette expérience suppose un chat placé dans une boîte opaque contenant un dispositif qui peut tuer le chat. La particularité est que le dispositif est déclenché par la désintégration d'une particule radioactive. Selon la mécanique quantique, la particule radioactive se trouve dans un état de superposition, c'est-à-dire qu'elle peut être à la fois dans un état de désintégration et dans un état de non-désintégration jusqu'à ce qu'elle soit observée. Selon cette logique, le chat serait également dans un état de superposition, c'est-à-dire à la fois vivant et mort, tant que l'on n'observe pas l'intérieur de la boîte. C'est une illustration de l'idée que dans le monde quantique, les particules peuvent exister dans des états multiples jusqu'à ce qu'une mesure ou une observation les fixe dans un état déterminé.

Schrödinger (équation de) . - Equation de la physique quantique, formulée en 1925 par  Erwin Schrödinger, permettant de prédire les propriétés d'un système quantique (niveaux d'énergie, spectres de particules, probabilités de mesure, etc. ), et qui exprime le principe fondamental selon lequel :  l'état d'un système quantique est déterminé par sa fonction d'onde, dont l'évolution temporelle  est gouvernée par l'opérateur hamiltonien qui représente l'énergie totale du système. L'équation de Schrödinger relie ainsi l'opérateur hamiltonien, représentant l'énergie totale du système, à la dérivée temporelle de la fonction d'onde, selon une formule, qui peut varier selon le problème considéré, mais du type :

HΨ = iħ ∂Ψ/∂t
où H est l'opérateur hamiltonien, Ψ est la fonction d'onde, t est le temps, i est l'unité imaginaire (√-1), et ħ (h barre) est la constante de Planck réduite, qui est égale à h/2, où h est la constante de Planck. 

La résolution de l'équation de Schrödinger, permet de déterminer les niveaux d'énergie du système, les fonctions d'onde stationnaires et les probabilités de mesure.

Schwarzschild (rayon de). - Distance  d'un trou noir au-dessous de laquelle le champ de gravitation est si intense que rien, pas même la lumière, ne peut échapper à l'attraction du trou noir. Le rayon de Schwarzschild  est ainsi celui d'une sphère, appelée l'horizon des événements. Dans le cas simplifié (qui est le domaine d'application de cette notion) d'un trou noir statique, c'est-à-dire sans rotation ni charge électrique, le rayon de Schwarzschild (rs) s'exprime simplement en fonction de la constante gravitationnelle (G), de la mase M du trou noir et de la vitesse de la lumière dans le vide (c) : rs = 2GM/c² .

Scintillation. - En géologie, propriété des minéraux qui donnent des étincelles sous le bri quet. - En astronomie, la scintillation, due aux hétérogénéités optiques de l'air,  correspond à une très rapide variation de la lumière en provenance des étoiles et parfois des planètes (la scintillation des étoiles étant beaucoup plus considérable que celle des planètes). La scintillation se produit surtout quand l'atmosphère est chargée de vapeur d'eau; elle est plus forte à l'horizon qu'au zénith. 

Scories (Cônes de). - Les cônes de scories, couramment observés dans les champs monogéniques volcaniques, sont des formations généralement de petite taille (quelques mètres), qui se forment par l'accumulation de cendres, de scories et de fragments volcaniques autour d'une ouverture éruptive. On distingue plusieurs types de cônes de scories : cônes de tufs, spatter cones (= cônes d'éclaboussures), cônes de cendres, etc.

Seaborgium (Sg). - Corps simple artificiel de numéro atomique 106. C'est un élément transuranien, à très courte durée de vie, qui appartient à la série des transactinides (= éléments avec des numéros atomiques supérieurs à 100). On le classe parmi les métaux de transition et pourrait avoir des propriétés analogues à celles du chrome ou du molybdène.

Secondaire (ère) (Mésozoïque). 

Seconde. - Unité de mesure du temps dans le système international (SI). Symbole : s. Elle est définie comme la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre deux niveaux hyperfins de l'état fondamental de l'atome de césium-133. 

Séculaire (variation). - Terme applicable à tous les paramètres astronomiques dont la variation (supposée allant toujours dans le même sens) est très lente - suffisamment lente pour pouvoir, en pratique, ne pas être considérée comme périodique, le cas échéant. 

Sédiment. - Dépôt qui se forme dans un liquide où des substances sont en suspension. Dépôt naturel, généralement lent, formé par les mers, les cours d'eau, les organismes vivants ou le vent : sauf les émissions éruptives, tous les dépôts qui se sont produits sur l'écorce primitive du globe sont des sédiments.

Sédimentaires (roches). - Catégorie de roches formant la croûte terrestre. Les roches sédimentaires se forment par l'accumulation et la consolidation de sédiments. Elles sont souvent caractérisées par une structure stratifiée, où les couches de sédiments se superposent les unes aux autres au fil du temps. Chaque couche représente une période d'accumulation. On distingue notamment parmi les roches sédimentaires, selon leur mode de formation : les roches clastiques ou détritiques (formées à partir de fragments de roche), les roches chimiques (formées par précipitation de minéraux dissous) et les roches organiques (formées à partir de débris d'organismes).

Sédimentation - Formation de sédiments; progression lente d'un dépôt. C'est le processus géologique par lequel les matériaux solides transportés par l'eau, le vent ou la glace se déposent et s'accumulent progressivement. Ces matériaux solides, appelés sédiments, peuvent être de différentes tailles et compositions, allant des particules fines comme l'argile et le limon aux fragments plus gros tels que le sable, le gravier et les rochers. La sédimentation se produit principalement dans les environnements aquatiques où l'eau transporte les sédiments et les dépose lorsqu'elle ralentit ou rencontre des obstacles. Les courants marins, les vagues, les marées et les rivières jouent un rôle important dans le transport des sédiments et leur dépôt ultérieur. Au fil du temps, les sédiments s'accumulent en couches successives, créant ainsi des dépôts sédimentaires. Avec une compression et une lithification ultérieures, ces dépôts peuvent se transformer en diverses roches sédimentaires (grès, argile, calcaire, schiste, etc.).

Séisme = tremblement de terre. - Secousse plus ou moins violente imprimée au sol par un effort interne. Ce phénomène se produit lorsque la croûte terrestre subit une libération soudaine d'énergie accumulée. Cette libération d'énergie provoque des vibrations et des ondes sismiques qui se propagent à travers la Terre. Les séismes sont généralement associés à des mouvements le long des failles, qui sont des fractures dans la croûte terrestre. Les séismes peuvent varier en termes d'intensité, de magnitude et de localisation. L'intensité d'un séisme se réfère aux effets ressentis à la surface de la Terre, tels que les secousses, les vibrations, les dommages aux structures et les perturbations du sol. La magnitude d'un séisme mesure la quantité d'énergie libérée par le séisme, généralement exprimée par un nombre sur l'échelle de Richter ou d'autres échelles de magnitude. Les séismes peuvent avoir de nombreuses causes, mais la plupart sont associés à des mouvements tectoniques des plaques terrestres. La surface de la Terre est constituée de plusieurs plaques lithosphériques rigides qui flottent et se déplacent sur l'asthénosphère sous-jacente. Lorsque ces plaques interagissent, elles peuvent se rapprocher, se séparer ou glisser les unes par rapport aux autres, créant des zones de contrainte et de déformation. Lorsque la tension accumulée dans ces zones dépasse la résistance des roches, un séisme se produit.

Séismographe ou sismographe. - Appareil destiné à enregistrer l'heure, la durée et l'amplitude des mouvements sismiques.

Séismologie* ou sismologie, du grec seismos = secousse, et logos = discours). - Branche de la géophysique qui étudie des tremblements de Terre et des mouvements du globe.

Sélénique (du grec Selenê= Lune). - En astronomie, qui concerne la Lune. - En chimie se dit d'un des acides du sélénium (acide sélénique, SeO4H2, liquide bouillant à 280°C).

Séléniteux. - Ce mot : 1) qualifie un type de texture ou d'apparence des minéraux. Les minéraux séléniteux sont caractérisés par une apparence en couches ou en lamelles, souvent avec une transparence ou une translucidité. Par exemple, la sélénite est un minéral de gypse transparent ou translucide qui se présente sous forme de cristaux ou de masses lamellaires. - 2) Caractérise d'un type de sol ou de roche constitué principalement de gypse. Le gypse est un minéral évaporitique formé par la précipitation de sels dans des environnements marins peu profonds ou des lacs salés. Les sols ou les roches séléniteux sont généralement doux, friables et peuvent se dissoudre facilement dans l'eau.

Sélénium (Se). - Corps simple de numéro atomique  34; masse atomique : 78,96. - Métalloïde découvert en1817, qui existe dans la nature à l'état de séléniures métalliques. La plus grande partie du sélénium s'extrait de la zorgite, séléniure naturel de plomb, que l'on trouve en assez grande quantité en Argentine; on la retire aussi des boues de la fabrication de l'acide sulfurique. Le sélénium, comme le soufre, se présente sous plusieurs états physiques différents : amorphe, vitreux, cristallisé rouge ou gris; sa densité 4,4 ou 4,8 suivant son état physique; le sélénium gris fond à 217 °C et bout à 688 °C. Il s'enflamme assez difficilement. Le sélénium a la propriété remarquable d'avoir une conductibilité électrique variant dans d'énormes proportions selon le domaine de rayonnement éléctromagnétique (infrarouge, lumière visible, X,...) auquel on le soumet. 

Séléniures- Composés chimiques qui contiennent du sélénium et un autre élément chimique (souvent un métal). Exemples : séléniure de zinc (ZnSe), séléniure de cadmium (CdSe) et séléniure de plomb (PbSe). Ils peuvent avoir différentes structures cristallines et propriétés chimiques en fonction de l'élément avec lequel le sélénium est combiné. Certains séléniures sont utilisés comme catalyseurs. Par exemple, le séléniure de palladium (PdSe) est utilisé comme catalyseur dans des réactions d'hydrogénation et d'hydrodésulfuration.

Sélénographie. - Etude et cartographie de la surface de la Lune. Elle consiste à observer, mesurer et décrire les caractéristiques topographiques, géologiques et morphologiques de la Lune (cratères, mers, montagnes, vallées, rainures, etc.).

Sélénostat. -  Instrument qui suit automatiquement la marche de la Lune, ce qui permet d'observer cet astre sans déplacer la lunette.

Sels. - Composés formés par la combinaison d'un cation (ion positif) et d'un anion (ion négatif). Ils résultent généralement de la réaction chimique entre un acide et une base, ou de la dissolution d'un solide ionique dans un solvant. Les sels sont généralement solides à température ambiante, bien que certains puissent être liquides à des températures plus élevées. En solution aqueuse, les sels se dissocient en ions et peuvent conduire l'électricité. Exemples de sels : le chlorure de sodium ou sel de cuisine (NaCl), chlorure de potassium (KCl), le nitrate de potassium (KNO3),  le sulfate de magnésium (MgSO4), ou encore le carbonate de calcium (CaCO3).

Semaine. - Période chronologique de sept jours. Jusqu'à une époque avancée du Moyen âge, on a également compté par nuits, comprenant l'espace de vingt -quatre heures allant d'un coucher de Soleil à un autre (Les Jours et les nuits). L'influence des heures canoniales en usage dans l'Église fit placer le point de départ de chaque journée au milieu de la nuit. L'influence de la littérature et des usages hébraïques vers l'époque du commencement de l'ère chrétienne, à Alexandrie, puis à Rome, fit adopter la semaine juive par les Romains (septimana). La semaine se retrouve aussi en Inde dès l'Antiquité. Les Hébreux avaient une semaine de sept jours, correspondant à peu près à la durée d'une phase de la Lune (7 jours 3,8) et symbolisant les sept jours de la création du monde. On les comptait dans lent ordre progressif de 1 à 7, le premier jour de la semaine correspondait au dimanche moderne, le dernier (sabbath) au samedi. Les 49 jours compris entre Pâques et la Pentecôte formaient une «-semaine de semaines ». La septième année d'une période de sept années s'appelait année sabbathique. La semaine des Grecs (en latin hebdomada) avait également ses jours comptés dans l'ordre numérique. Les jours de la semaine chrétienne portent les noms des planètes Lune, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, Saturne. Le premier jour seul est « le jour du Seigneur ». Ces noms se rattachent à des traditions astrologiques très anciennes. Le calendrier liturgique comptait aussi les jours numériquement, en les nommant feria : feria prima désignait le dimanche, feria secunda, le lundi, etc. Les Portugais appellent encore de ce nom (frira) les jours de la semaine. Le jour férié par excellence était le dimanche.

Semi-conducteur. - Type de matériau qui occupe une position intermédiaire entre les conducteurs électriques et les isolants électriques en termes de capacité à conduire l'électricité. Les propriétés électriques des semi-conducteurs peuvent être modifiées en introduisant délibérément des impuretés, un processus appelé dopage. Le dopage peut être de deux types : le dopage de type n (introduction d'impuretés avec des électrons supplémentaires) ou le dopage de type p (introduction d'impuretés avec des trous, qui sont des absences d'électrons). Le dopage permet de contrôler la conductivité du semi-conducteur.

Séquence principale. - Bande principale du diagramme de Hertzsprung-Russell (HR) qui représente la relation entre la luminosité et la température des étoiles. Cette séquence est la région correspondant à l'état d'évolution où se trouvent la majorité des étoiles dans l'univers.Elle s'étend diagonalement de la région supérieure gauche (étoiles très lumineuses et chaudes) à la région inférieure droite (étoiles moins lumineuses et plus froides). Les étoiles de masse similaire sont regroupées le long de cette séquence, où la fusion nucléaire de l'hydrogène en hélium se produit dans leur noyau.

Serein. - Vapeur qui se résout en fine pluie après le coucher du Soleil.

Série stratigraphique. - Séquence de roches sédimentaires ou de couches géologiques qui ont été déposées en ordre chronologique dans une région donnée. Les couches les plus anciennes en bas et les plus récentes en haut. Une disposition qui reflète le principe de superposition. Une série stratigraphique est souvent divisée en formations géologiques, qui sont des unités distinctes de roches sédimentaires présentant des caractéristiques géologiques similaires et pouvant représenter une période géologique spécifique.

Série radioactive = Chaîne radioactive. -  Séquence de désintégrations radioactives successives impliquant plusieurs isotopes instables. Ces séries se produisent naturellement dans certaines familles d'éléments radioactifs et sont responsables de la production de différents isotopes au fil du temps.  Exemple : la série de l'uranium-238, qui commence avec l'isotope U-238; celui-ci se désintègre lentement en thorium-234 par émission d'une particule alpha (noyau d'hélium); puis le thorium-234,également radioactif,  se désintègre en protactinium-234m par émission bêta (un électron est émis);   Protactinium-234m (Pa-234m), isomère nucléaire du protactinium-234,  se désintègre en uranium-234 par émission bêta; l'uranium-234 se désintègre à son tour en thorium-230 par émission alpha; et cette série radioactive se poursuit avec d'autres désintégrations successives jusqu'à atteindre un isotope stable, en l'occurrence le plomb-206 (Pb-206).

Série spectrale. - Ensemble de raies spectrales ou de transitions électroniques spécifiques observées dans le spectre d'un atome, d'une molécule ou d'un ion. Exemples (dans le cas de l'hydrogène)  : les séries de Balmer, de Lyman, de Paschen.

Serpentine. - Sous le nom de serpentine, on comprend tous les silicates hydratés de magnésium (groupe de minéraux rangé parmi les phyllosilicates), qu'ils aient des formes cristallines déterminées ou qu'ils soient en masses amorphes. Les principales variétés  sont :

  • Le talc, d'un éclat nacré, onctueux au toucher, facile a rayer par l'ongle, jetant un vif éclat dans la flamme du chalumeau;

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  • La stéatite, ou craie de Briançon, espèce de talc compact ou granulaire; d'un vert grisâtre ou d'un blanc laiteux, voisine de la pagodite, avec laquelle les artistes chinois sculptent des figurines; 

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  • La magnésite, ou écume de mer, substance compacte, opaque, laissant un trait brillant, happant à la langue; 

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  • La serpentine proprement dite, substance tenace, onctueuse, verte dans certaines variétés, sombre dans les autres : avec des veines calcaires, la serpentine forme le marbre vert (porphyre vert) antique.
  • Serre Effet de serre.

    Shale . - Roche détritique rangée parmi les mudstones et semblable à l'argilite. Les shales sont caractérisés par leur texture feuilletée.  Ils sont formés à partir d'argiles fines et se retrouvent fréquemment dans des environnements marins ou lacustres calmes.

    Sial (abbréviation de silicium et alminium). -  Partie continentale de la croûte terrestre principalement composée de roches riches en silicium et en aluminium. Les roches sialiques sont généralement des roches granitiques (granit et granodiorite), qui sont riches en quartz, en feldspath et en micas. Le sial forme la couche externe de la croûte terrestre qui est généralement plus épaissse sous les continents que sous les océans. L'épaisseur moyenne du sial sous les continents est d'environ 30 à 50 kilomètres.

    Sidéral, du latin sideralis, de sidus,
    -eris = astre). - Qui concerne les astres. - Révolution sidérale : retour d'un astre au même point du ciel. - Jour sidéral : temps qu'une étoile emploie dans son mouvement apparent pour revenir au même méridien (un peu moins de 24 heures), par opposition à jour solaire. - Année sidérale :  temps qu'emploie dans son mouvement ap parent le soleil partant d'une étoile pour y revenir. (Elle a pour durée 365 j 6 h 9 mn 9 s).

    Sidérazote (du grec sidèros = fer). -  Azoture naturel de fer. 

    Sidéritine. - Silicate de fer et de magnésium, de couleur brune à noire et une apparence vitreuse à submétallique. Elle se trouve principalement dans les roches métamorphiques riches en fer, telles que les schistes et les marbres, et est souvent associée à d'autres minéraux, tels que la magnétite, l'olivine, la pyroxène et l'amphibole. Elle peut également former des agrégats ou des cristaux prismatiques allongés.

    Sidérite. - Minéral appartenant au groupe des carbonates qui se forme dans des environnements riches en fer, des dépôts hydrothermaux ou des environnements lacustres.. Sa formule chimique est FeCO3. La sidérite se présente généralement sous forme de cristaux rhomboédriques ou de masses granulaires. Sa couleur varie du gris clair au brun foncé, mais elle peut également être jaune, vert ou rouge en raison de diverses impuretés présentes dans le minéral. La sidérite peut être sujette à l'altération chimique et à l'oxydation, ce qui peut modifier sa couleur et sa stabilité au fil du temps. Elle peut se transformer en d'autres minéraux, tels que la limonite ou l'hématite, lorsqu'elle est exposée à l'oxygène et à l'eau. 

    Sidérolification. -. Transformation
    des terrains en gisements de fer par décomposition des roches sous l'action des eaux de pluie et des agents atmosphériques.

    Sidérolithe. - Minerai de fer. - Météorite riche en fer et en nickel (les deux métaux étant en proportions à peu près égales).

    Sidérolithique. - Se dit des formations tertiaires riches en minerais de fer. 

    Sidérostat. - Appareil destiné à annuler, pour l'observateur, le déplacement apparent des astres.

    Siècle. - Période chronologique à laquelle on donne aujourd'hui la valeur de cent ans. Mais le mot siècle n'a pas toujours eu la même signification. Chez les Romains, on distinguait les siècles naturels en rapport avec la vie humaine et les siècles civils. Les premiers ont été portés par divers auteurs à 25 ans, 30 ans, 112 et 116 ans. Pline appelle siècle une période de 30 ans. Quant aux siècles civils, ils n'ont pas non plus la même étendue selon les auteurs : Horace les évalue à 110 ans.

    Siemens (S = Ω-1). - unité de mesure de la conductance électrique qui est l'inverse de la résitance.  Un matériau, un composant ou un circuit ayant une conductance de 1 siemens permet le passage d'un courant de 1 ampère lorsque soumis à une différence de potentiel de 1 volt.

    Sievert (Sv). - Unité de mesure de la dose équivalente, une mesure de la quantité de rayonnement ionisant absorbée par les tissus biologiques et les organes du corps humain. Le sievert est une unité dérivée du gray (Gy), qui est l'unité de mesure de la dose absorbée de rayonnement : 1 sievert (Sv) = 1 joule par kilogramme (J/kg) = 100 rem (unité de dose équivalente ancienne). Le sievert tient compte des facteurs de pondération qui reflètent le type de rayonnement. Par exemple, les rayonnements alpha, bêta, gamma et les neutrons ont des facteurs de pondération différents, car ils ont des effets biologiques variables sur les tissus.

    Signal. - Généralement ce terme désigne une variation mesurable d'une grandeur physique qui transporte une information ou représente un phénomène. Il peut être sous forme de signaux électriques, optiques, acoustiques ou d'autres types de signaux physiques.

    Silex. - Variété de chert, une roche sédimentaire dure et compacte composée principalement de microcristaux de quartz.  Le silex est reconnu pour sa dureté relativement élevée et, lorsqu'il est cassé, il présente une fracture conchoïdale (les fragments se brisent en surfaces lisses et incurvées). Ajoutons qu'en raison de sa structure microcristalline, le silex peut être taillé de manière précise pour créer des tranchants très aiguisés. Ces propriétés expliquent qu'il ait été largement utilisé par les populations préhistoriques pour fabriquer des outils tels que des pointes de flèches, des couteaux, des grattoirs et des haches.  Il existe diverses variétés distinctes de silex, chacune ayant des propriétés spécifiques. Citons le silex pyromaque ou pierre à fusil, dans les assises de craie blanche; le silex noir, dans le terrain carbonifère; le silex corné, le silex meulière, développé dans le bassin parisien; le silex xyloïde ou bois silicifié, dans l'Autunois, Les différents silex ont la propriété de faire feu sous les instruments acérés. 

    Silicate. - Sel de l'acide silicique. - Roche constituées de ce sel . Les combinaisons de la silice avec les oxydes et principalement avec la chaux, l'alumine ou l'oxyde de fer, engendrent des silicates extrêmement nombreux; on les utilise comme matériaux de construction (grès, sables, pierres siliceuses), et aussi pour, la céramique (verre, porcelaine, faïence). Le silicate de sodium, soluble dans l'eau (liqueur des cailloux) s'emploie pour enduire les pierres (silicatisation) préparer des colles, des savons. Les silicates et constituent la majeure partie de l'écorce terrestre.

    Silicatée (rocheRoche felsique.

    Silice. - Composé oxygéné du silicium.  Il existe de nombreuses espèces ou variétés minérales composées de silice plus ou moins pure. Ce sont le grès, le sable, le silex, et en particulier  le quartz ou cristal de roche avec ses variétés : quartz enfumé, fausse topaze, améthyste, oeil-de-chat, aventurine, tridymite, etc.; la calcédoine, avec les variétés agate, onyx; le silex; l'opale avec ses différentes variétés, etc. Dans les laboratoires, on prépare la silice hydratée amorphe ou gélatineuse en traitant un silicate alcalin par l'acide chlorhydrique, par exemple; au rouge, les hydrates se transforment en anhydride SiO3. C'est alors une poudre blanche, insoluble dans l'eau et les acides, fondant au chalumeau et se volatilisant au four électrique. La silice fondue est utilisée industriellement, pour fabriquer des appareils de laboratoire possédant la propriété de pouvoir varier brusquement de température sans se briser.

    Silicification. - Processus géologique par lequel des matériaux riches en silice, tels que le quartz (SiO2), se déposent et remplacent d'autres minéraux ou matières organiques. Cela se produit généralement lorsque de l'eau souterraine chargée en silice pénètre dans les pores ou les fissures d'une roche préexistante et dépose du quartz. La silicification peut se produire notamment dans les roches sédimentaires, les roches volcaniques et les roches métamorphiques. Elle est souvent associée à des processus hydrothermaux, où des fluides chauds et riches en silice circulent à travers les roches. Lorsque la silicification se produit, le quartz se forme à partir de la précipitation de la silice dissoute dans l'eau souterraine. Au fil du temps, le quartz peut remplacer complètement la roche originale, préservant ainsi sa forme et sa structure, ou il peut remplir les espaces vides, les cavités ou les fractures dans la roche. La silicification peut entraîner la formation de roches silicifiées, telles que le chert, le silex ou la cornéenne. Ces roches présentent souvent une dureté élevée et une résistance à l'érosion, ce qui les rend souvent plus résistantes que les roches environnantes.

    Silicite. - Substance minérale, appartenant à la famille des feldspaths. 1) Roche sédimentaire qui est principalement composée de silice (dioxyde de silicium, SiO2) sous forme de quartz. Elle est caractérisée par une teneur élevée en silice et une texture généralement fine et microcristalline et se forme généralement par la précipitation ou l'accumulation de silice dissoute dans l'eau, souvent dans des environnements marins ou lacustres. Elle peut être stratifiée, souvent avec des structures en litage ou des bandes de différentes teintes de silice. - 2) Variété de gemme constituée principalement de silice, souvent avec une texture microcristalline. La silicite gemme peut présenter une variété de couleurs et de motifs, et est parfois utilisée comme pierre précieuse ou semi-précieuse dans la création de bijoux.

    Silicium (Si). -  Corps simple métalloïde de la famille du carbone. Numéro atomique : 14; masse atomique : 28,1. Le silicium entre dans un certain nombre de composés naturels, comme les silicates. - Le silicium s'extrait de la silice ou du fluosilicate de potassium en traitant par l'aluminium ou le magnésium. Le silicium est amorphe ou cristallisé; dans le premier cas, il a l'aspect d'une poudre marron et, dans le second, l'aspect métallique, Il fond vers 1420 °C et se volatilise au four électrique; sa densité est 2,34 à 2,35 ; il est attaqué avec incandescence par le fluor à froid, par le chlore vers 500 °C. L'oxygène attaque le silicium lorsqu'on chauffe celui-ci légèrement; mais, tant que le métal n'est pas fondu, on n'a qu'une attaque superficielle. Le silicium se combine au soufre vers 600 °C, à l'azote vers 1000 °C, au charbon dans le four électrique, en donnant le carborundum SiC, dont la poudre, très dure, sert au polissage des pierres précieuses. C'est un réducteur énergique. Parmi ses composés, signalons la silice et les silicates, l'acide hydrofluosilicique, etc. Sa combinaison avec le fer (ferrosilicium) est un désoxydant; il donne, en outre, avec ce métal, des aciers de diverses qualités et des fontes très fusibles.

    Siliciure. - Composé d'un métal et de silicium (ex. : siliciure de fer).

    Silicon. - Composé Si3H3O2, résultant de l'attaque du silicium de calcium par un acide.

    Silicone. - Polymère inorganique composé principalement de silicium (Si) et d'oxygène (O), avec éventuellement des atomes de carbone (C) et d'autres éléments.  La structure de base du silicone est une chaîne de silicium-oxygène, où les atomes de silicium sont reliés par des atomes d'oxygène. Les groupements fonctionnels attachés aux atomes de silicium peuvent varier, ce qui permet de créer une grande variété de composés de silicone. Le silicone possède des propriétés physiques uniques, notamment sa flexibilité, sa résistance à la chaleur, sa résistance aux intempéries, sa résistance chimique, sa résistance à l'humidité et sa capacité à isoler électriquement. Il est également souvent non toxique et hypoallergénique, ce qui le rend sûr pour de nombreuses applications médicales et alimentaires.

    Siltite. - Type de roche détritique composée de grains de silt, qui sont plus petits que les grains de sable mais plus grands que les particules d'argile. Les siltites sont souvent caractérisées par une texture fine et lisse. Elles se forment dans des environnements avec une énergie de transport modérée, tels que les lacs ou les deltas.

    Silurien. - Période géologique du Paléozoïque qui se place entre l'Ordovicien (premiers céphalopodes) et le Dévonien (premiers tétrapodes). Elle  commence il y a 435 millions d'années et se termine il y a 395 millions d'années.  Pendant le Silurien, les continents étaient regroupés en un supercontinent appelé la Laurussia ou le continent Euramérique. La collision entre les continents de Laurentia (Amérique du Nord) et de Baltica (Europe du Nord) a formé de vastes chaînes de montagnes, dont la chaîne des Appalaches en Amérique du Nord. Le climat du Silurien était généralement chaud et relativement stable, avec des niveaux élevés de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Cependant, il y a eu des fluctuations climatiques mineures, y compris des périodes glaciaires locales, principalement vers la fin du Silurien.  Pendant le Silurien, de nombreux dépôts géologiques significatifs ont été formés, notamment des dépôts de grès, de calcaire, de schiste et de grès rouge. Ces dépôts sont souvent riches en fossiles et fournissent d'importantes informations sur la vie et l'environnement de l'époque.

    Sima (abréviation de silicate et magnésium). - Partie de la croûte terrestre qui constitue la couche supérieure de la croûte océanique et est situé sous les bassins océaniques. Les roches qui composent le sima sont principalement des basaltes et des gabbros. Ces roches sont riches en silice (SiO2), en magnésium (Mg), en fer (Fe) et en calcium (Ca). Elles ont une densité relativement élevée par rapport aux roches continentales. Plus mince que le sial, le sima a une épaisseur variable, mais généralement d'environ 5 à 10 kilomètres.

    Socle continental. - Partie immergée du continent qui se prolonge sous la surface de l'océan. Il constitue une transition entre la masse continentale émergée et le fond océanique profond. Le socle continental comprend le plateau continental, la pente continentale et le talus continental.  Il est constitué de roches continentales (roches sédimentaires, granits et autres types de roches que l'on trouve typiquement sur la terre ferme).

    Sodium (Na). -  Corps simple métallique de numéro atomique 11. Il est très répandu dans la nature, constituant, uni au chlore, le chlorure de sodium (seI marin et sel gemme). On obtient le sodium, entre autres procédés, par l'électrolyse de la soude fondue. C'est un métal banc, brillant, mais se ternissant rapidement a l'air par la formation dune couche de soude caustique NaOH; c'est pourquoi il est nécessaire de le conserver dans l'air sec ou dans le pétrole. Il est mou comme la cire, fond à 97,5 °C et bout à 880-°C ; sa masse atomique est 22.99 et sa densité 0,97. Il décompose l'eau à froid, en donnant de la soude et de I'hydrogène; il réduit de la même façon un grand nombre d'oxydes : cette propriété est utilisée en métallurgie pour préparer certains éléments par déplacement (aluminium, silicium, bore, etc.). Il est monovalent. Ses composés sont très nombreux et des plus importants. Il donne avec I'oxygène deux oxydes: l'un d'eux. Na2O, a pour hydrate la soude caustique. Le plus répandu de ses composés est le chlorure de sodium, qui est soluble dans l'eau et dont les applications sont nombreuses, Le sulfure de sodium, Na2S, est utilisé pour constituer des bains d'eau sulfureuse artificielle. Le bromure de sodium, NaBr, est employé en thérapeutique. L'hypochlorite, CIONa, est le principe actif de l'eau de Javel employée comme décolorant ; le mélange d'hypochlorite et de chlorure de sodium constitue l'eau de Labarraque, employée comme oxydant, comme décolorant et désinfectant; le chlorate, CIO3Na, est employé dans l'impression des tissus et en thérapeutique. L'acide sulfureux donne, avec le sodium, deux sulfites, qui sont employés comme décolorants pour le blanchiment de la paille et de la laine. L'acide sulfurique donne deux sulfates de sodium, dont l'un, le sulfate neutre, SO4Na2, qui existe dans le sol en Espagne et qui, d'ailleurs, s'obtient artificiellement par l'action de l'acide sur le sel marin, est surtout employé dans la préparation du verre ordinaire. L'hyposulfite de sodium, S2O3Na2 a été utilisé en photographie pour sa propriété de dissoudre le bromure d'argent. L'azotate NO3Na (nitrate du Chili) est surtout utilisé comme engrais. Les carbonates sont au nombre de deux : le carbonate neutre CO3Na2, le carbonate acide CO3HNa, que l'on emploie dans la fabrication de l'eau de Seltz. Le borax, ou borate de sodium B4O7Na2, a de nombreuses applications. Tous ces sels sont solubles dans l'eau et se caractérisent par une coloration jaune intense de la flamme dans laquelle on les chauffe.

    Sol. - 1) En pédologie, le mot sol désigne la couche supérieure de la surface terrestre où se produisent des processus de formation du sol. Il est constitué de minéraux, de matière organique, d'eau et d'air. Le sol est essentiel pour la croissance des plantes et joue un rôle crucial dans l'agriculture, l'écologie et le cycle global des éléments nutritifs. - 2) En géologie, le sol correspond à la couche de matériau meuble ou détritique qui recouvre la roche sous-jacente. Cette couche peut inclure des sédiments, des particules de roche, des minéraux et des débris organiques. Le sol géologique est souvent le résultat de l'érosion, de la météorisation et d'autres processus géologiques. - 3) En écologie, le sol est un habitat complexe qui abrite une grande variété de micro-organismes, de plantes, d'insectes et d'autres organismes. Le sol joue un rôle crucial dans les cycles de matière et d'énergie, ainsi que dans la régulation de la biodiversité.

    Solfatare. - Terrain volcanique, par lequel le dézagage des roches souterraines émet du gaz chaud à la surface du sol. Les solfatares émettent principalement du dioxyde de soufre (SO2), mais peuvent également libérer d'autres gaz tels que l'hydrogène sulfuré (H2S), le dioxyde de carbone (CO2) et la vapeur d'eau. Ces gaz proviennent des interactions entre les fluides volcaniques chauds, riches en soufre, et les roches contenant des minéraux sulfurés tels que la pyrite (FeS2). Les solfatares sont souvent associées à une activité hydrothermale, où les eaux souterraines chaudes se mélangent aux gaz volcaniques pour former des solutions acides. Ces solutions acides peuvent réagir avec les minéraux sulfurés des roches, les oxydant et libérant ainsi du soufre sous forme de gaz sulfuré ou de dépôts de soufre solide. Les solfatares sont également souvent marquées par des fumerolles, qui sont des émissions de gaz volcaniques chauds qui s'élèvent dans l'atmosphère depuis des ouvertures du sol. Les fumerolles peuvent être accompagnées de dépôts de soufre jaune, formant des cristaux de soufre solide autour des ouvertures.

    Solide (état). - Les corps solides sont caractérisés par une forme que l'on ne peut modifier que par des efforts plus ou moins considérables, ce qui les distingue des liquides qui prennent aussitôt la forme des vases où on les place et des gaz qui occupent tout le volume mis à leur disposition. Leur compressibilité, très différente de celle des gaz, est voisine de celle des liquides, mais ils se distinguent encore de ces corps par leur élasticité, propriété qui ramène à l'état d'équilibre les corps solides que l'on a déformés par une action assez énergique. Les corps solides se divisent en deux grandes classes, les corps amorphes et les corps cristallisés. Les corps amorphes, comme les liquides, ont les mêmes propriétés dans toutes les directions, même coefficient d'élasticité,, même dilatation, même action sur la lumière, etc. Les corps cristallisés, au contraire, ont d'abord des formes caractéristiques et non plus quelconques; ces formes sont soumises à certaines (loi d'Haüy, etc.). De plus, leurs propriétés ne sont plus les mêmes dans toutes les directions, c'est ainsi qu'il est facile de les tailler dans certaines directions (clivage); leur conductibilité (Jannetaz), leur coefficient de dilatation (Fizeau) varient avec la direction considérée. L'existence d'une chaleur latente de fusion pour les corps solides, chaleur latente qui est parfois considérable, donne une idée de la différence de constitution des liquides et des solides. (A. Joannis).

    Solidification. - Passage d'un corps de l'état liquide à l'état solide. La solidification est le phénomène inverse de la fusion, Un mélange de deux états, solide et liquide, du corps placé dans une atmosphère à température plus basse que le point de fusion se solidifie complètement à cette température même de fusion; pendant la solidification, la température reste invariable. Si l'on soumet au refroidissement le liquide dépourvu de toute trace de son solide, le corps peut généralement rester liquide à une température inférieure à son point de fusion; on dit que le liquide est en surfusion. La solidification peut alors se produire par une forte secousse; elle se produit toujours, si l'on met au contact du liquide une parcelle solide du même corps. La solidification d'un liquide produit généralement une diminution de volume; pour quelques corps, et en particulier pour l'eau, il y a au contraire augmentation.

    Soliton. -  : Quasi-particule correspondant à une onde qui se comporte comme une particule stable et localisée. Les solitonss peuvent se propager sans se déformer dans certains types de milieux non linéaires.

    Solstice (L'Année et les saisons*). - Les solstices ou points solsticiaux sont deux points de l'écliptique diamétralement opposés, qui correspondent aux époques, également appelées solstices, où le Soleil se trouve quand  les jours naturels et les nuits ont des longueurs extrêmes. Le nom de solstice vient de ce qu'à leur époque, le Soleil paraît, pendant plusieurs jours, se lever et se coucher aux mêmes points de l'horizon. A ces moments de l'année, qui se placent l'un le 21 ou 22 juin, et l'autre le 21 ou 22 décembre, le Soleil  l'axe de la Terre est inclus sur un plan qui est perpendiculaire à l'écliptique et passe par la Terre et le Soleil. L'axe qui joint les deux points solsticiaux est appelé ligne des solstices; il est perpendiculaire à la ligne des équinoxes.

    Solubilité. - Propriété chimique qui mesure la capacité d'une substance, appelée soluté, à se dissoudre dans un autre liquide, appelé solvant, pour former une solution homogène à une température et une pression données. Les principaux facteurs qui influencent la solubilité d'une substance sont : la nature du soluté et du solvant, la température (en général, la solubilité des gaz augmente avec la diminution de la température, tandis que la solubilité des solides dans les liquides augmente avec l'augmentation de la température); la pression (les gaz sont plus solubles dans les liquides à des pressions élevées). Lorsqu'une substance se dissout dans un solvant, un équilibre dynamique est atteint entre les molécules qui se dissolvent (processus de dissolution) et les molécules qui se précipitent ou cristallisent à partir de la solution (processus de précipitation). Cet équilibre est décrit par la loi de l'équilibre de dissolution. La concentration maximale d'une substance dissoute dans un solvant à une température et une pression données est appelée concentration saturée. Au-delà de cette concentration, le soluté ne peut pas se dissoudre davantage et tout soluté supplémentaire précipitera. La solubilité des gaz dans les liquides est souvent décrite en termes de pression partielle. La loi de Henry établit que la concentration d'un gaz dissous dans un liquide est directement proportionnelle à la pression partielle de ce gaz au-dessus de la solution.

    Soluté. - Substance qui est dissoute dans un autre matériau, généralement un liquide, appelé solvant, pour former une solution homogène.  Lorsqu'un soluté est ajouté à un solvant et qu'une solution est formée, les particules du soluté se dispersent uniformément dans tout le solvant, créant ainsi une mixture homogène.

    Solution. - Mélange homogène composé de deux ou plusieurs substances, où une substance, appelée soluté, est dispersée dans une autre substance, appelée solvant. Dans une solution, les molécules ou les ions du soluté sont répartis uniformément dans tout le solvant (il n'y a pas de séparation visible des composants) et donc chaque partie de la solution a la même composition que n'importe quelle autre partie. On appelle concentration d'une solution la quantité de soluté présente par unité de volume ou de masse de solvant.

    Solvant. - Substance organiques (dérivée du carbone) ou inorganiques (comme les acides et les bases), généralement un liquide, dans laquelle d'autres substances, appelées solutés, peuvent être dissoutes pour former une solution homogène. Il existe des solvants polaires (comme l'eau et les alcools) et des solvants apolaires (comme les hydrocarbures). Les solvants polaires ont tendance à dissoudre d'autres substances polaires, tandis que les solvants apolaires sont efficaces pour dissoudre des substances apolaires.

    Son. - Le son est le résultat de la vibration d'un corps; lorsqu'un corps vibre, c'est-à-dire lorsque chacune de ses constituants (molécules, atomes) exécute un mouvement rapide de part et il autre de sa position d'équilibre, les vibrations se propagent dans l'air en ondes comparables aux cercles produits à la surface de l'eau par la chute d'une pierre; elles parviennent à notre oreille, impressionnent la caisse du tympan, et nous donnent la sensation du son. Le corps vibrant est dit corps sonore, et par abréviation l'on appelle son l'état vibratoire lui-même. Le son peut, d'ailleurs, être propagé par un milieu élastique quelconque, liquide, solide ou gazeux. Des expériences qui ont été faites il résulte que la vitesse de propagation des ondes sonores est, dans l'air, de 340 mètres environ par seconde, et dans l'eau de 1430 m/s; enfin, dans les solides, elle est très variable et d'ailleurs encore plus grande que dans l'eau : ainsi, dans la fonte, elle dépasse 5000 m/s.

    Trois qualités distinguent les sons les uns des autres : l'intensité, la hauteur et le timbre. L'intensité augmente avec l'amplitude des vibrations. La hauteur dépend du nombre des vibrations exécutées en une seconde par le corps sonore; les sons aigus correspondant aux vibrations les plus rapides, le timbre nous permet de distinguer deux sons d'égale intensité et de même hauteur rendus par deux instruments différents. Lorsque les ondes sonores rencontrent un obstacle fixe, elles se réfléchissent de telle sorte que l'angle de réflexion est égal à l'angle d'incidence. C'est sur cette propriété qu'est fondée la théorie de l'écho.

    Sothiaque. - Ce mot sert à qualifier les phénomènes qui sont en relation avec Sothis, c'est-à-dire avec l'étoile Sirius (Grand Chien). (Lever et coucher des astres).

    Soude. - Plusieurs substances chimiques portent ce nom. Les deux plus courantes sont la soude caustique (hydroxyde de sodium) et la soude à pâte (carbonate de sodium). La soude caustique (NaOH) est une substance  hautement corrosive et alcaline. Elle se présente généralement sous forme de cristaux solides ou de solutions liquides très concentrées.  La soude à pâte (Na2CO3.) est une substance solideégalement connue sous le nom de cristaux de soude.

    Soufflard. - Ouverture dans le sol d'où s'échappe de l'air chaud, généralement accompagné de vapeur d'eau. Les soufflards sont souvent associés à des zones volcaniques où des gaz volcaniques sont émis à travers des fissures. Les soufflards peuvent produire des bruits de souffle caractéristiques en raison de l'air et de la vapeur qui s'échappent du sol.

    Soufre (S). - Corps simple de numéro atomique 16; masse atomique : 32,06. C'est un métalloïde de couleur jaune, mauvais conducteur de l'électricité, électrisé négativement par le frottement. Il brûle à l'air en donnant des vapeurs suffocantes d'acide sulfureux. Le soufre se trouve souvent à l'état natif dans les régions volcaniques, dans les solfatares surtout; il est mêlé à diverses substances, comme le gypse, la celestine, la calcite, etc. Pour l'obtenir à l'état de pureté et le séparer de sa gangue, on fait subir au minerai une double fusion : on le recueille en poussière (fleur de soufre) ou en bâtons. Le soufre est le principal minéralisateur des métaux utiles; il forme avec eux des sulfures ou des sulfates.

    Soufrière. - Terme  généralement appliqué à un type de volcan  caractérisé par l'émission de gaz sulfureux, notamment de dioxyde de soufre (SO2). Ces volcans donnent souvent lieu à des éruptions dangereuses

    Source. - Point par lequel une eau souterraine se déverse sur la surface du sol. Une source représente l'affleurement d'une nappe d'eau souterraine. Elle se produit en général au contact d'un terrain perméable et d'un terrain imperméable, et peut se manifester soit par des suintements, soit en donnant immédiatement naissance à un cours d'eau (sources vauclusiennes). En France, les sources les plus remarquables sont celles du Loiret, de la Touvre, de la Sorgue, etc. On appelle sources incrustantes celles dont les eaux calcarifères donnent naissance à des tufs près du point d'émersion et recouvrent de calcaire les végétaux qui sont à proximité, comme les sources de Saint-Alyre, Près de Clermont-Ferrand. - On appelle aussi source l'origine de l'émission d'un rayonnement (électromagnétique, sonore).

    Spallation. - Réaction nucléaire au cours de laquelle un noyau atomique est détruit (fragmenté) sous l'effet de la collision avec des particules (protons, neutrons) excessivement accélérées. On peut ainsi attribuer à une réaction de spallation l'origine des noyaux de bore ou de lithium présents dans le milieu interstellaire. Ils proviennent de l'éclatement de noyaux plus lourds qui ont été percutés par des rayons cosmiques (particules de très haute énergie). La spallation est également un processus important dans le domaine des accélérateurs de particules. Les faisceaux de particules hautement énergétiques produits par des accélérateurs peuvent être utilisés pour provoquer la spallation dans des cibles nucléaires spécifiques. 

    Spath. - Nom de divers minéraux pierreux, à structure lamelleuse. - Spath d'Islande, variété pure et cristallisée de calcites, employée en optique pour sa biréfringence. - Spath fluor, synonyme de fluorine. - Spath pesant, synonyme de barytine. - Spaths brunissants, dolomies qui renferment une proportion assez forte de carbonate ferreux.

    Spectrale (analyse). - Les raies
    sombres qui existent dans le spectre de la lumière solaire furent découvertes par Wollaston en 1802, et étudiées par Frauenhofer en 1515. Celui-ci les désigna par des lettres. Si on observe les spectres de différentes sources, constitués par des corps à l'état de gaz ou de vapeurs incandescentes, on constate des différences caractéristiques : la flamme du sodium est jaune, et donne deux belles raies jaunes (D), celle du cuivre ou de l'argent est verte, et donne des raies vertes; celle de la strontiane donne des raies rouges, etc, On obtient les spectres de ces divers métaux en introduisant un de leurs sels dans la flamme d'un brûleur Bunsen. Inversement, l'étude du spectre permet de déceler une quantité même infinitésimale d'un corps, et la présence de raies qu'il était impossible d'identifier avec les raies données par les corps connus a permis de découvrir certains métaux qui n'avaient pas encore été isolés : le rubidium, le césium, le thallium, l'indium, le gallium, etc.  Mais ce n'est pas tout : si un rayon lumineux traverse une vapeur de sodium, le spectre correspondant présentera deux raies obscures aux lieux où la flamme même du sodium eût donné deux belles raies brillantes : c'est le phénomène du renversement des raies. Tout corps absorbe lui-même les radiations qu'il serait capable d'émettre: c'est pourquoi il a suffi d'identifer les raies de Frauenhofer avec celles des corps simples, pour connaître la composition du Soleil et des autres étoiles. L'analyse spectrale est l'instrument d'investigation le plus précieux pour un grand nombre de phénomènes : aurores boréales, lumière zodiacale, etc.

    Spectre solaire. - Ensemble de rayons résultant de la décomposition de la lumière solaire. La lumière blanche est formée par la superposition d'un certain nombre de couleurs dites simples, qui, n'ayant pas le même indice de réfraction, se dispersent après avoir traversé un prisme de verre ou un réseau de diffraction. En prenant une source de lumière convenable, on obtient, après réfraction, les différentes couleurs composantes étalées dans l'ordre suivant : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé, rouge; cet ensemble constitue le spectre. Inversement, par la superposition des divers rayons colorés que nous venons de citer, on peut former de la lumière blanche, En particulier, si l'on fait tourner un disque de carton divisé en secteurs colorés dans l'ordre de décomposition (disque de Newton), on obtient à l'oeil la sensation de lumière blanche, et cela à cause de la persistance des impressions lumineuses sur la rétine de l'oeil. Au delà du violet visible, s'étend une zone d'activité chimique: les radiations qui la provoquent sont dites ultra-violettes; au délà du rouge se trouvent également des radiations invisibles à action calorifique : on les appelle infrarouges. Les spectres fournis par une source de lumière quelconque émanant d'un solide, d'un liquide ou d'un gaz sont appelés spectres d'émission. Les spectres des solides et des liquides sont continus; il n'en est pas de même des spectres provenant de gaz ou de vapeurs incandescentes : leurs spectres sont discontinus. Ainsi, il existe, dans le spectre solaire, des raies obscures appelées raies de Frauenhofer; d'ailleurs, il en est de même si les rayons solaires sont tamisés par une couche de gaz, ou des vapeurs : ce sont des raies d'absorption, et les spectres correspondants sont des spectres d'absorption. Ces spectres d'absorption pour notre atmosphère et les différents gaz ou vapeurs sont caractéristiques. D'ailleurs, Kirchhoff et Bunsen, en colorant une flamme de gaz d'éclairage par certains sels métalliques, avaient constaté que le spectre correspondant était formé de bandes brillantes et colorées. Ils montrèrent, en outre, que les flammes du gaz d'éclairage dans lesquelles on introduit certains sels métalliques absorbent les rayons de même réfrangibilité que ceux qu'ils émettent. L'étude des raies des spectres constitue l'analyse spectrale. Lorsqu'on chauffe un corps solide, il émet d'abord des radiations calorifiques (infrarouges), et ne commence à émettre des radiations lumineuses que lorsque la température atteint environ 450 °C. Les radiations rouges apparaissent les premières, et les autres apparaissent successivement, dans l'ordre indiqué, à mesure que la température augmente.

    Spectrographe. - Instrument utilisé en spectroscopie pour analyser et mesurer la composition et les propriétés de la lumière ou d'autres types de radiations électromagnétiques. Il permet de décomposer la lumière en ses différentes composantes (longueurs d'onde) et d'obtenir un spectre qui représente la distribution de l'intensité lumineuse en fonction de la longueur d'onde.

    Spectrographie. - Technique d'analyse qui consiste à étudier et à mesurer le spectre d'une source de lumière ou d'autres types de radiations électromagnétiques.

    Spectroscope. - Appareil destiné à étudier les différents spectres, particulièrement dans la disposition des raies qu'ils présentent.

    Spectroscopie. - Etude du spectre lumineux. La spectroscopie a permis notamment de déterminer la composition chimique du Soleil.

    Sperkise. - Espèce minérale du genre des fers sulfurés, connue encore sous les noms de pyrite blanche ou rhombique. C'est un bisulfure de fer, d'un jaune livide, verdâtre, se décomposant facilement à l'air humide et se transformant en sulfate de fer. Sa cristallisation est remarquable par sa tendance à former des groupements réguliers en rosaces par la réunion de plusieurs cristaux autour d'un axe commun. Elle appartient aux terrains sédimentaires et se trouve souvent dans la craie, disséminée en masses globuleuses, quelquefois aussi en masses assez grandes. On l'emploie pour la préparation du sulfate de fer, de préférence à la pyrite, qui, du reste, a la même composition.

    Sphère céleste. - Représentation conventionnelle de la voûte céleste, telle qu'elle est observée depuis la Terre. Elle est utilisée en astronomie pour décrire et localiser les objets célestes, en se basant sur le principe que tous les objets célestes semblent être projetés sur une sphère imaginaire centrée sur l'observateur terrestre. Cette sphère est supposée avoir  un rayon infini. 

    Sphères. - Dans l'astronomie pré-copernicienne, c'était l'es espaces dans lequel les anciens astronomes pensaient que les planètes accomplissaient leur cours.

    Spin. - Propriété fondamentale des particules subatomiques. Le spin correspond à un moment angulaire intrinsèque associé à ces particules, mais qui ne peut pas être décrit en termes de mouvement de rotation physique classique. Le spin obéit aux règles de la physique quantique. Il est quantifié, ce qui signifie qu'il ne peut prendre que des valeurs spécifiques. Par exemple, pour les particules de spin 1/2 (comme l'électron), les valeurs possibles sont +1/2 et -1/2. Les particules chargées avec un spin non nul créent un moment magnétique et interagissent avec les champs magnétiques. Le spin est conservé dans les interactions fondamentales :  la somme des spins des particules avant et après une interaction doit rester constante.

    Spinelle. - Le spinelle est un composé d'alumine et de magnésium (MgAl2O4), avec des traces de fer et de chaux. Il est un peu moins dur que le corindon. Il est rouge foncé dans le rubis spinelle, rose dans le rubis balais, jaune d'or dans le rubicelle, vert, bleu ou brun dans la ceylonite, noir dans le pléonaste, etc. Le spinelle est une pierre d'un grand prix.

    Spineur. - Objet mathématique utilisé en physique quantique pour représenter les états de spin des particules. C'est une extension de la notion de vecteur qui prend en compte les concepts quantiques et relativistes.

    Spongolite. - Roche sédimentaire qui se forme à partir de la sédimentation et de la lithification de débris organiques et de fragments de coquilles d'organismes marins. Elle est caractérisée par une texture poreuse ou épongeuse, d'où son nom. La spongolite peut contenir des restes de coraux, d'éponges, de mollusques et d'autres organismes marins. Elle est généralement composée de carbonate de calcium (calcite) et peut présenter des structures sédimentaires telles que des strates ou des bancs. 

    Stabilité. -  L'équilibre d'un système matériel sollicité par des forces données est qualifié stable si, en abandonnant le système à l'action des forces après avoir écarté infiniment peu tous les points de leur position d'équilibre et leur avoir donné des vitesses infiniment petites, les déplacements ne cessent jamais d'être infiniment petits. Dans le cas où l'ensemble de toutes les forces admet un potentiel, on trouve, en appliquant le théorème des forces vives, que tout état correspondant à un minimum du potentiel est un état d'équilibre stable, et réciproquement. On démontre aussi, dans la même hypothèse, qu'au voisinage d'une position d'équilibre stable les petits mouvements de chaque point du système peuvent être regardés comme résultant de la superposition d'un ensemble de vibrations rectilignes. Dans le cas où les forces n'admettent pas de potentiel, les conditions de stabilité sont beaucoup plus difficiles à discerner; il peut même arriver que la superposition des deux états d'équilibre stable produise un état d'équilibre instable.

    Stalactite et stalagmite. - En minéralogie et en géologie, on nomme Stalactites (du grec stalazein = couler goutte à goutte) des aiguilles calcaires qui pendent verticalement du plafond de certaines excavations souterraines, et à chacune desquelles correspond sur le sol de la grotte un cône calcaire vertical et bien moins allongé que l'on appelle Stalagmite (même étymologie). Les stalactites semblent au premier coup d'oeil de longues gouttes pétrifiées d'un liquide pâteux. C'est qu'en effet elles ont pour origine les incrustations successives déposées par les eaux qui filtrent incessamment de la voûte supérieure de la grotte. Ces eaux vont se réunir en gouttes aux parties les plus déclives, et l'évaporation de l'acide carbonique ou de l'acide sulfhydrique qu'elles contenaient détermine sur le point où chaque goutte se rassemble un dépôt calcaire. Les gouttes qui suivent les premières accroissent ce dépôt en s'écoulant à sa surface, et avec les siècles la stalactite descend peu à peu vers le sol en formant des figures bizarres qui font l'ornementation de certaines grottes. C'est en tombant sur le sol, précisément au-dessous de la stalactite, que l'eau dépose la stalagmite. Avec le temps, ces deux dépôts grandissent parfois assez pour se rencontrer et former des colonnes dont plusieurs grottes offrent de brillants exemples. On peut citer en France les grottes d'Auxelles (Franche-Comté), d'Arcy (Bourgogne), de Caumont, près de Rouen (Normandie), de Labalme, près de Lyon. La grotte d'Antiparos, dans la mer Egée, est également célèbre en ce genre. (Ad. F.).

    Station des planètes. - Il s'agit soit du temps d'arrêt  marqué par le mouvement apparent des planètes, à certains moments de leur révolution synodique, soit du point de la sphère céleste où se fait ce rebroussement du mouvement apparent. Dans le passage des planètes du mouvement direct au mouvement rétrograde, il y a nécessairement un instant de repos, un temps où la planète paraît en quelque sorte immobile. Elle cesse alors d'être directe; elle touche au moment de devenir rétrograde; elle se trouve alors dans un point qui unit les arcs de direction et de rétrogradation, et c'est ce point qu'on connaît sous le nom de station. Tant que la planète demeure dans sa station, nous la rapportons au même point du ciel, c'est-à-dire que la planète conserve pendant ce temps la même longitude géocentrique. 

    Statique. - Branche de la physique qui étudie les objets au repos ou en équilibre, ainsi que les forces qui agissent sur eux. Elle se concentre sur les situations où les objets ne subissent pas de mouvement ou n'accélèrent pas, c'est-à-dire qu'ils sont dans un état de repos relatif.

    Staurotite. - La staurotite ou staurotide est un silicate d'alumine, avec du fer et du magnésium. Ce minéral se présente en cristaux d'un brun rouge foncé, souvent; groupes deux par deux en forme de croix rectangulaire : cette disposition l'a fait appeler croisette ou pierre de croix. On la trouve, avec le disthène, dans les schistes cristallins ou argileux.

    Stefan-Boltzmann (loi de). - Relation entre la puissance rayonnée par un corps noir (un objet idéal qui absorbe et émet parfaitement la radiation électromagnétique) et sa température. Cette loi indique que la puissance rayonnée par un corps noir est directement proportionnelle à la quatrième puissance de sa température absolue. Elle est exprimée par l'équation suivante : P = σ . A . T4 , où  P est la puissance rayonnée par le corps noir en watts (W),  σ est la constante de Stefan-Boltzmann, qui a une valeur d'environ 5,67 x 10-8 W/(m²·K4), A est l'aire de la surface du corps noir en mètres carrés (m²), et T est la température absolue du corps noir en kelvins (K).

    Stéréochimie. - Branche de la chimie qui étudie la disposition spatiale tridimensionnelle des atomes et des groupes fonctionnels dans les molécules. Elle se penche sur la manière dont les atomes sont arrangés dans l'espace et comment cette disposition influence les propriétés chimiques et physiques des composés. (Isomères, énantiomères).

    Stern et Gerlach (expérience de). - Expérience qui a été réalisée pour la première fois en 1922 par Otto Stern et Walther Gerlach et qui a fourni une preuve expérimentale cruciale de la quantification du moment angulaire, qui est l'une des caractéristiques fondamentales de la mécanique quantique. Elle consistait à faire passer un faisceau de particules à travers un champ magnétique non uniforme. L'idée était de voir comment le moment magnétique intrinsèque, ou spin, des particules réagirait à ce champ magnétique. L'expérience a été réalisée avec des atomes d'argent. Lorsque les atomes d'argent sont envoyés à travers le champ magnétique non uniforme, ils subissent une déviation qui dépend de l'orientation de leur spin. Il est apparu que les atomes d'argent se regroupaient alors  en seulement deux positions distinctes à la sortie du champ magnétique, formant deux taches sur l'écran détecteur. Cela signifiait que le moment angulaire quantique était quantifié, c'est-à-dire qu'il ne pouvait prendre que certaines valeurs discrètes plutôt qu'une gamme continue.

    Stoechiométrie. - Branche de la chimie qui étudie les relations quantitatives entre les réactifs et les produits dans les réactions chimiques. Elle considère en particulier  la manière dont les atomes, les ions et les molécules réagissent et se combinent en respectant des rapports de proportions définis, afin de  les quantités de réactifs nécessaires et les quantités de produits formées dans une réaction chimique.

    Stoechiométriques (proportions). - Rapports quantitatifs dans lesquels les réactifs réagissent pour former les produits, tels que déterminés par l'équation chimique équilibrée de la réaction. Ces rapports sont basés sur les coefficients stoechiométriques des réactifs et des produits de l'équation chimique. Ces coefficients stœchiométriques indiquent le rapport molaire entre les réactifs et les produits. Exemple, dans l'équation chimique équilibrée A + 2B → C + 3D,
     les coefficients stÅ“chiométriques sont 1 pour A, 2 pour B, 1 pour C, et 3 pour D. Autrement dit, pour chaque mole de A qui réagit, on a besoin de 2 moles de B pour réagir complètement et obtenir 1 mole de C et 3 moles de D.

    Stokes (loi de). - Nommée d'après George Gabriel Stokes, cette relation mathématique décrit la force de frottement visqueux qu'un fluide exerce sur une particule de petite taille en mouvement à travers ce fluide. Elle s'écrit : F=6πηrv, où F représente la force de frottement visqueux exercée sur la particule en newtons (N); η  est la viscosité dynamique du fluide en pascal-secondes (Pa·s); r est le rayon de la particule en mètres (m); et   vv est la vitesse relative entre la particule et le fluide en mètres par seconde (m/s).

    Strate = Couche géologique. - Unité de roche ou de sédiment qui s'est formée à un moment donné de l'histoirede la Terre. Chaque strate peut être composée de différents types de roches ou de sédiments. Les strates sont empilées les unes sur les autres dans un ordre chronologique, en respectant le principe de superposition. Chaque strate est délimitée par des surfaces stratigraphiques, qui sont des surfaces de contact entre les strates. Ces surfaces peuvent être des discordances (des interruptions dans la séquence), des surfaces de dépôt (où une strate a été déposée sur une autre) ou d'autres types de discontinuités.

    Stratigraphie. - Branche de la géologie qui étudie la succession, l'âge relatif et la disposition des couches rocheuses (strates) qui composent la croûte terrestre. 

    Stratosphère. - Couche de l'atmosphère terrestre, située au-dessus de la troposphère et en dessous de la mésosphère. Elle s'étend d'environ 10 à 50 kilomètres  au-dessus de la surface de la Terre. Contrairement à la troposphère où la température diminue avec l'altitude, la stratosphère a tendance à montrer une augmentation de température avec l'altitude. Cela est principalement dû à la présence de l'ozone (O3) dans cette couche, qui s'échauffe en absorbant une grande partie du rayonnement solaire ultraviolet. La stratosphère a une circulation d'air relativement stable et moins turbulente que celle de la troposphère en raison de la prédominance de ce réchauffement dû à l'ozone. Cela limite la formation de nuages et d'autres phénomènes météorologiques.

    Stratovolcan ( = volcan composé). - Type de volcan conique, avec des pentes prononcées, et hautement explosif, formé par l'accumulation de couches successives de lave basaltique, de cendres volcaniques et de matériaux pyroclastiques.  Ils sont construits par des éruptions explosives alternant avec des éruptions effusives. Les monts du Cantal, avec le Puy Marie comme point culminant, dans le Massif Central, le mont Fuji au Japon, le mont Rainier, aux États-Unis, et le Popocatepetl, au Mexique fournissent des exemples de stratovolcans. 

    Stratus. - Les stratus sont les nuages les plus bas de l'atmosphère. Vus sur l'horizon, ils se montrent en bandes horizontales parallèles, en «-strates » : d'où leur nom. Les nuages qui flottent, accrochés au flanc d'une montagne, ont toujours cette forme stratifiée. Les stratus sont des bandes de brouillard élevés au-dessus du sol. Quand ils s'étendent horizontalement au-dessus de nos têtes, couvrant le ciel entièrement, ils constituent ce qu'on appelle le temps voilé, le temps couvert ou le temps gris.

    Stroboscope. - Appareil utilisé pour créer des flashes de lumière intermittents à des intervalles réguliers. Il est généralement utilisé pour observer des objets en mouvement ou pour étudier des phénomènes qui se produisent à des fréquences élevées. Un stroboscope fonctionne en émettant des éclairs de lumière à des intervalles de temps spécifiques. Ces éclairs sont synchronisés avec la fréquence de l'objet en mouvement que l'on souhaite observer. Lorsque la fréquence de l'objet et la fréquence des éclairs sont bien synchronisées, l'objet semble figé ou se déplace très lentement, ce qui permet de l'observer en détail.

    Stromatolithes ou Stromatolites. - Structures rocheuses en couches formées par la croissance de couches de cyanobactéries (anciennement connues sous le nom d'algues bleu-vert) et d'autres micro-organismes photosyntétiques dans des environnements aquatiques peu profonds. Ces structures sont issues des formes de vie connues les plus anciennes sur Terre et ont joué un rôle important dans la formation de l’atmosphère et de l’environnement de la planète. Ce sont principalement des sédiments et de minéraux qui s'accumulent à mesure que ces micro-organismes piègent et lient les particules avec leurs sécrétions collantes. Au fil du temps, ces couches s’accumulent, ce qui donne l’apparence distincte des stromatolithes. Leur taille peut varier, allant de petits monticules à de vastes formations couvrant de vastes zones. Les stromatolithes ne sont plus aussi courants aujourd’hui qu’ils l’étaient dans le passé, mais on peut encore les trouver dans quelques endroits du monde, comme sur la côte de l’Australie occidentale et dans certains lacs alcalins. 

    Strontianite. -  Carbonate naturel de d'oxyde de strontium ( = strontiane) de formule chimique : SrCO3. La strontianite cristallise dans le système trigonal. Elle se présente souvent sous forme de cristaux prismatiques, mais peut également se présenter en agrégats massifs ou en croûtes. Sa couleur varie du blanc au jaunâtre, et sa transparence peut être transparente à translucide. Elle se forme souvent dans les veines hydrothermales, les dépôts de sources chaudes ou les cavités des roches calcaires. Elle peut également être associée à d'autres minéraux de strontium tels que la célestine.

    Strontium (Sr). - Corps simple de numéro atomique 37; masse atomique : 85,47. Ce métal strontium fut découvert en 1790 par Crawford, dans un minerai provenant de Strontian (Écosse); on le trouve dans la nature à l'état de sulfate (célestine), d'hydrate (strontiane) et de carbonate (strontianite). Le strontium se prépare par électrolyse du chlorure de strontium, ou par double décomposition entre l'amalgame de sodium et le chlorure de strontium. C'est un métal jaune, de densité 2,54, fondant vers 800 °C, peu conducteur de l'électricité, décomposant l'eau à la température ordinaire. Il se présente sous forme diatomique. Il donne naissance à de nombreux compoés, en se combinant avec le chlore, l'iode, le soufre, et avec les acides. Citons, parmi eux le sulfure de strontium, SrS, que l'on obtient en calcinant au rouge un mélange de célestine (sulfate naturel de strontium) et de charbon, et qui possède des propriétés phosphorescentes; l'azotate de strontium, utilisé en pyrotechnie en raison de la belle teinte rouge que donne sa flamme; la strontiane ou oxyde de strontium, SrO, que l'on prépare en calcinant l'azotate, oxyde employé dans la sucrerie, pour extraire des mélasses le sucre avec lequel il forme un composé insoluble.

    Subduction. - Processus géologique qui se produit aux limites de deux plaques tectoniques lorsque l'une de ces plaques passe sous l'autre. Plus spécifiquement, on parle de subduction lorsque une plaque de la lithosphère océanique, qui est plus dense, plonge sous une autre plaque, généralement une plaque continentale ou une autre plaque océanique. Ce processus est une caractéristique clé de la tectonique des plaques et joue un rôle majeur dans la géodynamique de la Terre. La région géologique affecté par ce processus est appelé zone de subduction.

    Sublimation. - Changement d'état d'un corps qui passe directement de l'état solide à l'état gazeux, sans passer par l'état liquide intermédiaire. Cela se produit lorsque la pression et la température sont à des niveaux spécifiques. Lorsque la sublimation se produit, les molécules ou les atomes de la substance solide absorbent suffisamment d'énergie pour se séparer et former une phase gazeuse sans formation de gouttelettes liquides intermédiaires. Le processus inverse, où une substance passe directement de l'état gazeux à l'état solide, est appelé déposition.

    Sublimé. - Corps volatilisé et recueilli à l'état solide. - Sublimé corrosif ou simplement sublimé-: bichlorure de mercure. Le sublimé corrosif ou bichlorure de mercure HgCl2 est une substance âcre, caustique, et très toxique; c'est aussi, à doses faibles, un antiseptique puissant.

    Substitution (réaction de). - Réaction chimique dans laquelle un atome, un groupe d'atomes ou un ion est remplacé par un autre atome, groupe d'atomes ou ion dans une molécule. Les réactions de substitution peuvent se produire selon différents mécanismes, chacun ayant de nombreuses variantes :

    • Substitution nucléophile : un nucléophile attaque un atome ou un groupe d'atomes dans une molécule, remplaçant ainsi un autre atome ou groupe d'atomes. Ex. :  la réaction de substitution du chlorométhane (CH3Cl) par l'hydroxyde (OH-) forme le méthanol (CH3OH).

    • Substitution électrophile : un électrophile attaque un atome ou un groupe d'atomes dans une molécule, remplaçant ainsi un autre atome ou groupe d'atomes. Ex. : la réaction de substitution électrophile aromatique, où un électrophile attaque un noyau aromatique. Par exemple, la réaction du benzène (C6H6) avec le nitrate de nitronium (NO2+) forme le nitrobenzène (C6H5NO2).

    • Substitution radicalaire : des radicaux libres réagissent avec une molécule pour remplacer un atome ou un groupe d'atomes. Ex. :  la réaction de substitution radicalaire halogène, où un halogène réagit avec un composé organique. Par exemple, la réaction de substitution de l'éthane (C2H6) par le chlore (Cl2) forme le chlorométhane (CH3Cl).

    Sulfate. -  Les sulfates sont des composés du soufre, tantôt anhydres, tantôt hydratés, formés d'acide sulfurique avec de diverses bases. Les principaux sulfates sont : la barytine, la célestite, le gypse, l'alunite

    Sulfure. - Composé chimique qui contient l'ion sulfure, S2-, où le soufre (S) a un nombre d'oxydation de -2. Les sulfures peuvent être formés par la combinaison du soufre avec d'autres éléments chimiques, en particulier les métaux. Ils sont couramment trouvés dans la nature sous forme de minéraux, mais ils peuvent également être synthétisés en laboratoire. Exemples : la pyrite (FeS2), le cinnabre (HgS), le galène  (PbS), la chacopyrite CuFeS2).

    Superamas. - En astronomie, on nomme ainsi des structures de grande échelle constituées de plusieurs amas de galaxies interagissant gravitationnellement. Ce sont parmi les structures les plus grandes de l'univers observable. Les superamas sont organisés en une structure en toile d'araignée composée de filaments intergalactiques, qui sont de longues chaînes de galaxies et de matière sombre, et de noeuds, qui sont des régions plus denses où plusieurs filaments se croisent. A l'inverse, les régions où la densité de galaxies et de matière est considérablement plus faible que dans les régions adjacentes sont appelés vides cosmiques. Les vides séparent les superamas et sont généralement plus grands que ces derniers.

    Supercontinent. - On donne ce nom à d'immenses masses terrestres formées dans le passé de la Terre par l'agrégation de plusieurs continents. Les supercontinents ne sont pas des entités permanentes, mais plutôt des étapes dans l'évolution dynamique de la surface terrestre. Les cycles de formation et de fragmentation des supercontinents  (Cycles de Wilson) sont influencé par la tectonique des plaques, un processus par lequel les plaques lithosphériques qui composent la croûte terrestre se déplacent à la surface de la Terre. Chaque supercontinent se forme par la réunion des terres émergées et finit par se fragmenter en raison des forces tectoniques en jeu. Exemples de supercontinents (hypothétiques pour les plus anciens ou avérés) : Vaalbara, Kenorland, Columbia, Pannotia, Pangée.

    Supercorde. - Objet microscopique théorique jouant en physique le même rôle que les particules élémentaires. Alors que les particules élémentaires du modèle standard sont supposées ponctuelles, la théorie des supercordes substitue à ces particules des objets linéaires, dont les divers états de vibrations peuvent rendre compte des caractéristiques ordinairement attribuées aux particules.

    Superfluidité. - Phénomène qui affecte certains liquides à très basse température, et qui se traduit par une perte complète de leur viscosité. Ils s'écoulent alors sans aucune résistance, de manière continue et sans perte d'énergie, contrairement aux liquides classiques, qui présentent une viscosité et une friction interne lorsqu'ils s'écoulent.

    La superfluidité a été découverte en 1937 par Pyotr Kapitsa, John Allen et Don Misener lorsqu'ils ont observé que l'hélium-4 liquide devenait exceptionnellement fluide à des températures inférieures à 2,17 kelvins. Ce phénomène est souvent appelé la transition lambda, en référence à la forme de la courbe de refroidissement de l'hélium-4.
    Ce comportement tient à ce que l'hélium-4 a un spin entier (les proton et les neutrons ont chacun un spin de 1/2, si bien que les deux neutrons et les deux protons de l'hélium-4 lui confèrent au final un spin de 2 x (1/2) + 2 x (1/2) = 2, c'est donc un boson, qui obéit à la statistique de Bose-Einstein. Il s'ensuit qu'à des températures très proches du zéro absolu, les atomes constituant l'hélium-4 liquide (et d'autres liquides ou gaz ultrafroids) se condensent dans un état quantique cohérent (condensation de Bose-Einstein), décrit par une seule fonction d'onde collective. Cette cohérence quantique ouvre la porte à la superfluidité. L'hélium-4 superfluide acquiert non seulement la capacité de s'écouler sans friction et celle de passer à travers des barrières solides sans être ralenti, mais il peut donner lieu encore à d'autres comportements, par exemple, lorsqu'il est mis en rotation, il crée des vortex quantiques, des tourbillons d'atomes qui ne dissipent pas d'énergie : ces vortex peuvent s'organiser en une structure régulière appelée réseau d'Abrikosov. 

    Supergéante. - Les supergéantes sont les étoiles les plus massives et les plus lumineuses. Ces objets sont dans une phase évoluée de leur cycle de vie stellaire et sont de bon candidats pour donner néssance à une supernova. Les supergéantes peuvent atteindre des dimensions des dizaines à des centaines de fois le diamètre du Soleil. Leur luminosité peut être des centaines de milliers à des millions de fois supérieure à celle du Soleil. Certaines supergéantes peuvent être variables, présentant des fluctuations de luminosité sur des périodes de temps plus ou moins régulières. Ces variations peuvent être attribuées à des instabilités internes ou à des processus de pulsations stellaires.

    Supernova. - Explosion d'une étoile massive à la fin de son évolution, et qui donne lieu à un très important dégagement d'énergie. Pendant un bref laps de temps une supernova peut être aussi lumineuse qu'une galaxie entière.

    Superposition (principe de). - Concept qui s'applique à différentes branches de la physique. Il énonce que lorsque plusieurs effets ou influences s'appliquent simultanément à un système physique, l'effet résultant est la somme des effets individuels de chaque influence prise séparément. Cela suppose que les différentes influences ne s'interfèrent pas ou ne se perturbent pas mutuellement.

    Supersymétrie. - Théorie proposant une extension du modèle standard de la physique des particules. Elle postule l'existence d'une symétrie entre les particules élémentaires de spin entier (bosons) et celles de spin demi-entier (fermions). Selon la supersymétrie, chaque particule du modèle standard possède une particule superpartenaire correspondante avec une différence de spin de 1/2. Par exemple, le superpartenaire d'un électron (fermion de spin 1/2) serait un selectron (boson de spin 0) et le superpartenaire d'un photon (boson de spin 1) serait un photino (fermion de spin 1/2).

    La supersymétrie a été proposée pour résoudre certains problèmes théoriques de la physique des particules, tels que la hiérarchie de masse entre les bosons de jauge et les fermions de la théorie électrofaible. Certaines des nouvelles particules qu'elle prédit pourraient aussi être des candidats pouvant constituer la matiière sombre. Cependant, à ce jour, les expériences menées au Grand collisionneur de hadrons (LHC) au CERN  excluent certaines des prédictions les plus simples de la supersymétrie, ce qui a conduit étudier de nouvelles pistes. 

    Supervolcan. - Volcan extrêmement puissant et explosif. L'éruption d'un supervolcan peut générer des dépôts pyroclastiques très étendus et entraîner la formation de caldeiras géantes. Le parc national de Yellowstone et  le volcan Sarychev (îles Kouriles) sont des exemples de sites potentiellement associés à un supervolcan.

    Supraconductivité. - Perte de toute résistance électrique de certains matériaux à des températures très basses, généralement proches du zéro absolu (-273,15°C). Lorsqu'un matériau devient supraconducteur, il permet au courant électrique de circuler à travers lui sans aucune perte d'énergie. Cette propriété a été découverte dans le mercure dès 1911 (par Heike Kamerlingh Onnes); depuis, de nombreux autres matériaux (alliages métalliques, céramiques et même matériaux organiques) ont été identifiés comme étant supraconducteurs au-dessous d'une température critique spécifique pour chaque matériau.

    La supraconductivité s'explique par la formation de paires d'électrons, appelées paires de Cooper, dans le matériau considéré. Du fait de leur interaction avec les vibrations du réseau cristallin, ces électrons se lient ensemble dans un état de spin total nul, ce qui leur confère la capacité de se déplacer à travers le matériau sans collisions avec les impuretés ou les vibrations du réseau, d'où l'absence de résistance électrique. La formation des paires de Cooper correspond à une transition de phase du matériau, au cours de laquelle celui-ci passe d'un état normal, où il présente une résistance électrique, à un état supraconducteur sans résistance.

    Surfusion. - Phénomène qui se produit lorsque l'eau (ou un autre liquide) est refroidie en dessous de son point de congélation (0°C, dans le cas de l'au, dans les conditions de pression ordinaires) sans qu'elle gèle immédiatement. 
    La surfusion est généralement le résultat de conditions spécifiques, telles qu'une agitation minimale, un liquide très pur et une absence de sites de nucléation, qui sont des points de départ pour la formation de cristaux de glace. En l'absence de ces conditions, l'eau peut demeurer liquide même à des températures nettement inférieures à 0°C. Cependant, dès  l'introduction d'un stimulus ou d'une perturbation (choc léger, ajout de particules de glace ou agitation), la surfusion peut être interrompue, et l'eau gèlera rapidement en formant des cristaux de glace.

    Sursaut gamma. - Emission de rayons gamma extrêmement intense et brève observable dans diverses directions du ciel. Les sursauts gamma sont les événements les plus énergétiques observés dans l'univers et sont généralement associés à des explosions cataclysmiques dans les étoiles. Leur source ( = sursauteur gamma) peut être très différente selon les niveaux d'énergie mis en jeu et la durée du sursaut.

    • Les sursaut gamma longs peuvent durer de quelques secondes à plusieurs minutes. On pense que les sursauts gamma longs sont associés à l'effondrement gravitationnel d'une étoile massive en fin de vie, formant un trou noir. Lorsque le noyau de l'étoile s'effondre, il libère une quantité énorme d'énergie sous forme de rayons gamma, mais aussi de lumière visible et de rayons X.

    • Les sursauts gamma courts durent généralement moins de deux secondes. Ils sont généralement associés à la fusion de deux étoiles à neutrons, à la collision d'une étoile à neutrons avec un trou noir ou à d'autres processus encore mal compris. Ils sont moins fréquents que les sursauts gamma longs et sont souvent plus difficiles à détecter.

    Syénite. - La syénite est une roche granitique où domine le feldspath et dont la couleur est un mélange de rouge et de vert; il y eu avait de belles carrières à Syène (Assouan). On distingue les syénites proprement dites, les syénites quartzifères, les granites syénitiques, les syénites zirconiennes. On les rencontre dans les Vosges, en Norvège, en Italie, etc.

    Symétrie. - Invariance d'un système physique par rapport à certaines transformations. Lorsque certaines symétries sont observées dans un système, il y a des grandeurs physiques qui sont conservées.

    Synchrotron (rayonnement). - Rayonnement de grande longueur d'onde (Spectre*), émis par des particules-chargées accélérées par un champ-magnétique et se déplaçant à une vitesse proche de celle de la lumière. On l'observe en astronomie chaque fois qu'un champ magnétique intense est présent : par exemple à proximité des étoiles à neutrons(pulsars) ou dans le voisinage (jets) des galaxies à noyau actif (AGN). 

    Synclinal. - Structure géologique pliée dans la croûte terrestre où les couches de roches sont courbées de manière concave vers le bas pour former une sorte de vallée ou de creux. Les couches rocheuses les plus jeunes se trouvent généralement au coeur du synclinal, tandis que les couches plus anciennes sont situées sur les flancs extérieurs. Les synclinaux peuvent former des structures en forme de vallée dans la géographie.

    Synodique (révolution). - Temps que met une planète pour revenir en conjonction avec le Soleil.

    Synthèse chimique. - Opération par laquelle on combine les corps simples pour en former des composés, ou des corps composés pour en former d'autres d'une composition plus complexe. En chimie minérale, la synthèse est toujours possible, car les éléments sur lesquels on opère sont stables et peuvent être soumis à l'action de réactifs énergiques. Les exemples de synthèse abondent : citons la synthèse de l'eau, la synthèse de l'acide chlorhydrique. D'ailleurs, un grand nombre de préparations ne sont que des synthèses. En chimie organique, les difficultés sont plus grandes et pendant longtemps, la plupart des chimistes furent convaincus que la synthèse d'un composé organique était impossible. Grâce aux travaux d'un grand nombre de chimistes, à la tête desquels il faut placer Berthelot, Wurtz, Liebig, un assez grand nombre de synthèses ont commencé à être exécutées à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.

    Système cristallin  Réseau cristallin.

    Système international (SI). - Système de mesure international est utilisé pour quantifier et normaliser les mesures de diverses grandeurs physiques. Le SI repose sur sept unités de base, de nombreusess unités dérivées et des préfixes (nano-, micro-, centi-, hecto-, kilo-, etc.) permettant d'exprimer des multiples et des sous-multiples de ces unités. Les unités de base sont : le mètre, le kilogramme, la seconde, l'ampère, le kelvin, la candela et la mole. Parmi les unités dérivées, on peut mentionner : le newton (N) l'unité de force dérivée du SI, définie en fonction du kilogramme, du mètre et de la seconde; le joule (unité d'énergie), le pascal (unité de pression), le watt (unité de puissance), le volt (unité de tension), l'ohm (unité de résistance électrique) et le coulomb (unité de charge électrique), l'hertz (unité de fréquence) etc.

    Syzygies. - Les astronomes emploient ce mot pour désigner les situations de deux planètes qui se trouvent dans l'alignement de la Terre et du Soleil : d'où l'on voit que les syzygies sont les conjonctions et les oppositions des planètes. C'est en particulier le nom que l'on donne indifféremment à la nouvelle et à la pleine Lune, qui sont sa conjonction et à son opposition. Les marées de syzygie, remarquables par leur importance, sont celles qui ont lieu à ces époques.

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