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Bibliographie générale |
Etienne
Balibar, Violence
et civilité : Wellek Library Lectures et autres essais de philosophie
politique, Editions Galilée, 2010.
2718606940 Les origines de ce livre remontent à un exposé, "Violence et politique", présenté en 1992 à la décade de Cerisy autour de Jacques Derrida, "Le passage des frontières". Il s'articule en deux ensembles: l'adaptation française, fidèle à l'original, des Wellek Library lectures de 1996 à Irvine, "Extreme Violence and the Problem of Civility", et une série de textes plus récents (rédigés entre 2001 et 2006) qui tentent d'articuler les catégories de la guerre, de la souveraineté, de la révolution et de la lutte des classes. La conclusion est un essai de 2003 "sur les limites de l'anthropologie politique" et la pensée moderne de la tragédie. Le livre propose une réflexion sur l'autre scène de la politique où son rapport constitutif à la violence n'est plus normalisé par le droit, les institutions, l'idéologie qui opèrent la "conversion" de l'extrême violence. Il cherche à dessiner une topographie de la cruauté, où viennent se superposer sans se confondre ses formes ultra-subjectives (délires d'identité, extermination, vengeance de la loi) et ultra-objectives (surexploitation capitaliste, production et élimination de la vie comme déchet). Il engage une comparaison des stratégies de civilité qui se partagent la possibilité de formuler un concept de la politique comme anti-violence, telles que les ont esquissées différents courants de la philosophie contemporaine. La critique des positions de Marx et des marxistes occupe ici une position centrale. Mais il faut la replacer dans une généalogie plus longue et plus conflictuelle, remontant à Hegel et Clausewitz et se confrontant à la conception schmittienne de la souveraineté telle que l'auteur du Nomos de la terre l'a recherchée dans son interprétation de Hobbes. Le recueil - conçu comme une contribution à la théorie des conditions réelles de la transformation et de l'émancipation - débouche sur la " rencontre manquée " de Lénine et Gandhi et sur le problème d'une civilisation de la révolution : unité de contraires dont le défaut équivaut pour la politique à la barbarie, dont parlait déjà Rosa Luxemburg en 1914. (couv.). Hélène Desbrousses et al. Le peuple, figures et concepts, entre identité et souveraineté, François-Xavier de Guibert, 2004. Que signifie aujourd'hui le mot peuple? Quelles évolutions ont affecté et affectent le sens de la notion dans le vocabulaire ordinaire et celui des spécialiste? Quels peuvent être les enjeux d'ordre social et politique qui sont cristallisés autour de l'idée même de peuple? Telles sont les interrogations d'origine de cet ouvrage. Pour répondre à ces questions, un colloque a été réuni à l'initiative de l'équipe Philosophie politique contemporaine (CNRS, ENS Lettres et sciences humaines). Ses principaux apports sont ici regroupés. Divers points de vue, approches, références disciplinaires sont confrontés, cherchant à couvrir le spectre des variations touchant aux contours du concept de peuple et aux diverses figures qui ont pu lui être assignées. Une partie des contributions éclaire les principes qui ont présidé à la formation historique de la notion, en relation avec le mouvement du "peuple" lui-même. Dans la longue durée et le cas français, les usages dominants du mot se situent, pour l'essentiel, dans le champ social et politique. Des acceptions relativement récentes, souvent plus savantes que populaires, tendent en revanche à inscrire la notion dans le registre de "l'ethnicité" ou d'un bio-communautaire hors de l'histoire. Dès
lors, le sens du mot peuple, en tant que support ou sujet privilégié
de la chose publique, donnant sens aux notions de souveraineté et
de démocratie, se trouverait refoulé. Et, avec le mot, peut-être
aussi la chose. (couv.).
Jeffrey Andrew Barash, Politiques de l'histoire, l'historicisme comme promesse et comme mythe, PUF, 2004. |
Bertrand
Badie, Un
monde sans souveraineté, les Etats entre ruse et responsabilité,
Fayard, 2007.
9782213602936 Une réflexion sur les effets de la mondialisation sur les Etats-nations. A cette notion, correspond l'idée de société ouverte, impliquant coopération mais aussi ingérence, ce qui provoque une mutation majeure de l'ordre international et la perte de la souveraineté (voir comme exemple les conférences de Rio sur l'environnement, du Caire sur la démocratie ou de Pékin sur les droits de la femme). (couv.) Yves
Lacoste, Atlas
de Géopolitique, Larousse, 2007.
Un traitement par grands pays et par grands types de problèmes (islamisme, points chauds...), pour mieux comprendre les enjeux actuels. Une
centaine de cartes, dont de nombreux diatopes
(superposition de différents plans). Sommaire : introduction : Qu'est-ce
que la géopolitique (développement sur la notion d'atlas
en mouvement); les Etats-Unis (Hyperpuissance
au centre du système monde, les Etats-Unis et l'OTAN, les Etats-Unis
et le monde musulman); les grandes nations (UE, France,
Allemagne, Espagne,
Grande-Bretagne, Italie,
Amérique latine, Russie, Japon,
Chine, Inde,
Indonésie); les points chauds (Afrique,
Méditerranée, Balkans, ex-URSS,
Afghanistan, Iran,
Irak, monde musulman, géopolitique du pétrole). Une mise
en valeur des cartes et de leurs commentaires, accompagnés d'encadrés
factuels ou chiffrés.(couv.).
Bernard Bourdin, La Genèse théologico-politique de l'Etat moderne, PUF, 2004. Henri Pena-Ruiz, Dieu et Marianne (la philosophie de la laïcité), PUF, 2004. Jean Baubérot, Histoire de la laïcité, PUF (QSJ), 2007. Bruno Tertrais et al., Atlas militaire et stratégique, Autrement, 2008. 9782746711204 On a assisté, depuis septembre 2001, au "retour de la guerre". Les questions militaires sont de nouveau au centre des évolutions du monde contemporain : nouvelles formes de terrorisme, guerres préventives, émergence rapide de nouvelles puissances, nouveaux champs de conflictualité. Ces problématiques nouvelles sont ici représentées sous forme d'un atlas rédigé collectivement par les spécialistes de la Fondation pour la Recherche Stratégique, sous la direction de Guillaume Schlumberger et Bruno Tertrais. Pour faire le point sur les rapports de forces dans le monde et aider le lecteur à décoder les conflits en cours ou à venir. Cartographie de Alexandre Nicolas. (couv.). Dominique Moïsi, La géopolitique de l'émotion, Flammarion, 2008. 2081208148 Voici le plaidoyer d'un écrivain passionnément modéré, soucieux des nuances et animé lui-même par une culture d'espoir. Premier livre à explorer la dimension émotionnelle de la mondialisation, il dresse brillamment une "carte des émotions" du monde et débouche sur une interrogation fondamentale : sommes-nous au milieu d'un "clash d'émotions"? L'Europe et les Etats-Unis vivent une crise d'identité, qui alimente une culture de la peur. Peur face à la montée de l'"Autre", comme rival ou comme menace. Le monde arabe et musulman, au-delà de ses rivalités internes, est lui marqué par une culture de l'humiliation, engendrée par un déclin historique et des frustrations politiques, économiques, sociales et religieuses. L'Asie, derrière la Chine, l'Inde et les pays de l'ASEAN, est elle portée par une culture de l'espoir, un optimisme et une confiance en soi qui est largement mais non exclusivement le produit de la réussite économique. A partir d'un vaste travail d'observation nourri de mille exemples, d'une connaissance approfondie de multiples pays et cultures, cet essai dessine un ordre du monde fondé sur les émotions, qui détermine notre présent et notre avenir. (couv.). |
Ph.
Moreau-Desfarges, L'ordre
mondial, Armand Colin, 2008. - La
mondialisation actuelle est une révolution. Porteuse d'inégalités
et d'injustices pour les uns, source de progrès
pour les autres, elle bouleverse tous les aspects de la vie sociale. Son
ampleur ne doit cependant pas faire oublier que l'ordre mondial n'a jamais
cessé d'être remodelé par toutes sortes de forces et
de processus. Cette notion est essentielle pour qui veut comprendre les
évolutions contemporaines : qu'en est-il des mécanismes de
police planétaire, de la régulation économique et
financière, de la solidarité sociale, de la prise en compte
des droits et des aspirations de l'individu?
Cet ouvrage développe une approche aussi originale que pédagogique
qui intéressera notamment les étudiants en science politique
et tous ceux qui veulent comprendre les turbulences complexes du monde
actuel. (couv.).
Collectif,Les 100 lieux de la géopolitique, Presses Universitaires de France - PUF (QSJ). 213058344X Il est des lieux d'où rayonne la puissance; ils procurent aux souverains qui s'y succèdent cadre monumental et légitimité. Il en est d'autres, fréquentés par les marchands, les militaires et les brigands, où s'entrecroisent les routes du monde. Et d'autres, chargés d'histoire et de passion, pour lesquels les peuples sont prêts à se battre. La géopolitique ne s'écrit pas seulement avec des mots, mais avec des lieux. De New York à La Mecque, de Suez à Malacca, du Pays basque au Chiapas, de l'Afrique à l'Europe et de l'Antarctique au Sinaï, 100 lieux sont présentés avec les enjeux qu'ils incarnent. Ils constituent le meilleur moyen pour pénétrer dans la géopolitique du monde actuel. (couv.) Arjun Appadurai, Géographie de la colère : la violence à l'âge de la globalisation, Payot, 2007. 2228901784 La
prolifération de la violence est l'une des caractéristiques
du monde globalisé dans lequel nous vivons depuis vingt ans. Le
plus curieux, c'est que cette violence émane souvent de petits groupes,
de minorités opprimées capables néanmoins d'altérer
rapidement les relations internationales, et qu'elle vise directement l'État-nation.
Le monde d'aujourd'hui est plein de Sikhs, de Basques, de Kurdes, de Tchétchènes,
de Tamouls et autres minorités en colère qui se préparent
à créer ou à rejoindre des cellules terroristes. Pour
A. Appadurai, les haines ethniques qui alimentent ce phénomène
n'ont pas le caractère de peur primaire qu'on leur prête,
mais sont un effort pour exorciser la crainte générée
par les incertitudes identitaires, géographiques, politiques liées
à la globalisation. De l'Asie du Sud à l'Europe,
en passant par les États-Unis,
il examine ici avec force et subtilité les rapports entre un État-nation
géographiquement circonscrit et un terrorisme global par essence
déterritorialisé. (couv.).
Guy Haarscher, La laïcité, Presses Universitaires de France (QSJ), 2011. 2130583237 La laïcité est un concept politique : l'État laïque ne privilégie aucune confession, et assure la liberté de conscience et d'expression à chacun. Mais au-delà, la laïcité peut être « séparatrice » et renvoyer les religions dans la stricte sphère privée. Comment, alors que la plupart de nos pays sont multiculturels, concilier le «droit à la différence» et la laïcité telle qu'elle s'est construite en France à partir de la loi de Séparation de l'Église et de l'État de 1905? En observant les expériences françaises et européennes, cet ouvrage décortique les sens de la laïcité, montre comment elle est mise en place selon des modalités différentes suivant les pays, et, par l'analyse des débats qu'elle suscite aujourd'hui, interroge les perspectives de l'idéal laïque contemporain. (couv.). Pierre Pascallon, Zones grises dans le monde d'aujourd'hui, L'Harmattan, 2006. Collectif, L'état du monde : 50 Idées-forces pour comprendre l'actualité mondiale, La Découverte, 2008. Jean-Christophe Victor et al., Coffret Le dessous des cartes en 2 tomes : Atlas d'un monde qui change (1 DVD), Tallandier, 2008. 284734540X |
-Dmitri
Georges Lavroff, Histoire
des idées politiques depuis le XIXe siècle (9e
éd.), Dalloz-Sirey, 2007.
9782247074884 Deuxième Mémento consacré à l’histoire des idées politiques, il traite des trois principaux courants d'idées qui se sont fait jour au XIXe siècle: le libéralisme, le socialisme et le nationalisme. Pôles structurant de l’ensemble des théories et doctrines politiques depuis près de deux cent ans, elles permettent de comprendre à la fois les formidables mutations économiques, sociales et politiques qu'a connue l’Europe et le monde contemporain. D’accès
facile, l’ouvrage propose une information complète qui facilitera
le travail des étudiants en science politique et en droit. (couv.).
Anne Salmon, Les nouveaux empires : Fin de la démocratie?, CNRS , 2011. 2271071135 Fonds spéculatifs attaquant les monnaies, activités intenses de lobbying des firmes multinationales... Les acteurs économiques s'attribuent un rôle inédit en matière de gouvernance mondiale. Dans un contexte marqué par la déstabilisation des Etats-nations, les puissances financières internationalisées échappent de plus en plus au contrôle des peuples. Le succès politique du "Yes we can" de Barack Obama témoigne d'une volonté populaire de reconquête de la souveraineté face aux injonctions de l'argent. Cette exigence est fragile. Sous couvert de contenir la violence des rapports sociaux libérée par la société de marché, d'autres offres politiques mobilisent très vite la rhétorique de "l'Etat fort". Ce dernier risque alors de se cantonner dans un rôle de "gardien de l'ordre". Ces évolutions annoncent-elles pour autant la fin de la démocratie? Rien n'est moins sûr. Mais sur quels leviers s'appuyer pour faire contre-poids et renverser la tendance? Comment les institutions démocratiques peuvent-elles affronter le problème de la régulation sociale sans tomber dans l'autoritarisme, où les citoyens troqueraient leur liberté pour plus de sécurité? Ces interrogations supposent de réfléchir aux articulations entre puissance publique et puissance sociale. Car quelle serait la signification de la restauration du pouvoir de l'Etat dans une société réduite au silence? Anne Salmon aborde ces questions essentielles à travers une approche originale combinant analyse théorique et études empiriques afin de prolonger la réflexion sur la régulation économique par celle de la régulation sociale. (couv.). Eléonore Lépinard, L'égalité introuvable : La parité, les féministes et la République, Sciences Po, 2007. - On a cru en France que l'idée de parité, en proposant une nouvelle conception de l'égalité, permettrait d'en finir avec l'exclusion politique des femmes. D'abord simple espoir de femmes politiques ou de militantes féministes, la parité est aujourd'hui un remède unanimement accepté par la classe politique pour rénover une représentation démocratique et des institutions républicaines en crise. Pourtant, l'égalité peine toujours à se traduire dans les faits. Est-ce le signe d'un manque de volonté politique dans l'application d'une réforme par ailleurs bien pensée ou doit-on s'interroger sur les limites du concept de parité? En analysant les termes qui ont successivement été utilisés pour définir et légitimer la parité, l'ouvrage démontre comment cette conceptualisation de l'égalité des sexes a abouti à la subversion des objectifs radicaux des débuts. Conjuguant la science politique, les études sur le genre et la sociologie du droit, l'auteur analyse les facteurs qui ont transformé la revendication paritaire, des tribunes internationales à l'espace public militant et médiatique français. En expliquant les raisons de l'échec relatif de cette réforme, ce livre permet de comprendre les défis posés par la parité au modèle républicain, et par là même d'amorcer une réflexion sur ceux que soulèvent les autres minorités. (couv.) |
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