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New York est
la plus grande ville des Etats-Unis
et de tout le continent américain, l'une des plus grandes du monde, depuis
la réunion (le 1er janvier 1898 par, décision
du Congrès) de l'ancienne New York, de Brooklyn
et de la banlieue de ces deux villes en une « plus grande New York »
(Greater New York). Elle se situe dans l'Etat de New-York,
sur l'océan Atlantique, et à l'embouchure de l'Hudson
L'emplacement de New-York fut visité,
au XVIe siècle, par Verazzano,
en 1609 par Hudson. En 1623, des Flamands
y fondèrent la Nouvelle-Avesnes, transformée ensuite par les colons hollandais
en Nouvelle-Amsterdam. Après la conquête anglaise de 1664, sous Charles
II, la ville devint New-York, du nom du duc d'York (devenu ensuite
le roi Jacques II), Ã qui cette
colonie avait été concédée. Reprise en 1673 par les Hollandais,
elle retourna dès l'année suivante à l'Angleterre .
Les Américains l'enlevèrent à la métropole
en 1783; le 1er congrès de l'Union s'y
assembla en 1785. Elle a été souvent ravagée par la fièvre
jaune et incendiée en 1835. La conscription y occasionna une sanglante
émeute en 1863. L'attentat perpétré contre son centre financier le 11
septembre 2001 a fait 3000 victimes.
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New
York en 1876.
Lorsqu'elle passa sous domination anglaise,
New York (qui n'occupait alors que le Sud de l'île de Manhattan) comptait
2500 habitants. Lors de la guerre d'Indépendance, elle en avait 21.000,
60.500 en 1800, 515.400
en 1850, 1.206.000
en 1880, de 1.510.000
en 1890, 1.802.000
en 1892 avec le Bronx (district annexé sur le continent). En 1898, la
ville avec ses dernières adjonctions, y compris Brooklyn,
la ville de New York comptait 3.385.000
habitants; elle en a aujourd'hui 8, 4 millions (2009). Les descendants
des colons primitifs sont de nos jours peu nombreux : la majeure partie
de la population est formée d'immigrants allemands, irlandais, polonais,
français, italiens, etc. De l'ancienne ville hollandaise, qui était au
Sud de l'île Manhattan, il ne reste plus de traces depuis longtemps. Cette
basse ville, hérissée de gratte-ciel est devenue un centre des affaires.
La ville haute présente la disposition caractéristique des villes nouvelles
d'Amérique: avenues parallèles dirigées du Nord au Sud, coupées par
des rues perpendiculaires équidistantes.
Situation. Climat.
Située au Sud-Est de l'Etat de New York,
au fond d'une baie qui communique avec l'Atlantique par le passage de Sandy
Hook, entre Long Island et l'État de New Jersey, la City of New York actuelle
se compose de cinq circonscriptions (boroughs), Manhattan, Bronx,
Brooklyn, Queens et Staten Island.
Le borough de Manhattan
occupe l'île du même nom (mot qui signifierait en algonkin, l'île
aux collines), limitée au Sud par le port, à l'Ouest par l'Hudson
ou rivière du Nord, au Nord par la crique de Spuyten Duyvil, transformée
aujourd'hui en un canal de grande navigation qui relie l'Hudson à la rivière
de Harlem, au Nord-Est par la rivière de Harlem, à l'Est par la rivière
de l'Est (East River). C'est à Manhattan que se trouvent les gratte-ciel
: ils sont regroupés les uns au Sud de l'île, dans le district financier,
les autres dans le Midtown, au Sud de Central Park. Population :
1,62 million d'habitants; superficie : 93 km².
Le borough de Bronx (dont le nom
rappelle celui du danois Johannes Bronck, premier colon qui s'y serait
installé) embrasse la région continentale comprise entre Yonkers au Nord,
la rivière Harlem à l'Ouest et le détroit de Long Island à l'Est (partie
du comté de Westchester, anciens faubourgs Morrisania, de Pelham, etc.).
On y remarque son zoo et son jardin botanique, ainsi que le Pelham Bay
Park. Population : 1,38 million d'habitants; superficie : 109 km².
Le borough de Brooklyn
se compose de la ville du même nom (qui dérive de Breukelen, petite localité
hollandaise) et de l'extrémité Sud-Ouest de Long Island, y compris East
Brooklyn, Flatsbush, Flatlands, et les villages maritimes de Coney Island
et du Rockaway Beach. Brooklyn, qui a été surnommé le dortoir de New
York, parce que tant de gens qui passent la journée à l'Ouest de l'East
River reviennent passer la nuit sur l'autre ville, est aussi essentiellement
la ville des églises et des cimetières.
Population : 2,5 millions d'habitants; superficie : 183 km².
Le borough de Queens (nommé ainsi
en en référence à la reine (queen) Catherine
de Bragance, épouse de Charles II) comprend Long Island City, Flushing
et toute la banlieue de Brooklyn, avec Jamaica et la baie du même nom;
on y trouve les deux aéroports de La Guardia (construit sur un terrain
gagné sur Flushing Bay) et John F. Kennedy (au fond de Jamaica Bay). Population
: 2,24 millions d'habitants uperficie : 283 km².
Le borough de Staten Island (autrefois
nommé borough de Richmond) occupe l'île du même nom (allusion à des
Etats (Staten) généraux tenus à La Haye
au XVIIe siècle) située au Sud-Ouest
de l'île de Manhattan et séparée par un étroit bras de mer de l'État
de New Jersey. Staten Island est une circonscription essentiellement résidentielle.
Population : 483,000 habitants; superficie
: 151 km².
L'ensemble de cinq boroughs couvre une superficie
d'un peu plus de 800 km², sans compter les surfaces aquatiques. Avant
le 1er janvier 1898, la ville de New York
se composait exclusivement de l'île Manhattan et du Bronx à l'Est
et au Nord de la rivière Harlem.
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Les
boroughs
de New York.
Le port de New York n'est plus le coeur
battant de la ville comme il l'a été autrefois. Peu adapté aux impératifs
du transport maritime actuel il a vu une grande partie de son activité
se reporter sur la rive Ouest de l'Hudson (New Jersey) et notamment sur
le port d'Elisabeth, face à Staten Island, qui est aujourd'hui le plus
grand port de containers du monde. A Manhattan, les bords de l'Est River
et ceux de l'Hudson ont perdu presque complètement leurs installations
portuaires; et encore sont-elles dédiées seulement au transport de passagers.
Il n'en reste pas moins que si l'on considère les autres boroughs (Brooklyn,
en premier lieu), le port de la cité de New York proprement dite, avec
ses diverses implantations dans le New Jersey, conserve une importance
considérable.
Le climat de la ville de New York présente
des écarts entre les extrêmes de température considérables. La moyenne
du mois le plus chaud est de 24,2 °C, celle du mois le plus froid de -1,7
°C, la moyenne générale de 10,6 °C. New York est cependant à peu près,
à la même latitude (40° 42' 44") que Naples,
où la moyenne annuelle de température est de 16, 5 °C. Il fait aussi
chaud à New York qu'à Naples dans le mois le plus chaud, mais le froid
y est très rigoureux en hiver.
Topographie. Histoire.
L'île de Manhattan est composée, dans
sa partie méridionale, de couches profondes de terrains d'alluvion; le
sous-sol, plus apparent dans la partie septentrionale, est fait de gneiss
et de rochers calcaires, que l'on a dû faire sauter en nombre de
points pour établir l'emplacement nécessaire aux constructions. Le terrain
s'élève au Nord-Ouest jusqu'aux Washington Heights qui dominent en falaises
de près de 40 m le cours de l'Hudson. Partout ailleurs le terrain de la
ville de New York est plat. Battery Park est à 2 m au-dessus du niveau
de l'eau, City Hall à 11 m, l'extrémité méridionale de la Ve
avenue à 11,50 m, la 59e rue (Central
Park) à 14 m, Mount Morris à 30 m, la 17e
rue à 60 m, la 184e (route du pont
de Washington) à 75 m. La distance de Battery Park à Canal Street est
de 2 kilomètres, à la 14e rue de
4 km, au Sud de Central park de 8 km, au confluent de la rivière Harlem
et de l'East River de 15 km, du Spuyten Duyvil Creek de 22 km.
L'entrée de la baie de New York se trouve
par 40° 30' de latitude Nord et 74° 12' de longitude Ouest. La largeur
entre les rivages bas de Long Island au Nord et la pointe de Sandy Hook
au Sud est de 12 km. Les hauteurs de Navesink, situées en arrière et
au Sud de Sandy Hook, sont les premiers points aperçus du large par le
navigateur se dirigeant vers la baie. La baie principale, constituant,
avec ses annexes (les baies de Gravesend, de Sandy Hook et de Raritan),
le port extérieur de New York, couvre une superficie de 300 km². Les
navires venant de l'Océan trouvent 6 m à marée basse, 8 m à marée
haute sur la barre d'entrée, et un chenal de 10 à 15 m de profondeur
conduisant au port intérieur par le passage des Narrows (les Etroits),
qu'enjambe le pont suspendu de Verrazano (Verrazano Narrows Bridge), et
ouvert à 25 km au Nord du phare de Navesink, entre Staten Island et Long
Island. Les Narrows n'ont d'abord qu'un demi-kilomètre de largeur
entre le fort La Fayette à l'Est et le fort Tompkins (auj. musée militaire)
à l'Ouest. Ils s'élargissent peu à peu jusqu'à 2500 m, quand ils débouchent
à 5 km de l'entrée dans le port intérieur. Vaste, sûr, profond, avec
40 km environ de circonférence, ce port possède quatre voies d'accès,
dont trois sur l'Atlantique, un de l'intérieur. Le Kill Van Kull, canal
étroit et tortueux qui sépare Staten Island du continent, relie le port
à l'Ouest avec la baie intérieure de Newark et avec celle de Raritan,
qui communique directement avec l'Océan. Au Nord, le port reçoit les
eaux du fleuve Hudson, au cours profond, large d'environ 1,5 km à la hauteur
de New York, sans rapides ni cataractes jusqu'au coude où un canal le
relie aux lacs George et Champlain et au Saint-Laurent. A l'Est, le port
communique avec l'Océan par l'East River, qui n'est pas un fleuve, mais
un canal de marée contournant la côte Nord-Ouest de Long Island et débouchant
dans le détroit du même nom. Les Narrows, au Sud, sont la principale
issue du port sur la haute mer.
New York, qui se réduisait à l'origine
à la seule ville assise sur l'île allongée de Manhattan, ne pouvait
se développer que du Sud au Nord. Ses premières maisons furent construites
sur la pointe méridionale par les Hollandais. La promenade de la Batterie
(Battery Park) et la rotonde de Castle Clinton (Castle Garden) occupent,
sur cette pointe, l'emplacement du fort West Battery, autour duquel se
forma lentement le village de Nieuwe-Amsterdam (1620 Ã 1664).
Le village, gagnant du terrain vers le
Nord, resserré entre ses deux cours d'eau de l'Ouest et de l'Est, devint
une ville, prit le nom de New York, en passant sous la domination anglaise,
multiplia ses rues transversales et longitudinales, développa ses longues
avenues jusqu'aux champs transformés en un vaste parc
(Central Park), engloba successivement les districts ruraux disséminés
dans la partie septentrionale (Harlem, Washington Heights, Manhattanville),
atteignit, puis déborda la rivière de Harlem et le Spuyten Duyvil Creek
et répandit ses faubourgs sur les terres voisines qui forment aujourd'hui
le Bronx, à l'Est de la rivière Harlem.
En même temps, une autre grande ville,
Brooklyn,
se développait sur la côte de Long Island, le long de l'East River et
du port; une autre, Jersey City, avec ses annexes, Hoboken, Weehawken,
couvrait la rive occidentale de l'Hudson, qui appartient à l'Etat de New
Jersey. Autour de Brooklyn surgissaient d'autres agglomérations, Long
Island City, Jamaica, Coney Island; derrière Jersey City naissaient les
villes industrielles d'Elisabeth et de Newark. Tous ces groupes urbains
ont été créés par le port et ont longtemps vécu du port. D'abord isolés
et distincts, ils se sont rapprochés, fondus et forment aujourd'hui le
coeur d'une agglomération compacte de plus de 18 millions d'habitants.
-
-La
Statue de la Liberté de Bartholdi, Ã
l'entrée du port de New York.
Les îles situées dans l'East River, entre
New York et Long Island (Blackwell, Ward et Randall) étaient autrefois
dévolues exclusivement à des établissements pénitentiaires ou de charité,
des prisons, des asiles d'aliénés, des asiles de pauvres, des maison
de travail, des hôpitaux pour les immigrants, à un hôpital d'enfants,
etc. Entre les îles Blackwell et Ward, le passage dit Porte de l'Enfer
(Hell Gate) était jadis encombré d'écueils sous-marins, que des grands
travaux de mine (1876 à 1885) ont fait disparaître. En avant de la ville
de New York, au Sud de Battery Park, et à peu de distance de la pointe,
se trouvent trois autres îles : Governor, qui est fortifiée; Ellis
où se trouvait l'asile qui recevait les émigrants à leur débarquement;
Liberty Island (anc. Bedloe) que surmonte le piédestal de granit de 40
m de haut, au plan en forme d'étoile et portant la colossale statue de
Bartholdi, la Liberté éclairant le monde (Statue de la Liberté).
Quartiers, rues,
monuments de Manhattan.
De la pointe Sud au Spuyten Duyvil Creek,
l'île de Manhattan mesure 22 km de longueur, sur 2 à 2,5 km de largeur
en moyenne, 4 km dans la partie la plus évasée. Elle est aujourd'hui
tout entière couverte de constructions, au milieu desquelles quelques
carrés de verdure (squares) et un parc central (Central Park)
ont été conservés. Le développement historique et topographique a divisé
naturellement cette masse urbaine en deux parties, la ville basse (Downtown)
la plus ancienne, assise sur l'extrémité Sud de l'île, et la ville haute
(Uptown) moderne, quatre ou cinq fois plus longue que son aînée;
entre les deux, on parle de Midtown ("Centre ville"). La 5e
avenue
sert, pour sa part, à définir une partition longitudinale de Manhattan
: Ã l'Est se trouve l'East Side, Ã l'Ouest le West Side.
La ville basse est le siège du commerce,
des affaires, de la banque, et dans une certaine mesure encore aujourd'hui
du mouvement recevant l'impulsion du port (le World Trade Center, par exemple,
avait été bâti à l'initiative de la Port authority). Ses vrais prolongements
sont, non pas la ville haute, mais Brooklyn
et Jersey City. Ne pouvant s'étendre elle-même, elle a poussé en quelque
sorte en hauteur, se couvrant d'abord d'énormes bâtisses à douze, quinze,
dix-huit étages et plus, où s'entassaient les bureaux, les magasins,
les comptoirs de banque, les sièges de sociétés. Puis ces immeubles,
déjà considérables en leur temps, ont cédé la place aux gratte-ciel,
dont les premiers existaient déjà à la fin du XIXe
siècle,
mais dont l'âge d'or ne commence qu'à partir de la fin des années 1920.
Les gratte-ciel
de New York
Au 1er
janvier 1898, il y avait à New York 28 bâtiments ayant de 11 à 29 étages.
L'immeuble de l'Ivins Syndicate, dans Park Row, a 29 étages; l'immeuble
Saint-Paul, dans Broadway, 26 étages; deux autres, l'American Surety C°
et l'American Tract Society, en ont 23; la Maison Pulitzer (ou New York
World Building) en a 22 (contruit en 1890, il restera pendant 14 ans le
plus haut du monde), deux autres édifices en ont 20; les immeubles des
compagnies d'assurance sur la vie viennent ensuite, la Washington avec
19 étages, la Manhattan Life (1894) avec 17, la Mutual Life avec 15, la
Mutual Reserve avec 14, la New York avec 12. Quatre autres maisons ont
16 étages, trois autres 15. Plusieurs de ces constructions ont en outre
une tour qui s'élève au-dessus de la masse du bâtinent. La tour de l'Ivins
Syndicate a 114 m de hauteur, la tour du Pulitzer Building 112 m, celle
de la Manhattan Life 104 m; trois autres ont 91 m. Le sommet du toit de
la maison de l'Ivins Syndicate aux 29 étages est à 92 m au-dessus du
niveau de la rue.
La plupart de premiers
gratte-ciel de New York ont disparu; les autres sont tombés dans l'anonymat,
la course au gigantisme en a effacé la singularité. Mais on peut encore
voir le Park Row Building, contruit en 1899 et haut de 119, ou le célèbre
Flatiron Building (Flat iron = Fer à repasser), au sud de Madison
Square, achevé en 1902. Et si le Singer Building construit en 1908 et
haut de 187 m (alors le plus haut bâtiment du monde) a été démoli,
il reste encore de ce début de XXe siècle la Met Life Tower, 213
m, construite en 1909 et le Woolworth Building, qui date de 1913 et est
haut de 241 m.
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Immeubles
new-yorkais au début du XXe
siècle;
Ã
gauche le Park Row Building, avec sa coupole.
Après la Première
Guerre mondiale, une nouvelle génération de gratte-ciel fait son
apparition, que la législation de l'époque pousse à adopter des styles
innovants, mais dont les plus belles réalisations attendront les années
1930, malgré le frein de la crise économique : ce sera la Tour Chrysler
(1930), haute de 282 m (319 m avec son pinacle) et L'Empire State Building,
haut de 381 m et achevé l'année suivante. De la même période datent
le Daily News Building, le 30 McGraw Hill Building, le 40 Wall Street (haut
de 283 m), l'American International Buiding (290 m), ainsi que la plupart
des 19 immeubles du Rockfeller Center (le plus haut a 259 m).
Dans les décennies
suivantes, l'acier et le béton ont laissé
leur place à l'aluminium et au verre, donnant ainsi naissance progressivement
à un nouveau style de gratte-ciel. Les années 1950 voient ainsi la construction
de Lever House et de l'immeuble des Nations Unies (1952), puis du
Seagram Building. Viennent ensuite des réalisations telles que le One
Chase Manhattan Plaza (248 m, 1960-61), le MetLife Building (246 m, 1963),
ou encore le Ford Foundation Building, qui date de 1967. Les Tours jumelles
du World Trade Center, hautes de 412 m (526 m avec les antennes), et dont
le projet datait de la fin des années 1950, ont été achevées en 1973
et qui deviendront un temps les plus hauts gratte-ciel du monde.
Mais à partir de
cette époque la course aux plus hauts bâtiments du monde est perdue
par New York : Chicago (Sears/Willis Tower),
puis des villes d'Asie (Kuala Lumpur,
Taipei, Dubaï...) sont désormais davantage
intéressées par ce genre de défi. Cela n'empêche pas, jusqu'à nos
jours, la construction à New York de quantité de nouveaux gratte-ciel
dont la hauteur est généralement comprise entre 200 et 300 m. On peut
mentionner notamment le Citigroup Center (279 m, 1977), Seaport Plaza (1983),
le Continental Center (1983), l'Equitable Center (229 m, 1985), la Metropolitan
Tower (218 m, 1985), le One Financial Square (1987), le City Spire (248
m, 1989), le One Worlwide Plaza (237 m, 1989), la Carnegie Hall Tower (231m,
1991), le Condé Nast Building (247 m, 1999), etc.
Lors des attentats
du 11 septembre 2001, les Tours jumelles (Twin Towers) du World Trade Center,
percutées par des avions de ligne détournés, ont été détruites. Certains
projets pharaoniques, tels que la construction d'une tour de 600 m envisagée
par le promoteur Donald Trump (qui venait d'ailleurs d'inaugurer, la même
année, la Trump World Tower, haute de 262 m), ont été abandonnés, mais
pas la construction de gratte-ciel. Parmi les tours construites depuis,
on peut mentionner la Bloomberg Tower (246 m, 2005), le New York Times
Building (319 m, 2007), la tour de la Bank of America (366 m, 2008), etc.
Sur l'emplacement de l'ancien World Center, on a construit de construire
la Freedom Tower, haute de 541 m (achevée en 2013). |
Dans la basse ville déjà , bien transformée
par des constructions neuves, se trouvent encore des rues étroites, tortueuses,
au croisement le plus capricieux; dans le quartier de Southstreet Seaport
(le port historique de la ville) on trouve les plus anciennes bâtisses
de la ville. A quelque distance, au Nord de Battery Park, Canal Street
et de Grand Street forment la transition entre la basse et la haute ville.
Des voies rectilignes, très longues, s'alignent parallèlement aux quais,
et sont coupées à angles droits par d'autres rues transversales allant
de l'Hudson à l'East River. Plus on s'avance vers le Nord, plus devient
régulière cette disposition rectangulaire du croisement des rues. Les
voies parallèles, du Sud au Nord, sont des « avenues », les voies transversales
de l'Ouest à l'Est des rues (streets). Celles-ci sont désignées
par des numéros d'ordre, de 1 à 155 depuis la ville basse jusqu'à la
rivière du Harlem, et de 155 à 226 jusqu'au canal de Spuyten Duyvil,
avec l'indication Ouest (W) ou Est (E), pour la moitié qui se dirige vers
l'Hudson et celle qui se dirige vers l'Est. Onze des « avenues » sont
également désignées par des numéros, les autres par des noms (Park
Avenue, Madison, Lexington, Columbus, Lenox, etc.), voire, indifféremment,
par un nom et une numéro (Avenue of the Americas = 6e
Avenue).
Dans la ville basse, les rues portent des
noms divers selon la coutume européenne? Le système rectiligne n'est
interrompu dans la ville haute que par la grande artère nommée Broadway,
qui, partant de Battery park, au Sud, coupe l'assemblage confus des rues
de la ville basse, se dirige vers le Nord, atteint Union Square, détache
sur sa droite les voies appelées Bowery et East Broadway, incline au Nord-Ouest,
coupe la célèbre Cinquième avenue (séjour des milliardaires) à Madison
Square, puis, à Times square, la Septième avenue et la 42e
rue, et enfin diverses autres avenues et toutes les rues transversales
de l'Ouest jusqu'à la partie Nord de la ville, où son dernier prolongement
à Manhattan, rectiligne, porte le nom de Boulevard. L'artère se continue
avec le même nom dans le Bronx, qu'elle traverse pour quitter la ville
de New York et atteindre la petite ville de Sleeppy Hollow, déjà bien
au-delà de l'agglommération... Broadway, la Cinquième avenue, et les
14e , 23e ,
42e et 59e
rues sont citées parmi les plus belles voies de New York. C'est là que
sont les magasins les plus vastes et les plus luxueux, les grands hôtels,
les clubs, les théâtres, les monuments publics, les habitations privées
les plus riches.
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Le
Radio City Music Hall, Ã New York
|
Le
Rockfeller Center. Source : The World Factbook.
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Un mouvement intense de circulation anime
à toutes les heures du jour la partie méridionale de Broadway et les
rues adjacentes, où sont accumulés les magasins de gros, les bureaux
des banques, les palais aux multiples étages des Compagnies d'assurances,
depuis Battery et South Street jusqu'Ã Wall Street.
LÃ se trouvent la Bourse des valeurs (Stock Exchange), l'ancienne
Douane (US Custom House), le Fort Amsterdam sur Bowling Green, où, en
1626, Peter Minuit acheta Manhattan aux Algonkins, l'immeuble de la Chase
Manhattan Bank (248 m), avec son groupe des Quatre Arbres de Dubuffet,
etc. Au centre du quartier se dressent Trinity Church, la plus riche église'
protestante
de la ville et qui fut en son temps, avec ses 86 m, l'édifice le
plus haut du monde, et Saint-Paul's Chapel, la plus ancienne, construite
en 1756, et où fut célébré l'office qui suivit l'élection du
premier président des Etats-Unis ,
George
Washington. Enfin, dans le quadrilatère formé par Liberty Street,
Church Street, Barclay Street et West Street, connu sous le nom de Ground
zero, se trouvent les décombres laissés par la destruction
des Tours jumelles du World Trade Center, et les immeubles voisins, eux-aussi
détruits.
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Vue
de New York (début du XXe
s.), tableau de Guy C. Wiggins
(Metropolitan Museum, NYC).
Au-dessus de ce quartier, l'artère principale
est toujours Broadway, qui traverse maintenant le centre adminsitratif
(Civic center) de New York et longe le City Hall (sur l'emplacement des
commons
[ = pâturages] de l'ancienne ville). Construit de 1803 à 1812, c'est
un édifice de style Renaissance ,
avec portique à colonnade,
situé au milieu d'un square, dominé , à l'Ouest par le
Woolworth Building, et au-delà duquel, vers le Sud-Est s'amorce
la rampe du pont de Brooklyn. On peut voir
aussi, dans le voisinage l'ancien hôtel des Postes, achevé en 1876, et
le Palais de justice (Court House), construit de 1861 Ã 1867, palais de
marbre avec colonnade. Plus au Nord, entre Bowery, Worth, Baxter et Canal
Street, se trouvent le quartier chinois (Chinatown), puis Little Italy
et Soho (South Houston Street), qui était une repaire d'artistes dans
les années 1970.
En suivant de nouveau Broadway, on parvient
à la hauteur de l'Université de New York, puis de Washington Square avec
son Arche, construite pour commémorer le centième anniversaire de l'élection
de Washington, et qui borde Greenwich Village, qui s'étend plus à l'Est,
et qui fut le précurseur de Soho, mais où l'on croise aujourd'hui plus
de touristes que d'artistes. Broadway aboutit ensuite à Union Square et
réapparaît un peu plus loin en direction de Madison Square où, à l'angle
qu'elle fait avec la 5e Avenue, s'élève
le Flatiron Building. La plupart des autres anciens édifices de ce quartier,
cousins de ceux du bas de la ville, affichent des prétentions architecturales
plus ou moins justifiées, dont le caractère principal est une façade
de marbre blanc et un portique à colonnes.
Tous, sauf les églises, sont surtout remarquables
par leurs proportions gigantesques.
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Le
quartier de Wall Street, vers 1920.
A la hauteur du square Madison, la 5eavenue
devient, avec Broadway et les parties les plus voisines des rues transversales,
le centre de l'élégance et de l'aristocratie, caractère qu'elle conserve
presque jusqu'aux extrémités de Central Park, dont elle longe le côté
oriental. C'est le quartier des résidences privées les plus riches (comme
celles des Vanderbilt) et des clubs qui s'y sont établis de longue date
(Manhattan, Démocrate, Union League, Républicain, Kniekerbocker, Calumet,
Century, Union, Lotos). On y trouve aussi l'église'
catholique
de Saint-François-Xavier, avec le collège des jésuites,
une grande librairie méthodiste, une église hollandaise réformée (tour
de 89 m), Grand Central Station, l'Académie de médecine, la cathédrale
de Saint-Patrick, les grands hôtels Windsor, Holland, Imperial, Normandie,
Savoy, Plaza, etc., la bibliothèque Lenox, l'Académie nationale de dessin,
l'arsenal (Armory) du septième régiment, l'immeuble de la Société
historique. Cette partie de la ville, Ã l'instar du district financier,
à la pointe Sud de Manhattan, est également couverte de nombreux gratte-ciel.
On rencontre notamment : l'Empire State Building, sur la 5e
avenvue; la tour Chrysler sur la 42e rue
(Est) qui se prolonge vers l'Est jusqu'aux bâtiments du quartier général
de l'ONU; le MetLife Building (anc. Pan Am Building), l'Union Carbide Building
et Chemical Bank Building, l'Hôtel Waldorf-Astoria, le Seagram Buiding
et la Lever House, sur Park Avenue; le General Motors Building, sur la
58e rue. Enfin, entre la 5e
et la 8e avenue, dans le prolongement de
Central Park, et près du célèbre Museum of Modern Art (MOMA) : la Rockfeller
Center Area, avec, entre autres : l'Equitable Life Building, l'Exxon Building,
le Sheraton Center, le New York Hilton, le McGraw Hill Building, le Time
& Life Building, etc. Ces constructions dominent le district des théâtres
qui s'étend au Sud-Ouest, jusqu'à Times Square.
La partie haute de la ville, au delà et
sur les côtés de Central Park, est surtout composée d'immeubles de rapport
et contient peu de monuments, si ce n'est au Nord-Ouest ceux de l'Université
de Columbia et la cathédrale Saint John the Divine. Il en est de même
de Harlem, le quartier afro-américain, au Nord de Central Park, aujourd'hui
rénové, et qui accueille aussi des populations de toutes origines.
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L'université
de Columbia
L'histoire de l'université
de Columbia, l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses institutions
d'enseignement supérieur aux États-Unis, remonte à l'époque coloniale.
Ses origines se situent en 1754, lorsque le roi George II d'Angleterre
accorda une charte royale pour la création de King's College dans la province
de New York. Fondé par assentiment royal, il fut l'un des neuf collèges
établis dans les colonies britanniques avant la Révolution américaine.
L'idée de sa création émergea dès 1746, lorsque l'assemblée générale
de New York vota une loterie publique pour lever des fonds, motivée par
le désir de fonder un collège sur le modèle de ceux existant en Angleterre,
comme Oxford ou Cambridge, bien qu'avec un focus plus pratique sur les
arts libéraux et la formation de chefs religieux (principalement anglicans)
et civiques.
L'établissement
ouvrit ses portes modestement en juillet 1754, dans un bâtiment scolaire
adjacent à l'église de la Trinité, dans le Lower Manhattan. Le premier
président fut le Dr. Samuel Johnson, un érudit et philosophe. La première
promotion comptait seulement huit étudiants. Le programme initial était
axé sur les classiques (grec, latin), la théologie, la logique, la rhétorique,
l'arithmétique, l'astronomie, la physique, l'histoire, la géographie
et les langues modernes. Dès ses débuts, King's College se distingua
en proposant un programme plus large que certains de ses homologues, incluant
la médecine dès 1767, ce qui en fit la première école de médecine
de ce qui allait devenir les États-Unis. Parmi ses premiers étudiants
figuraient des figures qui joueraient un rôle crucial dans la fondation
de la nouvelle nation, comme Alexander Hamilton, John Jay et Robert Livingston.
La période de la
Révolution américaine (1775-1783) fut turbulente pour l'institution.
Avec ses liens étroits avec la couronne britannique et un certain nombre
de ses professeurs et dirigeants loyalistes (dont le président Myles Cooper,
qui dut fuir), King's College fut perçu avec suspicion par les patriotes.
L'enseignement fut interrompu en 1776, et ses bâtiments furent utilisés
comme hôpital militaire d'abord par les Américains, puis par les Britanniques
après la prise de New York. Les professeurs se dispersèrent, et l'institution
cessa pratiquement d'exister pendant plusieurs années.
Après la guerre,
l'institution fut rétablie par l'État de New York. En 1784, elle fut
rebaptisée Columbia College, un nom qui reflétait le nouvel esprit national
de la jeune république (Columbia étant un nom poétique pour l'Amérique).
L'État créa un Conseil des Régents pour superviser l'éducation dans
l'État, qui prit temporairement le contrôle du collège. Cependant, après
des ajustements, une nouvelle charte fut accordée en 1787, qui rétablit
un conseil d'administration (les Trustees) similaire à celui d'origine,
avec Alexander Hamilton parmi ses membres éminents. William Samuel Johnson,
le fils de l'ancien président Samuel Johnson, devint le premier président
de Columbia College.
Le début du XIXe
siècle fut une période de croissance lente mais constante. Le collège
luttait pour attirer des étudiants et des financements dans une ville
en plein essor. Il demeura relativement petit par rapport à ses pairs
comme Harvard ou Yale. Cependant, des développements significatifs commencèrent
à émerger. En 1814, un nouveau bâtiment fut construit sur le site d'origine,
près de Park Place et Church Street. Le programme continua d'évoluer,
incorporant davantage de sciences et d'ingénierie.
Le milieu du XIXe
siècle marqua un tournant. Le collège, à l'étroit dans le Lower Manhattan,
vendit son terrain et déménagea en 1857 vers un nouveau site plus au
nord, au 49th Street et Madison Avenue
(l'actuel site du Rockefeller Center). Ce déménagement symbolisait l'ambition
de croissance. Plus important encore, Columbia commença à se transformer
d'un simple collège d'arts libéraux en une véritable université, en
ajoutant des écoles professionnelles et supérieures. L'École de Droit
fut rétablie en 1858 (elle avait eu une courte existence antérieure),
l'École des Mines (la première du genre aux États-Unis) fut fondée
en 1864, suivie par d'autres.
La présidence de
Frederick A.P. Barnard (1864-1889) fut particulièrement importante. Il
plaidait avec force pour l'intégration de la science et de la recherche
dans le programme universitaire et fut un fervent partisan de l'éducation
des femmes, bien que ses efforts pour admettre des étudiantes directement
à Columbia n'aient pas abouti de son vivant. Son travail prépara cependant
le terrain pour la fondation du Barnard College for Women en 1889, une
institution séparée mais affiliée, située à proximité de Columbia.
À la fin du XIXe
siècle, il devint évident que le site de la 49e
Rue était à nouveau trop petit face à l'expansion rapide des programmes
et du nombre d'étudiants. Sous la présidence de Seth Low (1890-1901),
une décision audacieuse fut prise : acheter un vaste terrain sur les hauteurs
de Morningside (Morningside Heights), entre la 116ème et la 120ème Rue,
dans le Upper Manhattan. Ce déménagement, achevé en 1897, fut une transformation
majeure. Un nouveau campus grandiose fut planifié par le cabinet d'architectes
McKim, Mead & White, avec le bâtiment Low Memorial Library (nommé
en l'honneur du père de Seth Low) en son cœur. Avec cette transition
vers un campus universitaire moderne abritant plusieurs facultés et écoles,
l'institution fut officiellement renommée "Columbia University in the
City of New York" en 1896, reconnaissant ainsi son statut d'université
complète.
L'ère de Nicholas
Murray Butler (1902-1945) fut celle de la consolidation et de l'élévation
de Columbia au rang d'université de recherche de premier plan mondial.
Butler, un administrateur visionnaire et politiquement influent (il reçut
le prix Nobel de la Paix en 1931), supervisa une expansion massive des
programmes, du corps professoral, de la recherche et des infrastructures.
Sous sa direction, Columbia attira des universitaires de renom dans presque
toutes les disciplines, établissant des départements et des écoles qui
deviendraient des références. L'université joua un rôle important pendant
les deux guerres mondiales, ses chercheurs et étudiants contribuant Ã
l'effort de guerre (notamment avec des recherches cruciales liées au projet
Manhattan pendant la Seconde Guerre mondiale).
L'après-guerre fut
marquée par une croissance continue, stimulée en partie par le G.I. Bill,
qui permit à de nombreux vétérans d'accéder à l'enseignement supérieur.
Columbia renforça sa réputation en tant que centre d'excellence en sciences,
sciences humaines, sciences sociales, droit, médecine et arts. Cependant,
comme de nombreuses universités américaines, les années 1960 apportèrent
des bouleversements majeurs. En 1968, Columbia fut le théâtre de l'une
des manifestations étudiantes les plus importantes et les plus marquantes
de l'époque. Motivées par l'opposition à la guerre du Vietnam (et l'affiliation
de l'université à des institutions liées à la défense, comme l'Institute
for Defense Analyses), ainsi que par des plaintes concernant la relation
de l'université avec la communauté locale (notamment le projet de construction
d'un gymnase dans Morningside Park, perçu comme empiétant sur l'espace
public et discriminatoire envers les résidents noirs), les manifestations
culminèrent par l'occupation de plusieurs bâtiments universitaires. La
réponse de l'administration, qui fit appel à la police de New York pour
déloger les étudiants, fut brutale et très controversée, entraînant
des centaines d'arrestations et des blessures. Cet événement eut un impact
profond sur Columbia, conduisant à des réformes dans la gouvernance universitaire,
une plus grande participation étudiante et une réévaluation de la mission
sociale de l'institution.
Dans les décennies
qui suivirent, Columbia s'efforça de surmonter les divisions internes
et de continuer son développement. L'université s'engagea dans des efforts
pour accroître la diversité parmi ses étudiants et son corps professoral.
Elle consolida sa position en tant que leader mondial dans la recherche
fondamentale et appliquée, attirant des financements importants et produisant
de nombreux lauréats du prix Nobel. Le campus de Morningside Heights fut
développé, et l'université commença à envisager une expansion au-delÃ
de ses limites historiques.
À l'aube du XXIe
siècle, Columbia est une institution tentaculaire et complexe, composée
de nombreuses écoles de premier cycle et supérieures, de centres de recherche
et d'instituts affiliés. Elle a lancé d'importants projets d'expansion
physique, notamment le développement d'un nouveau campus à Manhattanville,
juste au nord de Morningside Heights, pour accueillir de nouvelles recherches
scientifiques et interdisciplinaires. Elle a également renforcé sa présence
mondiale à travers des centres internationaux et des partenariats. Aujourd'hui,
l'université de Columbia demeure un phare de l'enseignement supérieur,
de la recherche et de la vie intellectuelle, confrontée aux défis contemporains
de la mondialisation, de l'accès à l'éducation, du financement de la
recherche et du rôle de l'université dans une société polarisée, tout
en restant fidèle à son histoire riche et à son engagement envers l'excellence
académique et le service public, hérité de ses modestes débuts en tant
que King's College.
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Parcs, squares,
ponts.
Le jardin le plus grand de New York, Pelham
Bay Park, se trouve dans le Bronx. Il occupe 857 hectares, et possède
un terrain de golf et une plage (Orchard Beach) sur Long Island Sound.
Mais le plus connu est Central Park, situé à Manahattan, au milieu de
la ville haute. C'est un long parallélogramme s'étendant du Sud au Nord
sur 4 km, entre les 5e et 8e
avenues, large de 800 m, couvrant une superficie de 335 hectares, couverte
de promenades, de bouquets de bois, d'étangs. On y trouve également,
donnant sur la 5e avenue, le Metropolitan
Museum of Art. Les réservoirs y occupent dans la partie Nord, 67 hectares.
Les autres parcs principaux sont,
dans la ville basse, Battery Park, parc boisé
sur l'emplacement de l'ancien fort détruit en 1787; le Bowling Green,
petite place entourée de grilles d'une époque antérieure à la Révolution,
berceau de la ville de New York; les squares, ornés de statues de personnages
historiques, de City Hall, Printing House, Washington, University, Tompkins,
Union, Stuyvesant, Gramercy, Madison, Bryant, Mount Morris, etc. Au cours
des dernières décennies, une multitudes des petits espaces verts, ornées
souvents d'oeuvres d'artistes contemporains, ont été aménégées, et
aèrent les rues assombries par les hauts immeubles. Dans la ville haute,
on peut mentionner : sur l'Hudson, le Riverside Drive; parc long
de 4,5 km et très étroit, au Nord duquel le monument du général Grant
domine le fleuve; un autre parc plus petit, le Morningside. On a encore
le Jackie Robinson Park, le Riverbank State park, le Trinity park,
l'High Bridge Park, le Fort Tryon Park, avec son musée des Cloîtres
(The Cloisters), l'Ingwood Hill Park, etc.
Au delà de la rivière Harlem, dans le
Bronx, outre le Pelham Bay Park déjà nommé, on a encore le St Mary's
Park, le Sound View Park, le Macombs Dam Park (accolé au Yankee Stadium),
le Claremont Park, le Crotona Park (54 hectares), le Poe Park (avec l'Edgar
Allan Poe Cottage, où vécut l'écrivain), l'immense Van Cortland
Park, etc. Dans Brooklyn, on nommera
le Prospect Park, le Brooklyn Marine Park, el Fort Green Park, etc., ainsi
que la réserve naturelle de Jamaica Bay (Jamaica Bay Wildlife Refuge).
Dans le Queens : le Flushing Meadow-Corona Park et le Kissena Park. A Staten
Island : Fresh Kills Park, Great Kills Park, Clove Lakes Park, Latourette
Park, etc.
Douze ponts font communiquer l'île de
Manhattan avec le continent, dix par-dessus la rivière Harlem et le Spuyten
Duyvil Creek, deux au-dessus de l'Hudson, au-dessous duquel passe en outre
un tunnel (le Lincoln Tunnel). Plusieurs sont des ponts de chemin de fer.
Le pont Washington, qui est à la hauteur de la 181e
rue et relie Fort Lee, dans le New Jersey, à Manhattan et, au-delà ,
au Bronx, a 720 m de long et 24 m de large. Les arches centrales sont de
153 m, le tablier est à 40 m au-dessus de l'eau. Le High Bridge (173e
rue) est l'ancien aqueduc des eaux du Croton. Il a 438 m de longueur et
est supporté par 13 arches sur des piles de granit. Deux autres ponts
doivent encore être signalés : le pont de Brooklyn,
avec un tablier long de plus d'un kilomètre, et qui fait communiquer les
deux parties de la ville séparées par l'East River et le Verrazano Narrows
Bridge, gigantesque pont supendu depuis 1964 entre entre Brooklyn et Staten
Island, et qui marque l'entrée dans la Baie de New York. (A.
Moireau).
-
Les
gratte-ciel de Manhattan, vers 1920.
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Robert
Sullivan, Karine Laléchère (traduction) , Rats, une autre histoire
de New York, Payot, 2007. - Après les attentats
du 11 septembre 2001, on a vu le mot " rat " envahir la presse américaine
pour désigner les terroristes. Cette année de sinistre mémoire, un New-Yorkais
l'a justement passée à épier d'authentiques surmulots dans une ruelle
de Lower Manhattan - ces voisins plutôt discrets qu'on ne croise pas facilement
et qui pourtant ne peuvent vivre sans l'homme. Robert Sullivan a choisi
de comprendre les plus indésirables et mystérieux de ses concitoyens
pour percer l'âme et le passé de sa ville. Pendant la guerre d'Indépendance,
les rats gris descendirent de bateau, avec mes mercenaires allemands engagés
par les Anglais ; au milieu du XIXe siècle, leurs combats désespérés
contre les chiens firent l'objet de paris sanguinaires entre chefs de gangs
; au XXe siècle, ils ne furent pas étrangers aux revendications syndicales
des éboueurs, et en infestant Harlem ils servirent d'argument aux défenseurs
des droits civiques. Dans l'espace et le temps, Sullivan nous promène
à travers les labyrinthes d'un Manhattan où les dératiseurs sont plus
surmenés que les financiers de Wall Street. En ayant choisi comme animal
familier le rat des villes qui patiemment grignote la Big Apple, ce drôle
de journaliste à la plume de romancier transforme l'histoire naturelle
en histoire urbaine dans ce qui est plus un cabinet de curiosités qu'un
film d'horreur. (couv.).
Jacqueline
Maurette , Les héros scarifiés du World Trade Center, Jean-Claude
Gawsewitch, 2007. - Au lendemain du 11 septembre
2001 à New York, la poussière n'était pas encore retombée, quand les
équipes de secours - pompiers, médecins infirmiers, ouvriers du bâtiment
- ont commencé à déblayer quelque 1,6 million de tonnes de gravas; sans
oublier les agents de nettoyage qui s'affairaient pour que l'activité
reprenne dans les tours voisines. Que sont-ils devenus, ceux qui, mal équipés,
manquant de masques, ont oeuvré dans la poussière d'amiante, respirant
les particules de benzène, de dioxine, de cuivre de plomb? Ground Zero
est très vite apparu comme le chantier le plus dangereux des Etats-Unis.
Ils sont aujourd'hui des milliers à être malades. Malades d'une pollution
que l'administration Bush s'est efforcée de minimiser. Malades d'un mensonge.
Non, l'air n'était pas sain à Manhattan huit jours après l'attentat,
comme le prétendaient les agences gouvernementales dont le premier souci
semble bien avoir été de rouvrir la Bourse et de remettre en marche le
coeur financier de la planète. Quitte à sacrifier les héros. Quitte
à devoir faire face aujourd'hui à plus de 5000 procès en réparation
des dommages subis... La Bourse ou la vie, l'administration Bush a choisi.
C'est ce que démontre dans cette enquête bouleversante Jacqueline Maurette,
reporter au magazine Viva. Spécialisée dans les problèmes de
santé au travail, elle a rencontré des malades, les associations qui
les soutiennent, analysé la presse et la littérature scientifique. Elle
a écrit ce livre pour que ces héros ne soient pas oubliés. (couv.).
Anja
Llorella Oriol, Ultimate New York Design, Te Neues Publishing
Company, 2006. - New
York est connue comme ville que ne dort jamais et c'est une source directe
d'innovation pour le design. Ce volume s'intéresse au dernières tendances
du design à New York, et couvre des champs tels que l'architecture, les
intérieurs et la mode.
Les
illustrations montrent ce qui se produit dans les espaces commerciaux et
culturels de New York, aussi bien que dans ses résidences privées. Proposant
de nombreux exemples, puisés chez des designers new-yorkais d'origine
ou d'adoption, cet ouvrage de référence donne une vue d'ensemble de ce
qui se produit actuellement sur la scène du design à New York. (couv.) |
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